Tiens, prend ça dans ta face sale chèvre mutante!
Premier constat immédiat, le jeu est beau. Très beau même. Cet
épisode ne tient pas à démentir tout ce qu’on dit à ce jour sur la série et
propose une nouvelle fois une réalisation somptueuse. Les ennemis, les décors,
et bien sûr Kratos, tout est parfaitement modélisé afin de profiter au mieux des
capacités de la console. La mise en scène quant à elle, est toujours aussi
grandiose et démesurée, donnant clairement une impression épique au titre.
Kratos tabasse, Kratos empoigne, et Kratos fracasse avec la même poésie
visuelle sauvage caractérisée par une violence brute mais toujours stylisée. Pas
de doute, on est bien devant un jeu de la licence God of War.
La maniabilité elle aussi ne déroge pas à la règle des God
of War, au risque de ne pas surprendre, mais avec la même intention d’efficacité
et d’intuitivité évidente. La saga s’est toujours basée sur les codes des beat’em
all classqiues, et c’est donc logiquement que ce nouvel opus continue sur cette
lancée. On frappe avec les boutons, on saute, et on utilise la magie avec les
gâchettes. Rien d’innovant, mais après tout on ne joue pas à God of War pour
affronter un gameplay novateur qui chamboulerait notre manière d’appréhender le
jeu, mais pour affronter des monstres et autres créatures hybrides à tout va. On
retrouve donc facilement ses marques et on enchaîne les coups et les combos
avec une aisance presque déconcertante. Malgré tout, on peut reprocher une
avancée un peu trop linéaire et guidée qui fragilise l’approche des
environnements. Ce n’est pas nouveau, mais c’est dommage, cela casse un peu l’immersion.
Si l’on s’approche trop de certaines zones qui ne sont pas prévues, on se
retrouve alors face à un mur invisible. De même, lors de certaines phases de
plate-forme, si on tente une direction qui n’est pas censée être celle décidée
par les concepteurs, on ne peut tout simplement pas agir. Ce n’est pas
terriblement gênant, le plus gros du jeu, les phases de combats, sont à la
hauteur des espérances, et c’est finalement le principal. On retrouve d’ailleurs les fameuses actions
contextuelles, ces QTE, lors des affrontements contre les boss, terminant alors
sur un finishing aussi violent que gore. Après tout, on ne peut pas être le
dieu de la guerre sans se salir les mains.
Des boss toujours aussi démesurés
Sans surprise, le jeu continue sur la lancée de la saga. Sans
surprise en effet puisque le jeu ne surprend guère. Assez classique et ne
renouvelant en rien le genre, le temps passé sur le jeu m’a tout de même
convaincu qu’il s’annonçait comme très bon. Après tout, c’est dans les
meilleurs pots qu’on fait les meilleures confitures. On regrette un manque de
liberté dans les environnements, même si c’est le genre qui impose une
linéarité contraignante mais cohérente. Au final, on n’est pas déçu manette en
mains, mais il ne faudrait pas que la saga s’essouffle, recyclant sans cesse le
même principe qui fait toujours recette. Ce serait dommage que ce titre soit la
dernière ascension de la série avant une chute inévitable du fait de son manque
de nouveauté flagrante. Pour le moment, on retient de ce God of War un bon jeu
qui plaira aux fans, mais aussi aux amateurs de beat’em all violents et
brutaux comme il faut.
God of War : Ascension
Sortie prévue le 12
mars 2013
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