Dante, mi-homme mi-démon, est un chasseur de démon ultra
charismatique, avec son manteau rouge et ses cheveux blanc, héros de la série Devil
May Cry. Armé de ses deux pistolets, Ebony et Ivory, et de son épée démoniaque,
Rebellion, il chasse et détruit les démons avec autant de classe que de
puissance. C’est d’ailleurs la maniabilité et le côté action de la licence qui ont
contribué au succès de la saga de Capcom, puisque le background des jeux,
malgré tout son potentiel, n’a jamais réellement été exploité au fil des
scénarios. On joue donc à Devil May Cry pour son action nerveuse et rythmée,
très accessible, et donc très plaisante. Mais aussi pour Dante, qui nous fait
vivre assez logiquement un Enfer, et qui grâce à son charme naturel et sa distinction
puissante, arrive à faire dire à quasiment tout le monde que le héros peut aussi
être l’une des motivations principales pour jouer à un titre.
Coucou, moi c'est Dante
C’est donc presque logiquement que beaucoup de fans se sont
offusqués devant le nouveau design de Dante, créé spécialement pour le reboot. Et
il y a de quoi. Exit les cheveux mi-longs et blancs qui faisait en grande
partie la classe de notre cher Dante d’antan. Le Dante version 2013 arbore une
coupe plus courte et des cheveux bruns, qui lui confèrent le charisme de Hayden
Christensen dans L'Attaque des Clones mélangé à la carrure de Pete Wentz des
Fall Out Boy. C’est peut-être un peu méchant, mais pas totalement faux. Ce changement
radical de l’apparence du chasseur de démons a fait grincer bien des dents,
mais ce qui était plus inquiétant à l’annonce de cette nouvelle, c’était de
savoir si le gameplay subirait lui aussi des modifications considérables, ou s’il
conserverait ce qui fait la marque de la série tout en essayant de faire peau
neuve.
Inutile de s’inquiéter, manette en mains, le plaisir que
procuraient les anciens titres est immédiatement retrouvé. C’est même avec une
aisance déconcertante que l’on manie ce Dante d’un genre nouveau. Reprenant les
bases de ce qu’avait posées la saga, le jeu a totalement réussi à reproduire
une action nerveuse, rythmée, fluide, qui mélange habilement bashing de
monstres, au corps à corps comme à distance, avec phase de plate-forme. On contrôle
parfaitement le héros, et ses mouvements à l’épée comme aux flingues, de façon
presque intuitive, en enchaînant les combos. Un bouton pour les pistolets, un
pour les attaques latérales, et un autre pour les attaques jetées. A cela s’ajoute
les gâchettes, à droites et à gauche, qui proposent un côté démon comme un côté
ange. Cumulés avec les attaques de bases, on obtient alors de nouvelles
capacités, tant dans les phases de combats que de plate-forme. Bien sûr, afin
de varier, ces différents pouvoirs d’ange ou de démon n’ont parfois d’impacts
que sur certains ennemis, comme sur les éléments du décor qui permettent de
progresser dans le jeu. A côté des phases de combat, on remarque évidemment l’agilité
de Dante, qui elle n’a pas été modifiée. Il saute, effectue des doubles sauts,
et peut même s’élancer et se propulser au-dessus de certaines surfaces, ce qui
lui évite de tomber lamentablement dans le vide. On regretta juste la position de
la caméra, qui ne se place pas toujours bien là où il faut. C’est un des
problèmes de ce genre de jeu d’action qui a toujours du mal à être réglé. Rien n’est
véritablement dérangeant, mais cela peut agacer et faire rater quelques combos.
Chasseur de démons, casseur de démons, ça revient au même finalement
D’un point de vue réalisation DmC s’en sort plutôt bien. Si graphiquement
le jeu n’est pas une claque, il s’en tire honorablement et offre un visuel
honnête, propre et travaillé. C’est surtout la direction artistique qui fait
plaisir à voir, puisqu’elle propose des décors soignés et originaux. Le design
de certains ennemis est peut-être un peu plus en retrait, mais en soit on reste
séduit par le visuel du titre. A cela s’ajoute une bande son qui met dans l’ambiance et reste dans le ton de la saga, avec un côté electro/techno/rock mais aussi
plus symphonique lorsqu’il le faut. Quant aux doublages anglais, ils sont
convaincants, c’est du tout bon.
Que les fans se rassurent, les premiers pas dans la refonte
de la saga laissent présager le meilleur. Nerveuse, fluide et rythmée sont les
maîtres mots de la maniabilité que nous propose ce DmC. Aussi facile à prendre
en main que jouissif, on retrouve immédiatement les sensations que les premiers
volets de la saga offraient aux joueurs. On peut bien évidemment pesté contre
le nouveau design de Dante, qui perd en classe mais pas en agilité et en puissance.
Reste dorénavant à voir ce que donnera le jeu dans son ensemble à sa sortie.
Pour le moment, qu’on se le dise, ce Devil May Cry nouveau s’annonce comme un
bon cru.
DmC Devil May Cry
Sortie prévue le 15
janvier 2013
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