dimanche 29 janvier 2012

Ce que je pense des jeux de guerre de ces dernières années

Je pense à écrire cet article depuis un peu plus d’un mois, après avoir vu au cinéma le film Mémoires de nos Pères de Clint Eastwood, mais avant de le rédiger, je voulais voir, toujours au cinéma, les films Lettres d’Iwo Jima, du même Eastwood, et surtout Il faut sauver le soldat Ryan de Steven Spielberg. Donc ça y est, j’ai enfin vu ces trois films au cinéma, en 35mm, dans d’excellentes conditions, et pour ces trois monuments du cinéma de guerre, j’ai eu la même réflexion. Ça a commencé avec Mémoires de nos Pères, lorsque m’est venu à l’esprit cette pensée, en pleine scène de combat : « Ça ressemble vraiment aux jeux vidéo actuels. Ou plutôt, ce sont les jeux qui ressemblent au cinéma. Quoiqu’il en soit, on se rapproche de la réalité de plus en plus ». Et alors j’ai soudainement trouvé ça aberrant. Et finir la vision de ces trois films m’a confirmé une idée qui me trottait dans la tête. Comment de nos jours peut-on trouver du plaisir à jouer à ce genre de jeux de guerre réalistes ? Et surtout, comment peut-on imaginer ce genre de jeu, et sa conception, alors que de telles horreurs arrivent dans la réalité et ont eu lieu ?

Ce qui me choque le plus, ce n’est pas que ce genre de jeu existe, il en faut pour tout le monde et pour tous les goûts, mais c’est leur façon d’être présents qui me dérange. Les FPS, heureusement que ça existent, les jeux de guerre, c’est encore autre chose. Je vais essayer de bien exprimer mes pensées et mes ressentis sur le sujet (tâche qui s’annonce rude…). Je conçois tout à fait que l’on développe ce type de jeux à propos de conflits s’étant réellement déroulés. Le principe de reproduire ce qui a été fait, et par là, j’entends des horreurs de guerre, peut être reprochable, on fait tous des efforts pour que jamais ce genre de chose ne se reproduise jamais, mais au final, ce n’est qu’une adaptation d’une partie de l’histoire, et le plus souvent, on joue le bon soldat (un bon gros G.I., parce que c’est pas drôle s’il n’est pas ricain), et pas le nazi. Donc au final, ce n’est pas choquant, même si cela peut heurter la morale de certains. Ce que je considère comme réellement dérangeant, c’est le concept, depuis quelques années, des guerres fictives, imaginées pour être activement vécues dans les jeux. C’est bien d’avoir du sang neuf, de se renouveler, mais pourquoi vouloir à tout prix créer un conflit fictif, une troisième guerre mondiale, et tout ce qui va avec. Surtout avec cette volonté de réalisme pure et dure. Allez hop, on fait péter le métro londonien, et tiens, on fait exploser la Tour Eiffel, et puis bien sûr, on tue des gens, civils compris si possible. Tout le monde sait que les irakiens sont tous des méchants et que les russes sont des mafieux terroristes qui veulent gouverner le monde. Mais bizarrement, ce n’est même pas ça qui me choque le plus. Ce genre de préjugés, on en bouffe tous les jours depuis tout le temps. Ça veut pas dire que c’est bien de les perpétuer, mais au final, on s’y fait presque, tant que ça reste dans la fiction. Ce qui me dérange, comme je l’ai précisé, c’est que malgré toutes les horreurs qui ont eu lieu et qui existent encore, on prend du plaisir à faire du profit en vendant des atrocités aux gens, en imaginant de nouveaux massacres, de nouvelles guerres, de plus en plus crues et réalistes, comme si le passé n’était pas assez rassasié et qu’il fallait se créer un avenir encore plus meurtrier.

Image tirée de Call of Duty : Modern Warfare 3

L’industrie de l’armement et de la guerre est celui qui rapporte le plus au monde, et dorénavant il en est de même pour les jeux vidéo. Un milliard de dollars en seize jours, il n’y a pas débattre plus que ça. Bien sûr, en tête de liste, on retrouve tous les Call of Duty (Modern Warfare et Black Ops) et Battlefield. Je ne juge en rien la qualité des jeux, mais cette volonté de réalisme de guerres fictives, et cette complaisance dans la violence et le trop proche du vrai me dérange. Ça va être quoi dans Black Ops 2 qui sort à la fin de l’année, il y aura des gens torturés dans des camps et avant de pouvoir les libérer on nous montrera clairement ce qui s’y passe ? Et tout cela dans une ambiance futur guerre terroriste moderne avec un nouvel idéaliste qui veut prendre le pouvoir ? En toute sincérité, j’y arrive pas. Concevoir ce genre de jeu, et prendre du plaisir à y jouer… C’est pas drôle la guerre merde !!! J’aimerais bien les voir les petits merdeux de 14 ans qui font les malins devant leur écran en jouant à CoD, devoir s’engager dans l’armée à 17 ans parce qu’il y a vraiment la guerre. Ils feraient moins les malins. Ils ch*eraient dans leur froc même. Mais comment on peut prendre du plaisir à imaginer des guerres futures ? Ça suffit pas aux gens ce qui s’est passé, ce qui se déroule encore ?  C’est aberrant !

 Image tirée de Call of Duty : Black Ops

Je m’emporte, mais voilà, c’est comme ça, désolé. En même temps, le titre du blog c’est Peace and Geek, et pas War and Destroy. Alors je suis peut-être un hippie pour certains, mais tant pis, je m’exprime. J’aime beaucoup les FPS, c’est pas le problème, mais lorsqu’ils proposent un univers original et « hors du monde » si je puis dire. Une guerre avec des extra-terrestres, ok, mais pas un peuple existant. Se complaire et se satisfaire d’un futur réaliste en pleine troisième guerre mondiale, désolé, mais pour moi, c’est malsain, c’est pas autre chose. J’ai pas envie de m’éterniser là-dessus plus que je viens déjà de le faire, mais comme je l’ai dit, je pense que le monde a assez vécu d’horreurs, en connaît encore, et risque fort de ne pas s’arrêter là, pour faire du profit en imaginant d’éventuels conflits à venir. Je pense même que ce genre d’attitude est un manque de respect envers les combattants des guerres précédentes, et que l’on bafoue l’honneur de ceux qui sont véritablement morts pour défendre un pays ou en sauver d’autres. C’est probablement fort ce que j’écris, trop pour certains qui pensent que mes pensées vont trop loin, peut-être mais c’est le reflet honnête de mes opinions.

Sur ce, je vous laisse. Peace and geek. Enjoy and share. Live and don’t die for a stupid cause.

vendredi 27 janvier 2012

Les musiques de jeux vidéo qui m’ont marqué (la suite de l'article précédent, c'est mieux de l'avoir lu avant donc)

Et pour conclure avec la saga The Legend of Zelda, je ne peux pas oublier le thème de la Plaine d’Hyrule du monde des Ténèbres de A Link to the Past, qui reste ancré dans les esprits de tous ceux qui y ont joué, et même dans ceux des autres. Enjoy.


Un petit retour sur l’ami Mario, avec un autre jeu, bien plus récent, mais avec une musique tout aussi extraordinaire et magnifique, je nomme Super Mario Galaxy. Je ne présenterai que trois thèmes pour ne pas trop encombrer tout, même si je pourrais en mettre plus, encore une fois. Tout d’abord la musique du pouvoir de voler, dont je suis instantanément tombé amoureux, vraiment. Ensuite, le thème d’un niveau dont je n’ai plus le titre français, mais dont le nom anglais est Battlerock, les joueurs reconnaîtront facilement. Et pour finir, l’affrontement final contre Bowser, et cette musique épique qui semblerait presque tirée d’un autre jeu que d’un Mario, et pourtant… Ultime.






Ceux qui sont déjà venus ici le savent, je suis fan de Kirby, et particulièrement du tout premier, Kirby’s Dreamland. Comme en atteste mon top 5 de mes musiques favorites de jeu vidéo, il en est de même pour la musique de ce jeu. Je vous laisse donc apprécier à sa juste valeur la version originale Game Boy, la meilleure de toutes les versions (même que celles réorchestrées dans les différents Super Smash Bros), et sa courte intro assez parfaite qui restera gravée à jamais dans ma mémoire, même quand j’aurai Alzheimer.



Un autre grand oublié de mon top 5 avec Mario, il s’agit de Rayman. Le tout premier possède des musiques magnifiques, mais celle qui m’a le plus marqué reste une des toutes premières, que voici.



Et qui dit Rayman, dit Origins. Le dernier Rayman en date possède une des meilleures OST possible et imaginable. Volontairement, je ne vais laisser aucune musique du jeu, pour que d’une, vous l’achetiez et y jouiez, et de deux, parce que ma musique préférée du jeu est celle du dernier niveau, caché, et ce serait vraiment dommage de vous la spoiler, autant se battre pour la découvrir vous-même. Vraiment, ça vaut le coup.

Passons maintenant à des thèmes musicaux un peu particuliers. Des thèmes de jeux Game Boy, dont deux de 1989, date de sortie de la console. En premier, viens le thème de Super Mario Land, qui est un de mes premiers grands souvenirs vidéo ludique. Je vous laisse apprécier.


Autre jeu de 1989, qui m’a marqué tellement j’y ai joué, encore une de mes premières grandes expériences de jeu vidéo, il s’agit de l’adaptation du film Batman, sur Game Boy. Et la musique de son premier niveau… Peu d'entre vous connaissent je pense, alors je vous laisse (re)découvrir.


Et un dernier jeu Game Boy, de 1992 cette fois-ci, il s’agit de Super Mario Land 2, et de ce thème, qui m’a laissé des souvenirs tellement j’y ai joué (d’ailleurs, l’entendre à l’expo Game Story, ça m’a fait bien plaisir).


Et je conclus, enfin diront certaines mauvais langues, déjà pleureront ceux qui viennent de passer une heure à écouter la musique ici présente, avec un thème très particulier, que j’ai connu dans des conditions très particulières, et très récemment. Je devais faire de la saisie de jeux rétro pour le JT de Game One et le sujet spécial rétro gaming, et dans les jeux du Wiiware présent sur la Wii il y avait ce titre, que je connaissais uniquement de nom et auquel je n’avais jamais joué auparavant. Bon, c’était mon boulot d’avoir le plus d’images, provenant du plus grands nombres de jeux différents, donc j’ai lancé une partie, et après environ une minute de jeu, je découvre cette musique. Et là, j’ai presque oublié de jouer (alors que c’était pour le boulot, pas pour moi) tellement elle m’a plu. Le jeu, c’est Phantasy Star II, et la musique, c’est celle-ci.




Voilà, c’est terminé. Il y a bien sûr énormément de musiques que je n’ai pas pu mettre et pleins d’autres que j’ai sûrement oubliées, mais voilà déjà un bel aperçu de mes gouts et des thèmes de jeu qui m’ont laissé des souvenirs assez mémorables. J’espère que ça vous a plus, et surtout, n’hésitez pas à laisser des commentaires pour donner vos avis et partager avec moi et les autres vos goûts en matière de musiques de jeux vidéo.

(PS : Merci Youtube de me permettre de réécouter toutes ces musiques, parce que certaines, je pensais jamais les retrouver un jour)

(Désolé pour les soucis techniques et les problèmes de mise en page)

Les musiques de jeux vidéo qui m’ont marqué

J’ai récemment établi la liste de mes cinq musiques de jeux vidéo préférées de tous les temps, mais évidemment, j’en apprécie énormément d’autres et certaines m’ont marqué à jamais, pour des raisons diverses. J’avais envie de vous faire partager ces musiques, souvent évidentes, parfois très connues, et pour certaines, tomber injustement dans l’oubli. Ouvrez grand donc vos oreilles, sortez les cotons tiges si nécessaire, et savourez, appréciez, (re)découvrez.

Commençons avec un grand oublié de mon Top 5, je parle de l’ami Mario. Bien sûr, Koji Kondo est présent dans mon top, mais que pour Zelda et Link, et non pas pour le plombier moustachu. Et je vais directement vous plonger dans l’univers musical du premier jeu vidéo en 3D de l’italien grassouillet, avec ce que je considère comme la meilleure musique de Super Mario 64, qui pourtant est celle que l’on entend le moins dans tout le titre. Ceux qui ont joué au jeu s’en souviennent forcément, il s’agit tout bêtement de la musique du choix du fichier. Une musique douce et calme, presque en contradiction avec ce que le jeu nous offre, mais tellement magnifique. J’aimais tellement laissé cet écran sans rien toucher, juste pour le plaisir d’écouter, je m’en rappelle. Grâce à la magie de Youtube, dorénavant, je peux écouter en boucle cette douce et agréable mélodie. Et vous aussi.


Une autre musique du même jeu qui m’a laissé un souvenir assez étrange (j’adore toutes les musiques de ce jeu quasiment, et c’est facilement compréhensible du fait de leur qualité), c’est celle-ci. Je n’ai jamais aimé les niveaux sous-marins, mais là, juste pour cette musique…


Et pour en finir avec Super Mario 64, le thème des niveaux précédents les affrontements avec Bowser, réutilisé dans Super Mario Galaxy, preuve de sa prouesse mélodique et de sa puissance.


Bon, avant de passer aux autres titres et à leurs musiques, je vais tout de suite placer les deux séries phares que tout le monde attend, les deux compositeurs nippons les plus connus, Final Fantasy avec Nobuo Uematsu, et The Legend of Zelda avec Koji Kondo.

Final Fantasy pour commencer. Il faut savoir que je ne suis pas un fan absolu de la saga, je n’ai véritablement joué qu’au VI, au VII et au IX. J’ai déjà déclaré mon amour au thème de Terra de FF VI, donc je vais aborder FF VII tout d’abord. Le thème du jeu que je considérais comme le meilleur était tout simplement celui de Cosmo Canyon, qui est excellent, on ne va pas le nier. Et puis, il y a eu ce thème ensuite. Cette musique. A la fois épique et théâtrale, qui donne envie de dire « Oui, s’il le faut je me battrai jusqu’à la mort, tant que la cause est juste ». Alors quand en plus il s’agit du thème d’un des personnages les plus charismatiques du jeu… Allez, je vous laisse donc avec la musique de Cosmo Canyon, et surtout le thème de Cid.




Je continue sur Final Fantasy, avec mon épisode préféré, le VI. Il n’y a pas que le thème de Terra qui existe dans ce jeu, et il serait fort dommage de se priver du reste. Voici donc un de mes thèmes préférés, celui de Setzer (qui est aussi celui de l’aéronef), que je vous laisse déguster auditivement. Avec ceci, le Battle Theme (que je trouve génial) et la Fanfare, mon favori de tous, qui va avec (oui, c’est aussi la musique de victoire lors des courses de Chocobos dans FF VII).




Et Puis, FF VI, c’est cet opéra. J’ai hésité à le mettre, mais en y repensant, cette mélodie me trotte tellement souvent dans la tête, que cela aurait été complètement irrationnel de ne pas la citer. Je vous laisse la version originale, mais cet opéra a plus tard réellement été reproduit et réorchestré par Uematsu pour être interprété sur scène. C’est trouvable facilement sur le net, mais comme je parle des musiques qui m’ont marqué moi, et que c’est l’original que je conserve le plus dans mon esprit, c’est cette version que je vais mettre.


Et pour finir avec la saga des Final Fantasy, je ne peux omettre ce thème assez ultime, récurrent à quasiment chaque épisode. Oui, il s’agit bien du thème des Chocobos, qui reste le même, mais dont l’interprétation varie selon les opus de la série. Encore une fois, je vais mettre celui de FF VI (quelle surprise !), bien que celui des courses dans FF VII soit assez phénoménal aussi.


Bon, maintenant, passons donc à l’autre saga culte des jeux vidéo avec ses musiques assez monumentales aussi, The Legend of Zelda. Je vais commencer directement par Ocarina of Time et la musique du temple qui m’a le plus envoûté. Quand en plus je considère ce donjon comme le meilleur du jeu (non, ce n’est pas le Temple de la Forêt bizarrement, même si son architecture est assez parfaite et que sa musique m’a vraiment marqué puisqu’elle m’a dans un certain sens terrifié quand j’étais gamin). Je parle du Temple de l’Esprit, et sa musique très mystérieuse et intrigante, presque quasi religieuse. Je vous laisse en compagnie de cette mélodie étrange et inoubliable.


Bien sûr, dans Ocarina of Time je n’omettrai pas de citer le thème de la Plaine d’Hyrule, que je trouve fantastique. Et évidemment, le Chant de Saria/Thème des Bois Perdus. Il y en a plein d’autres que j’aimerais laisser, mais je ne peux pas tout mettre. Sinon, je mettrai bien l’OST entière du jeu, mais ça ferait beaucoup trop de place et de vidéos…




Je disais que je considérais la musique de The Wind Waker comme la meilleure jamais composée, et je le pense. Mais comme pour Ocarina of Time, je ne peux pas tout mettre. Je laisserai donc à vos oreilles le plaisir de ces quelques musiques seulement. Le thème du grand large (l’équivalent de la Plaine d’Hyrule), le prélude de la légende du héros, l’Ile du Dragon, et il faudra se contenter de ça, parce que si je commence à m’emballer, je vais mettre les presque 150 pistes de la soundtrack (ce serait mérité, mais ça ferait long).






Un autre thème d’un The Legend of Zelda, c’est le thème de Link’s Awakening, avec ses quelques secondes d’intro qui restent en tête, pour notre plus grand plaisir.


Petit souci technique, je dois continuer sur un autre article, je conclus la saga The Legend of Zelda dans l'article qui suit.

mercredi 25 janvier 2012

Un petit mot rapide sur Resident Evil Revelations

Avant de finir sur les musiques de jeux vidéo, je pense et j’espère faire ça demain, je voulais juste écrire un petit mot sur le prochain survival horror de Capcom prévu sur 3DS : Resident Evil Revelations, qui sort le 27 janvier, dans deux jours donc (enfin, avec les magasins qui vendent avant les dates de sorties, certains l’ont peut-être déjà). Je n’ai pas joué au jeu définitif, juste à la démo, que je n’ai touché que hier, faute de temps avant, mais je me dois de donner mon avis. Je ne  suis pas fan du genre, et pas fan de la série. Pour moi, les Resident Evil, ça se joue avec une caméra à angle fixe, ça, ça fait peur, et pas une caméra juste derrière l’épaule (cela n’empêche pas RE4 d’être excellent). Et puis, je préfère l’ambiance  à la Silent Hill 2, plutôt que les virus zombies, j’avoue. Ai-je donc détesté ce à quoi j’ai joué ?

Avant de le dire, commençons par un point essentiel, qui marque tout de suite. Les graphismes. Ca arrache les yeux, et dans le bon sens du terme. C’est magnifique. On reste sur 3DS, ne vous attendait pas à avoir de la PS Vita, mais quand même, ça claque bien visuellement. Pour ce qui est de la 3D, pour ce que j’y ai joué, elle apporte un plus sympathique, mais semble un peu difficile à régler parfois. Rien de bien méchant en soit. D’un point de vue sonore, si je puis dire, rien ne m’a dérangé, ou plutôt si, mais c’est ce qui fait l’ambiance de ce genre de jeux. Après, je ne peux pas plus m’avancer là-dessus.

La maniabilité à l’aide du deuxième stick de la 3DS, le fameux Circle Pad Pro est optionnelle. Je ne l’ai pas, et je n’ai pas été gêné pour jouer. Je devais le signaler.

Après, pour ce qui est du jeu, ça ressemble à un mélange entre les épisodes récents et plus anciens. Plutôt les récents quand même, mais l’ambiance des plus vieux, d’il y a quinze ans se fait ressentir. On est parfois oppressé, on peut avoir peur, et surtout, ce sentiment de survie qui persiste et qui ne s’en va jamais. On a toujours cette appréhension de la mort, qui plane au-dessus de nous, ou plutôt tout autour. Et ça, j’aime.

Au final, j’ai été emballé par cette démo, et je serai presque tenté par le jeu. De ce que j’ai pu essayer, je peux dire que ce RER est sur la bonne voie, il démarre bien, et semble ne pas vouloir s’arrêter, ce qui est logique puisqu’il ne vient pas de la RATP celui-là, mais de chez Capcom… (RER = Resident Evil Revelations. Oui, le jeu de mot est pourri et affligeant, mais j’assume).

mardi 24 janvier 2012

Mon Top 5 de mes musiques de jeux vidéo préférées

Ça fait un petit moment que j’ai envie d’écrire cet article, mais le temps m’a manqué, et par chance, aujourd’hui, faute à diverses problèmes administratifs, j’ai ce temps. Et ce n’est pas plus mal, parce que vu comment ils m’ont énervé (ce qui est très rare) avec leur incompétence et leur incohérence, cette article a de quoi me calmer les nerfs, et je l’espère, ceux de bien d’autres. Parce que comme on le dit, la musique adoucit les mœurs. Oui, je vais parler de musique. De musiques de jeux vidéo plus précisément. J’ai en effet décidé de vous exposer mon top 5 de mes musiques de jeux favorites. C’est entièrement subjectif je vous l’accorde, mais ça n’en reste pas pour autant de magnifiques mélodies, et pour certains (beaucoup même je l’espère) de beaux souvenirs. Cette fois-ci, je vais directement commencer par le numéro 1, avant d’arriver au numéro 5, parce qu'en soit, je l’avoue, ce top est assez conventionnel, sauf pour la cinquième place. Je vous laisse découvrir, écouter et savourer ça tout de suite.

N°1 The Legend of Zelda : The Wind Waker "Ending" Koji Kondo
Au final, il ne s’agit que du thème de l’écran titre en plus long et avec des reprises d’autres thèmes. Oui, c’est vrai. D’ailleurs, j’aurais pu simplement mettre l’ouverture plutôt que le générique de fin, mais là, c’est plus long, et c’est vraiment bon. J’adore véritablement ce morceau, il m’envoûte profondément. Peut-être est-ce dû aussi au type d’instrument utilisé, que j’apprécie énormément. Si The Wind Waker n’est pas mon The Legend of Zelda préféré (il reste l’un de mes favoris tout de même), je considère qu’il possède la meilleure musique de la saga, et même peut-être de tous les jeux vidéo. Quoiqu’il en soit, il s’agit pour moi de la meilleure et de la plus belle musique de jeu vidéo qui existe.


N°2 Final Fantasy VI "Terra" Nobuo Uematsu
On a eu le droit à Koji Kondo et à The Legend of Zelda, il ne pouvait pas ne pas y avoir Nobuo Uematsu et Final Fantasy. Et pas n’importe quel Final Fantasy, le VI, le meilleur de la série. J’ai beau adorer le VII et le IX, Final Fantasy VI reste pour moi un incontournable du jeu vidéo et le plus emblématique de la saga. D’autant plus avec sa musique mythique et ce thème monumental. Tout simplement celui d’une des héroïnes du jeu, cette jeune fille aux cheveux verts du nom de Terra, et aussi celui de la carte du monde. Préparez-vous donc à l’entendre ce thème. Et préparez-vous à rester sur cette carte du monde, immobiles, juste pour le plaisir des oreilles. Une des plus grandes œuvres musicales vidéo-ludiques. Bien sûr, dans Final Fantasy VI, il y a aussi l’opéra, mais là, le thème de Terra...


N°3 Beyond Good and Evil "Home Sweet Home" Christophe Héral
Quand un génie du jeu vidéo conçoit un jeu chef-d’œuvre qui se déroule dans un univers magnifique et enchanteur, avec un scénario béton et des personnages charismatiques et attachants, la bande son se doit d’être exceptionnelle. Avec des doublages français excellents (pour un jeu français, cela aurait été un comble), le jeu s’accompagne surtout d’une bande originale tout simplement somptueuse, et fort variée en plus. Mon morceau préféré reste celui-ci, il est de mon point de vue très beau et émouvant. C’est pour cela qu’il est en troisième position de ce top. A écouter sans modération.


N°4 The Legend of Zelda : Skyward Sword "Romance Theme" Koji Kondo
Alors oui, cette musique est très récente. Et encore une fois, il s’agit d’un The Legend of Zelda. Ce qu’il faut savoir, c’est que ce thème est très particulier pour moi. En effet, il était diffusé dans une des bande-annonce du jeu, intitulée Romance, mais il ne m’avait en rien marqué. Et puis, lorsque j’ai joué au jeu (avant vous, c’est ça l’avantage d’être testeur, hahaha), lorsque j’ai entendu cette musique, dans ce contexte… Une profonde émotion m’a envahi. Véritablement. Pour être franc, j’ai même versé une larme. Par chance, personne ne m’a vu, bien caché dans ma salle. Alors oui, beaucoup resteront sûrement indifférents à cette musique, mais moi, elle m’a fait chavirer. Une des plus belles et agréables musiques de ses dernières années à mon goût. Très rapidement entrée dans mes préférées de tous les temps.


N°5 Kirby’s Dreamland "Intro" Jun Ishikawa
Non, ce n’est pas une blague, cette musique de jeu est véritablement cinquième de mon classement de mes musiques de jeux vidéo préférées de tous les temps. Ceux qui n’ont jamais joué à Kirby’s Dreamland ne peuvent pas comprendre (je me demande même comment ils font pour vivre). Je me rappelle quand à l’époque je laissais défiler en boucle l’écran titre juste pour le plaisir d’écouter cette merveille. Avant de découvrir l’astuce qui permettait de trouver le Sound Test du jeu, pour y accéder. Cette musique, ce n’est pas uniquement de la nostalgie ou l’un de mes souvenirs auditifs les plus marquants de ma jeunesse dans le monde du jeu vidéo sur ma vieille Game Boy Grise, non, c’est vraiment pour moi une de mes musiques favorites de jeu vidéo. Tout simplement. Je vous laisse écouter, vous, les jeunes, qui êtes sans doute passés à côté.


Bien sûr, il y a énormément de musique que j’aime dans les jeux vidéo, et il y a énormément d’oubli, c’est pour ça que le prochain article contiendra d’autres de mes musiques préférées, en vrac, mais pas mauvaises pour autant. Avec dedans du The Legend of Zelda et du Final Fantasy (comme par hasard), du Mario et du Rayman, les deux grands oubliés ici, et bien d’autres. Et sinon, vous, vous aimez quoi comme musique de jeux vidéo ?

mercredi 18 janvier 2012

Le meilleur jeu de la next-gen (selon moi)

Récemment on m’a posé cette question : C’est quoi le jeu que tu considères comme le meilleur des consoles next generation ? Question difficile, et pourtant, j’ai bien mon avis. Rayman Origins ! Non. Je serais bien tenté de répondre cela, mais le jeu est aussi sorti sur Wii, et bien qu’il soit extraordinairement excellent, il n’exploite pas à fond les capacités des nouvelles machines. Alors je vois se lire sur vos lèvres les noms de Batman Arkham City, Uncharted 3 ou encore Skyrim. Oui, je conçois parfaitement ces idées. Pourtant, aucun de ces noms n’est celui que je vais donner. Alors, quel jeu ?

Ne soyez pas si impatients, pour la peine, je ne vous le dirais qu’à la fin de l’article. Red Dead Redemption. Oui, j’ai craqué, mais d’une, je ne suis pas du genre à torturer mentalement les gens, et de deux, ce serait quand même complètement idiot d’argumenter sans avoir présenté le jeu. Donc oui, Red Dead Redemption. Pourquoi ? Parce que, tout simplement. Je pense qu’il suffit d’y jouer pour comprendre. Je vois d’ici les détracteurs dire « ouais, enfin, c’est qu’un simple GTA qui se passe au Far West », ouais, enfin non. Non, même, c’est sûr. GTA, c’est sympa, mais cela devient vite lassant je trouve. Bien sûr, les ambiances et époques changent entre les jeux, mais  j’ai toujours l’impression de faire les mêmes choses. Non pas que les jeux soient mauvais ou manquent d’originalité, mais bon, j’y ai joué une fois, les autres ne m’attirent pas plus que ça. Red Dead Redemption, c’est autre chose. N’oublions pas que ce jeu n’est pas une nouveauté. C’est une suite. Enfin, suite dans le même sens que pour GTA. C’est le second volet d’une licence on va dire. Oui, beaucoup l’ignorent ou ne s’en souviennent plus, mais sur PS2 et Xbox il y a eu Red Dead Revolver. Les bases étaient déjà là, posées, l’ambiance Western, les principes de base de la jouabilité, mais l’état de grâce qui est présent dans Redemption, ça, ce n’était pas encore le cas. Revolver, c’était une ambiance, et de l’action, avec pour thème la vengeance. Redemption, c’est un peu ça, mais en bien mieux. On ne se contente pas de suivre des missions ou chapitres afin de progresser. Enfin, si, mais on ne se sent jamais oppressé. Il y a tellement de choses à faire, à voir, à vivre. On vit véritablement dans le jeu, dans cet Ouest Américain d’il y a un siècle. On ne fait pas que suivre un scénario ou enchaîner des missions Non, parfois on enchaîne des méchants aussi. Enfin, des bandits hors-la-loi recherchés on va dire. Parce que méchants, dans ce genre de jeu… En fait, comme je l’ai dit juste avant, on vit au Far West. On dresse des chevaux, on s’occupe des voleurs de poules, des bandits, on chasse, et surtout on essaye de ne pas mourir.

Quand on lit ce que j’écris, pour ceux qui ne connaissent pas le jeu, rien de bien transcendant ne semble ressortir de l’œuvre de Rockstar. Parce que finalement, il faut y jouer pour s’en rendre compte. Une des plus grandes forces du jeu réside dans ce côté vivant et aléatoire de l’environnement. Je donne un exemple concret de ce que j’ai vécu pour me faire comprendre. Je me balade à cheval, pour aller d’une ville à une autre, tranquillou, et j’entends une femme me demander de l’aide, à côté d’un chariot au bord de la route. Bon seigneur, je descends de ma monture pour aller lui donner un coup de main, lorsque de derrière le chariot, surgissent trois hommes armés, qui me tirent dessus, pendant que l’autre sal*pe se moque de moi. Oui, je viens bêtement de tomber dans un guet-apens. J’essaye comme je peux de tous les abattre, mais l’effet de surprise est trop fort, je suis mort. Je reprends donc à ma dernière sauvegarde, récentes, heureusement, et proche. Je suis sur la même route. Je guette ces bandits, prêt à tirer sur la bonne femme avant même qu’elle ne vienne ne me demander de l’aide, histoire de montrer que personne n’agit de la sorte avec moi (enfin, sauf précédemment). Je guette. Rien. Ouais, c’est comme ça dans le jeu, on peut mourir, la partie qui suivra ne sera jamais la même. Et en plus, tout cet univers est vivant. Je me balade à dos de cheval, lorsqu’un groupe (un troupeau ? Une bande ?) de coyotes (ou de cougars, j’ai un doute maintenant) se met à m’attaquer. Mon cheval tombe. Je dégaine, je tire, suis blessé, et finalement, je les abats tous de sang-froid ces saletés de bestioles agressives. Je suis sauf. Mais pas mon cheval, qui a succombé aux attaques. Le cheval que l’on m’avait offert. J’aurais presque envie de pleurer. Surtout que dans Red Dead Redemption, il n’y a pas d’espoir de quitter et reprendre à la dernière sauvegarde. Il se passe tellement de choses entre deux sauvegardes, que quitter le jeu me ferais perdre énormément, et beaucoup d’évènements (et de récompenses qui vont avec) aléatoires. Ça peut paraître assez frustrant. Je confirme, ça l’est. Mais cela n’est finalement qu’un pas de plus vers l’immersion du jeu, impressionnante, et dans ce réalisme cru. Vous croyez vraiment qu’à cette époque, si votre cheval se faisait bouffer par un chacal, vous pouviez remonter dans le temps pour reprendre à la dernière sauvegarde ? Que nenni les amis, que nenni.

Mais le jeu ne se résume pas uniquement à ce genre d’évènements aléatoires. Certaines missions, obligatoires ou non, proposent à vivre des expériences de jeu rarement vécues auparavant. Une telle intensité, une telle nervosité, une telle tension… On atteint presque l’extase vidéo-ludique dans l’action. Et même au-delà. On n’est presque plus un joueur face à son écran, on est le personnage qui doit agir. La scène de la pendaison et celle de la prise d’otages (je n’en dis pas plus) m’ont véritablement marqué, et je ne pensais vraiment pas vivre cela un jour grâce à un jeu vidéo. Surtout que Red Dead Redemption ne néglige en rien son ambiance. Ici on est vraiment dans le Far West. Le vrai, le pur, le dur. C’est pas la petite maison dans la prairie et son univers dans lequel le plus méchants des hommes et un promoteur véreux. Ici on frappe, on tue, on baise, on parle de façon crue, on crève, on va voir les put… prostitués, on insulte des bonnes sœurs, on condamne des gens à mort, et il y a même des serial killers très bizarres (même moi ça m’a un peu dérangé cette partie, c’est pour dire). Dans le jeu, on retrouve plutôt ce côté réaliste et très âpres des films de Sergio Leone, encore plus poussé dans ceux de Clint Eastwood (je pense notamment à Pale Rider et Impitoyable). On tue parfois sans raison, la violence peut être gratuite, et les méthodes utilisées pour arriver à ses fins ne sont pas toujours très courtoises. De la violence. Il y en a dans Red Dead Redemption. Pas de gore, mais de la violence très crue, qui prouve que l’on se trouve bien dans un environnement hostile et brutal. Les coups de feu partent, le sang gicle, les corps tombent. Quand quelqu’un se fait battre, qu’il est amoché, c’est parfois assez dur. Mais le pire, et parfois cela arrive, c’est cette violence qui n’aurait pas eu lieu d’être, que l’on aurait pu éviter, dû éviter, mais qu’on n’a pas pu empêcher d’être... Exemple qui m’est arrivé. Je suis à cheval. Un homme court vers moi et me crie « Aidez-moi, ils vont pendre mon ami alors qu’il est innocent ! ». Le temps de trouver la bonne direction, d’avancer, trop tard. J’ai beau être rapide, ce que je vois, c’est la pendaison d’un homme, dans sa simplicité et toute sa violence. Et à côté, l’homme qui pleure tout en me reprochant d’avoir été trop lent. Et c’est un événement aléatoire, je ne peux pas retenter ma chance. C’est assez troublant comme scène. Autre exemple de violence assez dérangeante, encore une fois, plus dans son existence que dans son visuel. Le marshal d’une ville me demande de chercher un hors-la-loi et de le lui ramener vivant. J’y vais, je capture ce fils de chien, et je le ramène au marshal… qui l’exécute très brutalement d’une balle dans ma tête sous mes yeux, alors que rien ne m’y préparait. Et finalement, c’est ça que j’aime dans Redemption. Pas la violence en soit, mais cette ambiance crue, parfois dérangeante, toujours haletante, qui je pense reflète bien une époque que je n’ai évidemment pas connu. Et à mon goût, le jeu maîtrise mieux les capacités des consoles next-gen que GTA IV.

Les capacités, parlons-en. Celles de bases pour commencer, qui sont souvent les plus citées, mais qui ne sont pas forcément celles qui vont faire d’un jeu un chef-d’œuvre. Les graphismes. Red Dead Redemption est beau, c’est un jeu de chez Rockstar en même temps, donc à part cet effet de clipping toujours légèrement présent dans les productions du studio, rien à redire. Le son. Ici, l’ambiance sonore est monumentale. Pas de thèmes épiques qui parcourent jeu d’un bout à l’autre, afin de laisser place à une puissance grandiloquente, mais juste une atmosphère hyper réaliste, des musiques présentes juste quand il faut, et des doublages (en anglais uniquement, tant mieux) parfaits. Mais, ce que je considère comme le plus importants dans un jeu, d’un point de vue technique, c’est peut-être l’intelligence artificielle et la façon dont sont générés les éléments. Et de ce point de vue-là, le jeu de Rockstar est probablement celui qui utilise le mieux à ce jour les capacités qu’on lui offre. Un univers extrêmement vaste, qui vit par lui-même, et dans lequel tout peut arriver, des personnages qui réagissent toujours de façon réaliste et réfléchie face aux situations, et en plus, une gestion des collisions véritablement impressionnante. Ce qui a été fait de mieux sur console next-gen, et qui pour moi n’a pas encore été dépassé depuis un an et demi.

Alors j’entends les gens dire «Oui, mais dans ce cas-là, Skyrim a réussi à faire mieux et à proposer plus». Certes, et encore, mais je parle de jeu console. «Skyrim est sorti sur consoles». En effet, mais il est aussi sorti sur PC, contrairement à Red Dead Redemption. Et puis, je considère avant tout Skyrim comme un jeu PC, porté ensuite sur consoles (même si toutes les versions sont sorties simultanément). Sans oublier, que les jeux du type RPG Fantasy à l’ambiance médiévale, on  commence à y être habitué, et finalement, le monde ouvert que l’on nous propose à chaque fois, bien qu’impressionnant et toujours aussi surprenant, on ne le savoure plus de la même façon. Alors qu’un univers immense et vivant dans une époque qui a existé et qui a fait fantasmé beaucoup de gens au cinéma, et qui en plus se dote d’une ambiance phénoménal dans un seul jeu… La seule chose que je peux dire, c’est respect total et absolu. Bravo, et merci. Pas le meilleur jeu du monde, pas ma plus grande expérience vidéo-ludique, mais le jeu qui exploite le mieux les capacités des consoles next-gen, procurant un plaisir rarement vécu auparavant. Un conseil, si vous avez une PS3 ou une Xbox 360, ne passez pas à côté de ce jeu, ce serait un crime contre le jeu vidéo.

mardi 17 janvier 2012

Pourquoi je n’aurais jamais dû commencer à jouer à Skyrim

The Elder Scrolls V, plus connu grâce à son sous-titre Skyrim, vous n’avez pas pu passer à côté. Ben moi non plus je n’ai pas pu passer à côté, je suis même rentré en plein dedans. Je me baladais à la Fnac et je me suis pris l’étalage du jeu en pleine tête. Plus sérieusement, je me suis mis à y jouer. Et plus j’y pense, plus je me dis que je n’aurais pas dû. Non, le jeu n’est pas mauvais. Bien au contraire. Mais c’est quasiment une saloperie, passez-moi le terme. On commence, et on réalise soudainement qu’on joue depuis 2h30 sans même s’en être rendu compte. Pas de missions véritables à suivre, pas de quêtes linéaires, uniquement un univers vaste à explorer comme bon nous semble. C’est bien le problème. On se perd, on se cherche, on trouve ce que l’on ne cherche pas, on ne trouve pas ce que l’on cherche, on se perd à nouveau, mais finalement on se retrouve dans ce jeu. Il n’y a pas de limite, alors on ne peut pas se dire « Bon, je finis cette mission et j’arrête », ou bien « Je sors de ce temple, et j’éteins », non, on ne peut pas, c’est impossible. On est comme happé par le jeu, obligé de vivre dans ce monde que l’on nous offre à explorer, à découvrir. Les heures défilent, le plaisir reste, mais pas le temps libre.

Si vous vous demandez pourquoi il y a moins fréquemment d’articles sur le blog, c’est en partie à cause de ça. Pas uniquement bien sûr, j’ai aussi d’autres activités, il y a les rétrospectives Steven Spielberg et Robert Altman à la Cinémathèque qui me bouffent toutes mes soirées et mes week end, mais j’avoue que Skyrim n’est pas innocent. En gros, c’est comme une vie parallèle. En grande partie je suis Lamèche, ce gentil couillon fan de ciné et de jeux-vidéo et qui pense écrire des articles intéressants sur un blog que personne ne visite, mais parfois je suis Méchu le conquérant, un elfe noir un peu émo à crête de punk et avec la pilosité faciale de Lemmy Kilmister. Un peu comme Clark Kent et Superman. J’écris des articles, en tant que Lamèche, et puis, j’aide les gens en tant que Méchu le conquérant. Oui, je les aide. En restant devant mon ordinateur, en me coupant du monde, en évitant d’avoir une vie sociale, je préserve les gens de ma présence fort dérangeante. Oui, c’est un super pouvoir. Je suis un peu un super-héros en fait. Un peu comme ces dix millions de personnes qui jouent à World of Warcraft… Mouais, comme super pouvoir, voler, c’est mieux quand même. Mais on s’en moque, c’est pas du tout ça le sujet de base. Je parle de Skyrim là. Le jeu qui tue sa race. Enfin, ses races, puisqu’il y en a plusieurs dans le jeu.

Alors bon, je suis un geek, c’est vrai, mais je sais me retenir quand il le faut. Finalement, je n’y ai que peu joué à Skyrim. En nombre de fois, pas en heures (oui, ça défile très vite, je le rappelle). Je vois quand même des gens, je sors au cinéma, et finalement, je reste parfois des journées entières à la cinémathèque plutôt que devant mon PC à tuer des dragons. Alors oui, j’ai parfois (souvent) sacrifié des heures de sommeil nécessaires à mon organisme pour jouer, mais c’est le jeu, on sait très bien à quoi on s’attend quand on commence. Finalement, je n’aurais pas dû commencer Skyrim pour d’autres raisons. Une principalement. Je n’ai pas assez de temps pour y jouer, et ça me frustre !!!!!!!!!!!! Voilà, c’est dit. Sur ce, j’ai le choix entre jouer ou faire dodo… J’ai un article à finir que j’espère publier vite, rien que pour vous petits veinards. Alors ce sera dodo. Et dans mon lit, pas dans une grotte à Bordeciel.

jeudi 12 janvier 2012

La Colline aux Coquelicots



Aujourd’hui, j’ai décidé de faire la critique de La Colline aux Coquelicots, le dernier film de Miyazaki. Goro, pas Hayao. Le fils, pas le père. Alors oui, c’est pas du jeu vidéo, mais c’est de l’animation japonaise, donc dans un certain sens, ça peut se rapprocher de la culture geek. Non ? Ben moi je dis que si, donc je le fais. De toute façon, rassurez-vous, j’ai deux articles purement jeu vidéo qui arrivent, quasiment finis, mais je publie ma critique du film avant pour rester dans l’actualité.

Avant tout, je dois expliquer les conditions de visionnage du film. Tout d’abord, l’ayant vu en journée dans l’espoir d’en faire une critique rapidement (ce qui est raté), j’ai dû le visionner en version française. Oui, c’est caca, je sais, mais honnêtement, pour une fois, les doublages français sont très honorables et ne déçoivent pas. Une bonne réussite, tant mieux. En revanche, la qualité de l’image était déplorable. Non pas celle du film en soit, au contraire, mais celle de la salle de cinéma (qui ne m’a jamais déçu pourtant). Le DCP (Digital Cinema Pack, ce qui remplace la pellicule, enfin, le « support » numérique du film pour les projections cinéma) devait être défectueux, pour ne pas dire complètement foireux. Des images décalées, tout comme les couleurs, des contours numériques très visibles et infâmes… Pas le film, la projection. Ne vous inquiétez pas, il y a peu de risque que vous soyez confrontés à ce problème. Enfin, je l’espère pour vous en tous cas. (note personnelle de moi-même : La pellicule, c’est mieux).

Bon, venons-en au film tel qu’il est. Tout d’abord, pour ne pas me lancer dans un fil d’idées, m’y perdre, et ensuite parler de quelque chose qui n’a plus rien à voir, je m’occupe directement de l’emballage du film : la qualité de l’animation et la musique. Pour ce qui est de l’animation, on regarde une production du studio Ghibli, alors qu’on se le dise tout de suite, tout est beau, tout est propre, rien à reprocher. La physionomie des personnages est peut-être un peu trop classique, sans originalité flagrante, mais rien ne choque, alors il est inutile de chipoter, de ce point de vue, c’est du bon. La musique du film, quant à elle, est sympathique, en accord avec ce que l’on nous propose, mais rien de transcendant non plus. Tous les Miyazaki n’ont pas Joe Hisaishi comme compositeur. Mais bon, il y a la chanson de la bande-annonce dans le film, donc ça va. De toute façon, comme cela reste très correct, ça va de toutes manières.

Passons maintenant au contenu du film. La bande-annonce nous promet une histoire entre une lycéenne et un lycéen qui devront choisir entre amour ou amitié, le tout sur une magnifique chanson qui donne le ton d’un mélodrame à propos d’un amour impossible. Oui et non. Devant le film, j’ai un peu eu l’impression de m’être fait flouer par la bande-annonce. Non pas que ce que l’on nous raconte est mauvais, mais cette histoire de sentiment (im)possible ne représente finalement pas toute la plus grande partie du film. Heureusement, ou non, selon les gens et les goûts de chacun. Finalement, ce que l’on nous offre à voir est une représentation de la jeunesse japonaise du début des années 60, de ces gamins nés à la fin de la seconde guerre mondiale, ou juste après. C’est aussi l’histoire d’une jeune fille, en manque de figure paternelle, et en attente du retour de la figure maternelle. L’histoire de ce jeune garçon, mystérieux au départ, et qui apprend à s’ouvrir. L’histoire d’un lycée et de ses élèves. L’histoire d’une défense, d’une protection de l’Histoire, oui, celle avec un grand H cette fois-ci. Et puis, bien sûr, cette romance promise dans la bande-annonce, enfin, seulement si elle peut avoir lieu.

C’est finalement cette rencontre, cette tranche de vie, de deux personnages qui est au centre. Mais c’est au travers de tout un récit presque à part que cette relation entre ces deux jeunes gens va exister. La naissance de sentiments ne vient pas comme ça, et c’est là que le film est intéressant, puisqu’on se perd presque dans une autre histoire auquel on porte intérêt, en se rendant compte peu à peu que, tout comme les deux protagonistes principaux, une relation particulière se créé et commence à évoluer. Alors oui, c’est une histoire d’amour, en quelque sorte, mais c’est avant tout une histoire humaine. Et ce sens de l’humain, on pensait quasiment l’avoir perdu dans les productions actuelles. Par bonheur, il est ici retrouvé, véritable, et sincère. Finalement, rien de si exceptionnel, mais cela fait tellement plaisir à voir à nouveau. Dans son humanité, sa sincérité et sa simplicité, certaines scènes rappellent même Mon Voisin Totoro, sans pour autant en avoir la légèreté et la poésie. Goro n’est pas son père, mais on sent parfois l’inspiration venant du paternel. Comme modèle, on a connu pire.

Le film, c’est donc ça. De l’humanité, de la sincérité, du quotidien, l’évolution d’une relation. Pas de grandes épopées épiques ici, ni même de grandes envolés lyriques, juste la narration de ce qui est : l’être humain dans sa fragilité et dans toute sa splendeur. Dit comme ça, le film pourrait paraître ennuyeux, mais, malgré quelques rares longueurs à mon goût, il n’en est rien. Surtout que certaines scènes sont lourdes en secrets et en conséquences. Je regrette juste que le film ne m’ait pas réellement ému, mais bon, ce sera la prochaine fois Goro. Tu peux toujours demander des conseils à ton père. (En revanche, évite de demander à Isao Takahata, parce que niveau émotions, il nous en a déjà trop fourni avec Le Tombeau des Lucioles)

Humain. Si je devais décrire le film en un seul mot, ce serait humain. Juste aussi. Malgré ses quelques défauts, rien n’est laissé au hasard, et parmi toute la ribambelle de films d’animation qui sortent, cela fait énormément plaisir de respirer cette bonne bouffée d’air frais. La preuve que le studio Ghibli sort encore de bons films. Et même si Goro Miyazaki n’atteint pas l’excellence en la matière de son père, il mérite qu’on lui porte attention. Plus terre à terre, plus ancré dans une réalité, moins poétique ou onirique, La Colline aux Coquelicots vaut véritablement la peine d’être vu, sous peine de passer à côté d’un bon film. Pas un chef-d’œuvre malheureusement, mais un film d’animation de qualité, qui ne sacrifie pas son sujet sur l’autel du bénéfice à tout prix, et de nos jours, c’est devenu trop rare. Si vous ne savez pas quel film aller voir au cinéma, je vous recommande vivement celui-là. On peut être déçu, mais il serait réellement dommage de louper ce film, animé d’une qualité aussi honnête que sincère.