mardi 3 janvier 2012

Btooom!

Avant toutes choses, bonne année. Voilà, c’est dit.

2011 venant de laisser place à 2012, il est temps de faire table rase du passé. C’est pour ça que j’ai brûlé tous mes jeux vidéo sortis l’année dernière, afin de me concentrer sur le présent. Bon, au final, cela est complètement stupide, puisqu’aucun jeu n’est encore sorti cette année. Me retrouvant ainsi, sans aucune activité, je suis tombé par hasard sur un manga, qui n’est pas encore sorti chez nous (à l’heure  laquelle j’écris), puisqu’il ne sera disponible que le 4 janvier. Je me suis dit que j’allais alors en faire une critique, après l’avoir lu bien évidemment.

Ce manga s’appelle Btooom ! (j’ai pas oublié un o, c’est bon ?) et, comme par hasard, parle de jeu vidéo. Eh oui, on ne se refait pas. Avant de commencer ma critique, je vais d’abord développer un peu l’histoire, le tout garanti sans spoiler.

Ryota Sakamoto est un jeune branleur homme de 22 ans, sans profession, qui passe ses journées à jouer au jeu vidéo le plus populaires en ligne, et figure parmi les dix meilleurs joueurs mondiaux. Ce jeu est un TPS (Third Person Shooter = jeu de tir à la troisième personne) assez particulier parce que les personnages n’utilisent pas d’armes à feu, mais uniquement des bombes, avec chacune leur spécificité. Tout va bien jusqu’au jour ou Ryota se retrouve sur une île, sans aucun souvenir de ce qui lui est arrivé. Il va alors très vite comprendre que sur cette île, il existe une règle, la même que dans son jeu : tuer ses adversaires à l’aide de bombes spécifiques. La lutte à mort pour la survie vient de commencer. Ryota est-il dans un jeu, ou bien la réalité est-elle allée trop loin ?

Voilà, à partir de ce pitch de départ commence l’histoire. Bon, soyons honnêtes, ce principe de s’affronter dans une lutte à mort sur une île, ça rappelle forcément Battle Royal. D’ailleurs, on nous vend le produit comme un mélange entre Battle Royal et Lost. Ce n’est pas entièrement faux. La question est donc de savoir en quoi se démarque Btooom ! de ces autres productions. Eh bien, c’est cet aspect jeu vidéo qui change la donne. Enfin, pour être honnête, ça ne révolutionne rien pour autant. En fait, c’est même parfois assez gonflant. Je m’explique. Se baser sur le principe d’un jeu reproduit dans la réalité, pourquoi pas, mais lorsque discrètement on essaye de nous vanter les mérites d’une console, je dis non. A commencer par la couverture du livre. Verte. Avec les mêmes tendances. Extrêmement familière comme couleur. Vous voyez pas ? En gros, on essaye tout le long de nous inciter, discrètement (mais pas tant que ça finalement), à acheter une Xbox 360. Et ça, ça m’agace. La manette, quand il joue à son jeu, c’est celle d’une 360 ! La console pourtant s’appelle… DXbox 720… Ça rappelle pas quelque chose ça ? Et même sur les armes des ennemis, il y a marqué X360. Alors franchement, comment ne peut-on pas considérer finalement ce qu’on lit comme une grosse pub à peine caché pour la console de Microsoft ? Je ne vois pas où aurait été le mal à ce qu’il joue en ligne sur PC. C’est pas comme si personne ne jouait en ligne sur PC, ça n’aurait en rien décrédibiliser l’histoire. Bref, voilà. Gros coup de gueule de ce point de vue-là.

Le concept, pas franchement original, est toutefois bien exploité, sans être novateur et sans créer non plus l’enthousiasme général. Le principe des bombes, avec chacune leur particularité, change des armes à feu ou des lames de 4 mètres de long dont on a l’habitude. Ensuite, le côté stratégique est mis en avant, sans pour autant délaisser l’action. On ne lit pas simplement une succession d’affrontement à coup de bombes. Comme dans un jeu, il faut réfléchir à ses actions afin de triompher, ou au moins ne pas mourir. Cela n’empêche pas d’avoir des scènes de combats, avec un dénouement parfois gore. En gros, le contenu a de quoi plaire à pas mal de monde, pas trop jeune toutefois.

Quand on lit Btooom !, on prend du plaisir à la lecture, et quand on arrive à la fin de ce premier tome, on a envie de savoir la vérité. Mais ce sentiment de découverte se dissipe très vite. Parce que finalement, sans être inintéressant, bien au contraire, on est happé par cet univers, mais une fois le livre fini, on n’y reste pas. Alors il peut se passer des choses intéressantes dans le volume 2, je n’irai pas l’acheter. Si on me le prête, je le lirais, mais je ne ferais pas tout pour l’acquérir. Cela reste mon avis, certains trouveront ce manga génialissime avec un suspense intenable, tant mieux pour eux, mais je considère qu’il n’est pas assez abouti ou original pour susciter un plus grand intérêt, sans pour autant être déplaisant. C’est peut-être dommage, peut-être n’ai-je aucun goût, mais c’est ainsi.

Bon, on est dans un manga, donc c’est un art graphique, et je n’ai pas parlé des dessins et du rythme. Eh bien, rien à redire de ce point de vue, tout est claire, propre, net, et agréable à l’œil. L’image a le sens du rythme, et tout est dynamique. Un bon point donc.

Voilà, je pense que je ne vais pas plus m’éterniser, de toute façon je ne pense pas avoir grand-chose à rajouter. Cette critique, bien qu’objective, demeure en grande partie mon simple avis, cela ne veut pas dire que tout le monde  sera réceptif de la même manière à ce manga, donc vous pouvez toujours y jeter un œil si cela vous intrigue sans pour autant vous passionner.

Je laisse ici les informations à savoir sur le manga, c’est toujours utile.

Btooom ! Tome 1
Genre : Shônen
Scénario et dessin : Junya Inoue
Editeur : Glénat
Classification : Pour public averti
Date de parution : 04 janvier 2012
Prix : 7,60 euros




Evidemment, je n’ai pas brûlé tous mes jeux vidéo, je les aie mis à la poubelle, ça pollue moins.

1 commentaire:

  1. Comme toi je pense que ce n'est pas à mettre entre toutes les mains, c'est tout de même un peu trop violent et sanguignolant pour laisser ça à un ado de 12 ans...

    Pour la pub XBox, je l'ai remarqué, mais cela ne m'a pas plus choqué que ça ;)

    Le concept de jeu video/réalité est effectivement mieux traité dans certaines autres histoires comme Reset par exemple, pour ne citer que Tetsuya Tsutsui ;)

    Très bien ton billet, j'aime beaucoup ;)

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