samedi 31 décembre 2011

Bilan de l’année 2011 (3) : les promesses et les attentes de 2012



2011, c’est fini, mais l’année laisse place à une nouvelle : 2012. Une nouvelle année qui nous s’annonce forte en nouveautés. Alors, revenons sur les promesses que l’on nous a faite, en espérant qu’elles soient toutes tenues.

Encore une fois, je vais commencer par les consoles, parce que finalement, on en a bien besoin.

La PS Vita. Alors oui, elle est sortie le 17 décembre au Japon, mais chez nous et dans le reste du monde, elle n’arrivera que le 22 février. Cela reste donc un événement majeur de 2012. Une console portable aussi puissante que les machines HD de salon, un écran tactile, et une ergonomie assez satisfaisante. Pour le moment, on peut lui reprocher son prix et son manque de jeux, mais ce fut aussi le cas de la 3DS à sa sortie. Il suffit d’attendre encore un peu pour enfin se procurer la bête, mais quoi qu’il en soit, il s’agira d’un des événements les plus marquants de 2012.

Autre console, de salon cette fois-ci, la Wii U. Beaucoup de gens restent sceptiques suite à l’annonce de Nintendo à l’E3, et on peut les comprendre. Cependant, tournons-nous vers 2012 au lieu de ressasser le passé. Il s’agit de la prochaine console de salon de Nintendo, et de la seule console de salon prévue pour 2012. Forcément, cette sortie ne pourra pas passer inaperçue. Enfin une console Nintendo en haute définition, avec une puissance supérieure à celle d’une Xbox 360. Pas non plus énormément plus puissante, mais c’est déjà ça. La particularité, c’est surtout sa manette/tablette tactile, qui permet de continuer à jouer même lorsque quelqu’un regarde la télé. On ne sait pas encore vraiment à quoi s’attendre avec cette nouvelle machine, qui nous promet monts et merveilles (enfin, faut pas exagérer non plus), mais on peut se réjouir, parce qu’au final, l’arrivée d’une nouvelle console, de salon de surcroît, c’est toujours un événement. La machine devrait arriver au deuxième semestre 2012, entre juin et décembre. Personnellement je miserai sur octobre ou novembre, mais je ne suis pas devin. Le prix de la console n’est évidemment pas encore connu, mais selon des sites de reventes, elle serait à 450 euros… Je ne sais pas ce qu’il faut croire, mais avant 400 euros, pour une nouvelle console de ce standing, c’est vrai qu’il ne faut pas trop espérer je pense. De toute façon, on a encore le temps avant d’en savoir plus, et j’en reparlerai le moment venu, ici-même, sur ce blog.

Il ne s’agit pas d’une console, mais plutôt d’un accessoire. On nous avait promis le futur, le renouveau, la science-fiction même, et pourtant en cette année 2011 Kinect ne nous a pas forcément prouvé ce qui était dit à son sujet. Des jeux de danse à reconnaissance de mouvement certes séduisant, mais pour ces titres, combien de Kung-Fu High Impact ou de Les lapins Crétins partent en Live vraiment décevant ? Je ne vais pas rabâcher tout ce à quoi on a eu le droit en cette année, mais je vais poser une question pour l’avenir : que nous réserve Kinect en 2012 ? Encore de belles promesses de la part de Microsoft, et on espère sincèrement que la firme les tiendra. On parle de révolution, de nouvelles possibilités, et pas uniquement dans le monde du jeu vidéo, sans oublier l’adaptation de la caméra sur PC. On attend donc beaucoup de la part de Microsoft pour cette nouvelle année, en espérant que cette fois-ci, les espérances se transforment en réalité.

Maintenant que l’on a passé en revue les consoles, ou accessoire de console, parlons des jeux. Il y en a beaucoup qui s’apprêtent à sortir, et énormément de grosses attentes de la part des joueurs. Je ne peux pas parler de tous, donc je vais citer ceux qui me paraissent les plus importants, ou bien ceux qui suscitent le plus d’attention. Il ne s’agit en rien d’un classement de ma part, ce ne sont pas ici mes plus grosses attentes que j’expose.

Il est de retour, pour vous jouer un mauvais tour (hein ?), ou du moins, pour vous faire jouer les mauvais tours. La plus grande simulation de malfrats, de truands, de gangster a été annoncée, et le premier trailer est tombé le 2 novembre dernier. Je parle évidemment de GTA V. Alors ne nous emballons pas, rien ne précise que le jeu sortira en 2012, mais quatre ans après GTA IV, il serait  peut-être temps. On peut toujours espérer, ce n’est pas interdit, et c’est même fortement recommandé. Maintenant, il ne reste plus qu’à être patient.



Treize n’est pas souvent signe de chance, et la série Final Fantasy en a fait les frais. Ou du moins, les fans. Beaucoup de déception pour Final Fantasy XIII, avec ses trop nombreux couloirs, son manque d’espaces ouverts, et finalement, l’absence du charme qui fait la série. Pour la première fois, Square Enix a décidé de lancer une suite directe à l’un des jeux de la série. Final Fantasy XIII-2 sortira en France le 3 février, et promet un environnement plus vaste, plus ouvert, et un scénario encore plus captivant. De belles promesses, qui seront tenues on l’espère. Le jeu, disponible au Japon, n’attire pas les foules, les ventes s’avérant décevantes. C’est probablement l’effet de l’épisode XIII qui n’avait pas convaincu. Quoiqu’il en soit, la sortie d’un nouvel opus de la saga Final Fantasy reste un événement, et l’on ne se prive pas de montrer notre attente.



Le studio Naughty Dog, à qui l’on doit entre autres la saga Uncharted, nous a tous intrigués et fortement intéressés lorsqu’il nous a présenté la bande annonce de son prochain jeu, encore une fois exclusif à Sony : The Last of Us. Derrière ce nom se cache un survival-horror, qui nous plongera dans un univers apocalyptique, dans lequel la plupart des humains ont été contaminé, et dans lequel il faudra survivre, en éliminant les rares survivants si nécessaire. Le jeu se base sur la coopération des deux personnages, un père et sa fille. Pour l’instant, on n’en sait pas plus, mais ce trailer a véritablement réussi à susciter mon intérêt. J’attends d’en savoir plus, mais le choix de la PS3 se précise un peu plus encore pour moi. Attention, le jeu est prévu pour fin 2012, mais peut-être seulement début 2013. Patience les amis, patience.



L’autre jeu qui a énormément fait parler de lui, c’est Tomb Raider. Après moult aventures et péripéties, la belle aventurière commençait à avoir du mal à convaincre dans ses jeux, avant un nouveau retour fort agréable. Histoire de repartir à zéro, la prochaine histoire de la très séduisante demoiselle sera tout simplement un préquel. Une histoire avant l’histoire en quelque sorte. Un reboot total de ce à quoi nous étions habitué. Ici, pas de Lara Croft adulte qui court et tire partout avec ses flingues, mais une jeune Lara, fragile, paumée sur une île. Le réalisme a été poussé loin, avec certaines scènes bien crues, qui seront présentes dès le début du jeu (s’empaler une côte sur un os, quand même…), et une immersion qui sera bien évidemment de la partie. D’ailleurs, c’est le seul truc qui me fait tiquer, la trop grande présence de QTE dans le gameplay, qui est censé renforcer cette sensation d’immersion. Je ne me prononce pas pour le moment, mais il est évident que ce jeu a créé un fort enthousiasme, et qu’il s’avère bon ou non, il marquera l’année 2012.



D’autres jeux annoncés vont probablement avoir un fort impact en 2012, je pense notamment à Hitman Absolution ou bien Darksiders II, et bien d’autres encore, que j’oublie. L’année 2012 s’annonce donc comme une année chargée, un peu moins que 2011 peut-être, mais ce n’est pas plus mal, parce que sortir des bons jeux, c’est bien, mais avoir le temps d’y jouer, c’est autre chose. Sur ce, je vous souhaite à tous une excellente année 2012.

Bilan de l’année 2011 (2) : mes 5 jeux favoris

L’année 2011 se terminant, je me suis dit que j’allais publier un top 5 de mes jeux favoris sortis cette année. Bon, bien sûr, ce top est entièrement subjectif, alors ne me blâmez pas, ou alors pas trop fort. Au lieu de m’étendre sur l’intro, je vais commencer, par le cinquième, puis le quatrième, et ainsi de suite jusqu’au premier, histoire de ménager le suspense (non, je te vois essayer de tricher petit curieux, ce n’est pas bien, sois patient, comme les autres).


N°5 Mario Kart 7 (3DS)

Ce jeu est dans mon classement pour des raisons évidentes : fun, accessibilité, multijoueurs, plaisir immédiat. Voilà, c’est tout simple, mais ce n’est pas plus bête que ça. Malgré ses quelques défauts, le titre est tout simplement ultime dans sa conception du bonheur, particulièrement à plusieurs. Lorsque le mode en ligne est fluide et plus pratique que la version DS, les affrontements à travers le monde font rage, et sans aucun lag. Le jeu multijoueur le plus réussi et le plus convivial de l’année sur console portable, assurément.


N°4 Deus Ex : Human Revolution (PC / PS3 / Xbox 360)

Eh oui, je ne pouvais pas ne pas citer, ni ne pas aimer ce jeu. Bon, je le dis tout de suite, oui, le jeu accuse d’un petit retard graphique, surtout en comparaison des grosses productions actuelles, mais moi ça ne m’a pas choqué du tout. Et pour cause, l’ambiance du jeu est géniale, et l’univers cyberpunk extrêmement bien rendu. Ajoutez à cela un scénario captivant qui vous tient en haleine pendant de nombreuses heures, et qui prend compte de vos différents choix tout au long du jeu, offrant différentes fins possibles, et l’intérêt du jeu croît encore. Ah, et si je ne vous l’aie pas dit, il s’agit d’un FPS/RPG, avec tout ce que cela implique : des phases de tirs, de l’infiltration, et la possibilité (nécessité ?) d’apprendre de nouvelles techniques au personnage, au d’améliorer celles déjà acquises. En bref, du très bon que je ne peux que vous recommander.


N°3 Pokemon Version Noire/Blanche (DS)

Ce choix vous étonne peut-être, mais après tout, il s’agit du mien, pas du vôtre. Cinquième génération du jeu des bestioles bien connues, pourquoi avoir choisi ce titre ? Déjà, le jeu propose 156 nouveaux pokemons, et des vrais nouveaux, on ne refourgue pas ici de pré-évolution ou d’évolution de monstres existants dans les versions précédentes. Ensuite, on nous offre à suivre un « vrai » scénario. On n’incarne pas simplement un dresseur à la conquête de badges qui affronte  la Team Quelquechose (bon, un peu quand même), et d’ailleurs, on est même pris à parti durant le jeu, en tant que dresseur. Petite nouveauté sympathique, accompagné de surcroît de dialogues de meilleures qualités. D’un point de vue graphisme, on remonte le niveau avec un aspect 3D fort réussi. La durée de vie est encore une fois phénoménale, on s’en doute, avec les modes en ligne qui viennent renforcer le tout. Mais ce qui m’a le plus enthousiasmé dans cette version, c’est la difficulté. Enfin rehaussée, il était temps. On doit vraiment se battre s’entraîner pour gagner. Sans oublier les niveaux des adversaires, qui en cours du jeu feront un bon spectaculaire, nécessitant une bonne dose de leveling pour les joueurs les moins prudents. Sinon, pour info, la Ligue Pokemon, c’est environ niveau 75. Bonne difficulté donc. Et Bon courage pour vous.


N°2 The Legend of Zelda : Skyward Sword (Wii)

Ce n’est pas réellement une surprise pour ceux qui suivent mon blog depuis le début, mais la légende de Zelda est ancrée dans mon cœur, et cette nouvelle épopée a réussi à se faire une place. Pourtant, cela ne semblait pas gagner. Eh oui, premier contact avec le jeu, au Paris Game Week, et honnêtement, je n’avais pas été convaincu par la nouvelle maniabilité, et m’étais retrouvé déçu de ne pas avoir été emballé. Et puis, très peu de temps après, je me suis retrouvé face à la bête. Je pensais que j’aurais du mal à la dompter, mais finalement, elle a été très docile. Oui, le jeu est long à démarrer, les premiers donjons sont assez fastidieux, mais une fois passés, l’état de grâce habituel de la série revient nous enchanter et nous proposer des moments de bravoures et d’intensités rarement vécus. Grosse attente, petite déception qui se révèle en fait être un immense cadeau fait aux joueurs. Forcément dans mes jeux de l’année.


N°1 Rayman Origins (Wii / PS3 / Xbox 360)

Inutile de nier l’évidence, il s’agit, et de très loin, de mon coup de cœur de cette année. Et pour être franc, de mon coup de cœur depuis 2007 même. Ouais, je ne plaisante pas quand je fais l’éloge mérité de ce jeu. Meilleur jeu de plate-forme 2D depuis bien longtemps sur console de salon, mettant à l’amende les références du genre telles que New Super Mario Bros Wii ou Donkey Kong Country Returns (non, ne m’obligez pas à parler de Sonic s’il vous plaît, ça me fera du mal autant qu’à vous), Rayman Origins a tout bêtement réussi à s’imposer comme le modèle ultime de la plate-forme 2D de ces dix dernières années. Je pourrais même dire de ces seize dernières années et remonter jusqu’au premier Rayman. Le titre se montre même presque insolent envers ses confrères, proposant non seulement des graphismes magnifiques, des musiques fantastiques, un gameplay aux petits oignons, un level design fabuleux, mais surtout un véritable défi. Il faut s’accrocher pour finir Rayman Origins comme il se doit, c’est-à-dire à 100% et en battant le vrai boss de fin. Un véritable retour aux origines pour le héros sans bras ni jambes, qui signe ici une de ses plus belles performances. En plus, on peut partager ce bonheur à quatre joueurs, comme si le plaisir solo n’était déjà pas assez satisfaisant. Un chef-d’œuvre vidéoludique tout simplement, un bijou en diamant dans un écrin d’or, une réussite monumentale. Le meilleur jeu de l’année.

vendredi 30 décembre 2011

Bilan de l’année 2011 (1) : ce à quoi on a eu le droit

Une année vient de se terminer, il est temps de faire le bilan de tout ce à quoi on a eu le droit. Enfin, pas tout non plus, en plus d’être long, ce serait probablement très ennuyeux. Passons donc en revue les événements marquants de cette année 2011, qui, il faut l’avouer, a été bien remplie

Je m’attarde sur les consoles, puisque finalement, sans elles, nous ne pourrions pas jouer (on aurait l’air ballot quand même !). Et la sortie d’une nouvelle console, c’est toujours un événement.

La 3DS, nouvelle console portable de Nintendo, la seule machine sortie en 2011 sur tous les territoires. Que dire sur cette nouvelle console ? Elle permet de jouer en 3D sans lunettes, oui, c’est vrai. Elle a la puissance d’une Wii, ce qui est honorable pour une console portable, même si la PSP affichait déjà quasi autant. Elle a deux écrans, dont un tactile. Mouais… Au final, que dire sur la console. C’est plus une sorte de DS 2.0, plutôt qu’une vraie nouvelle machine. Attention, cela reste une très bonne console, et je la recommande vivement. Je ne la critique en aucun cas, mais on pourrait reprocher à Nintendo un certain manque de prise de risque. D’ailleurs, les ventes ont été assez représentatives. Bon départ, puis grosse chute. Il a quand même fallu une baisse assez drastique du prix de la bête pour que les ventes décollent enfin. Et puis, gros problème sur les jeux à sa sortie. Heureusement, Papa Mario et Tonton Link sont venus à la rescousse, pour le meilleur, en aucun cas pour le pire. Pour le moment, les ventes de la console font plaisir à voir. Il ne reste plus qu’à espérer que cet état de grâce perdure.

L’autre console, c’est la concurrente portable, la PS Vita. Uniquement sortie au Japon en ce jour, elle devrait arriver chez nous le 22 février. Une puissance digne de sa grande sœur de salon, la PS3, un écran tactile, une ergonomie assez pratique, et l’exclusivité de certaines licences (on pense tous à Uncharted) font de cette nouvelle machine un bijou technologique, et la console portable que l’on se doit de posséder. Pour le moment, les ventes de la machine de Sony déçoivent, après un premier week end fort honorable. Il n’y a pas de quoi s’inquiéter, la 3DS a vécu plus ou moins la même situation. De surcroît, les jeux au lancement ne sont pas tous nécessairement exaltants (hormis Uncharted, encore), et le prix peut paraître rédhibitoire. La console portable de Sony vient tout juste de sortir, il faudra être patient pour en découvrir son avenir. Surtout qu’elle n’est encore disponible qu’au Japon. Un événement de 2011, à suivre en 2012.

L’autre console, qui n’est pas sortie, mais a été annoncée, c’est tout simplement la Wii U, la future console de salon de Nintendo. Première console HD du constructeur, qui devrait être plus puissante (mais juste un peu) qu’une Xbox 360. La présentation de l’E3 fut assez confuse, et c’est surtout cela qu’on retient. Au final, il s’agit donc d’une console avec pour manette une tablette tactile/manette avec quand même des boutons et sticks analogiques. Le gros avantage, c’est que l’on pourra transférer les données de l’écran du téléviseur directement sur la tablette/manette. Pratique lorsque sa copine/femme/mère veut regarder Les Feux de l’amour et qu’on est en pleine partie. Mais bon, l’événement reste l’annonce (un peu cafouilleuse) de la console, la sortie, c’est pas avant le deuxième semestre 2012.

Pour le reste, que retenir de 2011 ? Des jeux. Oui, des jeux, et pas qu’un peu. Il faut le reconnaître, 2011 a été un très bon cru, refourguant énormément de suite, mais si c’est bon, on ne va pas se plaindre. Dans le lot, je peux citer Portal 2, Dead Space 2, Batman Arkham City, Uncharted 3 : L’illusion de Drake, The Legend of Zelda : Skyward Sword, Deus Ex: Human Revolution, Gears of War 3, Rayman Origins, The Elder Scrolls V: Skyrim, et j’en oublie probablement bien d’autres, j’en suis désolé (j’omets volontairement les deux jeux de pan pan c’est la guerre que tout le monde aura reconnus). Oui, que du bon donc, comme on peut le constater. Enfin, il y a aussi eu de grosses bouses et de gros navets dont je m’abstiendrais de parler, je pense notamment à un certain The Run dont je ne nommerai pas la série afin de ne pas lui faire honte.

2011, ce sont aussi les annonces de nouveaux jeux, mais comme la plupart ne sortiront qu’en 2011, je m’abstiendrais d’en parler ici, mais je le ferai dans un prochain post consacré aux attentes et aux promesses de 2012.

2011, ce sont aussi des événements marquants, que vous avez tous entendu parler, et que je citerai donc, sans trop rentrer dans les détails.

Le piratage du PSN. On est chez Sony, on se croit à l’abri, on n’est pas sur le Wi-Fi de mamie, et pourtant… On pirate le PSN, et là, consternation générale, même Sony ne sait pas quoi faire. On se sent toujours bête dans ce genre de situation, et encore plus quand on est une des plus grandes entreprises portant sur le marché de la haute technologie. Au final, presque un mois de fermeture pour le service en ligne des consoles de Sony, 77 millions d’utilisateurs touchés, des millions de données personnelles volées, et un événement définitivement marquant.

On ne peut pas oublier ces légendes du jeu vidéo qui prennent de l’âge. Sonic, le petit jeunot, fête ses 20 ans (oh, le mioche !), tandis que The Legend of Zelda, Metroid, ou encore Castlevania célèbrent déjà leur 25ème anniversaire (ça ne rigole plus). Je ne m’attarderai pas plus longtemps là-dessus, mais si vous n’avez jamais joué à au moins un jeu de chacune de ces sagas… Vous avez un peu raté votre vie quand même.

2011, c’est la sortie de nouvelles consoles, mais c’est aussi la sortie de ce monde de grands noms. Steve Jobs, tout d’abord. Tout a été dit, je n’en rajouterai pas. Alors oui, c’est pas du jeu vidéo, mais c’est aussi un blog sur la culture dite « geek », donc l’informatique en fait partie. Tout comme l’animation japonaise, ce qui me permet de rendre hommage à un autre disparu de cette année : Shingo Araki. Consacré pour son travail sur Saint Seiya, il avait aussi mis son talent au service de séries telles que Ulysse 31, ou encore Albator 84. Pour 2012, on espère juste qu’il y aura plus d’apparitions de consoles ou de jeux que de disparitions.

jeudi 29 décembre 2011

Se prendre une carapace bleue, tomber dans un ravin, perdre ses pièces et finir dernier



-Bonjour monsieur. Vous n’avez pas vu que le feu était rouge ? Il faut passer quand le feu est vert vous savez.
-Les seuls trucs rouges ou verts, ce sont les carapaces qui me poursuivent sans cesse !
-Oui, très bien. Vous avez fumé, pris certaines substances, des champignons, …?
-Evidemment que j’ai pris des champignons ! Pour aller plus vite !
-Très bien monsieur, vous allez me suivre au poste s’il vous plaît.
-Non, je peux pas !
-Si vous pouvez. Vous avez grillé un feu, vous alliez trop vite, et en plus vous ne rouliez pas droit.
-Mais c’est normal ça ! Il y a le gorille qui me balançait des boules de feu et j’essayais de les éviter en secouant ma queue de raton laveur !
-Très bien monsieur, je vous crois. Maintenant vous devez me suivre.

Comme vous l’aurez très certainement constaté, ce test sera consacré à la référence du jeu de kart, j’ai nommé Crash Team Racing. Non… C’est pas ça. Comme vous vous en doutez sûrement, je vais traiter ici de Mario Kart 7, le nouveau volet (on ne compte plus le nombre) de Mario Kart. Oui, un nouvel épisode est sorti sur 3DS, vous n’avez pas pu passer à côté. Honnêtement, je ne pensais pas réaliser de critique de ce jeu, mais après y avoir joué, je me suis dit qu’en fait, il était de mon devoir de faire ce test, pour le bien de l’humanité, ou presque.

Mario Kart, tout le monde connaît, on fait des courses dans l’univers du plombier moustachu de Nintendo, avec des personnages connu tel que Toad, Bowser, Donkey Kong, ou bien évidemment Yoshi. On s’envoie sur la tronche des bonus bien pervers pour essayer d’arriver premier, tels que des carapaces (rouges, vertes ou bleues) ou des peaux de bananes, on double tout le monde avec des champignons servant de boost, ou alors on la joue loyal et on n’a rien compris au principe du jeu. Parce que oui, dans la saga des Mario Kart, c’est le fun qui passe avant tout. Pas question d’être une simulation réaliste de karting, bien heureusement. Ici, c’est l’amusement qui est mis en avant, en solo comme en multijoueur. Ah oui, je ne vous l’a ais pas dit, mais bien évidemment les Mario Kart peuvent être joué à plusieurs, c’est d’ailleurs là tout l’intérêt.

Alors, qu’en est-il de cet énième épisode qu’est Mario Kart 7 ? Le dernier opus sur console portable remonte à six ans déjà, il s’agit de Mario Kart DS, et il est encore considéré, à juste titre, comme un des meilleurs (le meilleur ?) jeu de la série. Ce volet se doit donc d’être à la hauteur des espérances des joueurs. Commençons, comme presque toujours, par l’aspect graphique du titre. Le jeu s’en sort très honorablement et propose des graphismes propres, soignés et réussis. On reste dans un Mario Kart, la chartre esthétique est respectée, il n’y a pas à débattre là-dessus. Le jeu étant sortie sur 3DS, c’est surtout l’aspect relief qui est au cœur de la question. Eh bien pour répondre, la 3D relief est bien utilisée, mais sans plus. Je m’explique. L’usage du relief dans Mario Kart 7 est bien exploité, visuellement parlant. Cela donne une réelle impression de profondeur sur les circuits, permet potentiellement de mieux appréhender certains circuits, et ne fatigue pas trop l’œil. C’est tout. Oui, c’est tout. Pas de véritables utilisations qui servent le jeu. De la 3D, parce que la console le permet. Attention, ce n’est pas inutile pour autant. C’est d’ailleurs fort agréable de jouer avec cet effet de relief. Toutefois, lorsque l’on a joué à Super Mario 3D Land dans lequel la 3D a une réelle utilité, on ne peut être qu’un peu déçu de cet usage uniquement destiné à faire joli. Petite déception, mais rien de bien méchant non plus, je rassure tout le monde.

De toute manière, ce que l’on attend le plus dans un Mario Kart, ce ne sont pas des graphismes transcendants, mais un gameplay réussi. Après avoir tout eu dans la série, le snake, le kart à deux, ou la technique des sauts, Nintendo pouvait-il encore inventer quelque chose de nouveau dans sa très rentable série ? Eh bien oui. Et pas qu’un peu. Je suis d’accord, rien de tout ce que je vais énoncer n’est révolutionnaire, mais cela apporte du sang frais à la licence qui, même si elle a fait ses preuves, a besoin de se renouveler à chaque épisode. Venons-en donc aux faits. Tout d’abord, le deltaplane. Vous n’avez pas pu passer outre, on ne nous montre que ça depuis l’annonce de Mario Kart 7. Pour ceux qui ne sauraient toujours pas, il s’agit tout simplement d’un deltaplane (oui, ça semble logique en même temps) greffé à l’intérieur du kart et qui se déploie automatiquement lors de certains passages, permettant ainsi de planer. N’imaginez pas voler pendant tout le long du circuit, mais selon votre manière de diriger le kart, vous pourrez alors planer plus ou moins longtemps. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la décision de planer ou non est assez stratégique, puisque certains passages ne vous seront accessibles qu’avec l’aide du deltaplane. Le choix est entre vos mains. Autre nouveauté, moins novatrice, mais plus intéressante qu’il n’y paraît, la possibilité de conduire sous l’eau. Ne vous attendez pas à une conduite tout à fait différente avec une inertie du kart complètement chamboulée. Cependant, ce nouveau type de conduite donne un nouvel aspect aux circuits. En effet, si parfois rouler sous l’eau est une nécessité due au parcours, cela peut aussi être un choix, stratégique ou non. Imaginez un circuit dans lequel se présente à vous trois voies potentielles. Une classique, une qui utilise le deltaplane, et une qui vous fait traverser les fonds marins. Il faut bien faire un choix (à moins de se prendre une carapace juste avant, vous empêchant souvent d’emprunter le chemin voulu). Alors bien sûr, l’aspect tactique n’est pas non plus le côté le plus développé du soft, et l’intérêt n’est pas là non plus, mais ça fait toujours plaisir de voir ça. Surtout lorsque l’on redécouvre les anciennes courses (16, toujours) travaillées pour introduire ces nouveautés. Au tout début, je me rappelle avoir eu peur de tomber dans l’eau, dans un de ses anciens circuits, avant de me souvenir que cela était possible, et pouvait même ouvrir de nouvelles voies. Deux bonnes innovations donc.

Cependant, Nintendo ne se contente pas simplement de ces deux nouvelles idées. Heureusement. C’est dans le choix des karts que ces aspects « novateurs » font leur apparition. Avant, dans un Mario Kart, on choisissait son véhicule en fonction de sa vitesse, maniabilité, son poids, etc… Maintenant on ne choisit plus son kart selon ces particularités, on le construit. Oui, vous avez bien lu. Attention tout de même, n’imaginez pas non plus créer vos karts de toutes pièces, par construire, j’entends que c’est à vous de customiser votre machine selon votre conduite. Tout d’abord, il faut sélectionner un kart, parmi ceux proposés. Ensuite, c’est au tour des roues, puis celui du deltaplane. Bien sûr, chaque élément possède sa propre maniabilité, vitesse, accélération, etc… Au final, on se retrouve alors avec une multitude de possibilités, et chacun composera le véhicule qui lui sied le mieux. Surtout que les éléments sont déblocables au fur et à mesure du jeu, augmentant le potentiel de création. Et puis, il faut savoir faire des choix aussi : l’aspect technique ou esthétique du kart ? Oui, c’est très superficiel, mais entre un œuf avec des roues champignon ou des roues classiques plus rapides, il faut se décider. Un peu comme le choix de Sophie pour moi. Et comme les combinaisons sont multiples je le rappelle, on change souvent dès qu’un nouvel outil de customisation qui nous convient mieux arrive.
Avant d’en venir au gameplay pur et dur comme on l’entend, il est nécessaire de citer une nouveauté fort plaisante. Si la plupart des circuits conservent le principe des trois tours, certains innovent en ne proposant qu’une seule piste avec des points de passage remplaçant la fin d’un tour. Certes, ces courses ne sont pas nombreuses, mais ont le mérite de rafraîchir la licence et surtout d’y ajouter un peu plus de piquant, évitant le sempiternel « je connais la course par cœur, et au prochain tour je prends le virage de cette manière afin de… » qui peut apparaître lorsque l’on a l’habitude de refaire sans cesse les mêmes tours des mêmes circuits. Rien de transcendant, mais ça fait plaisir à voir tout de même. On sort enfin du train-train de ce que à quoi on était habitué, sans nous faire violence pour autant.

Bon, maintenant, la jouabilité du titre. On est dans un Mario Kart, tout est donc très accessible, pour le néophyte comme pour le vieux de la vieille. Qu’on se rassure, il y a évidemment des subtilités pour les joueurs expérimentés, mais cela n’empêchera pas les novices de prendre du plaisir en multijoueur. On retrouve la conduite habituelle de la série : un bouton pour accélérer, un pour freiner, un bouton dédié aux bonus, un pour le saut, et le stick pour diriger. Du classique donc, mais c’est toujours aussi efficace. C’est dans les actions possibles que la conduite change. Inutile d’essayer la technique du snake ici, elle est tout simplement passée à la trappe. Le principe du virage qui entraîne des flammes puis une accélération est resté, mais pas le snake. Pour certains (ceux qui usaient de cette technique) il s’agira d’un drame, pour d’autre (ceux qui ne savait pas faire le snake et perdaient tout le temps) d’un soulagement. Le principe des sauts donnant de la vitesse, tiré de Mario Kart Wii (dès qu’on saute d’un tremplin on appuie sur le bouton saut) est conservé, et hautement conseillé vu le nombre de fois qu’il sera utile. Pour le reste, c’est du classique, tout le monde connaît. Cependant, Mario Kart, c’est aussi des bonus. Vous savez, ces boites avec des points d’interrogations qui traînent sur les pistes, on ne sait pas trop pourquoi, comme si les développeurs les avaient oubliées. Eh bien elles sont encore là ! Oui, encore et toujours ! Comme pour nous pourrir la vie lors des courses. Comme si gagner était trop simple sans ça. Et en plus elles apportent des nouvelles armes avec elles. Une queue de raton-laveur par exemple (oui, la même que dans Super Mario Bros 3, ou Super Mario 3D Land), qui sert à balancer ses adversaires dans le décor ou se protéger d’une carapace. On remarque aussi le retour des boules de feu, mais surtout le trop grand nombre de carapaces bleues. Assez frustrant pour tout dire, bien que cela ne gâche pas le plaisir du jeu, heureusement. Ce que l’on constate aussi, et cela est déjà bien plus difficile à admettre, c’est l’absence des faux bonus. Oui, cela est vrai ! On s’y fait au fil du temps, mais le manque se ressent. Un peu comme si on avait enlevé les carapaces rouges ou les peaux de bananes. Heureusement que le gameplay tient la route, parce que cet oubli (volontaire sûrement, c’est bien le pire) aurait presque pu être fatal au titre.

Par chance, Mario Kart 7 est un digne successeur de ses aînés. Fun, jouable, et… trop court ? Oui, sur ce pont là… 32 circuits (16 nouveaux, 16 anciens remis à jour), quatre mode grand prix, du classique. Et c’est tout. Pas de mode « Mission » comme le fabuleux opus DS. Alors au final, ça fait quand même 32 championnats pour tout débloquer, ce n’est pas rien, mais le tout est trop mou, et au final trop simple. La sensation de vitesse des karts est trop faible, on a l’impression de se traîner, et l’ensemble du jeu est un poil trop simple. On s’y fait, mais si vous venez de jouer à la version DS juste avant, la comparaison va être rude. Vraiment. En soit, ce n’est pas catastrophique, c’est tout simplement dommage. Heureusement, la durée de vie et le challenge de ce Mario Kart sont ailleurs. Le retour des pièces, qu’il faut ramasser tout au long du parcours (repris de Super Mario Kart et Mario Kart : Super Circuit) peut sembler anodin, mais s’avère être un véritable facteur de défi. Ces pièces, qui donnent un peu de vitesse lorsque l’on en amasse, servent à débloquer des éléments bonus pour les karts, ce qui n’est pas rien. Il est possible d’en obtenir jusqu’à dix par course. Mais voilà, ramasser ces pièces, ce n’est pas le problème, la difficulté vient de leur conservation. Dès qu’on se prend un bonus adverse ou que l’on tombe dans un ravin, on en perd trois. Trois, ce n’est rien me direz-vous. Oui, mais encore faut-il les récupérer. Et à partir de ce principe, un stress risque de vous envahir à chaque fin de course : la peur de se prendre un bonus juste avant la ligne d’arrivée, juste après avoir dépassées les dernières pièces. Oui, c’est tout bête, mais c’est vrai. Surtout que cela peut arriver. Moi-même, lors d’une course, en tête, je me prends une carapace bleue, qui me fait tomber dans un ravin, juste devant la ligne d’arrivée. J’ai perdu plus de la moitié de mes pièces, et la course par la même occasion. E*****é  de Donkey Kong !

Alors si le jeu peut paraître trop court, c’est uniquement en solo. De toute façon, l’intérêt de Mario Kart, c’est le multijoueur. Et vous allez être servis. En local, ou bien en ligne, c’est le festival des carapaces et des bananes. Le local permet d’affronter jusqu’à sept adversaires dans la même pièce, toujours aussi bon. Mais les courses en ligne, en Wi-Fi, c’est véritablement ça le plaisir de Mario Kart. Simplifiée depuis Mario Kart DS, l’interface du mode est plus évidente à appréhender, sans être parfaite non plus. Et puis, un mode en ligne multi à huit joueurs, sans aucun lag, oui, aucun, ça mérite franchement le respect. Chapeau. Il n’est pas nécessaire d’affirmer que les heures défileront devant votre écran à affronter les joueurs du monde entier, mais je le dis quand même. Et il y a le Street Pass aussi, qui enregistrera le profil des joueurs rencontrés, et que vous pourrez ensuite affronter. D’ailleurs, grâce à ces deux modes, vous pourrez débloquer de nouveaux éléments pour vos karts. Il n’était pas nécessaire de nous appâter pour que l’on se décide à toucher à ces deux modes, mais ces récompenses motivent encore plus. Des heures de jeu effrénées en perspective.

Je n’ai pas parlé de l’ambiance sonore. Je dirai tout simplement qu’il s’agit d’un Mario Kart. Donc, du bon, mais pas forcément inoubliable. Il est juste dommage de constater que la voix du Mii est ridiculement aigüe et fluette (à moins qu’il ne s’agisse que du mien…).

Vous l’aurez compris, cet énième opus de la saga que constitue Mario Kart 7 est un véritable bonheur. Bien sûr, il a des défauts, mais le fun est tellement présent que finalement, on les oublie très vite au profit du plaisir immense que le jeu procure. Qu’on se le dise, c’est un des titres que tous les possesseurs de 3DS se doivent d’acquérir, même si on a déjà toutes les autres versions (ils sont fort chez Nintendo quand même !). Alors si je devais être objectif, je mettrai 16/20, mais à côté du plaisir procuré rarement aussi intense que dans ce jeu, il faudrait lui mettre un bon gros 18/20. Bon, eh bien je crois qu’il est temps de noter le jeu, sincèrement, et professionnellement, comme il se doit. Un bon 17/20 pour Mario Kart 7. On ne peut qu’espérer une suite très prochainement sur Wii U (mais pas trop vite, on a déjà beaucoup avec celui-là), et en attendant, je me remets à jouer.

Attendez… Mario Kart 7. 1, 2, 3, 4… Sept, c’est le numéro de ce Mario Kart ! Et moi qui comme un gland n’arrête pas de dire « cet énième épisode », «  on ne compte plus le nombre », … Ceci était donc une très bonne illustration de mon sens de l’observation, de déduction, et de logique…


lundi 26 décembre 2011

Test : Rayman Origins

Jeu testé pour Game One, mais encore une fois, ce test est très différent.


Il peut se passer des choses en huit ans. On peut passer son brevet, avoir son bac, obtenir un diplôme d’études supérieur et bosser à Game One. On peut aussi rencontrer une fille, emménager avec elle, se marier et avoir des gosses. On peut attendre avec désespoir une suite à l’excellent « Beyond Good and Evil ». Et on peut toujours se faire kidnapper par des lapins débiles, devenir un personnage de second plan et tomber dans un quasi anonymat pour toute une génération à venir. C’est cette dernière option qu’a choisi Rayman, notre héros national sans bras ni jambe. Par chance, en 2011, tel un phœnix qui renait de ses cendres, il revint, encore plus majestueux que le souvenir qu’il nous avait laissé. On l’attendait, on n’y croyait plus, mais à l’instar du messie, il est revenu (sauf que là, on n’a pas attendu 3 jours, mais huit ans… ça fait un peu long). Alors oui, l’attente fut interminable, mais finalement, que fallait-il mieux ? Une suite sortie en 2007 qui aurait repris tout ce qui avait déjà été vu dans la série, avec quelques apports, mais sans rien transcender, et finalement se contenter juste d’un bon jeu, ou bien alors être patients et enfin recevoir entre les mains, non pas un jeu, mais un chef-d’œuvre rarement égalé dans le monde du jeu vidéo ?

Comme vous avez pu très certainement le comprendre en lisant le paragraphe précédent, ou en regardant le test que j’ai réalisé pour Game One, je considère Rayman Origins comme un véritable chef-d’œuvre, et la raison qui explique le mieux ce ressenti, c’est que le jeu est véritablement un chef-d’œuvre. Je suis bien conscient qu’écrire cela ne persuadera pas grand monde des nombreuses qualités du titre (ce qui est fort dommage), alors il est temps de commencer à vous exposer ce qui résonnent comme des preuves de cette réussite vidéoludique.

Encensé par la presse (dont j’ai fait partie, et j’en suis fier !!!), mais visiblement boudé par les joueurs (ce sont toujours les meilleurs qui pâtissent…), Rayman Origins a pourtant tout du jeu pour plaire. Commençons par son emballage (non, pas la boîte du jeu !!!). Je parle bien évidemment de ce qui saute aux yeux en premier : l’esthétique du jeu. Graphiquement, il a beau s’agir d’un jeu en 2D, le jeu est magnifique et offre à voir certains des plus jolis graphismes de cette année. Il n’y a qu’à voir des screenshots ou simplement des vidéos du jeu pour s’en convaincre. L’ambiance visuelle est tout simplement merveilleuse et l’impression de se trouver devant un dessin animé est constante. Jamais un jeu de plate-forme 2D n’avait encore aussi bien réussi cet exploit. Pour dire les choses franchement, on a quasiment pas vu mieux depuis le premier Rayman, qui à l’époque était déjà une réussite incontestable. Mais de beaux graphismes ne font pas tout. S’il n’y a rien qui accompagne le tout, quel intérêt ? Et ça, Michel Ancel l’a encore une fois bien compris. Avant de créer un jeu, un gameplay ou un scénario, il est nécessaire de concevoir un univers. Et encore une fois, c’est une véritable réussite. La main du maître a une nouvelle fois laissée son empreinte dans le monde vidéoludique. Tout est beau, tout est frais, et tout regorge d’éléments qui ne sont que délices pour l’œil. Qu’il s’agisse du premier ou du dernier plan, tout est vivant, tout semble vouloir inviter le joueur à vivre une expérience inoubliable, tout n’est que succession de tableaux devant lesquels le joueur ne peut que rester béat d’admiration et d’émerveillement.

Et ce n’est pas tout ! Cette impression indéniable de dessin animée est évidemment renforcée par les animations des personnages présents à l’écran, héros comme ennemis. Tout est fluide, aucun ralentissement n’est à signaler, et les actions des personnages sont toutes plus réussis les unes que les autres. Toujours remplis d’humour, les mouvements des protagonistes sont de véritables plaisirs visuels. Il n’y a qu’à voir Globox se déplacer pour avoir soudainement un sourire aux lèvres à en dérider votre grand-oncle neurasthénique, qui mettra du temps à s’en aller. Et ces ennemis qui se prennent des baffes à tout bout de champs, risibles tellement le côté cartoon du soft est mis en avant, sans pour autant dénaturer l’œuvre que l’on nous offre. Bref, vous l’avez compris, le jeu est beau, fluide, et ses animations tout simplement délectables.

Cependant, un jeu beau et fluide, c’est très bien, mais s’il s’agit du seul point fort du jeu, cela n’est pas vraiment intéressant. Rayman Origins a toutefois eu huit ans pour se soucier du reste, à commencer par le gameplay. Et quel gameplay ! D’une simplicité évidente, mais d’une efficacité redoutable. Quatre boutons et une possibilité de mouvements pourtant variée. Sauter, courir, baffer, planer, changer de taille, nager, courir sur les murs,… Sur le papier, si cela peut sembler un peu trop, voire un peu confus pour certaines des actions présentées, une fois la manette entre les doigts, la prise en main est immédiate. Tout est tellement instinctif que l’on a presque l’impression d’y avoir joué tout sa vie. Aucune imprécision ici, seulement un sentiment de plaisir et de bonheur. Et cette maniabilité exemplaire ne se contente pas juste d’être là, pour faire bien ; elle sert un level design tout bonnement fantastique. Rarement une telle construction de niveau n’a été aussi maîtrisée dans un jeu de plate-forme 2D de profil. J’irai même jusqu’à comparer avec Super Mario World, c’est pour dire le degré d’excellence de ce que l’on nous propose de parcourir. Rien n’est pensé au hasard, tout a été conçu comme un ensemble cohérent. La moindre plate-forme prend tout son sens, qu’elle que soit l’endroit où elle a été placée. L’intégralité des niveaux est une mise en forme d’un savoir-faire inattaquable et d’une qualité rarement imaginable de nos jours. Sans oublier tous les éléments dissimulés un peu partout dans les mondes que l’on explore. Chaque recoin mérite d’être fouillé afin de découvrir tous les secrets dont le jeu regorge. Médaille, porte secrète ouvrant vers un niveau caché amenant vers une cage, ou tout simplement des lums, on est sans cesse en train d’essayer d’obtenir le maximum d’objets afin de compléter le niveau entièrement, et comme la conception de chacun est parfaite, le plaisir est là, toujours.

Les niveaux d’ailleurs, parlons-en. C’est à travers six mondes aux univers différents qu’ils sont répartis. D’une jungle pleine de vie, en passant par le monde musical et ses instruments, sans oublier le monde glacé et ses cocktails ou encore un monde chaud comme la nourriture mexicaine qui y est présentée, vous aurez de quoi être dépaysés et enchantés. Evidemment, des niveaux sous-marins sont présents, comme à l’accoutumée dans ce genre de jeux. Là, je vois des visages se crisper. Des mondes sous l’eau. Le cauchemar de tous les joueurs, surtout en matière de plate-forme. Cependant, vous pouvez vous rassurer sans problèmes, ici, point de problème de maniabilité ou de construction de niveaux répétitive. Non, ces niveaux marins tiennent eux aussi de la perfection, avec une jouabilité impeccable. Un exploit pour un jeu de plate-forme, et le plaisir n’en est que démultiplié. Bien sûr, l’ensemble du soft ne propose pas juste de la plate-forme pure et dure, mais offre aussi le retour d’un ancien de l’univers de Rayman, Moskito. Les fans se souviendront de ce moustique que l’on peut chevaucher dans le premier opus afin de parcourir des niveaux en volant, eh bien il est de nouveau présent lors de sessions de shoot aérien. Par shoot aérien, entendons-nous bien, on ne parle pas de séquences semblables à un passage d’Ace Combat, non, mais de séquence en profil, en scrolling, à dos de moustique, canardant à la fois les ennemis et essayant d’attraper le plus de lums, tout en évitant de mourir. Des séquences qui viennent régulièrement ponctuer les niveaux, et parfois lorsque l’on s’y attend le moins. Un bon moyen de varier les plaisirs.

Alors finalement, ce Rayman, il semble très bon, mais, sur la longueur ? Parce que de nos jours, les jeux sont de plus en plus courts et rapides à finir, surtout pour ce qui est de la plate-forme. Mais justement, la durée de vie, parlons-en ma bonne dame. Soixante-six niveaux, la plupart ayant un record de chronomètre à battre, pouvant alors espérer une durée de vie d’à peine 3-4 heures. Oui, pourquoi pas, en lisant ça, on se dit que c’est possible, et donc trop court. Mais c’est sans connaître notre héros sans bras ni jambe, mais pas sans challenge. Parce que du défi, il y en a dans Rayman Origins. Tout d’abord, la collecte des lums. La plupart des niveaux en demande 300 pour obtenir  le maximum d’electoons. Lors des premiers mondes, pas de problème. On parvient même facilement à obtenir les 350 lums permettant de décrocher la médaille. Et puis peu à peu, la difficulté évolue. Et on se réjouit d’obtenir les 150 lums permettant de décrocher au moins un electoon. Pareil pour les portes cachées. Relativement simples à trouver au début, véritable enfer plus tard dans le jeu. Mais la palme revient aux médailles de la mort (rapportant 25 lums, ce qui n’est pas négligeable). Chacune de ces pièces représente un défi pour les obtenir. Dextérité obligatoire, et prise de risque assumée. Les fans de jeux de plate-forme qui proposent un défi seront comblés. Ah, et puis je ne vous ai pas parlé des coffrapattes. Ces niveaux qui demande un certains nombres précis d’electoons pour que l’on puisse y accéder, et qui sont nécessaires de terminer pour ceux qui veulent connaître la vraie fin du jeu. Le principe est simple, vous devez poursuivre un coffre avec des pattes qui court à travers un niveau. Simple ? Oui, sur le principe, rien de bien compliqué. C’est sans compter l’ingéniosité (et le sadisme ?) des concepteurs du jeu. La moindre erreur et c’est fini, il faut tout recommencer depuis le début. Et ces coffrapattes sont de vraies saletés qui vont vous pourrir. Lorsque l’on sait que la difficulté évolue, et pas qu’un peu, au fil du jeu, on peut craindre le pire pour les derniers niveaux de coffrapattes. Mes chers amis, je vous souhaite en effet du courage. Par chance, les mondes classiques vous préparent à la difficulté. Parce que oui, le jeu n’est pas aussi facile que le début peut le laisser croire. Et ce n’est pas plus mal. Ubisoft nous offre un véritable défi avec Rayman Origins, et seuls les plus téméraires et les plus habiles en découvriront la (vraie) fin. Le jeu ne permet aucune faute, le moindre contact avec un ennemi vous tuant. Mais ce ne sont pas les ennemis qui vont le plus vous poser de difficultés, mais les niveaux en eux-mêmes. Parfaitement vicieux, ils offriront un défi aux plus acharnés, qu’il faudra intelligemment appréhender, sous peine de devoir recommencer. Toutefois, le jeu n’est pas pour autant frustrant. Oui on perd, oui on recommence, mais non on ne perd pas son plaisir. Un petit mot sur le niveau de fin, le vrai, caché. Difficilement accessible et encore plus difficile à finir, il offre le véritable combat contre le boss de fin. Même si la difficulté peut vous paraître élevée vers la fin, je vous conseille vivement de vous accrocher, parce que cette fin et ce niveau... Je ne pensais jamais vivre ça dans un jeu vidéo... Accrochez-vous les amis, le jeu en vaut largement la chandelle.

Un gameplay exceptionnel, un visuel magnifique, une difficulté corsée bien comme il faut... Mais pour quoi au juste ? Eh bien pour le plaisir du joueur seulement. Oui, ce n’est pas le scénario, ou plutôt le prétexte du titre qui va motiver à jouer. Mais encore une fois, dans un jeu de plate-forme, ce n’est pas véritablement ça qui compte. Alors finalement, on s’en moque, non ? C’est la sensation du joueur qui prime.

Et la sensation du joueur, elle passe aussi par le son. Parce que oui, Rayman Origins n’est pas le genre de soft qui néglige cet aspect. Les bruitages sont tout simplement excellents et volontairement débiles, ce qui ne nuit pas à l’atmosphère du titre qui est tout aussi loufoque. Quant aux musiques, on ne pouvait espérer mieux. Rarement une musique de jeu vidéo n’avait été aussi monumentale. Comme si la crème des compositeurs s’était réunie pour mettre en œuvre ces multitudes de pièces maîtresses qui ornent musicalement le jeu. Des thèmes aux ambiances mexicaines, en passant par des thèmes épiques, sans oublier  les musiques sous-marines tout bonnement parfaites, le jeu n’est que pur régal pour les oreilles. Les influences de John Williams ou Jerry Glodsmith sont immédiatement identifiables, il y a pire comme maître à suivre. Le top du top revient tout de même au dernier niveau, et oui, encore. Je ne peux que vous encourager à y accéder afin de profiter de cette musique tout simplement fabuleuse. Ce type de musique que je ne pensais jamais entendre dans un jeu vidéo, surtout de ce genre.

A présent, parlons du mode multijoueur. Oui, ce Rayman est jouable à plusieurs, jusqu’à quatre, seulement sur la même console. Non, il n’y a pas de mode en ligne, mais finalement, on s’en moque. Le principe du jeu à quatre dans Rayman Origins, ce n’est pas de jouer à quatre, c’est de jouer à quatre avec ses potes à côté sur le même canapé. Parce que le jeu est drôle, mais à plusieurs, le délire n’en est que plus convivial. On se baffe dans le jeu, et on se vanne en vrai. Bien sûr, la coopération est de mise, mais devant l’enthousiasme que procure le fait de mettre un pain à son pote, qui vient de nous aider, on n’hésite pas une seconde à déconner et à entrer en compétition avec ses amis, pour devenir celui qui obtiendra le plus de lums, ou tout simplement pour l’amusement. Bon, en coop, cela peut s’avérer fort utile d’avoir un pote, mais parfois cela peut aussi rendre l’action plus difficile, dans le sens ou certaines personnes auront plus de facilité en solitaire. Rien de bien gênant évidemment, et d’une manière ou d’une autre, on finira le niveau, et ce n’est que le plaisir qui aura été présent pendant tout le long de la partie.

Voilà. Voilà les preuves que Rayman Origins est un chef-d’œuvre. Voilà pourquoi vous devez vous procurer ce jeu. Oui, ce titre est un des meilleurs jamais créé, et probablement un des plus grands représentant de son genre, la plate-forme. Rarement un jeu ne m’avait autant envouté, je ne m’étais pas pris une claque aussi violente et revigorante depuis 2007 avec Super Mario Galaxy. Rayman Origins est tout simplement le plaisir ultime du jeu vidéo, la quintessence vidéoludique d’un genre, non pas réinventé, mais magnifié par Michel Ancel. Une perle tout simplement. Le cri d’amour d’un concepteur envers les joueurs. La perfection n’existe pas, mais Rayman Origins s’en rapproche très fortement. 19/20, pour être objectif, parce que si je me fiais à moi-même, je lui aurais mis 40/20. A présent, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Jouer à Rayman Origins, savourer ce plaisir de la vie que l’on nous offre, profiter d’un titre comme on en voit rarement.

Ce test a été réalisé à partir d’une version PS3, mais pour y avoir joué aussi sur Wii et Xbox 360, je peux confirmer que toutes les versions du jeu se valent.

vendredi 23 décembre 2011

Test vidéo : Professeur Layton et l'Appel du Spectre

J'ai réalisé ce test pour Game One, et je ne suis pas sûr d'en écrire un pour ce blog.

Encore une fois, il s'agit de l'émission entière, le début de la critique commence aux alentours de 3min30.

(Vous y êtes habitués dorénavant, c'est un lien qui apparaîtra, et pas directement la vidéo)

Bon visionnage.

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http://www.gameone.net/programmes/le-jt/episodes/le-jt-du-16-12-11/video/le-jt-du-16-12-11-720524/

Test vidéo : The Legend of Zelda Skyward Sword

Avant de faire une critique écrite du jeu sur ce blog, j'avais réalisé un test vidéo pour Game One. Je vous laisse le découvrir.

Encore une fois, il s'agit de l'émission entière (une spéciale Zelda que je vous recommande fortement de regarder en intégralité), et pour le test, ça commence aux alentours de 6 minutes.

(Suite à un problème technique, oui, encore, il faudra se contenter d'un lien. Désolé)

Bon visionnage.

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http://www.gameone.net/programmes/le-jt/episodes/jt-du-18-11-11-presente-par-julien-tellouck-713002/video/jt-du-18-11-11-presente-par-julien-tellouck-713002/



Test vidéo : Rayman Origins

Je vous avais dit que j'avais fait des tests pour le JT de Game One. Eh bien voici le test que j'ai réalisé pour Rayman Origins. Bien que je laisse la vidéo, cela ne m'empêchera pas de faire un test écrit du jeu spécialement pour le blog, et cela très prochainement.

Je n'ai pas la possibilité de mettre uniquement le test, je mets donc l'émission entière. Pour ceux qui ne voudraient voir que ma critique de Rayman Origins, ça commence vers 3min50. (désolé, je ne peux pas faire apparaître la vidéo, je suis obligé de ne mettre que le lien...)

Bon visionnage.

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jeudi 22 décembre 2011

Pour suivre mon actualité

Je suis dorénavant sur Twitter (Peace and Geek ou peaceandgeeklm) pour ceux qui voudraient suivre mon actualité et les nouveautés de ce blog, sans avoir à venir sur cette page sans cesse (mais c'est bien aussi de venir souvent, ça me fait des visites).

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Kirby's Adventure Wii

Ce test est inédit, je n'en avais fait aucun pour ce jeu auparavant.

Rond comme un ballon, et plus rose qu’un bonbon, c’est Kirby (Kirby)
Gentille p’tite boule rose, poursuivi par des trucs choses, c’est Kirby (Kirby)
Il court, il vole, il est glouton
C’est une p’tite boule, qui n’a que du bon

On n’y a pas eu le droit au téléthon, alors on se rattrape comme on peut.

Comme vous vous en doutez sûrement, ce test sera consacré à la dernière aventure de Kirby, je parle évidemment de Kirby’s Adventure Wii.  Oui, on précise le nom de la console dans le titre du jeu, pour ne pas confondre avec l’opus sorti sur Nes. Nous voilà donc confronté à l’absurdité des titres de jeux français. On nous sort un titre en anglais qui n’est même pas le titre anglais du jeu. Aux Etats-Unis, le titre c’est Kirby’s Return to Dreamland, qui selon moi, est bien meilleur et bien plus approprié. Parce que grâce à cela, en plus d’éviter une possible confusion de deux titres de jeu, le nom fait directement référence au tout premier (et meilleur ?) Kirby : Kirby’s Dreamland. Et cela n’est pas plus mal puisque l’on devine immédiatement le retour aux origines de Kirby dans sa façon d’être un jeu de plate-forme, après des escapades plus atypiques telles que Kirby : Au Fil de l’Aventure et Kirby Mass Attack. Mais bon, je suis censé faire un test du jeu, et là je m’égare, je m’emporte sur le titre du jeu dans notre pays, et là n’est pas le débat.

Ce test est donc, comme vous vous en doutez peut-être, consacré à Kirby’s Adventure Wii. N’y allons pas par quatre chemin, il s’agit d’un Kirby très classique. Ce qui adore vont être aux anges, ceux qui n’aiment pas peuvent passer leur chemin. Voilà, tout est dit, c’est la fin de ce test, j’espère que ça vous a plu. Enjoy and Share. … Ok, je vais développer, puisqu’il semble que c’est ce que vous désirez. Nous avons donc affaire à un Kirby classique avec tout ce que cela implique, les avantages, comme les inconvénients.

Certains d’entre vous ne connaissent peut-être pas Kirby (je vous plains, malheureux que vous êtes), je vais donc poser le décor. Kirby est une petite boule rose (avec des yeux, des bras et des pieds) capable de voler lorsqu’il se gonfle d’air, et qui aspire ses ennemis. Pour quelle raison ? Soit pour les recracher afin de détruire un autre adversaire, soit afin de les avaler et alors voler leurs pouvoirs, pour ceux qui en ont. Le reste est de la plate-forme 2D classique, on traverse des niveaux en essayant de ne pas mourir et en cherchant à découvrir tous les objets cachés. L’univers du personnage est volontairement guilleret et coloré, sans pour autant être mièvre et agressif pour les yeux. Il ne s’agit pas non plus d’un jeu adressé aux gamines fans de Mon Petit Poney (heureusement !!!). Voilà, je pense que tout est dit. Ah, petit détail, les jeux Kirby sont souvent volontairement simples d’accès et donc souvent faciles. Trop courts ? Ça dépend.

Maintenant que tout le monde connaît Kirby et son univers (la plupart des néophytes sont sûrement allés sur Google plutôt que de lire la présentation que j’en ai fait, et c’est peut-être pas si mal en fait), il est temps de parler du jeu en lui-même. Dire que c’est un Kirby classique, c’est vrai, mais c’est trop simple, et un poil réducteur aussi. Commençons donc par le début. La princesse Peach se fait kidnappée… Non. Kirby court, un gâteau à la main (pour votre santé, mangez cinq fruits et légumes par jour), lorsqu’un vaisseau s’écrase, dispersant cinq morceaux importants aux cinq coins de la planète de notre héros. La main sur le cœur, la boule rose s’empresse de venir en aide à ce voyageur, tout mignon lui aussi, afin de retrouver toutes les pièces nécessaires. Finalement, c’est plus original qu’une princesse à sauver. De toute façon, le scénario dans un jeu de plate-forme, on s’en moque (désolé si je choque des gens), ce qui compte c’est le gameplay et le level design. C’est pas Mario, Sonic ou Rayman qui vont nous dire le contraire. Ce postulat de départ sera le début de notre aventure, qui s’annonce mouvementée.

On est dans un Kirby et l’univers est donc forcément mignon. Pas niais, mais plutôt frais et coloré. Alors oui, les fans de jeu bourrin trouveront ça gamin, les réfractaires aux univers poétiques qui rappellent l’enfance aussi, mais il faut être honnête, tout est propre, tout est net, et le monde que parcourt l’ami Kirby est tout simplement enchanteur et nous ramène à notre jeunesse passée, notre enfance, celle qu’on aurait jamais voulu quitter. Et qu’on se le dise, dans un monde où les jeux vidéo sont de plus en plus violents (je n’ai rien contre, attention), un peu de couleurs vives et de fausse naïveté réjouissante, ça ne peut pas faire de mal. On a beau être sur Wii, ne pas avoir des trop super jolis graphismes en HD qui déboitent sa race à te faire fondre les yeux tellement que c’est beau, Kirby’s Adventure Wii n’a pas à rougir de sa réalisation. Pas d’effets de flou, pas d’aliasing, et des graphismes ronds et colorés tout ce qu’il y a de plus soignés. Encore une fois, on remarque immédiatement la marque de fabrique de Nintendo et Hal Laboratory, c’est-à-dire une qualité indéniable et une finition exempte de tous défauts. De surcroît, les animations des différents personnages sont savoureuses et très appréciables. L’aspect visuel est réussi donc, on ne va pas s’en plaindre.

Kirby est donc bien présent à travers sa chartre graphique, mais qu’en est-il pour sa façon de le contrôler ? On se souvient de Kirby : Au Fil de l’Aventure qui proposait d’incarner un Kirby en fil de laine, offrant de nouvelle possibilités de gameplay, mais sacrifiant l’habituel avale/recrache du héros. Encore plus récemment, Kirby Mass Attack proposait de contrôler jusqu’à dix mini Kirbys à la fois, laissant de côté les capacités de la boule rose. Kirby’s Adventure Wii revient enfin aux bases des mouvements de notre héros, et l’on peut de nouveau aspirer, avaler, recracher ou voler un pouvoir. Très classique, mais tellement efficace. Le contrôle à la wimote (que l’on tient à l’horizontal, comme une manette de jeu Nes) ne pose aucun problème, et c’est sans difficulté que l’on contrôle notre héros rond et joufflu. On note la présence de nombreux pouvoirs, le plus souvent très connus des afficionados de la série (feu, glace, parasol, roche, etc…), mais aussi de nouveaux (à moins que je ne me trompe honteusement) tels que celui de la feuille ou de l’eau (avec le feu et la glace, ça commence un peu à ressembler aux attaques de Pokemon…). Du gameplay classique, mais solide. On pourrait à cette lecture se permettre de critiquer un manque d’innovation et une volonté de rester calé sur des bases établies ayant fait recette auparavant. Peut-être, mais c’est sans compter trois nouveautés que je n’ai pas encore citées, et pas des moindres.

Oui, bien que très ancré dans une maniabilité à l’ancienne faisant encore ses preuves de nos jours, Kirby’s Adventure Wii arrive à surprendre, et de fort belle manière. En effet, fort des pouvoirs classiques qu’il peut copier à ses ennemis, Kirby peut aussi, pendant un temps limité, utilisé un pouvoir spécial (trouvable uniquement par le biais d’un ennemi particulier). Ces capacités, présentes dans certains niveaux uniquement, sont totalement démesurées et follement dévastatrices. Un super guerrier n’y résisterait pas. Quasiment tous les ennemis à l’écran sont pris d’assaut par cette attaque gigantesque et meurtrière. Mais ces pouvoirs spécifiques et surpuissants sont surtout le seul moyen de découvrir les passages vers une dimension parallèle. Et c’est là que la deuxième nouveauté arrive, et elle n’est pas négligeable. Propulsé dans ce monde parallèle, l’aventure de notre héros ne sera pas de tout repos. Pas d’avancé tranquille dans un niveau, non, mais un parcours semé d’embûche qu’il faudra parcourir rapidement. Pas de chrono pourtant, alors pourquoi ? Simplement parce que dans ce monde parallèle en noir et blanc, une vague de couleur poursuit Kirby, et s’il se fait toucher, c’est fini, on perd une vie. Et pour ne pas être redondant, cette vague maléfique nous contraint à avancer le plus vite à droite, à gauche, mais aussi à descendre ou à monter assez prestement, en se frayant un passage du mieux que l’on peut. C’est lors de ses phases que la notion de défi (et parfois même de stress) peut envahir le joueur. Se terminant à chaque fois par un boss, trop simple à battre, ces passages dans la dimension parallèle font partie des meilleurs séquences du jeu.

La dernière nouveauté est la possibilité de jouer en multijoueur avec trois de ses amis, en local uniquement. N’ayant que peu expérimenter cette partie du jeu, je ne peux pas en dire grand-chose, hormis que le titre reste très plaisant à jouer, mais que la facilité devient trop évidente alors. Cela reste tout de même une agréable option, d’autant qu’il suffit aux joueurs additionnels d’appuyer sur un bouton de sa wiimote pour rejoindre n’importe quelle partie en cours.

Mais finalement, ce Kirby, est-il vraiment si facile ? En ligne droite, assez, il faut l’avouer. Mais dès que l’on cherche à récupérer toutes les sphères la durée de vie se rallonge. D’ailleurs, le soft n’est pas aussi court qu’on pourrait le croire (il n’est pas très long non plus), et alors que l’on pense la fin arrivée, il nous offre une belle surprise. La durée de vie d’ailleurs, est rallongée par la présence de différents défis (qu’il faut essayer de finir avec la médaille de platine, ce qui n’est pas toujours aisé) et de mini-jeux. Au final, on passe bien plus de temps sur le jeu qu’on ne pourrait le penser. Mais finalement, qui va s’en plaindre ?

Avant de terminer ce test, parlons de l’ambiance sonore. Pas vraiment décevante, mais pas vraiment marquante (à part certains thèmes). Par chance, la musique du premier niveau est, à mon goût, excellente. Et je ne peux aussi que remercier une référence ultime à ma musique préférée du premier opus, pas vraiment dans le jeu, mais juste avant de lancer le titre, sur la chaîne disque de la Wii. Merci.

Pour conclure, ce nouvel épisode est un retour aux sources classique qui apporte toutefois son lot de nouveautés. Le jeu s’en sort honorablement et mérite amplement d’être joué. Peut-être un peu court, mais avec une rejouabilité très forte. La réalisation est propre et c’est un plaisir de contrôler Kirby. Si je devais lui mettre une note (il paraît que cette idée novatrice de noter un jeu a été appréciée lors de mon précédent test), ce serait 15/20. Oui, ce n’est pas tant que ça, mais il faut être objectif. Le jeu reste parfois trop facile et donc un peu court. Rien qui ne gâche le plaisir, mais qui le fait durer moins. Après, je ne vous le cache pas, si vous êtes fan de Kirby, surtout de ses aventures plate-forme classique, comme moi (fan depuis Kirby’s Dreamland, le premier opus sorti sur Game Boy en 1992. Ça ne me rajeunit pas…), ne vous fiez pas au 15/20, pensez 17 ou 18. Et surtout ne pensez pas, achetez-le et jouez-y, c’est le meilleur conseil que je peux vous donner.

Rond comme une balle, il gobe et puis il avale, c’est Kirby (Kirby)
Avec ses pouvoirs, il voyage sur les Warpstars, c’est Kirby (Kirby)
Il veut toujours nous faire plaisir
Sa bouille mignonne, nous redonne le sourire
Contre Dadidou, il joue les casse-cou !
Mais il recrache une étoile, attention ça va faire mal, vive Kirby