jeudi 22 décembre 2011

Kirby's Adventure Wii

Ce test est inédit, je n'en avais fait aucun pour ce jeu auparavant.

Rond comme un ballon, et plus rose qu’un bonbon, c’est Kirby (Kirby)
Gentille p’tite boule rose, poursuivi par des trucs choses, c’est Kirby (Kirby)
Il court, il vole, il est glouton
C’est une p’tite boule, qui n’a que du bon

On n’y a pas eu le droit au téléthon, alors on se rattrape comme on peut.

Comme vous vous en doutez sûrement, ce test sera consacré à la dernière aventure de Kirby, je parle évidemment de Kirby’s Adventure Wii.  Oui, on précise le nom de la console dans le titre du jeu, pour ne pas confondre avec l’opus sorti sur Nes. Nous voilà donc confronté à l’absurdité des titres de jeux français. On nous sort un titre en anglais qui n’est même pas le titre anglais du jeu. Aux Etats-Unis, le titre c’est Kirby’s Return to Dreamland, qui selon moi, est bien meilleur et bien plus approprié. Parce que grâce à cela, en plus d’éviter une possible confusion de deux titres de jeu, le nom fait directement référence au tout premier (et meilleur ?) Kirby : Kirby’s Dreamland. Et cela n’est pas plus mal puisque l’on devine immédiatement le retour aux origines de Kirby dans sa façon d’être un jeu de plate-forme, après des escapades plus atypiques telles que Kirby : Au Fil de l’Aventure et Kirby Mass Attack. Mais bon, je suis censé faire un test du jeu, et là je m’égare, je m’emporte sur le titre du jeu dans notre pays, et là n’est pas le débat.

Ce test est donc, comme vous vous en doutez peut-être, consacré à Kirby’s Adventure Wii. N’y allons pas par quatre chemin, il s’agit d’un Kirby très classique. Ce qui adore vont être aux anges, ceux qui n’aiment pas peuvent passer leur chemin. Voilà, tout est dit, c’est la fin de ce test, j’espère que ça vous a plu. Enjoy and Share. … Ok, je vais développer, puisqu’il semble que c’est ce que vous désirez. Nous avons donc affaire à un Kirby classique avec tout ce que cela implique, les avantages, comme les inconvénients.

Certains d’entre vous ne connaissent peut-être pas Kirby (je vous plains, malheureux que vous êtes), je vais donc poser le décor. Kirby est une petite boule rose (avec des yeux, des bras et des pieds) capable de voler lorsqu’il se gonfle d’air, et qui aspire ses ennemis. Pour quelle raison ? Soit pour les recracher afin de détruire un autre adversaire, soit afin de les avaler et alors voler leurs pouvoirs, pour ceux qui en ont. Le reste est de la plate-forme 2D classique, on traverse des niveaux en essayant de ne pas mourir et en cherchant à découvrir tous les objets cachés. L’univers du personnage est volontairement guilleret et coloré, sans pour autant être mièvre et agressif pour les yeux. Il ne s’agit pas non plus d’un jeu adressé aux gamines fans de Mon Petit Poney (heureusement !!!). Voilà, je pense que tout est dit. Ah, petit détail, les jeux Kirby sont souvent volontairement simples d’accès et donc souvent faciles. Trop courts ? Ça dépend.

Maintenant que tout le monde connaît Kirby et son univers (la plupart des néophytes sont sûrement allés sur Google plutôt que de lire la présentation que j’en ai fait, et c’est peut-être pas si mal en fait), il est temps de parler du jeu en lui-même. Dire que c’est un Kirby classique, c’est vrai, mais c’est trop simple, et un poil réducteur aussi. Commençons donc par le début. La princesse Peach se fait kidnappée… Non. Kirby court, un gâteau à la main (pour votre santé, mangez cinq fruits et légumes par jour), lorsqu’un vaisseau s’écrase, dispersant cinq morceaux importants aux cinq coins de la planète de notre héros. La main sur le cœur, la boule rose s’empresse de venir en aide à ce voyageur, tout mignon lui aussi, afin de retrouver toutes les pièces nécessaires. Finalement, c’est plus original qu’une princesse à sauver. De toute façon, le scénario dans un jeu de plate-forme, on s’en moque (désolé si je choque des gens), ce qui compte c’est le gameplay et le level design. C’est pas Mario, Sonic ou Rayman qui vont nous dire le contraire. Ce postulat de départ sera le début de notre aventure, qui s’annonce mouvementée.

On est dans un Kirby et l’univers est donc forcément mignon. Pas niais, mais plutôt frais et coloré. Alors oui, les fans de jeu bourrin trouveront ça gamin, les réfractaires aux univers poétiques qui rappellent l’enfance aussi, mais il faut être honnête, tout est propre, tout est net, et le monde que parcourt l’ami Kirby est tout simplement enchanteur et nous ramène à notre jeunesse passée, notre enfance, celle qu’on aurait jamais voulu quitter. Et qu’on se le dise, dans un monde où les jeux vidéo sont de plus en plus violents (je n’ai rien contre, attention), un peu de couleurs vives et de fausse naïveté réjouissante, ça ne peut pas faire de mal. On a beau être sur Wii, ne pas avoir des trop super jolis graphismes en HD qui déboitent sa race à te faire fondre les yeux tellement que c’est beau, Kirby’s Adventure Wii n’a pas à rougir de sa réalisation. Pas d’effets de flou, pas d’aliasing, et des graphismes ronds et colorés tout ce qu’il y a de plus soignés. Encore une fois, on remarque immédiatement la marque de fabrique de Nintendo et Hal Laboratory, c’est-à-dire une qualité indéniable et une finition exempte de tous défauts. De surcroît, les animations des différents personnages sont savoureuses et très appréciables. L’aspect visuel est réussi donc, on ne va pas s’en plaindre.

Kirby est donc bien présent à travers sa chartre graphique, mais qu’en est-il pour sa façon de le contrôler ? On se souvient de Kirby : Au Fil de l’Aventure qui proposait d’incarner un Kirby en fil de laine, offrant de nouvelle possibilités de gameplay, mais sacrifiant l’habituel avale/recrache du héros. Encore plus récemment, Kirby Mass Attack proposait de contrôler jusqu’à dix mini Kirbys à la fois, laissant de côté les capacités de la boule rose. Kirby’s Adventure Wii revient enfin aux bases des mouvements de notre héros, et l’on peut de nouveau aspirer, avaler, recracher ou voler un pouvoir. Très classique, mais tellement efficace. Le contrôle à la wimote (que l’on tient à l’horizontal, comme une manette de jeu Nes) ne pose aucun problème, et c’est sans difficulté que l’on contrôle notre héros rond et joufflu. On note la présence de nombreux pouvoirs, le plus souvent très connus des afficionados de la série (feu, glace, parasol, roche, etc…), mais aussi de nouveaux (à moins que je ne me trompe honteusement) tels que celui de la feuille ou de l’eau (avec le feu et la glace, ça commence un peu à ressembler aux attaques de Pokemon…). Du gameplay classique, mais solide. On pourrait à cette lecture se permettre de critiquer un manque d’innovation et une volonté de rester calé sur des bases établies ayant fait recette auparavant. Peut-être, mais c’est sans compter trois nouveautés que je n’ai pas encore citées, et pas des moindres.

Oui, bien que très ancré dans une maniabilité à l’ancienne faisant encore ses preuves de nos jours, Kirby’s Adventure Wii arrive à surprendre, et de fort belle manière. En effet, fort des pouvoirs classiques qu’il peut copier à ses ennemis, Kirby peut aussi, pendant un temps limité, utilisé un pouvoir spécial (trouvable uniquement par le biais d’un ennemi particulier). Ces capacités, présentes dans certains niveaux uniquement, sont totalement démesurées et follement dévastatrices. Un super guerrier n’y résisterait pas. Quasiment tous les ennemis à l’écran sont pris d’assaut par cette attaque gigantesque et meurtrière. Mais ces pouvoirs spécifiques et surpuissants sont surtout le seul moyen de découvrir les passages vers une dimension parallèle. Et c’est là que la deuxième nouveauté arrive, et elle n’est pas négligeable. Propulsé dans ce monde parallèle, l’aventure de notre héros ne sera pas de tout repos. Pas d’avancé tranquille dans un niveau, non, mais un parcours semé d’embûche qu’il faudra parcourir rapidement. Pas de chrono pourtant, alors pourquoi ? Simplement parce que dans ce monde parallèle en noir et blanc, une vague de couleur poursuit Kirby, et s’il se fait toucher, c’est fini, on perd une vie. Et pour ne pas être redondant, cette vague maléfique nous contraint à avancer le plus vite à droite, à gauche, mais aussi à descendre ou à monter assez prestement, en se frayant un passage du mieux que l’on peut. C’est lors de ses phases que la notion de défi (et parfois même de stress) peut envahir le joueur. Se terminant à chaque fois par un boss, trop simple à battre, ces passages dans la dimension parallèle font partie des meilleurs séquences du jeu.

La dernière nouveauté est la possibilité de jouer en multijoueur avec trois de ses amis, en local uniquement. N’ayant que peu expérimenter cette partie du jeu, je ne peux pas en dire grand-chose, hormis que le titre reste très plaisant à jouer, mais que la facilité devient trop évidente alors. Cela reste tout de même une agréable option, d’autant qu’il suffit aux joueurs additionnels d’appuyer sur un bouton de sa wiimote pour rejoindre n’importe quelle partie en cours.

Mais finalement, ce Kirby, est-il vraiment si facile ? En ligne droite, assez, il faut l’avouer. Mais dès que l’on cherche à récupérer toutes les sphères la durée de vie se rallonge. D’ailleurs, le soft n’est pas aussi court qu’on pourrait le croire (il n’est pas très long non plus), et alors que l’on pense la fin arrivée, il nous offre une belle surprise. La durée de vie d’ailleurs, est rallongée par la présence de différents défis (qu’il faut essayer de finir avec la médaille de platine, ce qui n’est pas toujours aisé) et de mini-jeux. Au final, on passe bien plus de temps sur le jeu qu’on ne pourrait le penser. Mais finalement, qui va s’en plaindre ?

Avant de terminer ce test, parlons de l’ambiance sonore. Pas vraiment décevante, mais pas vraiment marquante (à part certains thèmes). Par chance, la musique du premier niveau est, à mon goût, excellente. Et je ne peux aussi que remercier une référence ultime à ma musique préférée du premier opus, pas vraiment dans le jeu, mais juste avant de lancer le titre, sur la chaîne disque de la Wii. Merci.

Pour conclure, ce nouvel épisode est un retour aux sources classique qui apporte toutefois son lot de nouveautés. Le jeu s’en sort honorablement et mérite amplement d’être joué. Peut-être un peu court, mais avec une rejouabilité très forte. La réalisation est propre et c’est un plaisir de contrôler Kirby. Si je devais lui mettre une note (il paraît que cette idée novatrice de noter un jeu a été appréciée lors de mon précédent test), ce serait 15/20. Oui, ce n’est pas tant que ça, mais il faut être objectif. Le jeu reste parfois trop facile et donc un peu court. Rien qui ne gâche le plaisir, mais qui le fait durer moins. Après, je ne vous le cache pas, si vous êtes fan de Kirby, surtout de ses aventures plate-forme classique, comme moi (fan depuis Kirby’s Dreamland, le premier opus sorti sur Game Boy en 1992. Ça ne me rajeunit pas…), ne vous fiez pas au 15/20, pensez 17 ou 18. Et surtout ne pensez pas, achetez-le et jouez-y, c’est le meilleur conseil que je peux vous donner.

Rond comme une balle, il gobe et puis il avale, c’est Kirby (Kirby)
Avec ses pouvoirs, il voyage sur les Warpstars, c’est Kirby (Kirby)
Il veut toujours nous faire plaisir
Sa bouille mignonne, nous redonne le sourire
Contre Dadidou, il joue les casse-cou !
Mais il recrache une étoile, attention ça va faire mal, vive Kirby

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