dimanche 28 octobre 2012

Hero Corp

Le Paris Games Week arrive, ça va parler sans cesse de jeu vidéo, alors avant tout ça, je propose un article qui porte sur un autre domaine, mais qui va tout de même vous plaire je pense.

On a de la chance en France, on possède de très bonnes séries. Non, je ne parle pas des Joséphine Ange gardien, Plus belle la Vie, et autres Scènes de Ménage. Mais il faut reconnaître que l’arrivée de Kaamelott a bousculé nos habitudes. Un savant mélange de comédie, de légende, et même de science-fiction parfois. Une réussite totale menée de main de maître par le brillant Alexandre Astier. Et dans la famille Astier, je demande le frère. Enfin, le demi-frère plutôt. Vous savez, Simon Astier. Celui qui interprète Yvain le chevalier au Lion dans Kaamelott. Eh bien c’est le demi-frère d’Alexandre Astier. Ça se voit en même temps. Et si je le demande, c’est pour une bonne raison. Il n’a pas que Kaamelott à son actif, non, et bien heureusement. Parce que le petit frère du Roi Arthur n’est pas qu’un simple acteur de talent. Il est aussi scénariste et réalisateur.

C’est ainsi qu’avec son ami, acteur et scénariste lui aussi, Alban Lenoir, il va créer la série Hero Corp. Une série de super-héros. En France. Eh bien oui, c’est possible ! Il suffit d’avoir le talent d’écriture qui va avec, une bonne réalisation, de bons acteurs, et hop, le tour est joué ! Et autant ne pas faire durer le suspense plus longtemps, autant le dire tout de suite, tout est réuni ici pour faire de cette série une véritable réussite. On voit que chez les Astier, le talent, c’est contagieux. Et c’est tant mieux.

Au début des années 80, une guerre entre les super-héros et les grands vilains méchants fit rage. Une fois terminée, une agence fut créée afin de répertorier tous les super-héros, et différents sites furent aménagés un peu partout à travers le monde. Cette agence, c’est Hero Corp. Elle a pour but de gérer ses super-héros et de faire régner la paix. Sauf que la vie de super-héros n’est pas aussi super qu’on pourrait le croire… Et puis, en vingt-cinq ans, les anciennes gloires ont vieillies, et leurs pouvoirs avec. Quant aux plus jeunes, ils ne sont pas forcément bien formés, ou leurs pouvoirs ne sont pas forcément si extraordinaires que ça. Cependant, lorsque le plus grand  super vilain de tous les temps, The Lord, réapparaît, il faut agir.


John, environ vingt-cinq ans, est orphelin. Il a été élevé par sa tante, Mary. Cela fait toutefois dix ans qu’il n’a plus aucun contact avec elle, ayant quitté son seul cocon familial dans son adolescence. Lorsqu’on lui apprend le décès de sa tante, il part pour les funérailles, dans un village paumé de Lozère, dans l’intention d’y rester juste quelques jours avant de repartir. Ce qu’il ne sait pas, c’est que c’est tout autre chose qui l’attend. John est un super-héros, et selon une prophétie, c’est lui qui est censé sauver le monde. Oui, rien que ça. Il ne reste plus qu’à lui apprendre la nouvelle, à accepter sa nouvelle condition, à connaître et maîtriser son pouvoir, et à réussir sa mission. Sauf que dans ce petit village de Lozère, ce sont les retraités et les petits nouveaux qui font office de super-héros. Pratique non ?

Hero Corp aurait pu être une simple série humoristique sur des super-héros moisis et vieillissant. Sauf que la volonté de Simon Astier va bien plus loin. Bien sûr, à la base c’est une série comique, mais c’est avant tout une série de super-héros. Il y a donc de l’aventure, de l’action, des pouvoirs, et des rebondissements à n’en plus finir. La grande force de Hero Corp, c’est de s’incruster dans une réalité pleinement existante, et non pas dans un Metropolis ou Gotham City fictif. Et si la Lozère ne semble pas réellement l’endroit le plus propice à ce genre d’histoire, force est de constater que l’ensemble passe très bien. A savoir que les lieux de déroulement de l’histoire vont évoluer peu à peu, ce qui empêche un désintéressement au fil du temps.

Mais si on reste accroché à Hero Corp, c’est par son univers et tout ce background qui a été créé. On n’est pas juste dans un village pourri avec des vieux aux pouvoirs foireux. Un peu, au début, mais très vite on se sent pris dans l’histoire, qui évolue de façon constante. Et puis, Hero Corp, c’est un véritable hommage aux héros de notre enfance et aux comics. Il y a une véritable volonté de faire une série de super-héros sérieuse, sur fond humoristique. Dès les génériques, façon bande dessinée américaine, qui mettent dans l’ambiance. Ou encore grâce à divers éléments, comme les journaux de news sur les super-héros, qui sont en réalité des comics. On ne se sent finalement pas tant que ça dépaysé. Et puis, c’est aussi tout le décalage autour des super-héros et de leurs pouvoirs qui donne le ton et permet de bien entrer dans la série et son univers qui n’est en rien laissé au hasard. Captain Shampooing, Chauve-Souris Man, Captain Sports Extrêmes, et j’en passe des meilleurs comme des pires. Tous ont des pouvoirs, tous sont des super-héros, et tous ont leur passé et leur histoire à eux, bien barré le plus souvent, mais aussi plus sérieux. Après tout, les super-héros ont eux aussi leurs problèmes.


Mais la véritable puissance de Hero Corp, c’est de proposer une histoire solide, qui remplit son contrat de série de super-héros, avec ses scènes d’action, ses pouvoirs, ses rebondissements, ses méchants vraiment méchants, et j’en passe. Il ne faut pas voir en la série une simple parodie d’histoire de super-héros. Derrière cette façade de série humoristique se cache un véritable potentiel de série dramatique et plus sérieuse. On y retrouve d’ailleurs énormément de thématiques propres au genre, comme l’acceptation de soi, la découverte de son potentiel, les rites d’initiations, la mort, la peur, la faiblesse, etc… Oui, dit comme ça, ça peut paraître ennuyeux, mais ça ne l’est pas du tout. S’il faut avouer que la première saison prend son temps, et ne décolle que vers la fin, la suite envoie du très très lourd. On passe de la série rigolote sur les super-héros désuets à la série fantastique d’aventure avec suspense, action, émotion, et tout ce que l’on attend de ce genre de série. Tout s’emballe, il n’y a plus de temps mort, et l’on est constamment scotché devant son écran pour savoir ce qui va arriver. Les épisodes sont riches en rebondissements, et nous offrent des révélations à n’en plus finir qui feraient passer le « Je suis ton père » de Darth Vader pour un classique éculé. Sans oublier les fins d’épisodes qui se concluent sur des cliffhangers de ouf. Il y a vraiment de quoi se faire plaisir, sans voir le temps passer. Parce que chaque saison est constituée de quinze épisodes de vingt-cinq minutes. C’est peu, mais mieux vaut privilégier la qualité à la quantité.

Evidemment, qui dit Astier dit forcément invités de prestige. Dans Kaamelott on a eu le droit à un beau gratin d’acteurs. Il y en a évidemment moins dans Hero Corp, mais c’est déjà assez pour être plaisant. On retrouve bien évidemment la famille. Lionel Astier (Léodagan, son père en vrai), Alexandre Astier (Arthur, mais son demi-frère dans la vie), ou encore Josée Drevon (la mère d’Arthur, mais la mère de Simon Astier dans la réalité), mais aussi d’autres acteurs connus de la série, tel que Christian Bujeau, le fameux maître d’armes. Tous les invités ne sont pas nécessairement passés dans Kaamelott au préalable évidemment, mais il est toujours intéressant de voir ces têtes, souvent connues, faire une simple apparition, ou tenir un plus grand rôle. On n’est loin d’Amel Bent et de son « rôle » dans Scènes de Ménage, et ça fait plaisir de voir des acteurs qui s’amusent, tout en prenant leur interprétation au sérieux. C’est bien là la preuve d’une grande série, non ?

 L'aspect Comics est bien présent, dès le générique

Vous l’aurez compris, Hero Corp est une série à voir absolument. Hommage aux comics, aux séries et aux films de genre, sous la façade de comédie pouet pouet se cache une réelle aventure de super-héros. C’est un peu comme si ce côté humoristique était Clark Kent, et l’aspect fantastique Superman. On dissimule son identité pour mieux dévoiler ensuite la vérité, plus puissante. Bien sûr, tout n’est pas exempt de défauts, comme de rares jeux d’acteurs un poil en dessous des autres, ou quelques scènes un brin moins bien réalisées, mais devant l’ampleur d’une telle série, on ne peut que s’agenouiller et remercier ses créateurs. Entre son humour absurde qui colle parfaitement à l’ambiance, son ton décalé, et son ambiance héroïque bien présente, ce serait dommage de passer à côté.

La deuxième saison s’est terminée en 2010, et puis plus rien. Heureusement, après des années de doutes et d’absence, on a appris récemment qu’une troisième saison verra le jour, probablement grâce au soutien et aux actions des fans. Pas de dates, mais pourquoi pas été ou automne 2013. L’important, c’est que cette saison existe, surtout quand on voit la fin de la saison 2 et son fameux « à suivre… » totalement fou et surprenant. Qui sont les gentils, qui sont les méchants, que se passe-t-il ? On en aura je l’espère des réponses dans cette nouvelle saison. A savoir aussi qu’une bande dessinée adaptée de la série sortira bientôt. On ne peut pas mieux faire comme produit dérivé du fait des inspirations. Enfin bon, voilà, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Un coffret regroupant les deux premières saisons est sorti, au prix de 29,99 euros. Ça fait moins d’un euro l’épisode, le tout avec presque dix heures de bonus, et dans un beau packaging. Un beau cadeau pour Noël. Qu'on se le dise, il y a bien trois séries françaises à ne pas louper. Kaamelott, Le Visiteur du Futur, et Hero Corp. Et le point commun entre les trois c’est… Simon Astier. Coïncidence ? Je ne crois pas.

mercredi 24 octobre 2012

Test Medal of Honor Warfighter

On pourrait résumer très brièvement et simplement Medal of Honor Warfigther. « Tu es américain ? Tu détestes les arabes ? Medal of Honor Warfighter est fait pour toi ! » Mais finalement, même si cela s’avère bien résumé, ce serait tout de même un peu réducteur. Il y a un jeu derrière cet outil de propagande nauséabond. Mais je préfère évacuer tout de suite ce qui est moralement douteux et particulièrement dans le jeu, afin de ne plus y revenir et de ne pas m’éparpiller sans cesse dans ce test.

Oui, Medal of Honor Warfighter dérange. On a beau être habitué aux jeux de guerre de cet acabit, rarement l’éloge du militarisme assaillant n’avait été aussi poussé. Dans Soldier of Fortune peut-être, mais là n’est pas la question. Ici, on incarne clairement les gentils soldats, principalement ricains, qui viennent tuer les méchants terroristes (principalement arabes, cela va de soi évidemment). C’est pas plus réfléchi que ça. On avance, on voit des méchants avec des turbans, et pan pan boum boum on les canarde et ils meurent. Voilà. Honnêtement, je trouve cela assez dérangeant. Il n’y a même pas de juste milieu. Alors que des jeux récents comme Spec Ops : The Line remettent en question le militarisme américain interventionniste, au point de ne plus avoir de gentils ni de méchants, mais seulement des ennemis qui nous ressemblent, il est presque affligeant de trouver encore des jeux comme ce Warfighter qui nous plonge plus de vingt ans en arrière avec cette idéologie datant de la première guerre du Golfe. Le plus gênant vient aussi du fait que beaucoup des missions sont inspirées d’évènements réels. Ce qui renforce cette sensation de se battre contre des salauds de terroristes arabes constamment. Et cela met véritablement mal à l’aise. Si tirer du haut d’un hélico peut être amusant en tant que phase de jeu, on ne peut que se sentir gêné face à cette morale étouffante qui essaye de nous enorgueillir avec ses actes guerriers moralement infectes. Ça sent tout bon la bonne propagande de tonton Sam. Et encore, quand on sait qu’un futur DLC se basera sur la mission qui a consisté à tuer Ben Laden… En plus d’être très glauque, je trouve ça véritablement infâme moralement. Et vive le patriotisme américain !

Si vis pacem, para bellum. Si tu veux la paix, prépare la guerre. Cette locution latine fort connue convient parfaitement à l’idéologie de Medal of Honor Warfighter. Dans le jeu, on incarne un membre du Tiers 1, une organisation anti-terroriste, qui a pour but d’instaurer la paix, et qui s’y prend en faisant la guerre. La guerre au terrorisme est le meilleur moyen d’obtenir la paix, tout le monde le sait. Si le scénario, en partie basé sur des opérations militaires réelles, est original il se suit sans surprise, comme la plupart de ses concurrents finalement. On est tenté de dire qu’on ne joue pas pour ça de toute façon. Et finalement, ce n’est pas faux.

 Mon Dieu, un type avec un turban, c'est forcément un méchant terroriste!

Alors, pourquoi jouons nous dans ce cas-là ? Pour vivre une expérience hors norme, pour prendre du plaisir, pour un gameplay original, ou alors juste pour en prendre plein les yeux. C’est cette dernière option que l’on va retenir pour Warfighter. Parce qu’on en prend vraiment plein la vue. D’une, c’est beau, très beau même. Le moteur graphique Frostbite 2 fait son effet. Si le portage console de Battlefield 3 avait laissé un poil à désirer face à une version PC d’une beauté écrasante, force est de constater que ce Medal of Honor sur console s’en sort vraiment bien. Alors quand le jeu nous balance une mise en scène spectaculaire digne des plus grands films hollywoodiens, et de sa concurrence vidéoludique aussi, on reste ébahi. Certes, ce n’est plus tant que ça original depuis quelques années déjà, mais ce côté cinématographique aux effets visuels explosifs font toujours leur petit effet. On appréciera ou non, mais vu que c’est bien fait, on préférera adhérer, au moins comme un petit plaisir coupable.

Sauf que voilà, de beaux graphismes ne font pas tout. Ça se saurait sinon. Alors qu’en est-il de la maniabilité du jeu ? Je serais très tenté de répondre : voir la concurrence. Sans originalité aucune, Warfighter reprend tout ce qui a été fait et pioche sans vergogne chez les cadors du genre, Call of Duty et Battlefield en tête. On tire, on lance des grenades, on change d’armes, … Rien de bien transcendant, mais cela a au moins le mérite d’être efficace. On ne change pas une recette qui marche. Alors oui, c’est originalité zéro, mais au moins c’est instinctif. Malheureusement, si pour le gameplay de base, cela fonctionne, pour le reste, c’est déjà moins évident. Une maniabilité efficace, c’est bien, même si elle est peu originale, mais des zones de combat qui ne se démarquent pas de ce que l’on voit ailleurs, c’est autre chose. Et c’est bien le problème de ce Medal of Honor. On avance, mais on ne trouve pas de plaisir à parcourir les lieux. Le manque flagrant de renouveau par rapport aux autres productions nuit à la sensation de jeu. Comme si l’on devait éternellement vivre les mêmes choses dans les mêmes lieux. Et bien sûr, toutes ces zones ne sont que des couloirs avec peu de variétés dans l’avancée de ses mouvements. C’est clairement du je me cache, je tire, je recharge, etc… D’ailleurs, en parlant de recharger… Ici, ne vous attendez pas à une immersion réaliste avec des munitions restreintes et des armes à ramasser pour pouvoir continuer de tirer. Non, pas du tout. On est clairement dans une logique de bourrin aux envies insatiables. Alors on nous file plein d’armes et de munitions qui vont avec, parce qu’après tout, on est les gentils qui doivent tuer des méchants, c’est normal d’être blindé. Entre les armes aux balles infinies, et le fait que l’on peut récupérer autant de munitions que l’on souhaite auprès de ses compagnons, la logique militaire n’a de réaliste que le côté guerriers protecteurs qui tire avant de réfléchir. Dommage, cela enlève toute une part tactique qui aurait profité au jeu, et cela rappelle que la seule volonté du titre, c’est le bourrinage, sans stress, sans peur, et quasiment sans plaisir.

 Bon boulot les gars, on a tué plein de méchants

Evidemment, le tout est scripté à mort, ce qui n’aide pas non plus à l’immersion, mais rapproche finalement le titre encore plus de ses concurrents. Heureusement, certaines phases de gameplay viennent donner un petit coup de fraîcheur sur ce qui n’est qu’un clone des productions actuelles. Des phases en véhicules principalement. A bord d’un hélicoptère, il faut canarder au sol par exemple. Pas nécessairement original, mais un poil grisant, si l’on met de côté la morale affligeante du titre. Un passage en bateau aussi, où il faut protéger des otages. Pas novateur, mais assez plaisant pour être agréable. Mais ce sont surtout les phases en voitures qui sortent du lot. Ici, pas de scènes de guerre à bord d’un véhicule, mais bien des phases en voiture, toutes simples. Poursuivre quelqu’un, semer des gens, sortir d’un endroit sans se faire repérer, c’est bien la seule vraie originalité de ce Medal of Honor. Surtout qu’elles sont réussies dans le gameplay. On se croirait réellement dans un jeu de course, en vue cockpit, avec la sensation de vitesse qui va avec. C’est bien ce genre de passages qui fait presque regretter que le reste de Warfighter ne soit pas à la hauteur.

Que retenir de Medal of Honor Warfighter ? Le jeu est présenté dans un bel enrobage. Graphiquement, ça claque, et pareil pour le son (excepté le sous-mixage de certains dialogues, qui peut s’avérer contraignant lors de certaines missions). Sauf qu’un enrobage attractif et séduisant ne cache pas forcément un cœur tendre et fondant. En dépit d’un gameplay efficace, c’est surtout son manque d’originalité qui lui fait défaut. Le plaisir du début s’estompe très rapidement, laissant un goût amer de déjà-vu sans âme. Et puis, son message pro-militaire gerbant ne fait pas de ce titre un de ceux que l’on retiendra. Plus une propagande aux atouts visuels incontestables, Medal of Honor Warfighter séduira sans doute certains, mais ne tient pas face à la concurrence, ni face à la morale humaine de la plupart des gens.

12/20

mercredi 17 octobre 2012

Exposition Les Jouets Star Wars au Musée des Arts Décoratifs

C’est une initiative assez originale qui a fait naître une exposition qui ravira autant les fans de science-fiction que d’Action Figures. Tout le monde connaît Star Wars et son univers, quasiment tout le monde a vu au moins un des trois (six ?) films de la saga, et ne serait-ce que de nom ou de réputation, on ne peut avoir échappé à cette licence incontestablement grandiose du cinéma. Alors lorsqu’une exposition sur la saga arrive à Paris, évidemment, on est tout foufou et on va la voir. Sauf que c’est un aspect assez particulier de la juteuse licence de Georges Lucas qui est présenté.

Ne vous attendez pas à voir des costumes d’origines, des photos de tournages, ou même une statue de cire de Jabba le Hutt grandeur nature. Ici, il n’y a que des jouets. Oui, des jouets. C’est le thème de l’exposition en même temps. C’est donc une succession de jouets tirés de l’univers de Star Wars, de 1977 à 2012, qui sont présentés. Et il y a de quoi faire, vu le nombre de produits dérivés qu’a engendré la licence. Heureusement, les hamburgers adaptés de la saga, d’un fameux fast-food où l’on meurt assez souvent après y avoir mangé (Quick pour ne pas le citer), ne sont tout de même pas exposés. C’est donc l’esprit serein que je vous invite vivement à visiter cette exposition pour le moins originale.

Trente-cinq ans. Eh oui, c’est déjà l’âge de la Guerre des Etoiles. Ça ne nous rajeunit pas tout ça. Et si le premier film date, c’est aussi le cas des premiers produits dérivés. Rien ne semblait prédire un tel succès à ce film à petit budget que personne ne voulait véritablement produire. Et pourtant, on connaît la suite. Un des plus grands succès du cinéma mondial, deux suites, trois préquelles, des séries animés et même un film d’animation, et des ventes de produits dérivés comme rarement imaginables. Et bien évidemment, ce sont les jouets qui nous intéressent. D’une, parce qu’un pare-soleil Jar Jar Binks, on n’en a un peut rien à battre (je n’ai même pas de voiture, deuxième raison de n’en avoir rien à cirer), et de deux, parce qu’on est tous des grands gamins, et les jouets, on aime encore ça. Enfin, je l’espère pour vous.


Attention, on parle bien de jouets Star Wars, et de leur évolution. Il ne s’agit donc pas de montrer des produits tels que des constructions Lego Star Wars, ou choses dans le genre. Ça aurait pu passer, ce sont des produits officiels, mais ici, on se consacre exclusivement aux jouets pures et simples. Figurines, poupées, vaisseaux, masques, ou encore packaging officiel. Et parmi le tout, il y a à boire et à manger. Des figurines classes et magnifiquement bien réalisées, et des trucs un peu plus médiocres, et parfois même bien fendards. Il était interdit de prendre des photos, je ne peux donc rien vous montrer. Et finalement, c’est pas plus mal, ça va vous motiver à aller voir ça par vous-même.

On commence évidemment en 1978, avec les premières figurines. La plupart sont encore sous blister. Un ravissement pour les collectionneurs, et une tristesse infinie en même temps, pour ceux qui ne les possèdent pas mais qui aimerait tant les avoir exposées sur leur étagère. Ce qui est amusant à constater, c’est que le design de certains emballages d’époque a été conservé encore trente ans après. Comme quoi, dès les premiers produits, la qualité était déjà au rendez-vous. Des figurines, mais aussi des poupées de grandes tailles, avec présentation de divers prototypes, souvent jamais sortis dans le commerce. Parfois, on ne le regrette pas. Des X-Wings en plastique, mais aussi des R2-D2 filaires avec des autocollants remplaçants les finitions, on voit de tout. Certains vaisseaux sont tout simplement splendides, et certains jouets nous feraient presque regretter notre jeunesse sans eux. Oui, il y a vraiment de tout.

Un peu plus loin, entre les deux salles, un petit espace expose des objets plus divers. Des jeux vidéo, allant de la version Atari de L’Empire conte attaque, à Star Wars : The Old Republic. Mais surtout des objets parfois complètement saugrenus. Comme une chope Chewbacca, des trousses à l’effigie de Darth Vader ou de Stormtroopers, un porte-clés gonflable R2-D2, ou encore ce dérouleur à scotch C-3PO et sa pose assez… bizarrement lascive on va dire. Plein d’autres produits dérivés de ce type sont présentés, et parfois ça vaut véritablement son pesant de cacahuètes. 


La suite offre aussi des surprises parfois assez comiques. Les jouets dérivés de la saga ne sont pas tous des exemples de ressemblance. C’est toujours drôle à voir. Sinon, on présente de nouvelles figurines, mises en scène cette fois-ci. La finition des produits est tout simplement impressionnante, qu’il s’agisse de personnages principaux, ou même de simples figurants. Parmi les mises en scène, on trouve la Grande Fosse de Carkoon sur Tatooine, la bataille d’Endor, ou encore la bataille de l’Arène de Géonosis. Eh oui, il faut aussi présenter des figurines des films plus récents… Oui, cette seconde trilogie dont on se serait bien passée. Bref, revenons-en à l’expo. Tout ça est vraiment très beau et très bien foutu. C’est aussi l’occasion de finir sur certains masques et panoplies. C-3PO n’a pas été gâté… Encore une fois, on passe du pire au meilleur. De toute façon, on est là pour les admirer, pas pour les porter.

Que retenir de cette exposition au final ? Un tracé intéressant qui relate l’histoire et l’évolution des jouets Star Wars et de leur packaging. Mais aussi des finitions complètement ratées, des autocollants foireux, un C-3PO qui a de quoi vous scotcher, des Ewoks qui ressemblent à des Mogwaïs, un Chewbacca qui ne ressemble à rien, des figurines qui ont conservé les traductions française avec comme porte étendard Chiquetaba, un speeder bike à pédale, ou encore un taille crayon Etoile Noire. On se rappellera surtout des sublimes figurines ou jouets présentés, qui font regretter de ne plus être un enfant pour aller jouer avec, et qui rappelle que finalement, les collectionneurs sont comme nous, de grands gamins, qui sont certes passés à l’âge adulte, mais qui ont conservé leur âme d’enfants et le même émerveillement pour une saga qui nous fait tous rêver.

Pour info, l’expo est gratuite pour les moins de 26 ans résidents de longues dates en Union Européenne. Une bonne raison pour y aller. C’est au Musée des Arts Décoratifs, près des Tuileries, et cela jusqu’au 17 mars 2013. Tous les détails sur ce lien.

samedi 13 octobre 2012

Test Dishonored

Dishonored. Depuis son annonce en été 2011, il en a fait baver plus d’un. Un univers unique, rétro-futuriste, un gameplay intelligent, une liberté de choix et d’action, bref, tout ce qu’il faut pour que cette nouvelle licence sorte sous les meilleurs augures. Le jeu est arrivé, les notes sont tombées. Les critiques sont unanimes, le jeu est un petit bijou, un chef-d’œuvre, une sorte de messie venu nous sauver de l’enfer des suites sans saveur à répétition. Alors c’est bien beau tout ça, mais finalement, Dishonored, jeu de l’année ou non ?

Corvo, le garde du corps de l’impératrice, est accusé de son meurtre et de l’enlèvement de sa fille. Direction la prison, pour celui qui n’est dorénavant plus qu’un traître. La veille de son exécution, on arrive à lui donner de l’aide afin qu’il puisse s’évader. Rejoignant une île un peu excentrée, il y découvre des personnes qui croient en son innocence. Avec leur aide et leurs informations, il sera en charge d’éliminer les véritables coupables, afin de lever le voile sur le complot qui le frappe. Vengeur sanguinaire ou justicier masqué, tel est désormais le choix qu’il vous est laissé.

 Bon, surtout, ne pas me faire choper

Dishonored, c’est avant tout une ambiance, un univers. On évolue dans une époque imaginaire, proche de celle d’un Londres de l’époque Victorienne, mais avec des éléments novateurs et des technologies inédites. D’où le nom d’aspect rétro-futuriste. Qu’on se le dise, c’est cet ensemble cohérent qui joue énormément dans l’appréciation du jeu. Rien n’a été laissé au hasard, tout a été pensé afin de s’approprier une identité unique et véritable, que peu de jeu peuvent se tarder de posséder. Cette ville dans laquelle règne la peste, dans laquelle un couvre-feu est prononcé, et dans laquelle vous croiserez peu d’amis, voilà ce qui vous attend une fois que vous vous plongerez dans Dishonored. Même les rats ne cherchent finalement qu’à vous bouffer. C’est certes cru, parfois glauque, mais c’est toujours agréable à parcourir. Et puis, on oscille entre les rues sales parsemées de cadavres, les égouts répugnants avec leurs malades, ou alors des habitations de riches, bien fournies en meubles classes et œuvres d’art présomptueuses. Il y a à boire et à manger comme on dit. De quoi régaler tout le monde.

Cet univers marqué et cette ambiance unique ne réussissent cependant pas à masquer des graphismes parfois un peu trop en retard techniquement. Un peu comme un bel écrin de velours qui accueillerait une jolie médaille, pas en or, mais simplement en bronze recouvert de dorure. Si l’aspect artistique ne peut que laisser admiratif, l’aspect graphique, pas déplaisant pour autant, ne peut cacher son retard. Si l’ensemble est très passable et ne s’avère en rien dérangeant, on ne peut pas en dire autant des textures. Totalement dépassées dans certains cas, il faudra se montrer peu exigeant pour passer outre. Heureusement, on ne joue pas à Dishonored pour ses graphismes révolutionnaires, mais pour sa direction artistique de toute beauté. Et on ne le répétera jamais assez, de point de vue-là, c’est une réussite.

 Tu m'as bien l'air sympathique dis donc

L’autre aspect qui met tout le monde d’accord, c’est le gameplay du jeu. Il faut bien différencier le titre avec d’autres types de productions. Dishonored n’est pas un FPS, c’est un jeu en vue subjective. Il ne faut pas confondre les deux genres. FPS signifie First Person Shooter, c’est-à-dire jeu de tir à la première personne. Or, Dishonored n’est pas un jeu de tir. Alors à moins de considérer la saga The Elder Scrolls comme une série de FPS, on va considérer Dishonored comme un jeu en vue subjective. Parce que le tir, même s’il y en a, ne sera pas l’intérêt principal du jeu. Le but principal des diverses missions est d’assassiner une ou plusieurs personnes. Pour cela, il faut accéder à leur bâtiment, s’introduire dans la pièce dans laquelle ils sont, et faire son affaire, avant de prendre la poudre d’escampette. On peut la jouer gros bourrin barbare et massacrer tout le monde sur son passage. Sauf qu’entre les soldats dans les rues qui assurent le couvre-feu, les gardes dans les bâtiments, et autres assassins ou voyous que vous rencontrerez, il faut d’une, réussir à survivre, et de deux avoir assez de munitions. Evidemment, on se bat principalement à l’épée dans le jeu, mais face à quatre ou cinq hommes, qui n’hésitent pas à tirer à vue, on apprécie son arbalète ou son pistolet. Et quand on sait que chacune des armes ne peuvent contenir que dix munitions (plus avec des améliorations), on se dit que le choix du passage en force n’est pas forcément le bon. Surtout que se faire repérer équivaut à une alarme et donc à une bonne flopée de soldats. On préférera alors l’autre solution, si possible.

L’autre solution qui consiste à l’infiltration. Ce choix peut se révéler plus judicieux pour plusieurs raisons. D’une, c’est moins dangereux si on gère bien ses déplacements et si l’on ne se fait pas repérer, on a moins de risque de se faire blesser ou tuer. De deux, cela peut éviter de tuer des gens. Pas nécessairement, puisque l’on peut assassiner discrètement ses adversaires, mais les meurtres sont souvent plus bruyants. Le mieux est alors d’endormir ses victimes, soit à mains nues, soit avec des fléchettes spéciales. Le choix de ne pas tuer, ou le moins possible, apporte d’ailleurs des avantages qui ne sont en rien négligeables. Plus on tue, plus il y aura de rats et d’infectés en ville. De même, les gens nous craindront, installant des relations autres. Et surtout, un trop plein de meurtres aboutira à la fin la plus sombre du jeu. Et ça, ce n’est pas rien.

 Ouh le petit voyeur!

Mais l’infiltration, ce n’est pas juste une simple alternative à une autre solution plus radicale. C’est aussi le choix de la découverte et des possibilités multiples. Passer en force, c’est au final prendre le chemin le plus évident. S’infiltrer, se faufiler, cela demande de l’observation, de la concentration, de la patience. On peut aisément découvrir divers passages, certains regorgeant de secrets. En effet, si les missions sont précises, on peut facilement s’en éloigner, soit pour en trouver d’autres, annexes, soit pour fouiller un peu et trouver des objets qui nous arrangent bien. Des pièces, des objets de valeurs, des munitions, de quoi se régénérer, les choses de base, mais aussi des runes ou bien des bone charms, qui permettent d’acquérir des pouvoirs ou augmentations. Fouiller partout, voici une liberté qui est de la partie, comme la liberté de choix dans ses actions. Passer par les toits, se téléporter d’un endroit à un autre sans être vu, ou même contrôler un animal afin de passer dans des endroits inaccessible autrement, voici ce que propose Dishonored.

Cependant, on ne peut pas réduire le titre à ce simple aspect. Il ne faut pas oublier qu’avant tout, pour pouvoir varier les alternatives, il faut faire des choix. Le choix des armes par exemple. Le pistolet est en effet puissant, mais bruyant. L’arbalète, risque de ne pas tuer en un coup, mais n’émet quasiment aucun son. Attention, elle est un poil longue à recharger, logique. Ou alors des fléchettes explosives, qui enflamment un ou plusieurs ennemis. Pas discret pour un sou, mais efficace comme pas deux. Ou encore les fléchettes à injection, non létales, qui endorment la victime, mais avec un petit temps, ce qui peut être embêtant s’il a le temps de donner l’alarme avant de tomber dans un sommeil profond. Evidemment, je ne parle que des armes de base, qu’il est possible d’améliorer moyennant finance. Meilleure vue, temps de recharge rapide, endormissement immédiat, et j’en passe. A côté de cela, il est aussi possible de choisir et améliorer ses pouvoirs. Se téléporter d’une certaine distance à une autre, contrôler un animal, ralentir le temps, appeler une armée de rats à sa rescousse… Tous ses pouvoirs ont une utilité et conviendront à tous types de jeu. Et ils sont tous améliorables, afin de devenir peu à peu surpuissants. Il faut tout de même bien gérer sa jauge de mana, mais on faisant bien attention à tout, ça devrait aller. Dishonored offre donc une part de liberté appréciable qui saura s’habituer à toutes sortes de gameplay.

 C'est toujours plus éthique que de le tuer

Et puis, il ne faut pas oublier que le titre, en plus d’une ambiance unique, bénéficie d’un doublage magistral au casting impressionnant. On retrouve en effet parmi les acteurs de doublage Carrie Fisher (Princesse Leia), Chloë Grace Moretz (Hit Girl), Susan Sarandon, Michael Madsen (Mr Blonde), ou encore Brad Dourif. Inutile de préciser que le doublage est excellent, les noms se suffisent à eux-mêmes. Quant au reste de l’ambiance sonore, rien à redire non plus, tout sait très bien s’adapter aux situations. Que du bon.

Finalement, Dishonored semble avoir tout pour lui. Un univers du tonnerre, un gameplay génial aux choix multiples, une ambiance sonore qui dépote, rien que ne pourrait l’empêcher de concourir au titre de jeu de l’année. Hélas, mille fois hélas, tout n’est pas aussi immaculé qu’on voudrait le croire, et il y a bien quelque chose qui entache le jeu. Malgré toutes ces qualités, il y a bien une chose qui dérange. Hormis son univers, en quoi le jeu se démarque-t-il des autres productions du même acabit ? Tout le monde crie à l’originalité, mais à part son ambiance, le reste est très classique. On retrouve les éléments qui ont fait le succès de certains jeux, Half-Life en tête, mais Dishonored ne réinvente rien, ni ne renouvelle véritablement quoique ce soit. Bien sûr, parmi tous les FPS du style Call of Duty et consorts, c’est original et rafraichissant, mais l’approche et le genre n’est pas le même non plus. Et puis, il y a eu Deus Ex : Human Revolution l’année dernière, qui offrait une expérience plus ou moins similaire, et plus poussée à mon goût. Au final, Dishonored n’offre pas de monde ouvert. On va à un endroit pour une mission, puis on revient au QG. On ne se balade pas véritablement librement dans Dunwall, juste dans les quartiers lors des missions. Et puis, le scénario est finalement très classique. Là où Deus Ex : Human Revolution proposait une réflexion sur l’humanité et le transgenre avec les améliorations, ici on ne fait que suivre une trame narrative certes intéressante, mais peu innovante. Et encore une fois, on ne le dira assez jamais, mais le gameplay n’est pas assez original. Le choix du bourrin ou de l’infiltration, c’est connu, ce n’est pas nouveau. Pour une nouvelle licence, c’est bien de l’originalité qu’il manque.

 De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités

Avant de conclure, je vais pousser un petit coup de gueule, qui vaut pour Dishonored comme pour d’autres jeux. Pourquoi imposer la version française ? Lorsqu’un jeu possède un tel doublage original, pourquoi ne pas mettre le choix des voix en option ? Plein de jeux le font, même de grande envergure. Alors ça ne doit pas être bien compliqué. C’est pareil pour la plupart des jeux, c’est rageant. On ne profite ni des dialogues originaux, ni des voix choisies par les studios. Bien sûr, beaucoup préfèrent la VF, mais mince quoi, il y en a plus qu’on le croit qui veulent jouer en version originale. Qu’on impose pas la VO, ok, mais qu’on impose pas la VF non plus. J’ai dû récupérer un patch non officiel et bidouiller les programmes du jeu afin de mettre tout en VO. Et en VO intégrale, sans aucun texte français. Ça va que je me débrouille pas trop mal avec la langue de Shakespeare, mais tout de même. C’est vraiment embêtant ce problème, sur trop de jeux. Et pendant que j’y suis, ceux qui disent que la VO de Dishonored, c’est la VF parce que c’est un jeu français, non, ce n’est pas le cas. La VO a été choisie par Bethesda, l’éditeur, et non Arkane Studios, les développeurs, même s’ils ont porté attention à la VF. Voilà, c’était mon coup de gueule.

Que dire finalement ? Dishonored honore ses promesses, et nous offre un jeu à l’univers inédit tout à fait séduisant. C’est bien cela qui fait tout le charme du jeu. Le reste s’en sort très bien aussi, malheureusement, on ne peut pas s’empêcher de penser à d’autres productions, tant le gameplay, bien que quasi parfait, manque d’originalité. C’est effectivement un vent de fraicheur parmi les sorties des FPS de cette fin d’année, mais ce n’est malheureusement pas le messie tant attendu. Peut-être que Dishonored est sorti un peu trop tard, Deus Ex : Human Revolution lui faisant un peu de tort. Au final, on retiendra cet univers et son ambiance, tout simplement grandiose, et on appréciera son gameplay à liberté de choix d’action. S’il n’est définitivement pas le jeu de cette année, Dishonored n’en demeure pas moins un très bon jeu, un des meilleurs de cette rentrée.

17/20