jeudi 20 mars 2014

Test : Yaiba Ninja Gaiden Z

Super Ultra Robot Ninja Fighter Vs Evil Zombies from Hell. Non, ce n'est pas le titre d'un film chroniqué par Nanarland, enfin c'est peu probable. En revanche, ça aurait pu être le titre du jeu Yaiba : Ninja Gaiden Z. Parce que dans ce spin-off de Ninja Gaiden, on n'incarne pas Ryu Hayabusa, mais Yaiba, un ninja robot en quête de vengeance. Vengeance qui concerne Ryu Hayabusa, qui est ici le méchant du jeu. Mais avant de l'affronter, il devra combattre des hordes et des hordes de zombies. Ninja robot contre zombies, c'est maintenant, dans ce test !

Vous l'aurez compris, le pitch du jeu est simple, totalement absurde, à la limite de la crétinerie, mais peu importe, puisque l'on incarne un ninja robot qui fracasse des zombies. Tel un gros nanar absolument assumé, ce Yaiba : Ninja Gaiden Z propose un univers décalé, qui sans oublier ses racines, va dans l'outrance de ses délires, au point que l'on prend un plaisir coupable à découvrir ce jeu, comme on materait un bon film d'action ridicule et décérébré. Oui, un bon gros nanar en soit. Mais la différence avec Ninja Gaiden 3, pour prendre en exemple un jeu de la saga, c'est que dans cette déclinaison sauce Yaiba, il y a de l'humour, et pas qu'un peu. Donc on rit parce que le jeu le permet, et on ne rit pas parce que le scénario est nanardesque tout en se prenant au sérieux, comme dans Ninja Gaiden 3 justement (Ah, ce fameux T-Rex zombie ! Amené tout à fait sérieusement...). Bref, c'est complètement con, assumé, et ça nous plaît. Le jeu n'est d'ailleurs pas réaliste (comment l'être vu son histoire?) et propose des graphismes en cell-shading qui rappellent un dessin animé, ou plutôt une bande dessinée. C'est plutôt bien foutu, assez propre, et donc assez plaisant. Et puis, ça sert bien les propos absurdes du jeu, comme les ennemis délirants, tels que les clowns maléfiques zombies (c'est ta faute Stephen King!), les mariées électriques zombies, ou encore les zombies qui vomissent de l'acide. Bref, du grand n'importe quoi saupoudré de what the fuck ! C'est idiot, mais c'est marrant, alors forcément, on aime.

 Ninja!

Reste à savoir si on aime ou pas la maniabilité. Comme dans un Ninja Gaiden, le jeu est un beat'em all. On avance, on tue tout le monde dans de grandes giclées de sang, et on continue d'avancer jusqu'aux prochains ennemis. Les combos sont de mise évidemment, et on les enchaîne plus ou moins facilement. Plus ou moins, parce que si elle n'est pas aussi présente que dans un Ninja Gaiden classique, la difficulté est bel et bien là. Bon, il suffit de bien maîtriser ses attaques et ses parades, mais face à des ennemis de plus en plus agressifs et de plus en plus nombreux, ceux qui ne sont pas habitués risquent de devoir recommencer plusieurs fois certains passages. Heureusement, à chaque montée de niveau, on obtient un point pour améliorer ses compétences ou débloquer de nouveaux coups. C'est classique, mais ça fonctionne toujours aussi bien. Parmi les possibilités du personnages, on peut tuer ses ennemis avec des finishes. L'occasion de récupérer de la vie, ou même des armes sur certains zombies plus coriaces. Des armes souvent meurtrières et très utiles en combat. Malheureusement, le titre est assez répétitif, comme beaucoup de beat'em all. Et les ennemis, pourtant diversifiés, qui reviennent sans cesse, n'aident pas à résoudre ce problème. Et parmi les défauts, il y a aussi la caméra, pas vraiment libre, qui nuit parfois à l'action et à sa compréhension. Le pire étant lorsqu'il y a une foultitude de personnages à l'écran, on a souvent du mal à distinguer où l'on se trouve. Il n'y a pas que de l'action, mais aussi des phases de plate-forme, à moitié fun, et des phases de «réflexion» dans lesquelles on doit balancer le bon zombie au bon endroit pour continuer. Rien de bien folichon de ce côté, même si on apprécie l'effort.

Un ninja robot qui tue des zombies, forcément, avec un pitch pareil, on ne s'attendait pas à un chef-d'oeuvre, mais on pouvait espérer passer un bon moment avec un bon gros nanar des familles. Et on peut le dire, on a le droit d'apprécier ce jeu, ne serait-ce que pour son postulat débile et son aspect plutôt jouissif. Ok, la ma jouabilité est à revoir, puisqu'elle souffre d'un peu trop de défauts pour être vraiment bonne, mais dans l'ensemble le titre tient plutôt la route. On y jouera à ses heures perdues, ou à côté d'un pote, histoire de se marrer, avant de l'oublier une fois fini. Bref, Yaiba : Ninja Gaiden Z est un petit jeu sympathique, qui a défaut de marquer les esprits, pourra faire passer un moment rigolo à celui qui aura la manette entre les mains.

13/20

mardi 18 mars 2014

Critique : Captain America Le Soldat de l'Hiver

Ceux qui viennent régulièrement ici le savent, je n'apprécie pas réellement les films de super-héros de ces dernières années. Pourtant, il y a quelques exceptions, et parmi elles se trouve Captain America : Fisrt Avenger. D'une, parce que Joe Johnston, sans être un très grand réalisateur, demeure un metteur en scène qui a su se distinguer, ne serait-ce que par son image et ses effets visuels, et surtout parce que l'on sent qu'il a envie de travailler sur ses films, ce n'est pas juste un yes man qui bosse pour un studio. De deux, parce que le film retrace réellement la parcours d'un super-héros, de sa «naissance» à son ascension, et c'est de plus en plus rare que ce soit bien traité de nos jours. Et pour finir, parce que le film à une réelle identité, notamment grâce à son aspect serial des années 40, son esthétique comics de l'époque, et son inspiration évidente des films de Spielberg des années 80, Les Aventuriers de l'Arche Perdue en tête (chef-d’œuvre sur lequel Joe Johnston a travaillé, cela explique bien des choses). A l'heure des films de super-héros nullissimes et totalement ennuyeux, majoritairement ceux de chez Marvel, ce vent de fraîcheur étrangement boudé par le public a forcément donné naissance à une suite, puisque de toute manière, tout est une histoire de trilogie. Reste à savoir si passer de la seconde guerre mondiale à l'Amérique post 11 septembre (et post Avengers...) était une bonne idée pour ce capitaine américain. Réponse dans cette critique.

La plus grosse appréhension de cette suite était de savoir si le changement d'époque allait tenir la route. Cela ne devait pas se faire de manière trop naturelle, et il fallait bien que Steve Rogers se sente un peu mal à l'aise. Certes, la question avait déjà était traitée en partie par The Avengers, mais là, forcément, il fallait plus se focaliser dessus. Eh bien, il y a de quoi être mitigé, mais cependant, on est plutôt satisfait. Il faut entendre par là que si cet aspect est plutôt bien travaillé, il aurait pu être approfondi. Malgré tout, il y a ce qu'il faut d'émotions, et jamais cela ne tombe dans l'excès, et ça, c'est plutôt appréciable.


Passons dorénavant au scénario. Après plusieurs films Marvel au scénario inexistant, totalement kikoulol, voire les deux (oui, je parle de toi The Avengers, qui a réussi l'exploit de ne pas avoir de scénario, tout en nous pondant une histoire remplie de scènes et de dialogues kioulol bien pourris), on était en droit de craindre le pire avec cette suite. Et là, c'est la bonne surprise ! Plutôt que d'essayer ne nous balancer une histoire tirée par les cheveux, incompréhensible, barbante, ou les trois à la fois, Captain America Le Soldat de l'Hiver nous livre un scénario digne des films d'espionnage et des thrillers des années 70, avec un soupçon de parano post 11 septembre. Ce n'est pas forcément très novateur, pas non plus exceptionnel, mais ça a le mérite de tenir la route, de tenir le spectateur en haleine, et de proposer une réflexion sur les systèmes d'écoute et d'espionnage, sujet toujours d'actualité, ce n'est pas la NSA qui nous contredira. Bref, c'est plutôt sympathique, bien foutu, et ça change par rapport à ce que Marvel a l'habitude de nous proposer.

Ça change tellement, que l'on pourrait presque être surpris par la violence du film. Non, le film n'est pas hyper violent, rassurez-vous, mais les scènes de combat surprennent par leur côté parfois assez cru dans la violence, quasiment sans sang évidemment, mais tout de même très brutale. Parce que si le scénario n'est pas sujet à une succession de scènes d'action à outrance, il y en a pourtant durant ces 2h17 de film. Et ce serait presque un problème. Sans tomber dans la facilité du filmage dégueulasse et du montage épileptique, ces scènes ne sont pas réellement géniales par leur réalisation. C'est correct, et encore, mais bon, voilà, sans plus. Ajoutons à cela des effets numériques parfois un peu baveux, et on est finalement content qu'il n'y ait pas tant que ça de scènes d'action. Surtout, et c'est bien le plus dommage, qu'il n'y a aucun passage vraiment épique qui va faire vibrer le spectateur, ou qui va tout simplement rester en mémoire. Pour le reste, la réalisation est honnête. C'est déjà bien de nos jours, particulièrement pour ce genre de blockbuster.

 La bande annonce

Passons dorénavant aux choses qui fâchent réellement. Inutile d'y aller par quatre chemins, disons-le clairement, le méchant est raté. Oui, ce fameux soldat de l'hiver, eh bien, il est tout pourri tout nul. On n'arrive jamais à s'y attacher, malgré les efforts des scénaristes. Il n'est jamais terrifiant, jamais émouvant, et quand on le voit à l'écran, on n'y croit pas vraiment. On dirait un mauvais méchant dans Fullmetal Alchemist avec son automail/mecha-greffe à la place du bras. Bref, une déception. A noter aussi que le personnage de Sam Wilson, le Faucon, est plutôt sympathique et bien amené, sauf... quand il est en Faucon justement. Un type avec des ailes métalliques, filmé comme tel, on a malheureusement plus envie de rire que de le prendre au sérieux. Parmi les autres protagonistes, on peut citer La Veuve Noire, qui, Scarlett Joahnsson oblige, a des plans sur son cul réguliers, afin de satisfaire les coquinous qui aimeraient se rincer l’œil. On note aussi la présence plutôt importante de Coby Smulders (<3 cœur avec les doigts) et une apparition furtive de Danny Pudi, qui ravira les fans de Community.

Qu'on se le dise, Captain America Le Soldat de l'Hiver, malgré ses défauts, reste un très bon divertissement, et de très loin l'un des meilleurs films Marvel tournant autour de The Avengers. Le meilleur après le premier Captain America en fait. Le scénario est solide sans être transcendant, la réalisation tient la route, à défaut de tenir la durée de tout le film, et Chris Evans interprète toujours aussi bien le Capitaine. En gros, on est loin des films Marvel récents, qui n'ont quasiment aucun intérêt, si ce n'est celui de relancer l'industrie du popcorn en masse et de filer plein de thunes à Mickey. A défaut d'être un grand film, Captain America Le Soldat de l'Hiver est un divertissement honnête, que l'on peut sincèrement apprécier. Si seulement Marvel faisait des films comme celui-ci plus souvent, on pourrait être plutôt satisfait.

lundi 3 mars 2014

Test South Park : Le Bâton de la Vérité

Test réalisé à partir d'une version PS3, donc censurée.

Je prends la route de South Park histoire de prendre un peu l'air. Que des visages amicaux, et un nouveau jeu vidéo. Je prends la route de South Park et j'oublie toutes mes galères. Le Bâton de la vérité, sur PS360 et sur PC. Je taille la route pour South Park histoire de me calmer les nerfs. MmMhh Mmh Mmmh Mffh MffmHhh Mmfhhmm Mmffmh. Alors jouez donc à South Park et vous verrez ça dépote !

Repoussé, racheté, repoussé encore, on en a eu des frayeurs à propos de ce fameux South Park : Le Bâton de la Vérité, qui s'annonçait déjà comme le messie des adaptations de licence en jeu vidéo. Il faut dire que les trailers en ont envoyé du lourd. Beaucoup de lourd ! Et qu'un épisode de la saison 17, parodiant Game of Thrones, reprenait le visuel du jeu. Alors oui, on a bavé sur les images du jeu. Mais le temps nous a appris à nous méfier de ce qui semblait génial sur un trailer, parce que ce n'était pas forcément représentatif d'un jeu. Alors, ce Bâton de la Vérité, réussite, ou déception ? Laissons Timmy nous en parler.

Timmy ! Timmy, Timmy, Timmy ! Timmy Timmy ! Timmy !

Ok... Commençons par ce qui saute aux yeux immédiatement. L'univers de la série est parfaitement retranscrit dans le jeu. Déjà, visuellement, c'est exactement comme le dessin animé. Alors ok, c'est pas forcément très dur, vu que ça reste simpliste, mais aucun élément ne fait tâche avec le reste, et les animations sont parfaites et totalement dans l'esprit South Park. Et puis, bien évidemment, le jeu est bourré de références à n'en plus finir, toutes saisons confondues, même les plus récentes. Que ce soit une image en arrière plan, une ligne de dialogue, une quête annexe, un objet qu'on récupère dans un tiroir, ou bien la trame principale, tout est rempli de références, qui raviront les fans. Les gnomes voleurs de slips, l'homoursporc, ou encore les Chinpokomons, on a le droit à tout, des détails les plus anodins, aux grosses références baveuses. Et ça, c'est un des plus gros points forts du jeu, comme on s'en doute. Alors oui, il n'y a pas de VF, mais la VO est très réussie. Tant mieux. Surtout que l'humour est bien entendu au rendez-vous. Un humour plutôt dévastateur, trash, délirant, et partiellement censuré.

 Une séquence qui restera dans les anales...

Le jeu commence à South Park, où vous, le nouveau, venez d'emménager. Votre première quête va être de sortir pour vous faire des amis. Et ça va être assez simple, puisque le gentil mais un peu simplet Butters va vous proposer de rejoindre le groupe du grand magicien Cartman. Peu importe le nom que vous choisirez, vous serez durant tout le jeu désigné par le terme de... connard. Douchebag en version originale. C'est absurde, et totalement représentatif de l'état d'esprit du titre. La scénario va vous emmener visiter South Park, ainsi que... On ne vous spoilera pas. Bref, visiter ces lieux dans la quête ultime de préserver un vieux bout de bois dégueulasse, que les enfants considèrent comme le bâton de la vérité. Un bâton qui rend son possesseur maître de l'univers. Oui, rien que ça. Sauf que tout ne se passe pas comme prévu... C'est donc un gros bordel qui va être généré, à base d'aliens, de zombies nazis, et on en passe. Pourtant, rien ne vous éloignera de votre quête, préservez la paix en protégeant le bâton de la vérité.

 En'hulés de mongols!

Et pour cela, pour mener cette quête Ô combien épique, rien ne vaut une adaptation de la série en jeu de rôle aventure. Et il faut avouer que si cela peut paraître plutôt couillu de prime abord, c'est surtout une excellente idée ! Cela permet d'explorer librement la ville la plupart du temps, et cela implique aussi diverses quêtes annexes, toutes plus délirantes les unes que les autres le plus souvent. Et attention, il faut bien se rendre compte que le jeu est un RPG comme on l'entend, avec des aspects parfois plus orientés actions. En gros, les combats, non aléatoires, se déroulent au tour par tour (parce que c'est old school, dixit Cartman), mais les attaques nécessitent d'effectuer des commandes précises. De même, il est possible de bloquer les attaques adverses, et même de contre-attaquer si l'on se débrouille bien. Cela rend les affrontements dynamiques, partiellement techniques, mais surtout accessibles aux non initiés du genre, qui aimeraient juste jouer à un jeu South Park, sans pour autant être dénué d'intérêt aux amateurs de jeux de rôle. Parce qu'en effet, l'ensemble n'en reste pas pour autant assez complet, et même stratégique dans certaines situations. D'une part, il y a quand même un nombre conséquent d'équipement et d'armes disponibles, qu'il sera souvent nécessaire de trouver (dans des quêtes annexes, ou en lootant des ennemis. Oui, on ne récupère pas les objets directement à la fin d'un combat), et qui sont customisables pour apporter de nouveaux effets. Ensuite, certains ennemis ont évidemment des faiblesses, ou des protections, etc... Et c'est là qu'on se dit qu'il y a quand même pas mal à faire, entre ses armes, son équipement, ses améliorations, etc... A cela s'ajoute des points d'expérience, dont le nombre gagné varie selon le niveau, qui permettent d'améliorer ses aptitudes (des attaques spéciales qui nécessitent des points de puissance), et aussi des talents, qui offrent la possibilité de donner des caractéristiques de combat spécifiques à notre personnage. Et là, ça devient intéressant, et plutôt bien pensé. On obtient ces talents au fur et à mesure, selon le nombre d'amis Facebook que l'on s'est fait dans le jeu. Cela encourage à faire des quêtes annexes, et à parler au plus de personnes possibles. Et en plus, ces derniers laissent régulièrement des messages ridicules et souvent drôles !

On a donc un jeu où des gamins qui ne peuvent se déplacer que sur le trottoir (ben oui, traverser hors des passages piétons, c'est dangereux!) se prennent pour des personnages de fantasy, sauf la nuit, parce qu'il faut dormir, en combattant comme dans des RPG à l'ancienne. Oui. Et pour accentuer le tout, le titre se donne des proportions épiques, qui tranchent avec l'univers urbain, mais collent pourtant bien avec le jeu. Les musiques donnent dans le médiéval épique, et n'auraient pas été reniées par Le Seigneur des Anneaux ou The Elder Scrolls V : Skyrim par exemple. De même, certaines aptitudes offrent quelques imageries bien épiques aussi, comme cette attaques d'archers orchestrée par Kyle. On sent donc la volonté du titre d'être un vrai RPG épique, qui est sérieux dans son gameplay, mais pas dans son univers. Et son gameplay est bien rôdé. On a déjà parlé des combats, mais il est intéressant de préciser que les jauges de vie et de puissance se remplissent après chacun d'entre eux. Combats qui n'ont parfois pas lieu d'être, puisque l'on peut se servir d'éléments du décor pour assommer les ennemis sans combattre (et en gagnant quand même de l'expérience). Et cela va nous permettre de parler des compétence que le jeu propose. Au fur et à mesure du jeu, votre héros va apprendre de nouvelles capacités qui lui seront utiles hors combat. Tirer sur un objet à distance, du classique, mais aussi se téléporter via une sonde anale, ou réduire sa taille. Et dans cette même optique, toujours dans l'épique, ce qui sera très utile, c'est l'épée magique ! Euh non... Les pets magiques... Oui, c'est ça. Avec quatre types de prouts différents, on peut se battre, mais on peut surtout progresser, en faisant péter (euh...) des objets, ou en enflammant d'autres. Et oui, parfois le manque de subtilité a ses avantages.

 Les aliens sont nos amis! Ils nous pénètrent eux aussi!

C'est donc accompagné par l'un des ses six compagnons que l'on progresse et combat dans une ville en proie à un délire à l'envergure aussi grande que ridicule. Et si l'aventure est quand même plutôt géniale et très drôle, elle laisse aussi un goût un peu amère... Eh oui, tout semblait réuni pour faire de South Park : Bâton de la Vérité le jeu parfait, mais malheureusement, la vie est une grosse tepu ! Et ça, ça nous broie un peu les couilles. Le jeu n'a pas énormément de défauts, mais ils sont assez importants pour en parler. Déjà, la ville de South Park n'est pas extrêmement grande, et bien qu'il y ait de l'exploration, on est vite assez restreint dans les lieux à visiter. On pourrait aussi reprocher le trop peu d'invocations présentes dans le jeu. Ces dernières permettent d'invoquer Monsier Hankey, Jésus, ou d'autres, afin d'abattre les ennemis, à l'exception des boss. Bref, c'est plutôt utile, et souvent très drôle, mais il y en a pas assez malheureusement. Mais ce n'est rien face au véritable gros problème du jeu : sa durée de vie. Ok, on se doutait que ce ne serait pas forcément un jeu de rôle hyper long, mais terminer l'histoire principale et les quêtes annexes en à peine plus de quinze heures, c'est quand même peu. Le pire, ce n'est pas que ce soit trop court, c'est surtout que c'est lorsque le scénario prend son envol le plus épique, dans une démesure absurde comme South Park est capable de le faire, que soudainement, pouf, c'est la fin... Alors Ok, c'est South Park, on est habitué aux fins précipitées, aux résolutions de problèmes absurdes, mais là, dans un jeu, c'est assez frustrant. Ça ne gâche pas l'expérience, mais c'est un poil décevant...

Malgré ses défauts, il faut quand même l'avouer, South Park : Le Bâton de la Vérité est un bon jeu, que tous les fans doivent se procurer. En terme d'adaptation de série, on a là l'un des meilleurs exemples. Les références pleuvent, l'humour crade et irrévérencieux est au rendez-vous, et la réalisation est au top. Mélange absolu entre volonté épique, et décalage des situations, le titre réussit le pari d'être un RPG décalé. Un jeu de rôle dans lequel on doit éviter une paire de couilles géante en plein combat, ou dans lequel on peut voir un type sodomiser un cheval, ce n'est pas courant. Alors oui, on regrette une carte trop petite et une durée de vie bien trop courte, avec une histoire qui se termine là où elle aurait réellement dû commencer, mais on prend un plaisir véritable à jouer au jeu, particulièrement si on est fan. Alors faites donc honneur à la Princesse Kenny, et allez y jouer. Parce que franchement, ça troue le cul !

16/20