mercredi 24 juillet 2013

Oldies : Mario and Luigi : Superstar Saga

C'est l'été ! Une bonne raison pour sortir profiter du soleil. Ou pour rester enfermé chez soi dans le noir à lire un blog inutile ou à jouer aux jeux vidéo. Ou pour sortir jouer au jeu vidéo. Et ça tombe bien, puisque Mario and Luigi : Dream Team Bros vient de sortir sur 3DS, convenant ainsi à ceux qui préfèrent l'obscurité, ou les autres, qui vont vouloir aller au soleil. Cet excellent opus est certes le premier sur 3DS, mais c'est déjà le quatrième volet d'une série qui a commencé il y a presque dix ans sur Game Boy Advance. Une bonne raison pour se replonger dans ce chef-d’œuvre de la petite portable de Nintendo. Un premier épisode qui reste encore à ce jour le meilleur, et qui a posé les bases d'une nouvelle licence d'excellente facture. Allez, c'est parti pour un voyage au royaume de Végésia !

En 1996, Mario fait son entrée dans le monde du jeu de rôle. Super Mario RPG pose des bases solides, reprises dans tous les RPG estampillés Mario par la suite. Super Mario RPG ne connaît pas de volet 2, probablement dû aux tension qu'il y a entre Nintendo et Square. Le plombier décide pourtant de continuer dans le jeu de rôle, et se lance dans une nouvelle franchise avec Paper Mario sur une Nintendo 64 en fin de vie en 2001. Tandis que sa suite sur GameCube se prépare, le plombier revient à la charge, avec son frère en vedette cette fois-ci, sur Game Boy Advance, à la fin de l'année 2003. Le choc est rude, la surprise n'en est que plus grande ! Pourquoi ? Vous pensiez connaître Mario ? Son univers et ses personnages ? Préparez-vous à ce que toutes vos habitudes soient chamboulées ! Parce que ce qui marque avant tout dans le jeu, c'est son univers et son humour absurde, délirant, et parfois carrément méchant ! Les deux frères plombiers sont réunis dans le jeu pour l'aventure, et « Luigi, toi aussi tu es là ? Tu n'es pas un gros peureux qui reste tout le temps à la maison pourtant ? »... Voilà le genre de phrases auxquelles on a le droit. Ça casse tout le monde, ça se crache les uns sur les autres, et dans un jeu Nintendo, Mario qui plus est, c'est tellement rare, que l'on se marre réellement !

 Dans Super Mario Sunshine, on voyait les coudes du plombier pour la première fois.
Dans Mario and Luigi, on en dévoile plus!

Mario and Luigi : Superstar Saga, c'est aussi un lieu inédit, qui change clairement du Royaume Champignon. Ici, l'action se déroule dans le royaume de Végésia, ou les pois remplacent les champignons en quelque sorte. Ce dépaysement permet de varier les lieux, et apporte son lot de fraîcheur pour des paysages qui auraient clairement pu en manquer. Mais c'est aussi l'occasion de découvrir de nouveaux personnages, et d'en retrouver d'autres. Parmi les nouvelles têtes, il y a quelques exemples à la limite du What the Fuck ! Comme ce créateur de mode assez « maniéré » va -t-on dire, et qui possède son caractère. Ou encore ce crabe absolument obsédé par Noël, et qui tient absolument à se déguiser en sapin. Oui, c'est parfois du grand n'importe quoi, et c'est pour ça qu'on aime. Sans oublier les éléments de scénario qui impliquent parfois du grand délire. On retiendra le déguisement de Luigi à la fin du jeu. Bon sang de bois, on a rarement vu ça auparavant !

 Un humour parfois très cartoon!

L'univers est délirant, le scénario est farfelu, mais aussi riche en rebondissements, et pour cause, on ne peut jamais prévoir ce qui va arriver, tant l'ensemble est parfois complètement tordu, mais tout à fait cohérent. Une sorte de mélange entre The Legend of Zelda et Final Fantasy à la sauce absurde. Du pur régal ! Et heureusement, pour servir cet univers barré et son scénario décalé, la réalisation tient extrêmement bien la route. L'aspect graphique nous immerge presque dans une sorte de dessin animé. Beau et coloré, le jeu privilégie aussi les nouvelles têtes et les nouveaux lieux, histoire de se lâcher encore plus, pour notre bonheur. Sans oublier l'aspect sonore, incroyable. Les compositions sont très plaisantes, et certaines resteront clairement dans les mémoires, au point de se surprendre à les entonner ou siffloter. Mais ce sont surtout les bruitages et avant tout les voix digitalisées des personnages, qui marquent. A la fois totalement débiles, et simplement géniales, ces voix, ou plutôt ces baragouinages, sont absolument hilarants, renforçant la volonté d'humour du titre. Du génie, du génie, et encore du génie, c'est ça Mario and Luigi : Superstar Saga.

 Le système de combat est très bien pensé

Et le génie, ça se sent aussi dans le gameplay. Et que dire ! Si l'on a de quoi être dubitatif sur le papier, une fois en main, on se rend compte que la maniabilité est d'une aisance absolue. Le bouton A contrôle Mario, et le bouton B Luigi. Les gâchettes permettent de changer les « pouvoirs », comme passer du saut au marteau par exemple, et l'on peut inverser la place des deux frères à tout moment avec une simple pression sur le bouton Start. A cela s'ajoute des possibilités dues aux pouvoirs, qui s'apprennent au fur et à mesure, et qui font aussi de ce premier Mario and Luigi un excellent jeu de plate-forme à énigmes. Mais le jeu est aussi et avant tout un jeu de rôle, ce qui inclut des combats. Au tour par tour, à l'ancienne, le système de combat est en partie récupéré des autres licences RPG de Mario. On attaque plus efficacement en appuyant sur un bouton au bon moment, et l'on peut esquiver les attaques ennemies, et même contre-attaquer. Mais c'est aussi le système d'attaques frères, qui demande d'exécuter une bonne combinaison d'actions au bon timing qui a fait ce que le jeu est. Malheureusement, même s'il a été repris dès le troisième épisode, il a changé assez radicalement. Dommage, même si les derniers volets en dates sont excellents.

Véritable hommage à cet excellent jeu (rappelez-vous, on en a parlé dans deux articles déjà), et incitation totale à y jouer, à le découvrir, ou à le refaire, on ne peut pas passer à côté de ce titre mythique malgré son jeune âge. On peut cracher sur Nintendo et les jeux Mario, principalement ceux de plate-forme récents, mais s'il y a bien un domaine de reconversion dans lequel le plombier excelle, c'est le jeu de rôle. Et quand son frère est de la partie, c'est encore meilleur. Premier et meilleur volet d'une saga qui connaît désormais son quatrième opus, Mario and Luigi : Superstar Saga est l'un des meilleurs jeux de la Game Boy Advance, de très loin, et sûrement le meilleur jeu de rôle du plombier. Si vous cherchez un endroit où passer vos vacances, vous avez le choix. L'île Koussinos d'un côté, de l'autre, le royaume de Végésia. Si vous n'avez jamais visité ce dernier, on vous le conseille plus que vivement, vous ne regretterez pas la destination.

samedi 13 juillet 2013

Pacific Rim : le film de la décennie ?

Guillermo Del Toro, vous connaissez forcément ce nom. Et si vous ne connaissez pas, vous connaissez au moins ses films. Le cinéaste mexicain virtuose est en effet le réalisateur de chefs-d’œuvre tels que Blade II, Le Labyrinthe de Pan, ou encore Hellboy et sa suite monumentale. Après quasiment cinq ans d'absence derrière la caméra, depuis Hellboy II, Del Toro présente enfin son dernier film. Habitué à réaliser des fantasmes de cinéphiles et de geeks, avec Pacific Rim, son nouveau bébé, le réalisateur compte bien aller au-delà encore, là où la jouissance ne trouve plus d'équivalent ailleurs. Préparez les chaussettes et les sacs de glace, Pacific Rim est à la fois un immense orgasme, et une claque magistrale.

Rendre hommage aux films de monstres japonnais, voici l'une des plus grandes envies de Del Toro avec ce film. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, du fait de certaines affiches ou bandes-annonce, il ne s'agit en aucun cas d'un film à la Transfomers, avec des robots géants qui se foutent sur la poire. Ici, les antagonistes sont des Kaijus, des monstres géants venus d'une autre dimension, et les combattants sont des Jaegers, des mechas plus ou moins humanoïdes contrôlés par deux êtres humains. Et ce sont bien ces précisions qui donnent tout son sens au scénario et au film. Au lieu de bêtes affrontements entre robots extra-terrestres, on vit comme les humains du film, dans la peur des attaques, et de cet apocalypse naissant. On est pris de façon plus poignante dans le film, puisque c'est l'humanité, donc nous, qui est menacée. Et comme les héros sont des humains, dans des corps de métal certes, mais des humains tout de même, avec des risques réels de perte, on se sent concerné. Comme dans le manga Neon Genesis Evangelion finalement. Ajoutons à cela que l'hommage au film de genre monstres japonnais est totalement réussi, nous rappelant la bonne époque où les films de Godzilla se succédaient. Mais bien sûr, il ne faut pas résumer Pacific Rim en une simple modernisation d'un genre, oh que non !


Del Toro nous l'a sans cesse prouvé, il possède un univers visuel qui lui est propre, et Pacific Rim de déroge pas à la règle. D'un côté il y a les monstres. Les Kaijus, mais aussi ceux d'acier créés par l'homme. D'inspirations diverses, le parti pris artistique de ces personnages à part entière est formidable, rappelant des souvenirs, mais s'avérant aussi la réalisation de tout un imaginaire collectif. Le reste de l'aspect visuel est aussi magistral. On navigue sans cesse entre le mélange d'univers du réalisateur et les nouveautés. On pense notamment à ce plan désaturé de la gamine, seule dans une ville détruite, face à un Kaiju, qui fait forcément penser au Labyrinthe de Pan. De même, la zone de marché noire, sans avoir la fantaisie d'un HellBoy II, en rappelle assez logiquement une certaine scène. De la poésie sombre aux environnements néon flashy, tout est absolument maîtrisé, pour un résultat qui est simplement celui d'une des plus belles claques visuelles de ces derniers temps. Chaque plan est un défi artistique autant qu'un défi technique. A cela s'ajoute les musiques de Ramin Djawadi, totalement épiques, et à la fois profondément émouvantes, qui lorgnent parfois du côté de Danny Elfman pour Spiderman, mais qui possèdent une identité propre. Claque esthétique, et bande son de grande qualité, on n'en attendait pas moins, on en a eu plus.

Mais il ne faudrait pas réduire Pacific Rim à une simple réussite visuelle. Derrière, il y a des personnages, qui contrairement à beaucoup de films de ce genre, sont bien traités, bien que forcément légèrement archétypaux. La palme du meilleur acteur revient à Idris Elba, dans le rôle de Pentecost, originellement prévu pour Tom Cruise. Heureusement que le rôle ne lui a pas été attribué finalement, tant Elba s'en sort de manière monumentale, au point d'en devenir le vrai héros du film. On note aussi la présence de Ron Perlman, toujours excellent, malgré son rôle assez court, et qui vient ajouter une point d'humour bienvenue au film. L'humour que l'on aurait pu craindre avec le personnage de Newton, incarné par Charlie Day. L'acteur comique commence mal sa première scène, donnant une impression de sidekick rigolo plus ou moins utile. Heureusement, il n'en est rien, et comme son confrère allemand, le personnage s'en sort bien, sans jamais devenir ridicule ou agaçant.


Mais bon, qu'on se le dise, c'est aussi et avant tout la mise en scène et les combats qui font de Pacific Rim ce qu'il est. Tout simplement impressionnants et monumentaux, ces combats titanesques s'imposent comme les nouvelles références du genre. Le mot épique vient de trouver un nouveau synonyme : Pacific Rim. Oubliez tout ce que vous avez pu voir auparavant, rien n'est comparable. Sans effets de style agaçants, l'ensemble est d'une lisibilité absolue qui permet de comprendre les actions, et d'en profiter pleinement, qu'il s'agisse des combats entre humains ou contre les Kaijus. Totalement fou, le film nous balance dans la gueule des scènes aussi spectaculaires que magistralement mises en scène. Complètement jouissif, Pacific Rim relègue n'importe quel autre blockbuster de ces dix dernières années au moins au rang de petit film sans prétention. Guillermo Del Toro assume ses envies et les partage magnifiquement bien. On avait rêvé d'un tel film, Del Toro ne l'a pas fait, non, il a sublimé nos fantasmes les plus fous. Rien que ça.

La question posée dans le titre est de savoir si Pacific Rim est le film de la décennie. On aurait pu répondre en un seul mot : oui. Cela aurait évité tant de lecture, mais il se fallait d'expliquer un tant soit peu pourquoi. Bien sûr, le mieux reste de faire l'expérience par soi-même, et de se prendre en pleine face ce monument du septième art. Véritable fantasme de cinéphiles, de geeks, et d'être humains en général, Pacific Rim est comparable à un orgasme de 2h10. Bourré de références plus ou moins subtiles (ça va GlaDOS?), Pacific Rim ne redéfinit pas un genre, mais plusieurs à la fois. Nouvelle incarnation du blockbuster et du cinéma moderne, Pacific Rim vient de marquer à jamais l'histoire du septième art. On en ressort K-O, bouleversé, avec un sourire niais, des étoiles dans les yeux, et potentiellement des tâches dans les sous-vêtements, mais surtout avec une seule et unique envie, retourner le voir. Alors pourquoi encore hésiter ? Foncez, tout simplement !

jeudi 11 juillet 2013

Test Deadpool

Deadpool n'est pas le héros de l'écurie Marvel le plus connu. Il a même commencé en tant qu'antagoniste de Wolverine avant de devenir un héros à part entière. Arrogant, schizophrène, totalement fucked up, et quasi invincible, le héros est bien décidé à se faire connaître. En plus de son apparition dans le film Wolverine, et sa probable adaptation en film, toujours avec Ryan Reynolds dans le rôle, c'est désormais en jeu vidéo qu'on retrouve le bougre. Un jeu vidéo Deadpool, chouette ! Un jeu vidéo Deadpool confié à Activision, chouette ? On vous dit ça.

Les adaptations de comics, ou de licences en général, offrent rarement de bonnes surprises aux joueurs, se contentant de transposer bêtement un univers dans un genre de jeu. La plate-forme ou l'action sont les plus grands représentants du genre, mais certaines licences moins chanceuses ont eu les « joies » d'une adaptation en party-game. Heureusement, ce n'est pas le cas de Deadpool, qui préfère le genre beat'em all. Un genre maintes fois vu et revu, et que l'antihéros n'a pas envie de sortir de son moule bien façonné. On avance, on tabasse des méchants, et on recommence. Heureusement, on a le choix des armes. Celles de combats rapprochées, types sabres ou marteau, ou celles à distance, tel que les flingues, les fusils à pompe, ou encore une sorte de pistolet laser du futur. Il est évidemment possible d'améliorer ses armes, ou les capacités du personnages, via des pièces que l'on amasse durant le jeu. Rien de révolutionnaire, mais rien de déplaisant. Oui, sauf que finalement, quand on y joue, on se trouve face à un beat'em all lambda, qui s'avère très répétitif, et parfois vite lassant, surtout vers la fin. On ne se plaindra pas des ennemis, assez coriaces dans le dernier tiers, qui donne un bon défi, mais l'ensemble perd de son intérêt, et comme beaucoup de jeu de ce genre, on s'en détache rapidement.

 Piou piou!

Pourtant, le studio High Moon a fait des efforts pour varier les situations et les manières de jouer. Entre les traditionnelles phases de shoot avec gros engin qui tâche, on trouve des éléments presque déroutant, dignes représentants de l'humour du jeu. Une phase en vue du dessus aux graphismes 8-bits type The Legend of Zelda par exemple, ou bien un passage de plate-forme en 2D viennent s'introduire dans un gameplay qui n'a rien d'extraordinaire en soi. On incarne même un des X-Men lors de l'aventure, mais on ne dévoilera rien histoire de ne pas gâcher la surprise, ce qui est un bon moyen de varier les phases de combats. Malgré tout, on ne peut s'empêcher de trouver une telle adaptation dommage, mais qui n'étonne personne. Heureusement, elle est en grande partie sauver par un aspect cruciale du titre.

 Vers l'infini, et au-delà!

Deadpool est un personnage totalement déjanté, schizo, arrogant, qui casse sans cesse le quatrième mur, et il fallait réussir à conserver cet esprit dans le jeu. Rien à redire, le titre assume ses origines et offre un spectacle d'humour totalement barré. Déjà, dans les phases de gameplay, puisque le héros n'hésite pas à insulter ses ennemis ou le joueur, à balancer des vannes pourries, ou même à citer Le Marchand de Venise de Shakespeare tandis qu'ils découpe du méchant. On est bien dans un titre qui ne se prend pas au sérieux. Mais c'est avant tout dans son univers et sa mise en scène que le tout devient jouissif, même si cet humour gras et parfois bas de caleçon ne plaira pas à tous. Deadpool commande lui-même son jeu vidéo, s'étonne de ce qui s'y déroule alors qu'il n'a pas lu le script, félicite ou crache sur le studio High Moon, et casse les codes de pas mal de genres. Sans oublier pas mal de scènettes à très fortes tendances what the fuuuuuuuuuuuuuuuuuuck ! Comme ce splendide plan où Deadpool chevauche un tigre volant. Oui, oui. Un tigre volant. Sans oublier le tacos qui parle ! Et puis, un jeu dans lequel le héros mate la taille de la zigounette de ses ennemis aux pissotières pour s'en moquer, certes, ce n'est pas fin du tout, mais c'est toujours drôle. Il faut parfois assumer ses mauvais goûts.

On pourrait résumer rapidement et simplement Deadpool : jeu moyen, excellente adaptation. Le titre est un beat'em all classique et peu enthousiaste, qui aurait été vite oublié si son background n'avait pas été là. Finalement, Deadpool est un jeu que l'on oubliera, mais juste moins vite. Réalisation moyenne, malgré des doublages excellents et gameplay sans âme en font un titre vite redondant, sans plaisir réel. C'est bien son univers et son personnage, à l'humour totalement barré, qui sauvent ce jeu du désintérêt total. On aimera y jouer ou non, on appréciera ou pas l'univers, mais on évitera de se procurer le jeu au prix fort. Dommage, le potentiel était là, et à quelques changements près, on pouvait avoir un titre fortement potable. De Deadpool à Deadcool, il n'y a qu'une seule lettre, ici à moitié transformée.

12/20

vendredi 5 juillet 2013

Aperçu Rayman Legends

Après nous avoir dévoilé ses origines à la fin de l'année 2011, Rayman revient pour entrer (à nouveau) dans la légende. Inutile de revenir sur ce qui s'est passé avec ce jeu, sa date de sortie et son support, on en sait assez. A savoir que cet aperçu a été réalisé à partir de la version Wii U. Non pas pour troller et dire « Ouais, d'abord, c'est mieux sur Wii U, parce que c'était prévu pour, alors que sur les autres consoles ça va être tout pourri ! », mais simplement parce qu'il s'agissait d'un événement organisé par Nintendo, donc logiquement, on n'allait pas y jouer sur PS3. Mais c'est aussi parce qu'en effet, le Gamepad de la console est réellement bien exploité... Explications.

Cet aperçu ne va pas porter sur ce que tout le monde connaît déjà, c'est à dire les trois niveaux présents dans la démo de la Wii U. On en a déjà vu assez sur Castle Rock et le reste. Ici, on parle de neuf et d'inédit. Enfin, du neuf dans ce qui était jouable, mais qui a déjà était dévoilé lors de vidéos. Reste à voir ce que vaut le tout Gamepad en main. Soyons honnête, c'est du tout bon, et dans toutes les circonstances. Lorsque l'on joue seul et que l'on incarne l'un des personnages, aucun problème. La prise en main est toujours aussi simple, et malgré la grosseur de l'engin, le tout est aussi maniable que sur les autres consoles. Rayman et ses potes répondent toujours au doigt et à l’œil, et c'est tant mieux ! L'un des niveaux jouables nous confrontait à un boss, un dragon mécanique. Si le système de déplacement et d'attaque ne change pas, ce que l'on peut féliciter une nouvelle fois est le level design, et la façon d'appréhender le gameplay. Accroché là où on peut, il faut éviter les lasers de la bête en se protégeant derrière des plate-formes métalliques mobiles, avant de le frapper dans sa gueule encore ouverte tant qu'il est encore temps. Pas nécessairement difficile, mais nécessitant une maîtrise parfaite de ses actions, et surtout un timing sans faute. On avait été habitué avec Rayman Origins, ce passage nous prouve qu'il en est la digne suite. Petite subtilité dans cette version Wii U, l'écran du Gamepad peut éventuellement apporter un cœur de temps à autre. On n'est bien entendu pas obligé de le prendre, ce qui rassurera les joueurs à la recherche de défi.

 Le fameux boss

Passons dorénavant au niveau musical tant attendu. Pas de Black Betty version Ram Jam cette fois-ci, mais une reprise de Eye of The Tiger de Survivor version mariachi. Ola bonita ! Sous ces allures loufoques et même un peu what the fuck, dans son univers qui reprend des visuels mexicains dignes du traditionnel Día de Muertos, se cache un niveau de plate-forme assez exigeant qui a de quoi aiguiser les réflexes. Rien de très dur, mais encore une fois, Rayman nous entraîne dans un monde où chaque erreur est fatale. Entre les sauts qui demandent un timing parfaits, et les ennemis à ne pas louper lors des coups, il faut bien se concentrer sur le rythme de la musique autant que sur l'image. Quoiqu'il en soit, dans le son comme dans le visuel, il s'agit là d'un sans faute. On n'en doutait pas de la part de l'équipe d'Ubisoft Montpellier. Il est temps de parler du dernier niveau présenté, celui qui exploite au mieux les capacités de la machine. De la plate-forme bien entendu, mais qui ajoute une bonne dose d'infiltration. Au départ, on avance en évitant de passer dans la lumière, puisqu'une fois repéré, un laser se déclenche, et c'est quasiment la mort assurée. Et puis, c'est le changement, et là, le Gamepad prend tout son intérêt. Seul, le joueur n'incarne plus Rayman ou ses comparses, mais Murphy, directement via le Gamepad, en touchant l'écran. Là où les passages de ce genre se montraient très efficaces mais cassaient un peu le rythme dans la première démo, ici, tout prend absolument son sens, et rien ne vient perturber ce moment de jeu. L'ordinateur contrôle le personnage, et notre but, en tant que Murphy, est de l'aider à ne pas se faire repérer. Pour cela, via l'écran tactile, il faut toucher certaines zones, ou faire glisser des plate-formes afin de bloquer la lumière, afin de laisser passer le héros. Aussi simple dans son déroulement, qu'assez demandeur de réflexes, puisqu'il faut bien s'accorder avec le timing du héros, des ennemis, et parfois des éclairages. Une bonne démonstration des possibilités de la mablette. Pourtant, sa meilleure utilisation vient juste après, lorsqu'il faut directement contrôler les faisceaux de lumière en inclinant le Gamepad, afin de laisser le héros passer dans l'obscurité que l'on lui laisse. Vraiment très plaisant, même seul, c'est ce genre de passage qui font la différence, et dont on se demande comment il seront portés chez la concurrence.

Sans surprise, Rayman Legends s'annonce comme un excellent jeu de plate-forme. Le level design est toujours aussi soigné, la maniabilité répond au poil, et les univers sont réellement prenants et délirants. L'apparition des niveaux musicaux présage du meilleur, surtout s'ils sont tous aussi bons que Castle Rock ou le surprenant Mariachi Madness. Ce que l'on retient aussi, c'est une utilisation du Gamepad ingénieuse, mais aussi très plaisante, et qui casse moins le rythme seul qu'on ne pourrait le croire. Une réussite pour le moment, dans les passages présentés jouables, mais qui augure du meilleur pour la suite. On a hâte, vraiment, surtout que la sortie est proche. Sauf en cas d'un éventuel troisième report... Ce que l'on espère pas !