Ce n'est pas parce qu'on joue aux jeux vidéo qu'on est forcément un geek. Mais l'un empêche pas l'autre, bien au contraire. Pour suivre l'actualité du monde vidéoludique, lire des tests, découvrir ma façon de penser le jeu vidéo, mais aussi lire des critiques de films ou des avis sur l'univers dit "geek", c'est ici.
J’ai attendu la fin du week end pour écrire cet article, afin
qu’il ne soit pas déjà obsolète lors de sa publication, mais honnêtement, je
pense que vu ce qui se passe, je pourrais presque faire un roman feuilleton
hebdomadaire. Je m’explique, sur l’article et sur son titre. Nintendo agit de
plus en plus bizarrement. Certains diront que c’est depuis toujours, chacun est
libre de penser ce qu’il veut, mais récemment, ça donne vraiment l’impression
de partir en sucette. Entre la communication sur la Wii U (et la conférence à l’E3
entre autres, sur laquelle je ne reviendrai pas une seconde fois) et l’annonce
d’une nouvelle 3DS (démentie à l’E3…) qui n’apporte rien de vraiment neuf, il y
a de quoi se poser des questions sur la firme de Kyoto….
Commençons tout d’abord par la Wii U. Outre la communication
autour de la console et de son Gamepad (et des jeux aussi) plus ou moins
désastreuse, c’est dernièrement le prix de la console et la date de sortie qui ont fait parler. On se rappelle, il y a plusieurs mois, des idées folles de prix
circulaient. 450 euros, c’était un des prix potentiels annoncé par des revendeurs. Sauf
que depuis, Nintendo a clairement dit qu’il ne vendrait pas à un prix excessif.
On s’attendait alors à un prix avoisinant les 300 euros. Sauf que voilà, des
annonceurs allemands, puis français ont annoncé sur leur site la console au
prix de 399.99 euros. Il s’agit d’Amazon pour ceux qui ne seraient pas au
courant. Ce prix tranche avec ce que la firme annonçait. Et en plus de cela,
une date de sortie est tombée aussi : le 21 décembre 2012, soit quatre
jours avant Noël…
Bon, finalement, juste avant de publier cet article, je
vérifie un truc, et que vois-je ? Sur Amazon, la Wii U est passée de
399.99 à 349.99 euros. J’ai donc retiré une partie de ce post qui disait que
vendre la console à plus de 350 euros, c’était se tirer une balle dans le pied
pour Nintendo. Bien sûr, toutes ces annonces de prix sur les sites, c’est à
prendre avec des pincettes, Nintendo n’a finalement rien confirmé encore, mais
350 euros, c’est finalement ce qui semble être le plus crédible. Et ce matin
même, Satoru Iwata, PDG de Nintendo, a annoncé que la Wii U serait
commercialisée à un prix « raisonnable ». De quoi rassurer les joueurs, sans pour
autant leur donner plus d’infos. En revanche, une chose n’a pas changé, la date
de sortie. Et là, j’ai envie de dire, qu’est-ce que vous foutez chez Nintendo ?!
Sortir une console quatre jours avant Noël, et qui plus est le jour supposé de
la fin du monde… C’est aberrant. Elle ne vendra jamais assez à Noël. Il ne faut
pas la sortir après le 5 décembre, c’est du suicide. Alors encore une fois, la
date n’a pas été officialisée par Nintendo, mais quand même. Honnêtement, si c’est
le cas, je ne sais pas ce qui leur passe par la tête. Comme s’ils savaient qu’ils
auraient du retard mais qu’ils voulaient absolument la sortir avant les fêtes
de fin d’année. Bref, je ne sais pas ce que cela va donner, mais j’espère
vraiment qu’ils sortiront la console plus tôt.
Autre chose qui peut surprendre, et encore, le prix des
jeux. 69.90 euros le jeu… Ok, c’est pareil chez Sony et Microsoft, mais quand
même ! Nintendo a toujours essayé de vendre ses jeux pas à un prix correct
(enfin, sauf époque cartouche, c’est évident, et encore ça allait), alors s’aligner
avec la concurrence qui les vend à un prix excessif… Je ne m’attendais pas à 45
euros le jeu, mais 60 ça aurait été bien. Alors bon, c’est comme ça, après, on
verra, rien n’est encore officiel. N’empêche que NintendoLand à 70 euros, même
si à plusieurs c’est bien marrant, ça fait un peu cher je trouve. Et ce prix,
contrairement à celui de la console, est annoncé sur pas mal de site de
revente. D’ailleurs, sur celui de la Fnac, il y a quelque chose d’assez
choquant. Et je ne parle pas du prix des jeux. Regardez bien l’image en dessous
de ce paragraphe. Oui, en effet, les jeux sont annoncés pour janvier 2013…
Alors quoi ? Erreur de la Fnac ou bien console vendue le 21 décembre mais
jeux disponibles uniquement en janvier ? Ou console qui sortira en janvier ?
Que de mystères…
L’autre nouvelle qui surprend, c’est l’annonce de la 3DS XL, qui
sortira chez nous le 28 juillet prochain. Lors de l’E3, au début du mois,
Nintendo avait démenti toute rumeur d’une nouvelle 3DS, et là, quinze jours
après, il annonce la sortie d’un nouveau modèle. Alors bon la démarche est
étrange, même si on conçoit qu’il voulait privilégier la Wii U, mais ce qui
frappe, c’est que de modèle XL se contente simplement d’être plus grand. Ok, c’est
bien d’avoir des écrans plus grand, ça facilité la visibilité, mais finalement,
à part ça, elle n’apporte rien cette nouvelle 3DS. Certains fantasmaient sur l’ajout
du second stick inclus dans ce modèle de console, mais non. Et honnêtement, si
cela choque certaines personnes, ce n’est pas mon cas. Le second stick,
quasiment aucun jeu ne l’utilise, et aucun jeu n’est à prévoir avec. En plus,
les possesseurs de Nintendo 3DS classique ce serait sentis laissés pour compte,
avec une console amputée dès la naissance. Cela ne m’empêche pas de ne pas
saisir cette sortie, inutile je trouve, du moins pour le moment, puisqu’à part
proposer des écrans plus larges, aucune innovation n’est de la partie (hormis
deux logiciels, mais bon…), et la console sera même vendue sans adaptateur secteur pour la recharger ! On note cependant une plus grande autonomie et le fait qu'une carte SD de 4Go (au lieu de 2) sera présente avec la console. Espérons tout de même que cette 3DS 2.0 se vende
autant qu’elle le mérite.
Voilà, je conclus cet article en me demandant encore ce qui
passe par la tête des dirigeants de Nintendo. Rien de super méga affolant, mais
quand même, il y a de quoi s’inquiéter un peu. Et pour être franc, j’ai peur
que ce ne soit pas prêt de finir pour le moment…
Vous connaissez tous Square Enix. A l’origine, il s’agit de
deux sociétés différentes spécialisées dans les jeux vidéo,
Square et Enix (on ne s’en serait pas douté), qui ont fini par fusionner en 2003
afin de devenir Square Enix. Connu pour ses jeux de rôles tels que Final
Fantasy, Kingdom Hearts ou encore Dragon Quest, c’est plutôt du côté des
origines de Square que va porter cet article. La société, fondée en 1983,
connaît en 1987 de gros problèmes financiers. C’est alors que Hironobu Sakaguchi
propose et réalise un jeu, dans un dernier élan d’espoir, sans penser qu’il
serait à l’origine de l’une des plus grandes sagas de l’univers vidéo-ludique.
Final Fantasy, c’est le nom de ce jeu. Et cette licence, du fait de son succès
phénoménale, engendra en 2002 une nouvelle série, celle des Kingdom Hearts,
mélangeant l’univers de Final Fantasy à celui de Disney. Et justement, ça tombe
bien que je parle de ces deux licences, parce que ce sont d’elles qu’il est
question sur 3DS, à venir dès le mois de juillet. Et disponible en démo depuis
cette semaine sur l’eShop.
Pour ceux qui ne seraient pas au courant, le 20 juillet
débarquera chez nous et sur 3DS un nouveau volet de la saga Kingdom Hearts avec
Dream Drop Distance. En revanche, je parle de Final Fantasy, mais pas de
nouveau jeu de la série sur 3DS, ni même un remake d’un ancien épisode, mais
plutôt une sorte de spin-off musical. Je vous en ai déjà parlé, il s’agit de Theatrhythm
Final Fantasy (je devrais avoir une médaille à chaque fois que j’écris ce
titre, et de l’argent quand je le prononce correctement du premier coup). Un jeu
de rythme, même si cela est réducteur de l’appeler ainsi, sur l’univers de
Final Fantasy, et donc avec les musiques de la saga. En gros, beaucoup de
Uematsu, et on ne va pas s’en plaindre. J’ai essayé ces deux jeux, en démo
uniquement malheureusement, et je me suis fait un avis, certes mince et réduit,
que je tiens à vous communiquer.
Theatrhythm Final Fantasy, je vous en ai souvent parlé, et c’est
une de mes grosses attentes sur 3DS. Lorsque la confirmation de sa sortie en
Europe est tombée, j’ai sauté de joie, puisque cela signifie que je pourrai un
jour me procurer le titre. Et depuis hier, j’ai téléchargé la démo du jeu sur l’eShop,
me permettant enfin de me faire une idée sur le jeu, même mince. Pour rappel,
le titre propose d’exécuter des actions en rythme sur l’écran tactile avec le
stylet (taper, glisser, rester appuyé, …) selon ce qui apparaît sur l’écran du
dessus, le tout sur les musiques emblématiques de la série. Ne proposant que
deux morceaux et un tutoriel, la démo est assez maigre en contenu. On aurait bien aimé
pouvoir toucher au moins trois morceaux, un pour chaque Music Stage. Mais bon,
ce n’est qu’une démo, alors on se contente de ce que l’on nous offre. Les deux
morceaux sont « The Man with the Machine Gun » tiré de Final Fantasy
VIII et « The Sunleth Waterscape » de Final Fantasy XIII. Le premier
représente la phase de jeu BMS, pour Battle Music Stage. On doit effectuer en
rythme les actions qui apparaissent à l’écran, et plus on réussit, plus on
inflige de dégâts aux ennemis et aux boss. Et si l’on réussit parfaitement les
phases en argent et en or, on déclenche une invocation. Bon, à lire, ça semble
peu convaincant ou difficile, mais que nenni. En fait on se fait très vite au
gameplay, et le concept devient hyper accrocheur. Alors bien sûr, il ne s’agit
que d’une démo, le côté RPG est relégué au second plan pour que l’on essaye le
gameplay, mais j’avoue que je suis séduit. Immédiat et efficace, pas évident,
mais pas trop difficile (quoique…), et très instinctif. Et je ne le répéterai
jamais assez, furieusement accrocheur. Sur les deux morceaux de la démo, j’ai
dû passer quasiment une heure. Non pas que les morceaux durent une demi-heure
chacun, mais simplement que je suis véritablement conquis au point de faire et
refaire les mêmes morceaux, avec des difficultés différentes. D’ailleurs, si le
premier niveau de difficulté est assez simple, le deuxième est déjà plus corsé,
et pour le troisième, je n’ai pas réussi à finir un seul des deux morceaux… Le
deuxième morceau, parlons-en. Il représente le FMS, Field Music Stage. Ici, pas
de musiques tirées de combats, mais des cartes du monde pour la plupart. Et au
lieu de « contrôler » quatre personnages et donc de devoir gérer
quatre lignes de rythme, il n’y en a qu’une. Et le gameplay, bien que
similaire, change. C’est tout bête, mais c’est tellement efficace. C’est
vraiment dommage qu’il n’y ait pas dans cette démo d’exemple d’EMS, Event Music
Stage, qui change encore, et propose de suivre un rythme sur une musique emblématique tirée du jeu, avec comme fond des extraits de
jeu ou des cinématiques cultes (avec parfois des gros spoils inside). Probablement
le grand intérêt d’avoir développé le titre sur 3DS, afin de pouvoir présenter
des cinématiques de qualité (plus que ça ne l’aurait été sur DS, c’est évident)
et en 3D. Malheureusement, il faudra attendre la version définitive pour que je
puisse me rendre compte du résultat. Une chose est sure, avec ses plus de 70
morceaux inclus dans la cartouche extraits du premier épisode jusqu’au XIII, il
y a de quoi faire plaisir à ses oreilles et à ceux qui aiment les défis et le
scoring. Des DLCs sont aussi de la partie, mais comme vous le savez, le vol,
même honnête, je ne cautionne pas.
Bon, il est temps d’en venir à Kingdom Hearts 3D : Drop
Dream Distance. Il ne s’agit que d’une démo, donc je ne peux pas juger l’intégralité
du jeu. Ce que je peux dire en tous cas, c’est que le titre est de toute beauté.
Kid Icarus Uprising est pour le moment la référence sur 3DS, mais avec Kingdom
Hearts je pense qu’on va lui trouver un bon concurrent. Et la 3D semble bien
exploitée. Quant à la maniabilité, elle se révèle instinctive et parfaitement
accessible, alors que le rythme du jeu aurait pu faire craindre le pire. Qu’il
s’agisse des phases de combats ou bien d’exploration, tout est relativement
simple sans pour autant être simpliste ou simplifié. Alors bon, pour le moment,
pour un tel jeu, je ne peux pas réellement juger. Si la réalisation dépote,
tant mieux, si la prise en main est réussie,
youpi, mais si le reste passe mal… Là, je ne peux pas dire. Mais une chose que
j’ai constatée, c’est que vos compagnons, des sortes d’animaux étranges et moches
(ou mignons, ça va dépendre des goûts) même pas vraiment dignes d’être des
Pokémons, ne sont pas véritablement réussis eux, ni même utiles... Bon, on verra dans la version
finale, mais honnêtement... J'émets des réserves.
Pour conclure, il ne s’agit ici que de démos, que je vous
conseille de télécharger sur l’eShop si vous avez une 3DS, elles sont bien
évidemment gratuites. Personnellement, j’ai réellement été séduit par le
gameplay de Theatrhythm Final Fantasy. Pas forcément novateur dans le principe
du jeu de rythme, le titre s’avère très vite prenant et n’aura pas de mal à
entrer dans la ludothèque des possesseurs de 3DS ou des fans de Final Fantasy
(qui pourraient et même devraient acheter une 3DS rien que pour ce jeu). J’attends
le 6 juillet, date de sa sortie sur notre territoire, afin de me faire un plus
ample et meilleur avis. Pour ce qui est de Kingdom Hearts 3D : Dream Drop
Distance, si l’emballage est fort alléchant, j’attends d’en savoir plus. La promesse
est là, mais comme vous le savez, les promesses n’engagent que ceux qui y
croient.
Il y a des jeux que l’on attend parce que l’on sait qu’ils
vont être énormes, des jeux dont on a strictement rien à faire, et d’autres que
l’on attend un peu honteusement, parce que l’on a hâte d’y jouer, mais
secrètement, un peu comme un plaisir coupable, comme l’on regarderait un film
avec Steven Seagal. Lollipop Chainsaw est clairement un de ces jeux. On ne
s’attend pas forcément à un jeu transcendant, mais découper du zombie avec une
tronçonneuse en incarnant une pom-pom girl de 18 ans digne de fantasmes d’un
film pour adulte, évidemment, on n’a envie de tâter. C’est donc après avoir
joué bien comme il faut que je vais dorénavant vous dévoiler les dessous de
Lollipop Chainsaw, et non pas ceux de Juliet son héroïne.
Comme on le voit sur cette photo...
Un petit bug de collision au niveau des doigts
Juliet Starling, cheerleader du lycée San Romero, se
réveille le jour de ses 18 ans. Toute heureuse, elle va retrouver Nick, son copain,
le beau gosse du lycée. Mais voilà, tout ne se passe pas forcément comme prévu.
Sur le chemin du lycée, elle se rend compte qu’une invasion de zombie fait
rage. Heureusement, la belle possède sa tronçonneuse. Après avoir découpé dans
tous les sens des morts bien vivants, elle arrivera enfin à son rendez-vous. Mais
voilà, Nick, son boyfriend, s’est fait mordre. Ne voulant pas perdre son cher
et tendre, la lycéenne trouve une solution, à coups de tronçonneuse. C’est
alors que l’on apprend que Juliet et une chasseuse de zombies, et qu’elle a
réussi à sauver Nick, ou plutôt sa tête. En effet, le jeune homme est toujours
en vie, mais seul sa tête, séparée de son corps, l’est encore. L’avantage
pratique, c’est que la jeune fille pourra le trimballer partout avec elle,
accroché à sa ceinture.
Pratique, le Nick
Sur ce pitch de départ totalement barré et déjanté, vous
allez vivre une aventure qui continue sur la même voie pendant toute la durée
du jeu. Dans un esprit complètement assumé de teen movie d’horreur comique, le
titre se savoure comme un plaisir coupable que l’on se materait avec des potes
un samedi soir. Au scénario, on retrouve James Gunn, à qui l’on doit entre
autres l’écriture de Tromeo and Juliet, des deux films Scooby-Doo, et de Dawn
of the Dead. Les familiers de son univers ne seront pas dépaysés et seront aux
anges. On y retrouve son humour tout au long du jeu, et comme tout est assumé
pour être dans un esprit teenager, à la limite de la régression, tout ne sera
pas forcément aux goûts de tout le monde. Mais bon, si on joue à Lollipop Chainsaw
on sait à quoi s’attendre. Tous les clichés sont présents pour assurer un
background volontairement décalé et totalement stéréotypé. La pom-pom girl
blonde et sexy (on ne s’en plaint pas), le beau gosse trop cool du lycée qui
sort avec elle, les lycéens qui fantasment sur la jeune fille, les geeks en
retrait à fond sur leur jeux vidéo ou encore le gothique trop mal dans sa peau
parce que la vie c’est trop dur. N’y voyez en rien une certaine simplicité à s’accoutumer
de ce qui a déjà été fait pour ne pas avoir à être original, tout a vraiment
été pensé pour mieux détourner les situations et surtout s’en moquer bien comme
il faut. Juliet est certes sexy, mais en contrepartie on ne peut pas dire qu’elle
soit très intéressante et elle est assez futile (« Oh my God !
Imagine a giant smiley with zombies, it’ll be so cool ! »), quant à Nick, il n’est
réduit qu’à l’état de tête, mais ce n’est pas son cerveau qui prime, mais
toujours son physique. Bref, on se marre bien si on se laisse aller dans cette
ambiance. Entre les références bien trouvée et très drôles (rien que celle des
Zinzins de l’Espace, de Pac-Man et de Mario valent le détour), les situations
complètement délirantes voire complètement What The Fuck ?! (un zombie qui
nous jette des poulets !), et un humour potache volontaire (« Merci
Juliet, je penserai à toi quand je me toucherai dans mon lit ce soir », « Bon,
je dois changer mon tampon »), il y a de quoi se payer des bonnes tranches
de rigolade pour peu que l’on entre dans cet univers totalement 2nd
degré qui se joue parfaitement bien des clichés pour les pousser jusqu’à leur
extrême. Enorme travail d’écriture, excellente réussite de ce point de vue-là.
Attention chérie, ça va trancher
Les pubs du jeu annonçaient « Sexy, gore, et rock’n’
roll ». Pour le sexy, je pense que je l’ai assez précisé pour Juliet, et
les visuels du jeu que vous avez sûrement vu confortent cette idée. Pour ce qui
est d’être gore, comme le titre propose de découper des zombies à coups de
tronçonneuse, oui, attendez-vous à des scènes bien crades, mais toujours dans
la bonne humeur. Pour ce qui est du rock’n’roll, ne nous voilons pas la face, c’est
clairement le cas. Véritable concentré de pop culture, le jeu est centré sur l’univers
musical. Chacun des boss est un archétype d’une culture toujours axée plus ou
moins rock. Du punk au rock’n’roll d’antan en passant par le metal ou le psyché
hippie, chaque niveau possède donc un univers musical bien à lui. Et qu’on se
le dise, les compositions sont toutes génialissimes, un véritable régal pour
les oreilles. Le jeu rock de cette année. Les seuls jeux qui étaient parvenus à posséder
une bande son dans le même ton aussi réussie, hors jeux musicaux, ce sont les
Tony Hawk ou Crazy Taxi. Et dans Lollipop Chainsaw, tout passe naturellement. Et
si pour une raison ou une autre, vous n’aimez pas la musique d’un niveau, vous
pouvez toujours en changer pour mettre les musiques débloquées dans les niveaux
précédents. Vraiment de quoi faire plaisir. Surtout qu’aux compositions créées pour
le jeu par Akira Yamaoka (Silent Hill) et Little Jimmy Urine s’ajoutent des
compositions existantes. DragonForce, Arch Enemy, The Human League, Joan Jett
and the Blackhearts, ou encore Dead or Alive (pour l’un des moments le plus
What the Fuck! Du jeu), vous aurez de quoi rendre vos oreilles heureuses. Ajoutons
à cela un doublage, uniquement en version anglaise heureusement, très réussi,
avec dans le casting des habitués des productions James Gunn, tel que Michael
Rooker ou Sean Gunn, et l’on obtient une des meilleures bande sonore de ce
premier semestre de l’année.
Donc toi tu es punk
Pour le moment, on pourrait croire que le jeu fait un sans-faute, puisque je n’ai encore
rien critiqué. Mais voilà, il est temps de s’y mettre. Parce que la sucette,
bien que douce et sucrée comme il faut, laisse un arrière-goût un peu amer dans
la bouche. Commençons par la maniabilité. Lollipop Chainsaw est clairement un
beat’em all japonais sous un enrobage teen américain. Juliet avance, casse du
zombie, et avance, et continue d’avancer, et ainsi de suite. C’est le principe
de ce genre de jeu, mais tout concept à ses limites. Et le premier constat
porte sur les zones de jeu, toutes restreintes. On doit aller à un endroit bien
précis, et c’est tout. Inutile d’essayer d’aller ailleurs, vous ne pourrez pas.
Même sauter par-dessus certains objets est impossible, puisqu’en soit cela n’est
pas nécessaire. En gros, si vous essayez de dévier de votre route, vous vous
cognerez à des murs invisibles. Alors en soit, rien de catastrophique ou de
très gênant, mais bon, de nos jours, sur une console next-gen, on aurait espéré
un peu mieux. Mais bon, il faut croire que ce genre de jeu est, la plupart du temps,
réduit à un tracé simple constitué de couloir, quand il ne s’agit pas d’arène. Heureusement,
malgré le tout, le gameplay arrive à être intéressant et à ne pas se constituer
de simples coups de tronçonneuse durant tout le jeu. Au fur et à mesure des
niveaux Juliet recevra des améliorations pour son outil de démembrement. Le Chainsaw
Dash permet de foncer sur ses ennemis à grande vitesse tronçonneuse enclenchée,
et donne aussi la possibilité de franchir certains passages. Le Chainsaw
Blaster transforme l’engin en canon afin de dégommer les zombies de loin,
entraînant avec lui certaines phases de shoot imposées, même si dans l’ensemble
on devient rapidement libre de son utilisation. Et sinon, quand on ne se sert
pas de son arme fétiche, on peut se servir de sa tête. Ou plutôt de celle de
son copain. En effet, dans le jeu, Nick ne va parfois plus savoir où donner de
la tête. En récupérant un ticket Nick puis en l’activant on enclenche une
roulette et en appuyant au bon moment, on provoque une attaque. Utiliser la
tête comme un ruban de pom-pom girl afin de dégommer les morts-vivants, s’en
servir de boulet de canon pour assommer les ennemis, voilà un exemple d’attaques,
qui au fil de jeu seront plus nombreuses. Le jeune homme sans corps peut aussi
s’en approprier un. Juliet le pose sur le corps décapité d’un zombie et le
contrôle afin qu’il lui vienne en aide pour franchir un passage le plus
souvent. Original et rigolo, malgré les QTE obligatoires, surtout que le corps change à chaque fois.
Nick est utile en fait
Lollipop Chainsaw, c’est aussi des mini-jeux inclus dans les
niveaux, et que l’on doit réussir pour continuer. Le basket-ball zombie ou encore le base-ball zombie, ces mini-jeux assez drôles ne sont pas évidents
pour autant, mais ils ont le mérite de varier des phases d’actions pures et
dures, même si l’on y continue d’y tronçonner ou shooter du zombie. A noter que
pour éviter la redondance, les niveaux abordent chacun un lieu et un thème
différent, avec les zombies qui vont avec. Dans le stade, il faudra faire face
aux joueurs de football américain, dans les couloirs du lycée il faudra faire
attention aux professeurs parfois bien costauds, et dans les salles d’arcade,
ce seront les zombies geeks qu’on devra éradiquer. Je tiens d’ailleurs à
féliciter les développeurs pour ce niveau qui inclut des phases de jeux rétro
qui tranchent radicalement avec le reste du jeu. Mais bon, je parle, je parle,
mais finalement, ce qu’on attend d’un beat them all, ce sont les boss. Comme vous
vous en doutez, chaque fin de niveau signifie affrontement. Et comme précisé
plus haut, chacun de ses zombies sont tirés d’un univers rock bien précis. Qu’ils
s’agissent d’un punk à crête qui hurle des insultes dont les lettres géantes foncent
sur vous (« COCKSUCKER » ), ou
d’un viking metalleux, les combats ne seront pas de tout repos, même si en soit
il ne sont pas très difficiles. Dans le doute pensez tout de même à faire le
plein de sucettes (qui vous redonnent de l’énergie). On pourrait regretter la
présence des QTE pour les boss (et aussi pour certaines phases de jeu), mais il
faut croire que depuis God of War c’est devenu un standard de ce genre de jeu. D’ailleurs,
si en soit ces derniers ne nuisent pas trop au jeu, dans certains combats
contre des boss, une simple erreur vous fera tout perdre, et c’est assez
rageant. Enfin, les combats du jeu, parlons-en. Vous pouvez frapper avec votre
tronçonneuse, ou bien à coups de pompons. Il existe différents combos et au fur
et à mesure du jeu vous pourrez acheter de nouveaux enchaînements. Dévastateurs,
ces coups peuvent aussi être assez drôles (et un peu sexiste) comme ce
magnifique coup de fesse pour assommer ses ennemis. Tout bête, mais assez
jouissif. Est aussi présent une jauge, qui une fois remplie permet de tuer les
zombies d’un coup. Pratique pour déclencher une Boucherie Strass et récolter un
maximum de médailles de platine. On remarque aussi la présence de certains
objets ou lieux qui peuvent provoquer des actions de combats assez improbables,
comme dézinguer des zombies sur une barre de pole dance. Ça ne plaira pas à
tout le monde, mais c’est assumé, et moi, j’aime bien. Malgré tout, c’est la
faiblesse de ce genre de production, on note une certaines répétitivité et surtout
le fait que malgré le nombre conséquent de coups disponibles, on se contente
souvent de faire les mêmes enchaînements. Et comme toujours, la caméra fait
parfois des siennes en se plaçant dans des endroits peu pratiques. Dommage.
Gotta shoot'em all
Dans la catégorie je suis un gros point faible d’un jeu,
voici un spécialiste qui vient faire son travail sur Lollipop Chainsaw, la
réalisation graphique. Si les personnages principaux sont en soit correctement
modélisés (encore heureux, c’est un peu pour ça qu’on a acheté le jeu non ?),
le reste est parfois assez désagréable à l’œil. Pas forcément dégueulasse,
mais assez pauvre et cubique. Comme si on était sur PS2, mais en tout juste
un peu mieux, et encore. Alors bon, je sais à quoi vous pensez, c’est le cul de
Juliet qui compte, et en effet, c’est le cas, mais quand même. Et c’est dommage
parce que le titre possède une véritable identité graphique, avec des effets de
cel-shading et des passages façon bande dessinée. A cela s’ajoutent d’incessants
temps de chargement. Certes, ils sont très rarement longs, ils sont même plutôt
courts, c’est la moindre des choses, mais ils sont quasiment omniprésents, à
chaque fin d’une cinématique, ou en franchissant certains points de passage. Une
vague impression d’être revenu sur Playstation première du nom. Quelques bugs
graphiques et de collision sont aussi de la partie, et même s’ils ne sont pas
bien méchants ni dérangeants, ils doivent être signalés.
Eh oui, une barre de pole dance peut vous sauver la vie
Et pour finir, voici ce qui est vraiment douloureux :
la durée de vie. En mode normal, j’ai mis 6 heures. C’est un peu court jeune
fille, et je ne parle pas de votre jupe. Les fans de high score pourront
toujours essayer de battre tous les scores du jeu pour finir premier partout,
et il y a du challenge. On peut aussi tout faire pour obtenir les deux fins
différentes (une heureuse, une malheureuse). Mais la rejouabilité va varier
selon les joueurs. Les petits coquins qui aiment tout collectionner pourront
passer des heures à tout refaire pour obtenir un maximum de médailles platine
afin d’acheter les tenues de Juliet. Il en faut 85 pour le bikini et autant
pour la tenue de soubrette. Ça en fait des médailles et des heures de jeu. Et justement,
le jeu en vaut la chandelle, puisque certains costumes sont vraiment… Voilà. Perso,
j’ai un petit faible pour la tenue d’écolière japonaise que j’ai réussi à
débloquer. Mais cela n’empêche pas le titre d’être court, un peu trop, et payer
50 euros pour ça, ça peut être douloureux.
Rien à dire, tout à voir
Ultra référencé, décalé, assumé et à la limite de la
régression, Lollipop Chainsaw est fun et jouissif manette en main. Juliet
Starling n’est pas uniquement cruche et sexy, elle est aussi charismatique à sa
manière. On peut saluer le travail de Suda 51 et de James Gunn pour nous
proposer un jeu aussi jubilatoire, rock’n’roll, gore et ironisant sur tous les
clichés existants. Sorte d’histoire d’amour dans un lycée avec des zombies, le
jeu aurait pu s’appeler Romero et Juliet. Malgré tout, ses défauts, trop présents,
et sa durée de vie aussi longue que le mini-short en jean de Juliet font que le titre ne
peut pas se hisser au rang de grand jeu. Teen movie décalé avec des zombies et
une héroïne bien gaulée, le jeu se déguste comme un plaisir coupable (ou
solitaire ?) que l’on assume avec ses potes mais que l’on dissimule à sa
copine. Lollipop Chainsaw se savoure comme une sucette, sucrée et acide à la
fois, mais dont on arrive trop vite au bâtonnet.
Test réalisé à partir d’une version Xbox 360 et d’une
version PC.
Tout le monde connaît A Song of Ice and Fire. Ou plutôt tout
le monde connaît l’adaptation en série télé, Game of Thrones. Pour ceux qui ne
connaîtrait que la VF, Le Trône de Fer. A Game of Thrones, ce n’est pas le nom
de la saga, mais celui du premier tome, sorti en 1996, écrit par le fameux
George R. R. Martin. Cinq tomes sont parus à ce jour, sur sept prévus au total,
composant l’univers fantasy sombre, cynique, et très cru de A Song of Ice and
Fire. Différents jeux de rôle ou de plateau basés sur les romans ont aussi vu
le jour. C’est cependant grâce à l’adaptation en série télévisée par la chaîne
américaine HBO que la saga est devenue un véritable phénomène. Il était donc
temps qu’un jeu vidéo basé sur l’univers sorte enfin. Et ce fut le cas dès
septembre 2011, avec A Game of Thrones – Genesis, un jeu de stratégie développé
par Cyanide et édité par Focus (deux sociétés françaises). Les deux mêmes
boîtes nous proposent dorénavant un nouveau jeu. Plus question de stratégie en
temps réel, voici un jeu de rôle.
Le studio Cyanide est composé de fans de la saga littéraire
de George R. R. Martin. C’est donc avant que la série télé n’existe qu’il en a acquis
les droits. C’est assez rassurant de savoir que le jeu a été fait par des fans
puisque cela laisse espérer une qualité de jeu exemplaire. Malheureusement, si
un développeur fan de la saga qu’il adapte c’est bien, un studio de
développement qui a les moyens financiers de réaliser un projet d’une telle
envergure, c’est mieux. Parce que tout au long de ce test, c’est ce que je vais
vous faire comprendre.
Game of Thrones, le jeu, se déroule principalement durant
les évènements narrés dans le premier tome. Il n’est pas forcément nécessaire
d’avoir lu le livre ou d’avoir vu la première saison de la série pour
comprendre la trame du jeu, mais cela est toutefois recommandé. Le joueur
n’incarne pas un personnage existant dans les romans. Si l’histoire se déroule
dans le même univers et à la même époque, c’est au travers de deux
protagonistes distincts que l’on vivra cette aventure. Mors est un frère noir
de la Garde de la Nuit, tandis qu’Alester est un prêtre rouge vénérant le dieu
R’hollor. Vous ne jouez pas les personnages au choix ou successivement au cours
d’une mission, mais de façon alternative à travers des chapitres qui se
succèdent. Une fois Mors, une fois Alester, et ainsi de suite. Si le tout peut
paraître déroutant avec un rythme cassé, il n’en est rien. Au contraire, à
chaque fois on a hâte de retrouver l’autre héros, et jamais l’un va l’emporter
sur l’autre dans l’affection du joueur. Un système efficace donc, surtout que
si chacun possède sa propre histoire personnelle, les deux trames vont s’entrecroiser
de manières fort intéressantes.
Winter is coming
C’est là que réside la véritable force de Game of Thrones,
dans son écriture. George R. R. Martin n’a pas directement travaillé sur le
jeu, mais il s’est assuré que son univers soit respecté. Et on ne peut qu’agréablement
constater que c’est le cas. Aussi noir, dure et violent que ne le sont les
romans, le jeu n’offre pas de vision manichéenne, mais un monde dans lequel
tous se confondent et qui n’a comme seul moralité que celle que l’on veut bien
lui donner. Et justement, c’est à vous de la lui donner. En tant que jeu de
rôle, de très nombreux dialogues à choix multiples s’offre à vous, et c’est à
vous de prendre la décision qui vous convient le mieux. Laisser agoniser
quelqu’un, lui donner une mort rapide contre des informations, ou encore le
torturer pour qu’il parle, les choix que vous feront seront les bons, mais il
ne faut pas les négliger parce que les conséquences suivront, parfois plusieurs
chapitres après. Qu’on se le dise, rarement un système de discussion à
incidence n’a été aussi abouti dans un jeu. Quand je dis que le travail
d’écriture est impressionnant, c’est sur tous les points. Et heureusement,
parce que le jeu est bavard et vous aurez de quoi lire. Mais finalement, c’est
comme les livres ou la série, tout passe par l’élocution. Quand on joue au jeu
des trônes, il faut gagner ou mourir, et le plus souvent la victoire s’acquiert
par les dialogues ou les non-dits. Quelque soit vos décisions, leur
répercussions seront logiques, donc tant que vous assumez, il n’y a aucun
problème. C’est le véritable point fort du jeu.
Faites les choix qui vous conviennent le mieux
Pour le reste en revanche, ça va moins fort. Si une bonne
moitié du jeu se base sur les dialogues, l’autre moitié se concentre sur
l’action et l’exploration. Enfin, c’est vite dit. Les phases de jeu libre sont
extrêmement limitées, et l’on se contente le plus souvent d’aller d’un point A
vers un point B. On peut bien se balader, faire un peu de commerce, ou parler
avec les rares PNJ avec lesquels on peut interagir, mais finalement cela n’est
pas réellement intéressant ni utile. Et si vous pensiez pouvoir visiter les
quatre coins de Westeros librement, ce n’est pas le cas non plus. Dans les
villes, peu de chemins s’offrent à vous et n’imaginez pas pouvoir rentrer
librement dans les bâtiments à l’instar d’un The Legend of Zelda ou d’un Final
Fantasy. Quant aux déplacements d’un lieu à un autre, ils se font via une carte
sur laquelle on sélectionne l’endroit où aller. Effectivement, ça réduit
considérablement la partie exploration.
Avant de partir, il faut s'équiper
Restent donc les combats. Ici, pas de tour par tour, ni même
de combat en temps réel. Tout repose sur le principe de la pause active. Dès
que l’on croise un ennemi, on sort son arme et on passe en mode combat.
Différentes possibilités s’offrent alors à vous. Soit vous appuyez bêtement sur
le bouton d’action et vous effectuerez un coup de base, soit vous utilisez la
pause active. Ce principe consiste à ralentir le temps (il ‘est pas arrêté,
vous pouvez vous prendre des coups) afin de sélectionner une attaque spéciale,
consommant de l’énergie. Ces attaques seront apprises différemment par vos
soins du fait de la classe choisie et de vos décisions à chaque montée de
niveau, et elles varient pour les deux personnages. Mors peut par exemple
demander à son chien d’attaquer des ennemis, tandis qu’Alester possède le
pouvoir de maîtriser le feu. Si le principe n’est pas inintéressant et propose
même un aspect technique et tactique, il s’avère toutefois décevant puisque les
combats deviennent finalement peu dynamiques. Et l’animation rigide des
personnages n’arrangent pas les choses. Le tout devient aussi assez confus pour
peu qu’il y ait trop de personnages à l’écran, ne sachant plus toujours qui tape
sur qui. Dommage, il y avait de l’idée.
Voici la pause active
Le reste de la jouabilité est assez classique pour un RPG.
On choisit sa classe et le style de combat qui va avec, on constitue son
équipement, on monte de niveau… La nouveauté consiste en un système d’atouts et
de faiblesses qui doivent s’équilibrer. Par exemple, le personnage peut avoir
la capacité d’être un meneur d’hommes d’exception ou d’être plus précis dans
ses coups, mais en contrepartie il aura peur du sang ou sera paranoïaque. Assez
intéressant, surtout que de nouveaux atouts ou faiblesses peuvent venir se
greffer à celles que vous possédez en cours de partie selon vos décisions
prises au cours du jeu. Les protagonistes utilisent aussi des pouvoirs qui leur
sont propres. Mors peut par exemple prendre possession de son chien. Le joueur
contrôle donc la bête, ce qui permet d’écouter discrètement des conversations,
de pister un individu à son odeur, ou d’égorger des ennemis sans se faire
repérer et en évitant le combat. Alester peut voir des choses invisibles comme
par exemples des interrupteurs cachés, fort utile pour ouvrir un passage. Si
l’on reste dans le classique côté RPG, on ne peut que se réjouir de ses
apports.
Dans la peau du chien, j'espionne ces gens
Maintenant, passons à ce qui est le plus terrible dans le
jeu : sa réalisation. N’y allons pas par quatre chemins, le jeu accuse un
retard technique considérable. Les textures sont parfois vraiment crades, la
modélisation des personnages est dépassée, et les bugs graphiques sont légions.
Dès qu’on ouvre une porte, on passe au travers par exemple. Et encore, ce n’est
presque pas choquant vu ce qui se passe des fois. C’est là qu’on voit que
malgré de gros efforts, le studio Cyanide a manqué de moyen. Heureusement que
le visuel reprend en grande partie celui de la série, puisque malgré une
réalisation à la ramasse, le tout est bien retranscrit. La plupart des
personnages de la saga faisant leur apparition ont aussi le droit à leur
modélisation, ce qui n’est pas plus mal. Malheureusement, en plus d’une
réalisation moyenne, la mise en scène n’est en rien équivalente ou même
comparable à celle de la série télé, c’est vraiment dommage. Et comme précisé
plus haut, l’animation des personnages n’est pas folichonne, et dans de rares
cas elle est même vraiment ridicule. Par chance les musiques sont reprises ou inspirées
de celle de la série. On retrouve donc le fameux thème d’ouverture qui est
dorénavant connu dans le monde entier. Pour ce qui est des doublages, la
version française est tout simplement catastrophique, avec des personnages
secondaires qui parlent comme les vieux dans la pub pour le camembert moulé à
la louche, avec des accents paysans grotesques. Seuls les personnages
principaux s’en tire. Mais bon, la VF c’est pas bien de toute façon, pour tout,
la VO est toujours meilleure, et je n’aurais jamais tenté le français si je
n’avais pas eu à faire le test. Quant à la version originale, je l’ai essayée
aussi, et là, c’est déjà plus convaincant et supportable, et de très loin.
Surtout que certains acteurs de la série prêtent leur voix à leur personnage dans
le jeu. Donc finalement, côté son, on n’a pas trop à se plaindre.
Dans ces moments-là, mieux vaut savoir qui fait quoi
Difficile de donner une note à un tel jeu. Si sa réalisation
s’avère en grande partie décevante, son travail d’écriture et sa fidélité à
l’univers créé par Georges R. R. Martin sont tout à l’honneur des développeurs.
Les fans de la saga littéraire ou télévisuelle apprécieront l’ambiance du jeu,
qui s’adresse directement à eux, et passeront sûrement outre les défauts. Ceux
qui sont étrangers à la saga peuvent passer leur chemin, ils risquent de
s’ennuyer et de ne pas être pris dans l’histoire. Un jeu fait par des fans et
qui finalement, suite à divers problèmes techniques et un manque de moyens
flagrant, s’adresse exclusivement aux fans, qui seront probablement conquis.
Avant tout, je tiens à remercier Jeux Vidéo Magazine qui m’a
invité à cette présentation presse. Non, ce blog n’est pas à ce point influent
au point de recevoir des invitations, comme ça, parce que tout le monde me lit et
que je suis une référence. J’ai juste eu a retweeté un tweet, et la chance du
tirage au sort a fait le reste. Merci la chance, merci Jeux Vidéo Magazine.
Passons dorénavant aux choses sérieuses : la 3DS. Oui,
on pouvait aussi tester des jeux 3DS. Et comme j’ai envie de vous faire
patienter un peu, pour que l’attente vous rende la lecture encore plus
plaisante, je vais commencer par parler d’Epic Mickey : Power of Illusion,
le seul jeu de la console portable que j’ai essayé. Et aussi le seul jeu
présenté sans l’effet 3D. En même temps, le jeu se voulant un hommage aux
épisodes Megadrive (Castle of Illusion et World of Illusion), la 3D n’aurait
rien apporté aux sublimes graphismes 2D du titre. Très jouable et vraiment beau,
le jeu use aussi de l’écran tactile de façon intéressante. Avec le
stylet/pinceau on doit tracer
correctement des formes (des lettres de l’alphabet le plus souvent) qui feront
apparaître alors un cube sur l’écran supérieur, permettant de faciliter la
progression ou bien d’accéder à des passages inaccessibles autrement. On doit
aussi tracer le contour d’un héros Disney, celui du monde dans lequel on
évolue, afin qu’il nous vienne en aide. Pour ma part, j’ai eu le droit à Peter
Pan. Si en lisant ces lignes, le tout semble affreusement difficile, je peux
affirmer que tracer le contour du jeune garçon qui refuse de grandir a été d’une
extrême simplicité. Probablement un très bon jeu de plate-forme à suivre, même si de mon point de vue le titre aurait pu sortir sur DS. On verra le résultat à
sa sortie en novembre.
Nous y voilà enfin. La Wii U. Je pourrais m’amuser à vous
décrire ses caractéristiques citées dans le communiqué de presse, mais j’écris
cet article avant tout pour vous faire part de mes impressions. Alors je ne
vous fais pas plus attendre. D’un avis global, dans son esthétique, très proche
de la Wii, la Wii U s’en sort bien, sans être transcendante. Pour ce qui est du
Gamepad, à ma grande surprise, il est très léger. Enfin, dans le communiqué est
annoncé un poids de 500 grammes tout de même, mais une fois dans les mains, on
ne sent aucune lourdeur. De même, la prise en main est immédiate et ne
nécessite aucun temps d’adaptation. On a enfin la sensation d’avoir une vraie
manette entre les mains, ce qui n’était pas le cas avec la Wiimote, et ça fait
véritablement plaisir. J’avoue, j’ai été séduit. Cependant, une console sans
jeu, ça ne vaut pas grand-chose. Alors justement,
qu’en est-il des jeux ?
Oh, le beau Gamepad
J’ai testé en premier NintendoLand, ce regroupement de
mini-jeux inspirés de l’univers Nintendo. Comme à l’E3, uniquement cinq jeux
sur les douze étaient jouables. C’est donc avec une Wiimote dans les mains que
je me suis lancé dans le labyrinthe de Luigi’s Ghost Mansion. Oui, une Wiimote,
vous avez bien lu. On a joué à cinq, le joueur qui dirige le fantôme avec le
Gamepad, et les quatre autres, qui essaient d’anéantir le spectre à coups de
lampe torche et de lui survivre, avec une Wiimote. Quatre contre un donc, tout
seul dans son coin, à tenter de nous mettre hors d’état de nuire. Le concept est
intéressant sur le papier, et fendard manettes en main. Je n’ai pas fait le
fantôme, mais en deux parties, je me suis vraiment amusé à chaque fois, tout en
vivant dans la peur de la rencontre avec ce fantôme invisible sur l’écran de la
télé. Vraiment bon je trouve. Vint ensuite le tour du jeu se déroulant dans l’univers
d’Animal Crossing. Encore une fois, quatre joueurs avec des Wiimotes, et un
autre avec son Gamepad. Le possesseur de la tablette contrôle deux chasseurs en
même temps, chacun avec un stick, et les autres essaient de récolter le plus de
bonbons sans se faire attraper. J’ai été chasseur et chassé, et quelque soit le
rôle, encore une fois, on s’amuse vraiment et immédiatement. Une réussite. En solo,
j’ai pu tester le jeu basé sur l’univers de Donkey Kong (arcade 1981, avec les échafaudages
et échelles) qui consiste à faire rouler un chariot pour l’amener d’un point A
vers un point B, sans s’écraser. Le tout utilise la fonction gyroscopique du
Gamepad, et ce n’est pas évident. Tout est parfaitement maniable je vous rassure,
mais bien gérer sa vitesse en inclinant le Gamepad, c’est pas forcément très
facile du premier coup. En tout cas, les accros de jeu d’adresse avec scoring
seront content. Dans un autre mini-jeu, que je n’ai pas essayé, le joueur doit
envoyer des shurikens du Gamepad à la télé en frottant sur l’écran tactile. L’ensemble
paraissait bien répondre. Tant mieux.
Le mini-jeu des shurikens
J’ai fait le tour des bornes, et soudain, j’ai vu le messie.
Rayman Legends, jouable, devant mes yeux. Ni une ni deux, je suis allé sur le
stand afin de faire deux niveaux, en coop à deux, l’un avec la manette Wii U classique (celle qui
ressemble à la manette d’une Xbox 360), et l’autre avec le Gamepad. N’y allons
pas par quatre chemin, le jeu est une tuerie et s’annonce aussi excellent
(voire meilleur) que Rayman Origins. La coopération dans un jeu de plate-forme
n’a jamais été aussi aboutie. Celui qui contrôle Murphy au Gamepad, n’utilise
que l’écran tactile ou la fonction gyroscopique afin de libérer des zones ou
créer des passages pour celui qui joue avec la manette. Difficile à décrire,
mais le concept est très efficace une fois que l’on y joue. Ubisoft a bien
compris comment se servir de la Wii U, et Rayman Legends s’annonce comme le
meilleur jeu de plate-forme de cette année, comme le fut Rayman Origins l’année
dernière. Au grand détriment de Mario.
Le futur meilleur jeu de l'année 2012
Le plombier moustachu, parlons-en justement. Il était aussi
présent à cette présentation, accompagné de son frangin vert et de deux toads.
Personnellement, je ne suis pas fan de la saga New Super Mario Bros., que je ne
dénigre pas pour autant. Ce nouvel opus, New Super Mario Bros. U, jouable avec
des Wiimotes ou le Gamepad en solo, est donc pour moi une nouvelle édition de
cette New saga de jeux Mario en 2D. Certes, il y a des nouveautés et on ne va
pas s’en plaindre, elles sont bien pensées, et le level-design n’est pas
dégueulasse du tout, mais même fan du plombier italien, faire des opus en 2D de
nos jours, c’est un peu se reposer sur ses acquis. Wiimote en main, le plaisir
est toutefois immédiat. Le possesseur du Gamepad n’incarne pas un personnage à
l’écran, il fait apparaître des blocs sur le parcours en touchant l’écran afin
d’aider les joueurs. Ou pour mieux les embêter. Et c’est là que le titre révèle
tout son intérêt. Avoir le Gamepad en main et aider ses amis à accéder à un
endroit inaccessible, ou les empêcher de toucher un ennemi, c’est bien. Poser un
bloc juste devant le joueur qui saute par-dessus un trou pour qu’il se cogne et
tombe, c’est jouissif. Oui, c’est tout bête, mais c’est tellement amusant. Surtout
qu’aucun des joueurs ne peut savoir où et quand apparaîtront ces blocs que le
possesseur du Gamepad, sadique ou sympathique, décidera de placer. Aussi simple
qu’est le concept, il n’en est pas moins grandiose. Des heures de fun sont à
prévoir avec ses amis. Moins ultime que Rayman Legends, mais qui s’annonce tout
de même comme un excellent jeu, particulièrement en multi. Il est temps que je
me fasse des amis.
A plusieurs, c'est encore meilleur
Presque anecdotique mais amusant, Game & Wario (titre
provisoire), propose différents jeux, en solo comme en multi. Repousser une
foultitude d’ennemis en leur envoyant des flèches (même principe que pour les
shurikens, on vise avec le Gamepad et on fait ensuite glisser la flèche via l’écran
tactile vers la télé) est un de ces jeux, mais attention, s’ils s’approchent
trop près, ils apparaissent sur l’écran du Gamepad, il faut alors les toucher
pour les éliminer avant qu’il ne soit trop tard. Un autre jeu consiste à
utiliser la fonction gyroscopique du Gamepad afin d’orienter un skieur dans une
descente. Sympathique, le jeu utilise bien les fonctions de la Wii U. Il y a
juste à espérer un contenu plus fourni par la suite, et plus original.
Tout Schuss!!!
Je finis avec le dernier jeu testé. Il est un des plus
attendus de la console, il vient donc de chez Ubisoft, je parle de Zombi U.
Après pas mal d’attente, j’ai pu tâter le jeu. Premier constat, en début de
partie, le jeu rame. Bon, il ne faut pas s’inquiéter je pense, on nous a bien
précisé qu’il s’agissait d’un exemplaire de démo et non pas du produit final. Mais
bon, si ces problèmes persistent dans la version définitive… Pour ce qui est du
jeu, de ce que j’ai pu jouer, il s’annonce vraiment prometteur. Un survival à
la première personne, qui renoue vraiment avec la survie et la peur de mourir. On
est loin de Resident Evil 6 et Dead Space 3 qui ont l’air d’être de simples jeux
d’action à la troisième personne. En plus, le jeu utilise vraiment bien les
fonctions du Gamepad. Devoir gérer les deux écrans instaure une véritable
tension. Surtout que l’ambiance est sombre, les munitions limitées, et les
zombies nombreux. On lutte véritablement pour sa survie, alors quand on regarde
l’écran du Gamepad afin de récupérer des objets dans un sac, et que l’on sait
qu’à tout moment un zombie peut surgir derrière nous, visible sur l’écran de la
télé, on a vraiment l’impression d’être dans la peau du personnage qui fouille
dans le sac, sans voir derrière lui. Stressant et fascinant. Un jeu à suivre de
très près et qui m’a convaincu pour le peu que j’y ai joué.
Zombi Mii? Non, Zombi U
Enormément d’autres jeux étaient présentés, mais je n’ai pas
joué à tous. Pikmin 3 était de la partie par exemple, mais je ne l’ai pas testé.
Pour en revenir sur un avis global sur la console, je dirais qu’elle nous
promet de belles choses, mais pour le moment trop peu de jeux semblent encore
bien l’exploiter comme il faut. J’ai quand même été séduit, et je pense qu’il
faut vraiment essayer la console pour se rendre compte de son potentiel,
difficilement explicable. J’espère que contrairement à la Wii, il ne faudra pas
attendre des années avant d’avoir des jeux utilisant réellement les diverses
fonctionnalités (Red Steel 2 est sorti en 2010 et The Legend of Zelda Skyward
Sword en 2011), mais pour le moment, je ne tire que du bon de cette console. Si
vous avez la possibilité de l’essayer, surtout, n’hésitez pas.
Il y a des nouvelles qui font plaisir, et d’autres moins. Le
fait que je ne pourrai malheureusement pas faire le test de Lollipop Chainsaw
comme prévu fait évidemment partie de la deuxième catégorie (je suis
probablement plus déçu que vous… Et dire que j’ai failli annoncer sa parution
pour ce week-end ce matin… J’ai bien fait de ne pas le faire). Mais bon, il y a
aussi des nouvelles plus réjouissantes, comme le fait que j’ai enfin reçu ma
Nintendo 3DS Collector aux couleurs de Toad. Pour ceux qui voudraient savoir
comment je me l’a suis procurée, je le précise. Fin 2011, Nintendo lance un
concours avec tirage au sort. Il suffit d’enregistrer 2 jeux 3DS parmi une
liste sur le Club Nintendo. Chaque participant gagne le téléchargement gratuit
de Kid Icarus (l’original) sur l’e-Shop de la 3DS, et 3000 chanceux seront
tirés au sort pour gagner une 3DS collector. Mille aux couleurs de Mario, mille
aux couleurs de Peach, et mille aux couleurs de Toad. Vous savez laquelle j’ai
choisie et gagnée.
C’est dans cette boîte, magnifique et aussi collector que la
console, que la 3DS se trouve. Comme on peut le constater, le logo du Club
Nintendo est présent, ce qui confère encore plus un côté collector, puisque
cela rappelle que seuls quelques élus ont eu le droit de recevoir cette
console.
Le contenu en revanche ne change pas. On retrouve le manuel
d’instruction de 22 kilos qui prend quasiment toute la boîte, les six même
cartes de réalité augmentée, et un chargeur plus un socle.
Mais ce qui m’intéresse dans cette boîte, c’est évidemment
la 3DS. Elle est tout simplement magnifique, et pour un fan de Toad, comme moi,
c’est un objet d’exception.
Le dessus est à l’effigie du personnage, rouge à pois blanc
(même si Toad est blanc à pois rouge), et l’aspect champignon est vraiment bien
présent. Super Mushroom Design comme il est écrit sur la boîte.
Pour le reste, la console est blanche. De toute façon, Toad
porte un pantalon blanc, donc c’est assez fidèle. Et puis, c’est pas juste un
blanc dégueulasse.
Cette console Nintendo 3DS Collector Toad est tout
simplement magnifique. Rangée bien au fond de sa boîte, je vais la conserver
comme un bel objet collector, tout près du coffret 3DS 25 ans de The Legend of
Zelda. A la différence que j’ai acheté la 3DS Zelda, et que c’est elle que j’utilise
pour jouer.
Une seule chose à dire pour conclure : Merci Nintendo !
L’E3, c’est terminé, vous le savez, il est donc temps de
faire un petit récapitulatif rapide. Je suis désolé de ne pas avoir pu le faire
avant, mais entre le manque de temps et de moyen, tout n’est pas évident. Mais
bon, l’important, c’est que ce soit fait. Et puis bon, j’ai couvert les cinq
conférences en direct sur Twitter avant d’en faire des comptes rendus. Enfin voilà,
passons à ce récapitulatif bref qui nous rappellera les annonces majeures de
cet E3 assez pauvre (sauf pour Ubisoft, yeah !!!).
Je ne ferai pas le tour des conférences, j’ai déjà fait les
comptes rendus, en revanche je rappellerai certaines annonces, celles qui font
plaisir. Entre les présentations de Halo 4, Assassin’s Creed 3 ou Crysis 3,
parmi tous les titres présentés, il y a eu du lourd. Cependant je vais à
nouveau citer ces titres, qui ont fait leur effet. Rayman Legends évidemment,
je ne pourrais jamais l’oublier, South Park : The Stick of Truth, The Las
of Us, Beyond: Two Souls (Ellen Page!!!!!!!!!!!!!!), et Paper Mario :
Sticker Star (même si celui-là ne semble intéresser que moi). Voilà, ce sont
certains des jeux qu’il faut retenir, à mon goûts, même si bien sûr, énormément
d’annonces ont été faites lors des conférences. Evidemment, citer les jeux
présentés lors des conférences serait ridicule si j’oubliais de parler du grand
vainqueur de cet E3, toutes catégories confondues, Watch Dogs. Maintenant, je
peux passer à la suite, ces jeux présentés à l’E3, mais pas lors des
conférences. Je ne les citerai pas tous évidemment, ceux que je considère
comme les plus à suivre, ou ceux qui sont les plus attendus.
J'aurais dû mettre Watch Dogs, mais bon, Ellen Page...
L’action a été au rendez-vous pour cet E3, et les jeux qui
vont avec aussi. Lost Planet 3 pour commencer, qui était présent à Los Angeles.
Le titre succède évidemment à ses deux prédécesseurs. On constate que le jeu,
édité par Capcom, a été cette fois-di développé par Spark Unlimited (Capcom
était le développeur des deux premiers), mais rien n’indique qu’il faut s’inquiéter.
Sortie prévue au premier trimestre 2013. Dans un genre différent, qui promet
pourtant plein d’action, et de sang, Metal Gear Rising : Revengeance était
aussi de la partie. Cette fois-ci l’histoire tourne autour de Raiden, héros de Metal
Gear Sollid 2 : Sons of Liberty, et l’action va primer sur l’infiltration.
En même temps, il ne s’agit plus de Metal Gear Solid, mais de Metal Gear Rising. Le
jeu est attendu pour 2013, avant avril en théorie. Adapté d’une licence à
succès, le jeu Star Wars 1313 (je ne vous ferais pas l’affront de vous dire de
quelle licence le jeu est adapté) a été dévoilé. Ici, on délaisse les jedis et
la force, on incarne un chasseur de prime évoluant dans les bas-fonds de la
planète Coruscant, sous la surface, à l’étage 1313 (tiens tiens), et on pourra
utiliser des gadgets de hautes technologies, un peu à la Boba Fett. Le titre
semble assez intéressant, mais pour le moment aucune date de sortie n’a été
annoncée. En 2013 sûrement, mais dans longtemps.
C'est ça d'être un chasseur de prime
L’action, c’est aussi des jeux à la première personne. Borderlands
2, suite du premier, est un FPS teinté de jeu de rôle. S’annonçant aussi bon,
si ce n’est meilleur que son prédécesseur, le jeu sera disponible le 21
septembre. Metro : Last Night, suite du jeu Metro 2033 sortie en mars 2010
se déroulant dans un univers post-apocalyptique, a été évidemment présenté. Ce FPS
aussi axé sur la survie a l’air assez prometteur. On note que la version Wii U
annoncée n’est finalement plus si sure que ça de sortir. Pour les autres
versions confirmées, ce sera début 2013, mais encore rien de précis pour l’instant.
Première personne ne veut pas forcément dire FPS, même si évidemment on
assimile énormément les deux. Dishonored fait partie de la catégorie de jeu à
la première personne qui n’est pas un FPS. Ce jeu d’action/aventure/infiltration
fait évoluer le personnage dans un monde rétro-futuriste. Les méthodes pour
effectuer les différentes missions sont multiples et variées, le joueur choisissant
l’issue de chacune. Un peu comme dans Deus Ex, mais en très différent, puisque les améliorations laissent place à de la magie entre autes. Un jeu à
surveiller de près et à se procurer dès le 12 octobre.
Dishonored promet d'être un très bon jeu
Action rime aussi avec baston. Dead or Alive 5 n’a pas été
exclu de cet E3 et sortira fin septembre. Mais la grosse nouveauté de cette E3
c’est Injustice – Les Dieux sont parmi nous. Non, il ne s’agit pas d’un jeu sur
la colère divine (il y a eu Asura’s Wrath pour ça) ni un jeu sur le pardon
divin ou la rédemption (il y a eu Red Dead) ni même d’un God Game, mais bien d’un
jeu de combat. Et pas n’importe lequel. Sous ce titre étrange, se cache un jeu
de baston, par les créateurs de Mortal Kombat, qui regroupe les personnages de
DC Comics. En gros, si vous voulez être Batman et tabasser Wonder Woman, c’est
faisable. Harley Quinn contre
Flash ? Oui, c’est possible. Un titre bien prometteur qui n’arrivera
malheureusement pas avant 2013, sans plus de précision. Patience, patience…
Flash ou Superman?
The Elder Scrolls V : Skyrim est sorti, mais ce n’est
pas le cas de son DLC Dawnguard, présenté à l’E3. Par DLC, comme on parle d’un
énorme RPG, le terme Add-On, désuet de nos jours, serait plus adéquat. Plein de
nouvelles quêtes, possibilité d’incarner un vampire et autres nouveautés sont
présentes pour environ une bonne quinzaine d’heures de jeu si ce n’est plus.
Niveau DLC, on a fait pire. Et The Elder Scrolls en ligne a aussi été présenté.
Un MMORPG qui permettra tout de même de ne pas déranger les joueurs solitaires.
Ça promet.
Vu la nourriture, on doit être chez des vampires
On revient à de l’action avec deux suites. Hitman Absolution
qui signe le retour de l’agent 47 dans un jeu qui encore une fois se concentre
plutôt sur l’infiltration. Sortie prévue le 20 novembre. Et cet autre titre,
qui est une fausse suite, Sleeping Dogs. Il aurait dû être True Crime 3, mais
finalement, ce n’est pas le cas. Ce jeu se déroule dans un monde ouvert,
comme les précédents, mais son mélange entre polar et action à la sauce hongkongaise
lui fait se démarquer de pas mal de production. Le jeu sortira le 17 aout.
Ne réveillez jamais les chiens qui dorment
Et pour finir, on parle d’Epic Mickey Le Retour des Héros,
suite de l’épisode Wii, qui sortira sur PS3, Xbox 360 et Wii cette fois-ci. Un jeu
qui a l’air aussi réussi que le premier. Une version 3DS sortira mais reprendra
plus les jeux Mickey sortis sur Megadrive, ce sera Epic Mickey : Power of
Illusion. Et puisqu’on parle de 3DS, le prochain Castlevania sur 3DS arrive
aussi, et il s’annonce vraiment bon.
Un côté rétro bien sympa pour Epic Mickey sur 3DS
Plein de jeux cités, et tellement d’oubliés… Je termine
alors avec la plus grande nouvelle de cet E3 : Angry Birds va arriver sur
les consoles HD !!! Bon, c’est important à préciser bien sûr, mais personnellement,
je m’en fous. En revanche, je ne me fous pas de mes attentes, et pour conclure
cet article sur l’E3 2012, je vais vous laisser mes 5 plus grandes attentes
(South Park : The Stick of Truth et Dishonored n’y figurent pas, mais ils
viennent juste derrière) et ça n'a pas été forcément facile de choisir.
Dernière des cinq conférences, c’était au tour de Nintendo
aujourd’hui de faire ses annonces. Le constructeur nippon nous avait prévenus,
la Wii U serait la priorité, au détriment de la 3DS. On pensait alors déjà en
connaître plus, apprendre plus de détails, de nouvelles possibilités, des
annonces de prix et de sortie, des démonstrations de jeux en ribambelle.
Vingt-trois jeux présentés pour la Wii U à cette conférence. De quoi mettre la
bave aux lèvres. Sauf que voilà, tout ne s’est pas réellement passé comme on se
l’imaginait…
Il est 18h, la conférence commence. Avec beaucoup d’humour
et de réjouissance, Shigeru Miyamoto arrive sur scène pour nous présenter
Pikmin 3, sur Wii U évidemment. Le concept est toujours le même, mais les
innovations sont là, à l’instar de cette nouvelle race de Pikmin en roche. Il
est aussi désormais possible de contrôler jusqu’à quatre groupes de Pikmins
dirigés par un des différents personnages, et de les observer et de passer de l’un
à l’autre via la manette/tablette, qui prend pour nom officiel Gamepad Wii U.
Voilà, c’était probablement le meilleur moment de la conférence.
Pikmin 3
La Wii U, donc, bénéficiera de connexion internet qui
permettra un accès à différents services, tel que Youtube. A noter l’apparition de
MiiVerse, qui est présent dès le démarrage de la console, et qui est une sorte
de réseau social dans lequel différents Miis pourront échanger diverses
informations. Pas inintéressant, mais pas follement grandiose. En revanche, on
apprend que la Wii U pourra supporter deux Gamepad à la fois, et ça, c’est déjà
mieux.
Vint alors la présentation des jeux. New Super Mario Bros.
U, voici le titre du prochain Mario à apparaître sur la Wii U, dès son
lancement. Un jeu dans la même veine que les New Super Mario Bros. précédents,
même si l’on remarque une volonté d’innovation. Les Yoshis seront de la partie,
avec différents pouvoirs selon leur couleur. On note aussi une tenue d’écureuil
volant, qui permet de planer dans les airs. En soit, c’est du Mario 2D à la
sauce récente, rien de transcendant, rien de décevant, et bon, c’est joli
graphiquement. On le savait, Batman Arkham City bénéficierait d’un portage sur
Wii U. Dorénavant on sait que le titre s’appellera Batman Arkham City Armored
Edition, et l’on connaît ses particularités. Le Gamepad permettra d’accéder à
son inventaire, laissant alors plus de lisibilité sur l’écran de la télé, c’est
avec lui qu’on contrôlera certains objets tel que le batarang, et on pourra
aussi s’en servir de détonateur pour les sprays gel bombe et choisir l’ordre
dans lesquels les faire exploser. On apprend aussi que dans cette version, une
jauge se remplit au fur et à mesure des combats, et lorsqu’elle est remplie, en
l’activant via le Gamepad, on augmente la puissance de ses coups. Parmi tous
les jeux présentés, on trouve pas mal de portages, dont de grandes surprises,
tel que Mass Effect 3 ou bien Trine 2 Director’s Cut. A noter qu’on trouvera
aussi, entres autres, Assassin’s Creed III, Ninja Gaiden III, Tekken Tag
Tournament 2 (avec un champignon sorti tout droit de l’univers Mario !) ou
encore Aliens : Colonial Marines.
Les nouveautés furent à l’honneur avec Scribblenauts
Unlimited, qui reprend le concept de la version DS, mais sur Wii U dans un
nouveau jeu. Ici, ce que l’on crée via le Gamepad peut directement être inséré
dans le jeu. En gros, on crée son propre jeu. On remarque aussi l’annonce du
jeu atypique Lego City : Undercover. Un jeu Lego qui n’est pas adapté d’une
franchise et qui propose un monde ouvert, c’est assez inattendu. On devra y
élucider des crimes avec le Gamepad, entre autre.
Cependant, encore une fois, c’est Ubisoft qui a marqué le
coup. Rien de bien nouveau par rapport à ce que l’éditeur français avait montré
la veille, même si les trailers de jeux sont plus longs. On en apprend toutefois
plus sur Just Dance 4. Celui qui détient le Gamepad ne dansera pas, mais
choisira les mouvements de danse à venir pour ses amis. De quoi les faire
souffrir gentiment, ça promet ! Ce que l’on retient surtout c’est le
trailer de gameplay du jeu Zombi U. Le jeu offre les meilleurs emplois du
Gamepad, pour une expérience de jeu qui a l’air fort intéressante. Un vrai bon
survival, c’est ce que le jeu promet. On en salive d’avance.
Du sang, des zombies, de la peur, du gameplay
La Nintendo 3DS, volontairement mise de côté, a tout de même
dévoilé certains jeux. New Super Mario Bros.
2, Luigi’s Mansion 2, ou encore Paper Mario Sticker Star (youpi !!!!!!).
Justement, ce dernier, parlons-en. Ce Paper Mario inédit, spécifique à la 3DS,
apporte le principe des autocollants. Tout au long du jeu, on trouvera des
autocollants un peu partout, qui aideront en combat comme dans la progression
du jeu. Le titre restera fidèle à la série en proposant un mélange d’exploration/plate-forme
et de combats au tour par tour. Sortie prévue en décembre. Parmi les autres
titres 3DS rapidement présentés, on a pu apercevoir Castlevania : Lords of
Shadow – Mirror of Fate, ou encore Epic Mickey : Power of Illusion qui
semble renouer avec ses ancêtres sur Megadrive.
La conférence s’est conclue avec Nintendoland. Un regroupement
de douze mini-jeux basés sur les différents univers Nintendo et portés par le
gameplay du Gamepad. Rien de transcendant, le jeu est là pour aider à se
familiariser avec la console, comme Wii Sports, sauf que là on ne sait pas si
le titre sera vendu séparément ou inclut avec la machine. Cette annonce permet
cependant d’apprendre que l’on pourra jouer à cinq simultanément sur des jeux
Wii U, quatre avec une manette Wii (ou manette classique Wii U ?) et le
cinquième avec le Gamepad, qui aura une vision autre du jeu et un rôle
différent. Bon à savoir pour les familles nombreuses ou ceux qui ont pleins d’amis.
Finalement, on n’en sait pas énormément plus sur la Wii U.
Pas de prix, pas de date de sortie, pas d’annonce sur une possible rétrocompatibilité…
Ces conférences ont d’ailleurs été toutes un peu pâlichonnes, sauf celle d’Ubisoft
qui a mis une claque à tout le monde. Ubisoft qui a d’ailleurs aussi réveillé
la conférence Nintendo et qui a été présent chez tous les constructeurs avec au
moins un jeu. Dorénavant il ne reste plus qu’à attendre l’E3 et ses présentations
autres. Espérons que le tout soit un peu plus glorieux et un peu plus radieux.