jeudi 25 avril 2013

Test Dead Island Riptide

Il suffit parfois d'un trailer pour mettre une communauté en émoi. Malheureusement, lorsque ce trailer est trop bien réussi, l'attente devient trop importante. Et lorsque l'attente est trop importante, si le jeu n'est pas à la hauteur, la déception est souvent grande. Dead Island, lors de sa sortie en septembre 2011, avait pu décevoir, et pourtant, il n'était pas mauvais, il était même plutôt sympa. On en attendait juste sûrement trop. La réalisation graphique n'était pas au top, et malgré un mélange réussi entre jeu de survie en vue subjective et jeu de rôle avec expérience, compétences, etc..., une répétitivité pointait facilement le bout de son nez. On pouvait tout de même prendre du plaisir à parcourir cette île et à y exécuter diverses missions, même si l'ensemble ne jouissait pas d'une originalité flagrante, à l'exception de son cadre. Lorsqu'une suite a été annoncée, deux réactions étaient possibles : chouette, on va reprendre le principe pour l'améliorer, ou bien fichtre, ils risquent de faire plus ou moins le même jeu sans prendre le risque d'innover. Alors, quelle décision a été prise ? Je vous laisse découvrir.

Dead Island ne brillait pas par ses capacités graphiques qui déjà en 2011 faisaient un peu vieillottes pour un jeu de cette époque. L'ambiance et la direction artistique avaient de quoi nous faire passer outre ces défauts techniques, et l'on pouvait passer un bon moment malgré quelques éléments qui piquaient un peu les yeux. Un an et demi après, pour sa suite, Dead Island prouve qu'il est le digne héritier de son aîné, puisqu'il en reprend l'aspect graphique et la direction artistique, et même les bugs. Des plages, des bungalows, une île, la même, et c'est bon, on n'innove à peine, et on nous ressert la même chose. Bien sûr, quelques lieux viennent ici et là nous rappeler que l'on ne joue pas au même jeu que le premier, mais il est vrai que malgré tout, la pilule passe mal, particulièrement lorsque l'on a déjà joué au premier opus. Le scénario est la suite directe du premier épisode, on retrouve donc exactement les mêmes personnages, plus un petit nouveau, mais encore une fois, l'histoire n'est pas réellement intéressante, et sert surtout de prétexte à suivre les aventures d'un survivant et d'autres, sur cette maudite île. On a vu mieux. Et ce qui serait passable dans un jeu sans scénario, mais à la maniabilité géniale, ne tient pas forcément quand le gameplay propose des redites très flagrantes de son prédécesseur.

 Le nouveau a des griffes à la Wolverine. 
Pourtant, ce n'est pas lui qui s'appelle Logan...

On choisit son personnage, et on le forme avec des points de compétences dès le départ (ou bien on joue avec sa sauvegarde du premier et on continue avec son personnage et son expérience). C'est le début du jeu, et l'on remarque que l'aspect RPG n'a en rien été délaissé au contraire, il est toujours l'un des éléments les plus importants du gameplay. Au fur et à mesure de l'avancée, on gagne des points d'expérience en réalisant des missions ou bien en tuant des zombies. Zombies qui possèdent leurs points de vie, et qu'il faut tuer en sélectionnant bien son arme, selon sa vitesse et sa puissance, afin de permettre plus de dégâts. Les armes se dégradent toujours au fil du temps, et il est toujours possible de les réparer, de les améliorer, ou d'en créer. Le reste du jeu est finalement assez classique puisque l'on va effectuer diverses missions, au choix ou non, et malgré quelques ajouts, peu de réelles nouveautés viennent diversifier un jeu qui tient plus de la copie déformée que de la suite réelle. Nouveau type de missions, du genre défense d'un lieu, armes inédites, ou possibilité de conduire de nouveaux véhicules, tel que des bateaux, certes, on est content d'expérimenter ces possibilités inédites auparavant, mais malgré tout, on ne peut que se sentir légèrement frustré, surtout si on a joué au premier épisode.

 This is the end...

On peut prendre du plaisir à jouer à ce Dead Island Riptide, et pourtant, une question vient directement aux lèvres : a qui s'adresse le jeu ? Aussi absurde que cela puisse paraître, cette question est tout à fait légitime. D'un côté, ceux qui ont fini le premier retrouveront leur marque, mais au final, risquent d'être déçus par un manque flagrant d'originalité et de nouveautés, tandis que les néophytes pourront aimer le jeu, mais ils en auront pas la première partie, le scénario du premier leur étant amputé. Il y a du soleil, des plages, et des zombies, c'est cool, mais on se demande où est l'intérêt. Faire une suite sans prise de risque ne mène à rien, si ce n'est à se répéter sans cesse au point de totalement se discréditer. Dommage.

Malgré tous ses défauts, ils ne faut pas considérer Dead Island Riptide comme un mauvais jeu, mais simplement comme un titre à l'intérêt plus que relatif, encore plus lorsque l'on a déjà touché au précédent. Faute de prise de risque, on se retrouve avec un titre qui porte le nom de suite, mais ressemblerait presque à un DLC de luxe. Ne sachant pas à qui adresser son jeu, l'équipe de développement en ferait presque un titre qui ne s'adresse finalement à personne. C'est dommage, d'autant plus que le premier opus, malgré ses défauts, avait de quoi séduire. Face à cette suite, qui en porte plus le nom que le contenu, on est en droit d'être déçu. A traiter ces titres de cette manière, il n'y a pas que l'île qui sera morte, mais bientôt la licence aussi. Il y a pourtant de quoi se laisser charmer, pour peu que l'on aime défourailler du zombies, et puis tant qu'à relativiser, ce FPS aux mangeurs de cerveaux est tout de même bien meilleur que l'affligeant The Walking Dead : Survival Instinct. Certes, ce n'est pas difficile, mais c'est déjà ça. A vous de voir si vous allez ou non vous laissez tenter. Cette île n'est peut-être pas paradisiaque, mais elle n'est pas non plus un enfer.

12/20

mercredi 17 avril 2013

Test Army of Two : Le Cartel du Diable

Les films d'action d'aujourd'hui ne sont plus comme ceux d'antan. Fini la surenchère de violence, les fusillades musclées, les bastons mémorables, les punchlines à base de fuck ou autres dérivés, tout est fait pour que le film obtienne une classification PG-13 au cinéma américain, au détriment des bons gros blockbusters R qui ont bercé toute une génération de chanceux. Bien sûr, ces films existent toujours, mais ils sont de plus en plus rares, particulièrement au cinéma. Alors quand on a l'occasion d'en voir un sur grand écran, souvent, on n'hésite pas. Un peu comme avec The Expendables. Dans le jeu vidéo, c'est différent, puisque les 18+ sont de plus en plus courant, et que les jeux d'actions ou de tirs sont finalement assez répandus. Mais entre les FPS pan pan boum boum sans âme, les jeux presque trop captivants à la Bioshock Infinite, et l'écriture, certes excellente, mais totalement noire et sombre d'un Max Payne 3, reste-t-il encore des jeux qui proposent de l'action totalement décomplexée ? Army of Two : Le Cartel du Diable est probablement une bonne réponse.

-Hey les gars, on part au Mexique !
-Pourquoi ?
-Pour aller boire des shots de tequila à Acapulco.
-Vraiment ?
-Bien sûr que non ! Qui dit Mexique, dit dangereux trafiquants et cartel en tout genre, c'est bien connu.
-Haha, bien évidemment. Allons tous leur défoncer la gueule !

Ok, c'est très sommairement résumé, mais finalement, le scénario du jeu importe tellement peu, que l'on pourrait se contenter de ça. Aussi crétin que cela puisse paraître, le titre consiste en des successions de fusillades et autres scènes musclées durant lesquelles on fait tout péter. Des explosions, des rafales de balles, et du sang, voilà ce qui vous attend. Peu de subtilité, on nous prévient rapidement, le but est de tuer tous les méchants. Oui, ça peut paraître crétin, oui, c'est totalement bourrin, mais surtout, oui, c'est complètement fun ! Même si le scénario se prend au sérieux, au comique parfois involontaire, on a réellement l'impression d'évoluer au sein d'un buddy movie des années 80 totalement décomplexé, où la violence et les explosions sont presque plus importantes que les personnages. Le seul regret peut venir des environnements. On sent que les designers on fait leur possible pour représenter le Mexique, mais hormis quelques éléments du décors lors de certains passages, le tout est assez générique et sans réelle personnalité. Des rues, des villages perdues, rien de bien original malgré une volonté de bien faire. Heureusement, l'ensemble n'est pas moche, malgré certains éléments « surprenants » on va dire, mais sinon, tout tient parfaitement la route. De toute manière, dans ce genre de jeu qui mise sur l'action, c'est plutôt le gameplay qui prime.

 Oui, ça pète souvent un peu partout

On se met à couvert, on tire, on change de couverture, on tire, et ainsi de suite. On pourrait résumer la maniabilité ainsi. Dans les bases, c'est du classique absolue. Gâchette pour viser, gâchette pour tirer, gâchette pour lancer les grenades, bouton pour se mettre à couvert, un autre pour changer d'arme, rien de plus simple. La réelle particularité vient du système de couverture, qui se veut « évolué » et plus pratique que dans d'autres jeux du même acabit. Une fois à couvert, on peut selon l'inclinaison du stick gauche et du bouton de mise à couvert se déplacer pour se cacher ailleurs rapidement. Dit comme ça, ça ne fait pas novateur du tout, mais une fois en main, on se rend compte que cette amélioration du système, plus complète que dans un autre titre du genre, est assez pratique, malgré quelques couacs dans les directions voulues ou les choix décidés. Le jeu repose en partie sur ce système de couverture, qui s'avère bien utile, tant il est nécessaire de régulièrement changer de place, particulièrement du fait des décors, et donc des cachettes, destructibles. Pour le reste, il suffit de canarder à tout va, et ça suffit, tant que l'on vise pas trop mal (mais la visée assistée aide bien). Un mode overkill est disponible, après un certains nombre d'ennemis tués, et tel un mode bersek, offre le temps de quelques secondes une surpuissance totalement démesurée qui réduira tout en morceaux, ennemis y compris, au point de faire passer la fin de John Rambo pour un goûter d'anniversaire. Oui, c'est peu subtil, mais tellement réjouissant pour les gros fans de titres d'action bien bourrins. L'arsenal, parlons en, est assez classique lui aussi, mais il conviendra donc à tous, et il est bien entendu possible d'acheter et donc de s'équiper de nouvelles armes. Sinon, au cours du jeu, on trouvera évidemment moult mitrailleuses lourdes qui réjouiront elles aussi les fans d'action. Amateurs d'infiltration, passez clairement votre chemin.

 Le jeu idéal pour ceux qui veulent tirer des coups

Army of Two, mais pourquoi donc ? Parce qu'on peut y jouer à deux, sinon le titre du jeu aurait été Army of One. Comme dans ses précédents volets, le jeu peut se jouer seul, mais prend toute son ampleur en mode coopération. Le titre délaisse pourtant une partie des actions à deux, pour les réduire au minimum, mais peu importe, le fun est de la partie. Certains choix devront être faits, particulièrement quand les deux coéquipiers doivent se séparer, et libre aux joueurs de choisir. À savoir qu'en mode solo, l'IA s'occupera de la partie que l'on n'a pas choisi. Bien qu'assez simple et peu difficile, il faudra faire attention dans ses phases en solitaire, quand le duo est séparé, puisqu'une fois blessé grièvement (à terre), notre coéquipier ne pourra pas venir nous soigner. Le réel avantage de jouer à deux, c'est de partager une expérience défoulante et amusante, mais aussi de casser un peu cette répétitivité des actions, qui s'enchaînent sans cesse et ne renouvellent que les environnements. De quoi se balancer des vannes constamment tout en canardant des méchants pas beaux hommes du cartel, et passer du temps avec un pote en laissant son cerveau se reposer.

S'il n'est pas un mauvais jeu, Army of Two : Le Cartel du Diable n'offre pas assez pour être un grand jeu. Totalement générique et sans personnalité propre, le titre est tout à fait interchangeable. Dommage, on passe pourtant un bon moment dessus, seul, mais surtout à deux, mais une fois fini, le jeu sera vite oublié. Comme un bon gros film d'action qu'on se mate avec des potes, et qu'on oublie le lendemain, Army of Two : Le Cartel du Diable se savoure le temps de de le finir, avec un pote et des bières. Aussi jouissif que The Expendables, avec des explosions à outrance et de l'action brute constante, le jeu ne restera pas dans les mémoires et ne représente qu'un bon investissement en occasion ou neuf dans le but de le revendre quasi immédiatement. Une chose est sûre, les fans d'action décomplexée seront séduits, et ça, c'est déjà un gage de qualité.

12/20

dimanche 7 avril 2013

Test Sly Cooper : Voleurs à travers le Temps

Il y a bien longtemps que l'on avait pas vu Sly. Enfin, la dernière fois pourtant, c'était en 2012, avec toute une bande d'autres icônes, pour s'en foutre plein la gueule. Ça s'appelait The Expendables 2. Mais ça c'est Sly l'acteur, parlons plutôt de l'autre, celui qui nous intéresse aujourd'hui. Lui aussi nous est apparu en 2012, avec d'autres figures iconiques, dans PlayStation All-Stars Battle Royale. Mais avant ça, on ne l'avait pas vu depuis 2005, sur PS2. De l'eau a coulé sous les ponts, de nouvelles consoles sont arrivées, de nouveaux héros aussi, et la console de Sony s'est trouvé d'autres personnages emblématiques. Pourtant, sorti de presque nulle part, alors qu'on ne l'attendait plus, le raton voleur est revenu. On nous avait plus ou moins préparé avec la ressortie de la trilogie en HD sur PS3, et désormais, c'est officiel, le Sly nouveau est arrivé. Cooper est de retour, il reste à voir si en un peu plus de sept ans la formule fait toujours son effet, ou si on sent clairement le poids des âges.

Nom de Zeus ! La famille Cooper risque de ne plus devenir ce qu'elle est. Un grand méchant a volé toutes les serpes des ancêtres Cooper pour empêcher la famille de devenir ce qu'elle est aujourd'hui. Il est donc temps de faire un petit saut dans le temps, direction non pas le futur, mais le passé. C'est via ce postulat de départ que le jeu commence, au vu du titre, Voleurs à travers le Temps, on ne s'en serait pas douté. Aussi farfelue qu'elle en a l'air, cette histoire est une bonne occasion pour aller visiter divers pays et différentes époques. Le japon des samouraïs, la préhistoire, le Far West, ou encore l'Angleterre médiévale, les époques se succèdent mais ne se ressemblent pas. Sans oublier Paris bien entendu. Il nous restera toujours Paris. Cela donne un aspect véritablement sympathique au jeu qui tombe rarement dans la redite d'un point de vue visuel. Chaque époque possède sa propre galerie de personnages et un univers graphique unique, renforcé par l'aspect cartoon du titre. Sly n'a pas perdu ses habitudes. Le jeu est toujours présenté sous un rendu cell-shading qui est une marque de fabrique de la licence depuis le premier opus, et alterne aussi avec des cinématiques en dessin animé du plus bel effet. Bien sûr, l'humour, indissociable de la saga, est toujours de la partie, et les doublages français de qualité ne font que le retranscrire. Malheureusement, si dit comme ça cet enrobage fait bien baver, on se rend rapidement compte que tout n'est pas forcément à la hauteur. Rien n'est moche, mais l'ensemble ressemble clairement à de la PS2 HD. Un peu comme si le moteur graphique était celui de la trilogie remaniée. Et c'est d'ailleurs là le plus gros problème du jeu, tout est pensé dans une logique de jeu PS2. Certes, le jeu est en Haute Définition est brille plus que s'il avait été développé sur PS2, mais des animations, des bugs graphiques, et la géométrie de certains objets ou éléments du décors nous ramènent clairement sept ou huit ans en arrière. Heureusement que l'univers tient la route et que les intentions du jeu sont louables, sinon, cela n'aurait pas réellement été pardonnable.

 La bande est de retour

Si la réalisation, honnête malgré tout, souffre parfois d'une ressemblance trop grande avec les trois premiers jeux, d'une autre époque, qu'en est-il de la maniabilité ? Dans cet épisode, on incarne bien évidemment Sly, mais aussi ses deux acolytes, Bentley la tortue et Murray l'hippopotame. Chacun possède sa maniabilité propre, et les missions s'enchaînent sans problème. Assez classiques, ces dernières sont à base de filatures, infiltrations, vols, piratages, et action principalement. Rien de très original, mais du classique qui tient la route. Carmelita Fox s'incruste elle aussi dans le casting, comme ce fut le cas auparavant, mais la réelle nouveauté, c'est qu'il est possible d'incarner les ancêtres de Sly. Eux aussi possèdent leur maniabilité qui leur est propre et permettent d'accéder à des endroits inaccessibles autrement. Ce sont donc pas moins de neuf personnages, et donc gameplay, différents qu'il est possible de contrôler tout au long de l'aventure. Et encore, c'est sans préciser les costumes de Sly, qui offrent de nouvelles capacités au personnages. Utiliser un boulet comme arme, une peau de bête pour sauter plus loin, ou bien un costume de voleur digne des mille et une nuits pour ralentir le temps, voici un petit aperçu de ce qu'il est possible de faire. Les missions, quant à elle, si elles tendent parfois à se répéter, offrent pourtant de la diversité. Entre les phases de plate-forme assez classiques, viennent se mêler des types de gameplay différents qui viennent donner un petit coup de fouet. Jeu de rythme avec touches à reproduire, piratage sous forme de minis jeux, ou autres phases parfois délirantes s'ajoutent au reste, souvent pour le meilleur. Quant aux boss, il faut trouver l'astuce idéal pour les battre, et s'ils ne demandent pas énormément de difficulté, ils sont dans l'ensemble bien pensés.

 Oui, il y a un petit côté Assassin's Creed

Malheureusement, oui, malheureusement, tout n'est pas aussi rose que la couleur de peau de Murray. Et comme pour la réalisation, le gros point noir vient avant tout de cette logique PS2. On n'a réellement pas l'impression d'évoluer au sein d'un jeu de cette génération. Même le level design, pourtant pas dégueulasse (à l'exception d'une époque), sent bon la naphtaline et l'ère PS2. Ce qui aurait été pardonnable en 2007 ou 2008 l'est forcément un peu moins de nos jours. Le pire revient au saut et surtout à la manière de s'accrocher aux différentes parois. On ne peut pas s'agripper quelque part sans appuyer sur le bouton rond auparavant. Sinon, on passe au travers, ou on ne s'accroche pas. Ce n'est pas instinctif du tout, et surtout, pas digne d'une console comme la PS3. Et une fois accroché, si on saute, il faut tout de même réappuyer sur rond pour s'agripper à nouveau au même endroit. Ce qui passait il y a sept ans ne passe plus forcément bien maintenant. A ces défauts s'ajoutent des passages, peu heureusement, au Sixaxis, la reconnaissance de mouvement de la DualShock 3, qui comme on l'imagine sont assez peu maniables. Comme quoi, innovation ne rime pas forcément avec bon. On note aussi que la hitbox de certains coups de boss est un peu foireuse, ce qui fait qu'on se prend parfois des coups alors qu'on ne se fait pas réellement toucher. Pourtant, la difficulté du jeu n'est pas bien grande, pensée pour les plus jeunes probablement. C'est bien aussi, puisque l'on peut parcourir le jeu et le finir sans trop de problème, pour en profiter pleinement, mais les joueurs à la recherche de défi risquent d'être déçus. Au final, rien ne vient vraiment entacher la maniabilité, mais cette logique PS2 est malgré tout assez pesante, empêchant le jeu de décoller réellement de ce qu'il aurait pu être.

Pas inintéressant, bourré d'humour, et à l'aspect visuel toujours aussi plaisant, Sly Cooper : Voleurs à travers le Temps ne nie en rien ses origines sur PS2, et c'est bien là son plus grand défaut. Les nouveautés sont agréables et apportent un vent de fraîcheur au titre, mais malgré tout, on ne peut pas s'empêcher de pester contre certains problèmes. De voyage dans le passé il est question, et c'est en effet le cas, puisque ce nouvel opus nous ramène dans le passé, sept ans en arrière. Une époque où la plate-forme 3D nous proposait de grandes expériences. Ce Sly Cooper n'en est peut-être pas une, mais il en a tous les ingrédients, et au début de la PS3, il aurait été génial. Les années ont passé, la magie opère toujours, mais moins. L'univers du jeu séduira les joueurs à coup sûr, et son faible prix aussi. Il serait alors bête de s'en priver. Il est simplement dommage que la formule d'auparavant ne soit plus aussi magique aujourd'hui.

15/20