jeudi 27 juin 2013

Aperçu The Legend of Zelda : The Wind Waker HD

Il est très dur de choisir un jeu de la saga The Legend of Zelda que l'on préfère plus que les autres. Surtout lorsque l'on est fan de la série. Si l'on devait choisir quel épisode on aimerait revoir en haute définition, avec des graphismes améliorés, on aurait le droit à tous les jeux de la série en 3D comme réponse. Mais Ocarina of Time a déjà eu le droit à un lifting sur 3DS (pas HD certes, mais très réussi), Majora's Mask, bien que plébiscité, ne semble pas convenir, et Twilight Princess et Skyward Sword sont trop récents (pourtant, en HD, ça serait magnifique, surtout Skyward Sword). C'est donc l'opus le plus controversé, mais aussi peut-être le plus magnifique, qui a eu le droit à son passage en haute définition, The Legend of Zelda : The Wind Waker. Un choix que l'on comprend parfaitement, mais qu'en est-il Gamepad en main ?

Qu'on se le dise, qu'on l'aime ou non, The Wind Waker est un jeu grandiose, monumental, génialissime, et qui n'a que très peu de défauts. On lui a reproché son ambiance gamine et son design cartoon, mais le résultat est pourtant l'un des plus beaux qui soit, pour un des jeux les plus fantastiques offert aux joueurs. Même son scénario arrivait à surprendre, avec une histoire aux tonalités plus sensibles, au départ basé sur la famille. Oui, Link a une famille dans cet opus, et le drame qui va survenir va le lancer dans cette aventure aussi touchante qu'épique. Entre balades maritimes, combats à l'épée, et musiques absolument prodigieuses, The Wind Waker avait réellement de quoi séduire. Et qu'on se le dise, Gamepad en main, la sensation de jeu est la même. D'une, le jeu est réellement beau. Plus qu'un simple lifting HD, les graphismes ont été retravaillés. Visuellement, ça claque donc bien comme il faut, au point de ravir nos petites rétines comme il se doit. Quant à la maniabilité, elle reste inchangée, bien que quelques ajouts viennent parfaire ce somptueux gameplay. Déjà, lorsque l'on sort sa baguette, les partitions apparaissent sur l'écran du Gamepad. Pratique pour ceux qui ont peu de mémoire. Ensuite, l'inventaire peut se gérer sur l'écran tactile. On note aussi que l'on peut viser soit en bougeant le Gamepad, soit comme au bon vieux temps, avec le stick droit. L'une des plus grandes nouveautés demeure toutefois la possibilité de varier la vitesse de Lion Rouge, le bateau, afin d'avancer normalement, ou plus rapidement en appuyant sur A. Certains n'aimeront pas, qu'ils se rassurent, personne ne les oblige à utiliser cette fonction, qui est au final très pratique vu le nombre de déplacements marins qu'il y a dans le jeu.

 C'est vraiment très joli!

Pourtant, malgré ses faibles mais non négligeables apports, The Wind Waker HD a du mal à convaincre. La maniabilité est sublime, et le jeu conserve tout son charme d'antan, rien à reprocher sur ce point-là, on est bien en face du chef-d’œuvre qui est né sur GameCube. C'est juste qu'il y a un côté un peu... inutile. Certes, cette version remaniée et HD mérite d'être jouée sur un écran actuel, mais l'aspect cartoon du titre fait que même dix ans après sa sortie, la version originale n'a quasiment pas pris une ride. Ressortir son mini-disc et l'insérer dans sa GameCube ou sa Wii procurera finalement la même sensation grisante de plaisir et de joie. Alors que l'on percevait immédiatement la différence de rendu avec la version 3DS d'Ocarina of Time, c'est ici moins évident. Opter pour le jeu qui se prêter le mieux à ce remake n'en faisait pas forcément le choix le plus judicieux. On se rend bien compte que seul l'aspect HD de l'édition originale peut potentiellement gêner lors d'une cession de jeu, et encore. On se demande donc à qui s'adresse cette nouvelle version. À ceux qui ont le titre sur GameCube ? Non. En revanche, ceux qui n'ont jamais touché à ce bijou peuvent aisément se jeter sur sa version Wii U, qui s'annonce déjà comme un must have pour les néophytes.

Bien sûr The Wind Waker HD sera un grand jeu, puisqu'il est un remake d'un titre qui côtoie sans cesse l'excellence. Pourtant, lorsque l'on a fait l'original, il a un peu de mal à convaincre. Non pas que son lifting soit raté, mais juste que la version GameCube a finalement très peu vieilli, et que cette nouvelle édition n'apporte pas grand-chose. Oui, on peut jeter des bouteilles à la mer pour communiquer via le Miiverse, mais honnêtement, on en a un peu rien à taper de ça. Ce que l'on retient, c'est surtout que le jeu s'impose à tous les possesseurs de Wii U qui n'y ont jamais touché depuis 2003. Les autres prendront du plaisir à le refaire, mais se procurer le jeu ne sera pas forcément nécessaire. C'est là qu'on se rend compte du génie du titre, qui dix ans après demeure toujours une référence, même en matière de graphismes et de rendu visuel. On pardonnera tout de même à Nintendo cette sortie « coup de marketing », puisque malgré tout, il s'agit du premier The Legend of Zelda en HD, et quoique l'on puisse en dire, le résultat s'annonce de très loin à la hauteur.

dimanche 23 juin 2013

Aperçu Sonic Lost World

La dernière fois que l'on a vu Sonic, c'était pour un problème de conflit de générations. Le concept était sympa, mais le résultat, lui, ne l'était pas réellement. Il est bien loin le temps des Sonic en 2D, qui étaient jouables et très bons. Seul deux opus 3D ont vraiment été à la hauteur, Sonic Adventure et sa suite. Le reste oscille entre la tentative désespérée de faire bien, la ratage totale, le sympathique mais sans plus, ou le moyen vite oubliable. Finalement, après des années de guerre contre Nintendo, le hérisson bleu s'est rabiboché avec son ennemi de toujours lors de plusieurs sessions de Jeux Olympiques, pour finalement proposer ses jeux inédits en exclusivité à son rival. Sonic Lost World est une exclusivité Nintendo, à sortir cette année sur Wii U et 3DS. Voici un aperçu de la version console de salon.

Trois niveaux étaient jouables, et tous abordaient chacun un concept et donc une maniabilité différente. On sent bien que Sega ne veut pas lâcher sa mascotte de 22 ans, et ils ont raison. Pourtant, malgré des essais plus ou moins réussis, et souvent plus ratés que moins (Sonic Garou, la princesse humaine et le baiser « zoophile » qui en découle, ce genre de trucs entre autres, pour n'en citer que quelques-un), on aurait pu croire que la firme nippone se serait décidée soit de changer radicalement, soit de revenir purement aux origines. Manque de pot, Sonic The Hedgehog 4 est assez médiocre, et les opus 3D assez moyens. Ce Lost World doit donc remettre le hérisson sur le droit chemin, et pour le premier niveau présenté, il s'inspire très grandement d'un des leader du genre, à savoir Super Mario Galaxy. Dans un univers très Sonic, on évolue dans un monde dans lequel la gravité n'a plus vraiment lieu, en se baladant ainsi un peu dans tous les sens sur la « planète » sur laquelle on est, avant d'en changer via des bumpers qui nous propulsent, dans des séquences de « vol » encore une fois très similaire à Galaxy. Pas inintéressant, et assez joliment réalisé, ce niveau avait toutefois un problème assez flagrant, malgré un potentiel non négligeable : un manque cruel de nouveautés. Toutes personnes ayant touché à Super Mario Galaxy ou sa suite ne sera pas surpris par cet ersatz qui repompe chez la concurrence pour essayer de faire bien. Au final, la sauce ne prend pas vraiment, et c'est bien dommage. On aurait aimé être surpris.

Sonic! Allez accrochez-vous! Tant pis si je cours plus vite que vous!

Le deuxième niveau, tout en gâteaux et autres sucreries ennemis des dents et des diabétiques, proposait de la plate-forme 2D, à l'ancienne. Enfin, à l'ancienne, c'est vite dit, puisque la vitesse, les niveaux labyrinthiques, et tout ce qu'on aimait chez Sonic semblent avoir disparu. Assez mou au final, maniable mais sans plus, Sonic déçoit dans ce niveau, qui ne regorge d'ailleurs pas de nouveautés, et fait même un peu peur pour un jeu de 2013. On espère que les autres monde de ce type seront plus innovants et surtout plus intéressants dans leur maniabilité. Heureusement, le dernier niveau était plus agréable Gamepad en mains. Et pourtant, bizarrement, c'est celui dont le concept est le moins original, puisqu'il s'agit... d'un runner. Le hérisson court tout seul, et on contrôle juste sa trajectoire, ses sauts, et ses attaques. Comme quoi, une fois qu'on lui a quasiment tout retiré, Sonic devient enfin intéressant. Dans ce monde, en 3D, on court sans cesse, et la moindre erreur conduit à la mort. Se prendre un mur est fatal, et tomber aussi bien évidemment. Ce n'est pas hyper original comme approche, mais cela possède au moins le mérite de respecter l'univers et l'ambiance Sonic. C'est rapide, ça saute, ça tabasse hyper rapidement, et le level design est intéressant. Reste à voir ce que la suite de ce genre de monde aura à offrir, mais pour le moment, c'est bien le meilleur des trois niveaux présentés.

Sonic continue-t-il de s'enfoncer ? A moitié. S'il garde encore les piques hors de l'eau, il n'est pas entièrement sorti pour le moment. Entre de la 3D qui pioche trop chez la concurrence pour un résultat sans surprise et de la 2D assez pauvre et ratée, il y a de quoi s'en faire pour le hérisson bleu. Pourtant, contre toute attente, c'est bien en 3D, dans un niveau de type runner, que la bestiole arrive à remonter la cote de ce Lost World, qui ne semble donc pas tout à fait perdu. On attend encore d'en découvrir plus, mais pour le moment, il n'y a pas de quoi s'extasier. Un sentiment auquel nous a habitué Sonic depuis une bonne dizaine d'années. Ce sera toujours un jeu de plus sur Wii U à Noël, c'est déjà ça.

samedi 22 juin 2013

Aperçu Super Mario 3D World

Alors que l'on attendait impatiemment un nouveau Mario 3D dans la lignée de Super Mario 64, Super Mario Sunshine, Super Mario Galaxy et Super Mario Galaxy 2, destiné à la Wii U cette fois-ci, on a tous été surpris de finalement découvrir Super Miaou 3D World. Oui, Miaou World. Un jeu de la même trempe que Super Mario 3D Land, sur Wii U, avec des costumes de chat. Alors que le costume de tanuki est assez légitime, on se demande pourquoi en chat. Et alors que cet univers 3D à base de niveaux type Super Mario Bros. était légitime du fait de son utilisation du relief de la 3DS dans 3D Land, on se demande quel est l'intérêt dans cette version Wii U. Alors, que reste-t-il vraiment dans cette nouvelle mouture, hormis des costumes de félins ?

Cat's eyes... Signé Cat's eyes

Gamepad en main, appréhension, et finalement, il est temps de se lancer. Graphiquement, le jeu est très correct, même s'il se contente plus ou moins d'être une version HD de ce que l'on pouvait voir avant, en plus beau tout de même bien entendu. C'est avec un certain plaisir que l'on retrouve le plombier moustachu et sa bande, mais la déception est pourtant au rendez-vous. Pas de successeur aux « vrais » Mario en 3D comme on était en droit de l'espérer, c'est quand même dommage. Tant pis, on se lance, et on découvre ce nouvel épisode au travers de cinq niveaux. Rien d’extraordinaire visuellement, on est en terrain connu. C'est du Mario assez classique, donc sympa, mais pas transcendant. Toutes les mécaniques de jeu sont là, les ennemis aussi, et on avance comme dans un jeu qu'on aurait déjà fait, mais dont on ne se souviendrait plus. C'est bien là où le titre est décevant, on ne ressent rien de fou ou de nouveau au fil des parcours, à l'exception de certains éléments. Même le gameplay a du mal à se renouveler, et malheureusement, on commence à trop en avoir l'habitude...

Heureusement, des nouveautés viennent tout de même faire leur apparition. A commencer par le fameux costume de chat, à côté duquel on ne peut pas passer. Mario et sa bande peuvent en effet enfiler un mignon costume de matou en ramassant une cloche. Ce pyjama à oreilles est très pratique, puisqu'il permet de s'agripper au paroi pour les escalader avec ses griffes, ce qui est utile pour atteindre certaines plate-formes secrètes. On peut aussi attaquer les ennemis, sans avoir à leur sauter dessus. C'est bien tout ça, mais ça semble quand même bien cheaté au final. Pire que le costume de tanuki de Super Mario 3D Land même ! Avec ce costume, tout devient très simple, et le défi disparaît progressivement. Dommage, les jeux Mario avec de la difficulté, c'est bien aussi. On note l'apparition de tuyaux transparents, avec plusieurs sorties, et dans lesquels on peut partiellement contrôler sa trajectoire. Lorsqu'ils sont remplis d'ennemis mouvants, il est nécessaire de ne pas se rater, et cette partie peut provoquer de légers coups de stress, sans être follement grandioses non plus. Au moins, le concept est intéressant. Petit bémol dans une maniabilité quasi sans faille, la profondeur de l'environnement 3D qui parfois empêche de bien gérer ses réceptions de sauts ou déplacements. Un comble pour celui qui a quasiment inventé la plate-forme 3D ! Le titre peut aussi se jouer aussi à plusieurs, avec Luigi, Peach, ou Toad comme compagnon. Chacun a sa capacité, tirée principalement de Super Mario Bros. 2. Luigi saute longtemps et haut, à son habitude, Peach plane avec sa robe, et Toad est rapide (alors qu'il était costaud dans Super Mario Bros. 2). Rien de très novateur, mais cela peut faciliter la progression, ou permettre la compétition. Mais l'une des nouveautés, c'est que les vies se partagent désormais. Ce n'est pas chacun à son nombre de vies, mais un nombre pour tous. Un choix intéressant, puisque l'on est plus vigilant, mais qui restreint le principe de compétition, qui est assez drôle. Balancer son pote dans un trou reste rigolo, mais devient donc punitif, puisque cela revient à perdre soi-même une vie. Etrange...

 Denver, le dernier dinosaure!

On pourrait bouder son plaisir face à ce nouveau titre, mais malgré tout, il a bien l'air sympathique. C'est bien ce qui est désolant, on passe de chefs-d’œuvre, Mario en ayant accumulé pas mal, à des jeux bons mais juste sympatoches. Il y a pourtant de bonnes idées, malgré ce nouveau costume aussi ridicule qu'inexpliqué, comme ce niveau à dos de dinosaure marin, dans lequel on contrôle la grosse bestiole en essayant de ne pas tomber dans les précipices et en évitant les ennemis. Malheureusement, le challenge semble quasi inexistant, si ce n'est pour les étoiles vertes à ramasser dans chaque niveau (qui remplacent les médailles), et encore. Peut-être que comme dans Super Mario 3D Land, il y aura huit niveaux supplémentaires version « difficile », afin de donner un peu de défi à des joueurs qui en attendent. Pour le moment, le jeu semble idéal pour les plus jeunes, les familles, ou ceux qui ne veulent pas trop se prendre la tête. Qu'on se le dise, on tombe sous le charme facilement, mais le joueur plus chevronné prendra ce titre uniquement à faible prix, un peu comme New Super Mario Bros. U. Il y aura peut-être de nouvelles surprises d'ici sa sortie, mais pour le moment, on patientera avant la digne suite de Super Mario Galaxy.

vendredi 21 juin 2013

Aperçu The Legend of Zelda : A Link Between Worlds

La fin d'année est à marquer d'une pierre blanche pour tous les possesseurs de Nintendo 3DS. En effet, vous n'avez pas pu passer à côté, mais cette fin 2013 signe l'arrivée d'un nouveau The Legend of Zelda sur 3DS. Et non, il ne s'agit pas d'un remake cette fois-ci (bien qu'Ocarina of Time 3D soit monumental), même si son univers n'est pas inconnu. A Link Between Worlds, ça a de quoi rappeler un certains A Link to the Past, et c'est bien normal, puisque le jeu en est la suite, ou du moins, se déroule dans le même univers. Hyrule est donc comme on le connaît, pour peu que l'on ait fait ce chef-d’œuvre de la Super Nintendo. Heureusement, le titre semble pour le moment ne pas tomber dans la redite sans innovation et sans saveur. Voici un petit aperçu 3DS, bouclier et épée en main.

Bon, ok, parlons-en tout de suite pour ne plus y revenir, oui, le design de Link dans cet opus est... singulier va-t-on dire. Oui, il ressemble plus à Adibou qu'à Link, mais bon... Passons, et n'allons pas juger le jeu là-dessus, surtout qu'il a des qualités. Le design général est celui de A Link to the Past pour la carte et les ennemis. On retrouve ses bases aisément, et l'ensemble va paraître logiquement familier à beaucoup de joueurs. Une fois dans le premier donjon, on n'est pas perdu pour autant, tant la charte visuelle est similaire à A Link To the Past. On est bien dans un donjon inédit, pas de problème avec ça, c'est juste que le tout a du mal à surprendre. Un The Legend of Zelda dans l'univers de A Link To The Past, vu du dessus, il fallait s'y attendre. Et pourtant, il y a bien une chose qui marque, c'est la 3D. On sent bien que le jeu a été conçu pour la console et son utilisation. Bien entendu, le fameux donjon aux étages multiples, vu et revu, propose son lot de profondeur, principalement quand on change d'étage, mais même dans le reste du jeu, les différences de hauteur de niveaux se font bien ressentir. On pense aussi aux ennemis sauteurs, qui offrent un effet de relief intéressant. Sans oublier certains armes, comme le bâton de feu, qui elles aussi proposent des effets asses séduisants. On est donc face à une réalisation propre et soignée, bien qu'assez sobre finalement, pour ce qui est de la démo. Reste à voir si la carte utilisera le fameux mode 7 de la console.

 A Link to Egypt?

La 3D, qui sert aussi bien la réalisation que le gameplay. D'une, parce que les effets de profondeur peuvent s'avérer utiles. De deux, parce que l'un des concepts du jeu réside dans le changement de plan et de dimension. On peut en effet se transformer en dessin, tout plat, et se coller au mur afin d'accéder à différents endroits. Plus qu'un simple pouvoir dont on va se servir pour trois énigmes dans tout le jeu, c'est bien un élément de gameplay à part entière. On s'en sert constamment, pour avancer dans les donjons, ou même dans la plaine d'Hyrule. C'est assez déstabilisant au départ, on n'y pense pas forcément, mais peu à peu, cela devient une sorte d'évidence, au point que l'on va s'essayer à trouver des passages grâce au « merge » (le nom du pouvoir), même là où il n'y en a pas. Ce qui est intéressant aussi, c'est de voir que certains passages peuvent être traversés de plusieurs manières, alors que le « merge » pourrait s'imposer. Par exemple, pour accéder à un niveau supérieur, on peut utiliser le fameux pouvoir, ou bien se placer sur un mur enfoncé dans le sol et activer l'interrupteur de loin avec une flèche. Pour le reste de la maniabilité, c'est assez évident et cohérent avec l'univers de la saga. On note que l'usage de l'inventaire est plus simple grâce à l'usage du tactile, mais l'ensemble est pour le moment assez classique. Malgré tout, le jeu s'annonce comme très prometteur du fait de ses innovations, et il est quasiment certain que la suite de l'aventure réservera son lot de surprises.

Très agréable une fois en main, ce nouvel opus de la légende de Zelda promet de belles surprises, principalement grâce au « merge » et à son utilisation. Pour le moment, on attend d'en savoir plus, mais Nintendo nous surprendra très probablement. Et c'est ce que l'on espère, puisque la reprise de l'univers de A Link to the Past pourrait non pas décevoir, mais ne pas nous plonger dans un environnement surprenant vu que trop familier. Si le gameplay promet de beaux moments, on ne peut pas se baser sur un seul donjon, qui déjà arrive à nous montrer tout le futur potentiel du jeu. Dire que ce The Legend of Zelda va être génial, il est trop tôt pour le dire, mais on est en droit de l'espérer, c'est tout ce que nous prouve cette démo.

jeudi 20 juin 2013

Aperçu Bayonetta 2

Bayonetta, c'est un peu ma sorcière bien aimée. Ses courbes généreuses, ses positions outrageusement suggestives, mais avant tout un premier jeu qui a prouver que le beat'em all 3D n'était pas mort, bien au contraire. Un gameplay bien rodé, des graphismes époustouflants (un peu moins sur PS3 certes), et de la dérision, il n'en fallait pas plus à Bayonetta pour s'imposer comme une nouvelle référence du genre. Fin 2012, surprise générale, Bayonetta 2 est annoncé, en tant qu'exclusivité Wii U. La console de Nintendo qui a du mal à vendre se paie le luxe de l'exclusivité d'une telle suite, alors que le premier n'est jamais sorti sur une console Nintendo. Qui plus est, le titre est propice à séduire des joueurs plus « hardcore », alors que la Wii U est, à tort en partie, considérée comme une console casual. Une grosse surprise, qui s'est illustré plus précisément lors de l'E3. Certes, le jeu sortira en 2014, mais voici un petit aperçu Gamepad entre les mains.

On aurait pu croire que l'usage du Gamepad allait simplifier l'expérience de jeu, au détriment des vrais joueurs qui espéraient une sensation de jeu similaire au premier, et c'est en effet le cas. Qu'on se rassure, cela n'est vrai que si l'on opte pour le mode tactile, qui privilégie une approche plus simpliste, pour ceux qui n'auraient éventuellement jamais joué à un beat'em all, ou qui ne seraient en aucun cas familiers du genre. Pas vraiment utile pour les joueurs habitués aux jeux vidéo, on s'en passera aisément, pour revenir à un contrôle traditionnel, nommé normal. Oui, rien de plus normal que d'utiliser des boutons dans un titre de ce genre. Et une fois que l'on prend le jeu en main, ce que l'on peut dire, c'est que les sensations sont de la partie. Vif et nerveux, le titre se laisse prendre en main facilement, mais n'oublie pas pour autant les combos, qui méritent d'être maîtrisés, et prennent plus de temps à s'appréhender correctement. Heureusement, la maniabilité est finalement plutôt immédiate et rapide, et cela sans avoir à bourriner sans subtilité. C'est bien là la force de cette suite, qui fait constamment honneur à son prédécesseur.

 Bonjour vous!

On frappe au corps à corps, on enchaîne les coups, on tire de loin, le choix est au joueur. Tout est fluide, rien ne laisse à désirer, et devant ce qui pourrait paraître comme un simple titre bourrin sans plus, manette en main, on se rend bien compte qu'il y a, heureusement, plus de subtilités qu'on ne pourrait le croire. Parce qu'il ne s'agit pas que d'attaquer et de frapper, mais aussi d'esquiver, ce qui demande de bien observer ses adversaires, et d'anticiper leurs coups, au risque de perdre de la précieuse vie. Bien entendu le « Witch Time » est toujours présent. Ici, lorsque l'on esquive une attaque au dernier moment, une sorte de bullet time s'active, et pendant une courte période, la sorcière peut frapper alors que ses ennemis agissent au ralenti. Ce qui n'est pas juste anecdotique, puisqu'on essaiera d'esquiver au mieux à chaque fois, pour déclencher ce mode. On note aussi la présence du pouvoir Umbra Climax. Après avoir rempli une jauge, on peut utiliser un pouvoir qui invoque des monstres qui viennent tabasser du méchant tandis que l'on frappe. Dans la démo présenté, il s'agissait de mains géantes la plupart du temps. Cela est intéressant, puisque puissant, donc utile, mais aussi stratégique, puisque l'on peut choisir d'utiliser ce pouvoir quand bon nous semble. On peut par exemple le déclencher lors d'un « Witch Time », histoire d'en mettre plein la gueule aux méchants monstres. Bien entendu, pour finir, on précise que les finish sont toujours de la partie, pour des mises à morts toujours aussi gores que potentiellement absurdes. On aime ou non, mais le plaisir du jeu est là, c'est tout ce qui compte.

Avec son arrivée sur Wii U, la sorcière poseuse n'a rien perdu, si ce n'est des cheveux. Ce qui a été présenté est digne du premier opus. Spectaculaire, fluide et parfaitement jouable, cette suite s'annonce sous les meilleures augures. Certes, graphiquement, si le jeu est beau, certains aspects de textures sont un peu bizarres (uniquement lors de quelques cinématiques), mais rien de réellement dérangeant en soit. On attend d'en savoir plus et de poser ses mains dessus (sur le jeu, pas sur l'héroïne!), mais pour le moment, on ne peut être qu'enthousiaste. Est-ce que 2014 sera l'année de la Wii U (face à une concurrence rude), on le le sait pas, mais une chose est sure, Nintendo l'espère bien, et met tous les jeux de son côté pour que ce soit le cas.

Aperçu Mario Kart 8

Après un septième opus sorti sur Nintendo 3DS, il était temps de voir un nouvel épisode de Mario Kart débarquer, sur Wii U cette fois-ci. Une console Nintendo sans Mario Kart, c'est un peu comme un Yoshi sans œuf, c'est impensable ! C'est donc Mario Kart 8, le huitième volet on s'en doute, qui fait office de nouvelle égérie du genre sur console de salon. Il est vrai que depuis le très vendu, mais pas forcément extraordinaire, Mario Kart Wii paru en 2008, on n'avait rien eu sur console de salon. Un mal qui sera réparé au printemps 2014. Alors, impression Gamepad en main ?

C'est un plaisir de retrouver Mario Kart, inutile de le nier. Mais ce plaisir est aussi lié à l'attente et à l'univers créé depuis plus de vingt ans. On a le droit de baver debant des trailers ou des images, mais c'est le résultat manette en main qui compte réellement. Et qui n'a jamais été déçu par un jeu ? C'est donc en essayant directement le jeu via une présentation Nintendo que des impressions ont pu être faites, en plein cœur du jeu. D'un point de vue visuel, c'est beau, réellement, et ça fait plaisir de retrouver Mario et sa bande dans une réalisation HD à la hauteur des espérances. Pas de quoi s'extasier non plus, mais le jeu ne peut que nous flatter la rétine. A cela s'ajoute une cadence de 60 images par seconde, qui n'a jamais ralenti, même lors de grosses actions avec pas mal de joueurs à l'écran, et l'on obtient un résultat plus que plaisant, sans être follement éblouissant. Du bon Nintendo donc, mais pour un Mario Kart, c'est la moindre des choses.

 Mario, un kart, Mario Kart.

D'un point de vue gameplay, qu'en est-il ? Assez aisément, et tant mieux, on retrouve les marques de la série. On peut choisir entre une maniabilité classique, avec joysticks et boutons, ou bien au Gamepad, en contrôlant son véhicule en inclinant la mablette. Pas réellement transcendant, comme le contrôle à la Wiimote, on préférera la version classique, plus pratique. A noter que lorsque l'on joue avec le Gamepad, une simple pression sur une partie de l'écran permet de changer de maniabilité en cours de route. Sympathique pour ceux qui voudraient s'essayer aux deux, mais qui ne seraient convaincus que par l'une en pleine course. Pour ce qui est du gameplay en soit, pas de grosse nouveauté. Mélange de tout ce qui a été fait depuis les débuts de la licence, on retrouve beaucoup d'éléments récents, tel que les motos venues tout droit de la version Wii, ou bien les passages sous-marins, ou les deltaplanes de la version 3DS. On se retrouve donc face à un melting pot qui réunit le meilleur de la saga, pour un résultat pas forcément hyper novateur, mais qui procure un plaisir véritable. Ce plaisir du Mario Kart, qui donne envie de déjà posséder le jeu, de le finir, d'en connaître les moindres recoins de circuit, et de s'affronter en ligne dans des joutes épiques ! Il ne faudrait pourtant pas oublier les nouveautés, parce qu'il y en a malgré tout. La gravité n'a parfois plus lieu, et selon les circuits on peut rouler sur les murs ou même au plafond. On ne s'en rend pas forcément compte quand on joue (enfin si, un peu quand même), mais cela offre des possibilités encore plus grande qu'avant, avec surtout des raccourcis et chemins diverses à n'en plus finir. Sans oublier les anciens circuits qui seront présents (très sûrement), et repensés en partie pour l'occasion. On a hâte !

Pas forcément très novateur, ce Mario Kart n'en demeure pas moins une grosse attente, et une énorme promesse, même manette en main. Une réalisation enfin à la hauteur avec un framerate qui tient la route, voilà déjà de quoi séduire les amateurs du genre. Certes, le gameplay n'est pas forcément très novateur, mais comme on dit, c'est dans les vieux pots que l'ont fait les meilleures confitures, et ces confitures n'ont jamais périmé quand on parle de Mario Kart. On pourrait reprocher un manque de folie aux circuits présentés jouables (quoique le Ghost House est pas mal dans le genre), mais trois circuits sur environ seize à venir, ce n'est pas assez pour juger. On ne peut que regretter une arrivée tardive, en 2014, mais quoique l'on puisse dire, ce Mario Kart s'annonce sans surprise comme l'un des futurs incontournables de la Wii U. Plus qu'environ huit ou neuf mois à attendre... Ça va être long !

mardi 11 juin 2013

E3 : Nintendo, des jeux, oui mais...

Après la conférence semi-ratée de l'année dernière, on attendait de la part de Nintendo des jeux, des gros blockbusters, pour sa 3DS, mais surtout pour sa Wii U. Un Mario 3D, un nouveau jeu de la part de Retro Studios, un nouvel opus de Super Smash Bros... Tout était là, et pourtant...

La conférence commence bien avec une nouvelle présentation de Pokémon X et Y à sortir sur 3DS. On présente le jeu, qu'on connaît déjà en partie, et on annonce l'arrivée d'un nouveau type, pour les pokémons. Aucun type n'avait été ajouté depuis les versions Or et Argent, amenant ainsi l'ensemble à 17, et pourtant, on aura bien le droit à un dix-huitième. Faites place au type fée, très efficace contre le type dragon (enfin). Parmi les pokémons de ce types, on a pu apercevoir Rondoudou, mais pas Mélofée bizarrement. Imaginez donc, battre un Dracolosse avec une attaque d'un Rondoudou... Aussi terrifiant que grisant. Autre apport de nouveauté, le jeu sortira mondialement le 12 octobre. LE jour à retenir de cette année.

Outre les divers jeux et logiciels sans intérêt réel tel que le nouvel Art Academy, ou bien le Wii Party U, on attendait surtout les jeux Mario. Le Mario 3D a été présenté, enfin. Alors que l'on a encore des souvenirs émerveillés de Super Mario 64, Super Mario Sunshine, ou encore Super Mario Galaxy, on nous annonce... Super Mario 3D World. Oui, un Super Mario 3D Land-like... Il y a de quo être déçu, puisque l'on s'attendait à un « vrai » Mario 3D. Ok, le jeu a l'air cool, mais bon, ce n'est pas fou non plus. En plus, l'ajout du multi n'a pas l'air plus tentant que ça, bien que potentiellement drôle. On commence à croire que Nintendo a perdu son génie... On ajoute à cela un nouveau costume, celui de chat (oui oui, de chat...), plus les compétences plus ou moins similaires à celles des persos de Super Mario Bros. 2 (Peach est jouable!), et le tour est joué. Sortie en décembre. Espérons que ça booste au moins les ventes de la Wii U pour Noël.


Heureusement, Mario Kart 8 prend la relève ! Ok, on ne se creuse pas la tête pour trouver un nom, mais on s'en moque, ce n'est pas ça qui compte. Ce nouvel opus semble digne de la saga. On reprend les éléments de Mario Kart 7 (conduite sous-marine et deltaplane), on ajoute encore des idées, et on propose des circuits qui ont de quoi nos mettre sans dessus dessous, pour un résultat qui donne tellement envie. Ça reste du Mario Kart, mais bon sang, qu'est-ce que ça a l'air fun ! Mauvaise nouvelle, le jeu sort au printemps 2014... Oui, c'est dans longtemps.


Et puis vint le tour du fameux jeu développé par Retro Studios. Un nouveau Metroid ? Un Starfox ? Que nenni les amis. Fort de ses succès, Nintendo a une nouvelle fois été adepte du recyclage, avec un Donkey Kong en semi 2D, type Donkey Kong Country Returns. Donkey Kong Country Tropical Freeze a l'air sympathique, mais soyons honnête, ce n'est pas ça que l'on attendait...

Et puis il y a eu les premières vidéos de The Wind Waker HD. Certes, c'est très beau, mais un émulateur PC HD affiche pareil quasiment. Pour ceux qui n'ont jamais fait le jeu, c'est tout de même une bonne occasion de s'y mettre. Parmi les nouveautés, la possibilité de jouer au Gamepad comme il fut un temps avec sa Game Boy Advance avec Tingle. De même, la communication avec le Miiverse sera présente, via des bouteilles à envoyer dans la mer. Pourquoi pas, même si l'on ne jouera pas au jeu pour ça. Sortie en octobre dans nos contrées.

Ce fut ensuite le tour de PlatinumGames de présenter ses jeux. The Wonderful 101, qui sortira le 23 août, mais surtout Bayonetta 2. La sorcière aborde un nouveau look, avec les cheveux courts notamment. Pour le reste, ça semble dans la lignée du premier opus. On aime ou on n'aime pas, mais cela donne envie. Malheureusement, le jeu est prévu pour... 2014.


Une nouveauté vraiment intéressante a aussi été présenté, même si on la connaissait plus ou moins. X, sous ce nom mystérieux se dissimule le nouveau jeu de Monolith Soft, à qui l'on doit Xenoblade. On nous promet un monde ouvert gigantesque à explorer, et aussi la possibilité de prendre place dans des mechas, des sortes de Transformers. C'est ambitieux, c'est beau, ça donne envie, ça sort donc logiquement en 2014...

Et puis, bien entendu, celui que l'on attendait tous est arrivé. Super Smah Bros. a été présenté, sur 3DS et sur Wii U. La version 3DS semble cool, mais l'on retiendra surtout la version Wii U. Avec au moins deux nouveaux personnages, un villageois d'Animal Crossing, et surtout, Mega Man, le titre à une nouvelle fois de quoi séduire. Même si l'on en sait pas plus, on a de quoi être impatient, Nintendo nous réservera bien des surprises pour son bébé. Malheureusement, il faudra encore une fois attendre. Oui, 2014, vous avez deviné.


Un Nintendo Direct un peu décevant, sans les jeux que l'on attendait, voici à quoi on a eu le droit. Il y a bien sûr des grosses pointures, mais entre les annonces peu convaincantes, les jeux des éditeurs tiers déjà vus ailleurs, et les dates de sortie lointaines, il y a de quoi se sentir un poil frustré... En marge de ce Nintendo Direct, Nintendo a diffusé de nouveaux trailers. Mario and Luigi 4 ou le nouveau Yoshi's Island, on vous laisse surtout découvrir celui du prochain The Legend of Zelda sur 3DS, tout récemment nommé A Link Between Worlds (oui, il y aura un Dark World). Enjoy !

E3 : Sony, enterrement à la japonaise

Face au géant Microsoft et à sa conférence complètement folle, il fallait que Sony réagisse. Plus molle que l'année dernière, la présentation n'a pas été aussi puissante que celle de la concurrence, jusqu'à un certains moment. Microsoft n'est pas mort, mais Sony cherche déjà bien à l'enterrer.

Face à tant d'annonces de jeux de la part de Microsoft, on en attendait au moins autant de la part de Sony. Et pourtant, de ce point de vue-là, la déception a pointé le bout de son nez. Pas de The Last Guardian, pourtant déjà annoncé comme présent, pas de Naughty Dog sur PS4, beaucoup de redite de jeux déjà connus (The Last of Us, Beyond : Two Souls pour ne citer que ces deux-là), et malgré des nouveautés, ce ne sont pas les titres que l'on retiendra principalement. On commence avec la Vita, pour s'en débarrasser, et on annonce qu'elle n'est pas morte. Elle accueillera même le jeu The Walking Dead : 400 Days, un jeu à part se situant entre la première saison, et la deuxième à venir. Rien de bien fou, il ne s'agit pas d'une exclusivité. Heureusement, 85 jeux seraient en développement sur Vita. Ouf, nous voilà rassurés !

La PS4, puisque c'est bien elle qui nous intéresse, parlons-en. Passons les jeux déjà connus et dévoilés, qui souvent ne sont pas des exclusivités, pour aller à ce qui nous intéresse. The Order – 1886, en voilà une exclu intrigante. Dans une époque digne de l'Angleterre victorienne, on présente une ambiance à base de steampunk et d'horreur. On n'en sait pas plus, mais on a envie de connaître plus de détails. Un trailer très court, sans gameplay, mais qui donne l'eau à la bouche, voilà ce qu'on attend.


Square Enix était de la partie, puisque l'on a appris que Kingdom Hearts III sortirait sur PS4. Final Fansaty XIV : A Realm Reborn aussi en sera. Et puisque l'on parle de Final Fantasy, on en apprend plus sur Final Fantasy Versus XIII, cette arlésienne de longue date. Le jeu n'existe plus, puisqu'il devient officiellement Final Fantasy XV. Quelle surprise ! On ne s'en serait pas douté ! Le trailer est beau, très beau même, mais ce qui peut éventuellement gêner, c'est le système de combat, qui fait plus action que J-RPG. On attendra d'en savoir plus, pour l'instant, voici le trailer.


Avant de finir sur Destiny, la conférence a annoncé un jeu Mad Max, qui semble très fidèle à l'univers. Un très court teaser nous dévoilait le titre, sans plus d'information, sauf que ce sera sur PS4 bien entendu. Quantic Dream a aussi présenté son nouveau titre sur la console de Sony. Pas de thème sombre et ancré dans une réalité il semblerait, mais le même petit vieux dont le visage a été présenté lors de l'annonce de la PS4. Si l'on en sait encore très peu, on peut vous dire que le jeu s'appellera The Dark Sorcerer, et semble convenir à une ambiance type heroic fantasy.

 La voici, la PS4

Si les démos de jeu étaient moins impressionnantes pour la conférence PS4, ce sont les révélations sur la consoles qui ont été riches et surprenantes. On a vu la bête, et elle est aussi moche que la Xbox One, mais tant pis, on est là pour jouer. Sony a annoncé qu'aucune connexion permanente ne serait obligatoire, et qu'il ne serait pas nécessaire d'activer un jeu sur le net avant d'y jouer. De quoi foutre un coup à Microsoft. De même, il n'y aura aucun problème pour revendre ses jeux en occasions, et les acheter de la même manière, et les prêter sera possible. On pense que Sony vient d'achever Microsoft, tandis que la salle exulte, et puis... Le prix est annoncé. À la fin de l'année, la console sera disponible pour 399 euros. Coup de grâce de Sony qui achève Microsoft avec une console à 100 euros de moins. On note que si la Ps4 sera dézonnée, le jeu en ligne sera désormais payant. Peu importe, l'essentiel est là, et Microsoft doit avoir bien mal où l'on pense...

E3 : Microsoft, la conférence à l'américaine

Cette année à l'E3, il faut bien l'avouer, c'est la guerre. Microsoft et Sony présentent chacun leur nouvelle console, et bien entendu les jeux qui vont avec, tandis que plus en retrait, Nintendo va annoncer de nouveaux titres de ses licences phares. Il faut donc prouver qu'on est le meilleur avec les arguments les plus évidents. Microsoft, comme à son habitude, ouvre le bal, et a pour mission de se rattraper suite à une conférence assez moyenne l'année passée. Et ce qui est sûr, c'est que le géant américain a compris la leçon !

Tout commence à dos de cheval. Non, on ne présente pas le troisième épisode surprise de la saga Red Dead, mais un jeu fort attendu, ce n'est que peu dire. Snake est à l'écran. Metal Gear Solid V : The Phantom Pain ouvre le bal de cette conférence, et ce que l'on peut dire, c'est qu'on en prend plein les mirettes. Beau à en pleurer, le jeu ridiculise tout ce qui a été fait auparavant, et promet une aventure monstrueuse en open world. Kojima-san est venu faire coucou ensuite, pour faire acte de présence. On ne sait pas s'il s'agit vraiment de douleur ou non, mais le fantôme de ce nouveau Metal Gear hantera toute la conférence ensuite. C'est la problème lorsque l'on commence par une si grosses annonce. Oui, le jeu sortira sur Xbox One, mais il sera bien entendu aussi de la partie sur PS4 (et aussi sur 360 et PS3 en théorie). Un trailer qui claque, et pas qu'un peu.


Microsoft commence fort, et a bien décidé de nous en mettre plein la vue, dans un grand show à l'américaine. Pas assez de jeux lors de l'annonce de la Xbox One ? Pas de problème, en voici une bonne pelletée ! Avant tout, on parle rapidement de la Xbox 360, histoire de s'en débarrasser, et on annonce une nouvelle console slim, youpi, ainsi qu'une version de World of Tanks spécifique à la console. Mais revenons-en à la One, qui est tout de même au centre de toutes les attentions. Une des exclus principales de la console vient de chez Rare. Non, pas de Banjo et Kazooie, de Perfect Dark, ou de Conker, mais le retour de Killer Instinct, la licence de jeu de combat que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Une bonne surprise, même si on l'attendait tous un peu. Reste à voir ce que le titre aura dans le ventre, et s'il sera digne de ses prédécesseurs, particulièrement l'excellente version Super Nintendo.

Microsoft continue dans les exclusivités avec Ryse : Son of Rome. Ce jeu nous met dans la peau d'un centurion romain qui assiège une ville, avec une armée évidemment. C'est beau, c'est fluide, ça saigne, et c'est rempli de QTE. Impossible de ne pas penser ne serait-ce qu'un peu à God of War, dans sa violence, son ambiance (en partie), et sa présence d'actions contextuelles en combat. On attend d'en savoir plus, mais le jeu promet du bon. On enchaîne directement avec Sunset Overdrive, une exclu du studio Insomniac Games (les fanboys Sony ont de quoi avoir envie de pleurer, et on les comprend), qui aborde un style cartoon sympathique, pour un jeu d'action/tir qui n'avait pas l'air si fou que ça. Un ado face à une invasion d'aliens/zombies, qui leur explose la face avec ses flingues à balles souriantes... Pas très convaincu... Mais le public a l'air séduit.


Entre une annonce de Minecraft sur Xbox One et une démo de Battlefield 4 (claque graphique immense, gros potentiel, mais encore une fois, résumé à « Pan Pan Boum Boum »), Microsoft nous informe d'une fonctionnalité de leur nouvelle console. Le partage de vidéos de replay de jeu directement dans le cloud, pour que les contacts du joueurs puissent les voir et les commenter. Sans oublier l'annonce de la fin des points Microsoft, contre de l'argent réel, enfin.

Puis est venu le tour de la seconde claque de cette conférence, et encore une fois, ce n'est pas une exclusivité, et encore une fois, c'est un open world avec du cheval dedans. The Witcher 3 : Wild Hunt s'est illustré, et le moins que l'on puisse dire, c'est que le jeu donne plus qu'envie. A croire que le RPG de la prochaine génération, ce sera celui-ci, et pas un autre. On pourra changer d'armes avec Kinect dans la version One... Chouette, ça change la donne...


Panzer Dragoon fait son retour sur Xbox One, nommé Crimson Dragoon pour l'occasion. Ce qui aiment monter des dragons seront au ciel. Un Halo sera présent sur One, sans surprise, et sans plus de précision. Le jeu indépendant est présent avec Below. Mais ce sont les blockbusters qui dominent, avec TitanFall, une exclu Microsoft (aussi sur PC) qui s'annonce musclée. Ce FPS à base de science-fiction permettra entre autre de contrôler des mechas. On verra bien ce que cela va donner. Et puis, vint le tour de Dead Rising 3, une nouvelle exclusivité Xbox One, qui prouve que Microsoft sait se servir de son chéquier. C'est beau, il y a des zombies, la possibilité de ramasser un peu tout ce que l'on trouve pour s'en servir d'armes, voire même d'en fabriquer une nouvelle avec deux objets, on peut conduire des bagnoles, et c'est un monde ouvert. Chouette ! Sauf que la démo était un peu trop sérieuse. Où est passé le fun et l'humour de la série ? On verra plus tard. Une chose est sure, le catalogue de la Xbox One est pour le moment bien fourni. Cette conférence a envoyé du très très lourd, de quoi bien débuter cet E3, et faire peur à la concurrence.

On termine avec ce que tout le monde attend, le prix de la bête et sa date de sortie. C'est donc au prix de 499 euros que l'on pourra se procurer la Xbox One, et ceci dès le mois de novembre. Il n'y plus qu'à espérer que le Père Noël soit riche.

mercredi 5 juin 2013

Test The Last of Us

Annoncé en décembre 2011 lors de la cérémonie des Video Game Awards, The Last of Us a su immédiatement capter l'attention des joueurs, devenant par la même occasion l'une des plus grosses attentes de la PS3. Venant du studio Naughty Dog, qui a fait le bonheur de la PS1 avec Crash Bandicoot, celle de la PS2 avec Jak and Daxter, et récemment celle de la PS3 avec Uncharted, il a y en effet de quoi être impatient de toucher au jeu. Le studio n'a plus rien à prouver, il a sans cesse su repousser les limites des consoles et des jeux. Changeant radicalement de public, avec un titre résolument plus mature, The Last of Us a été annoncé comme l'un des derniers grands jeux de la PS3. Réussite ou pétard mouillé, voici le verdict.

Le monde a connu une grave infection, qui a transformé une partie de l'humanité en créatures inhumaines. En 2033, des gens essayent de survivre comme ils le peuvent, dans un monde totalement dévasté, déshumanisé presque, ou tous se raccrochent au peu qu'ils ont. C'est dans ce futur peu engageant que vit Joel, un homme d'un certains âge, qui a bien évidemment connu le monde comme il était avant la pandémie. Sa mission est simple, il doit escorter une jeune fille de quatorze ans, Elie, qui elle n'a bien entendu jamais connu la vie sans trouble. Voici le point de départ d'une aventure longue et périlleuse dans laquelle sentiment et humanité sont mis en avant. Oui, avant tout, c'est bien ce point qui est important. Le scénario se suit et se savoure, proposant sont lot de surprises qu'il serait criminel de dévoiler, mais c'est surtout la relation entre les personnages qui est traitée d'une manière à la fois réaliste et émouvante. Au fil du jeu, on fera des rencontres, au fil du jeu le destin se jouera de nous, mais au final, ce que l'on retient, ce sont les personnages et leur caractérisation. Au-delà du survival et de l'horreur, c'est bien une réflexion sur l'humanité et la société qui est proposée, comme l'a si bien su faire Romero dans ses films. Les survivants sont d'ailleurs souvent plus dangereux que les infectés, prêts à tuer pour pas grand-chose, pour ce qu'ils pensent être utile pour survivre, et parfois c'est peu. On est constamment bouleversé par ce que l'on voit ou apprend, et cela marque bien plus les esprits que de la simple horreur pure et dure. A cela s'ajoute la relation entre Joel et Elie, qui évolue tout au long de la progression, et qu'on prend plaisir à découvrir ou à faire avancer. S'il y a bien un jeu dans lequel on s'attache aux personnages, c'est celui-ci.

Ces émotions constantes sont aussi dû à l'ambiance et à l'univers du titre. Sans cette atmosphère, les relations n'auraient pas eu autant d'impact sur les joueurs. On oscille entre les environnements glauques et sordides et les lieux plus accueillants et chaleureux. Un contraste nécessaire, tant le jeu est éprouvant. Les moments de repos et de poésie du jeu, puisqu'il y en a, sont essentiels, et même salvateurs. Passer son temps dans des lieux sombres et lugubres remplis de créatures, cela deviendrait vite lassant s'il n'y avait rien pour nous rappeler que dans ce monde dévasté, la vie existe encore, et qu'elle mérite qu'on y croit. Mais pourtant, c'est bien la cruauté de l'être humain qui est mise en avant dans le jeu, rappelant régulièrement que l'on perd rapidement son humanité, sans forcément avoir été mordu. C'est donc la violence, physique et morale, qui est montrée, au point d'en devenir dérangeante. Un mal pour un bien, mais qui a de quoi traumatiser les plus sensibles. Un nouveau climat s'installe alors, celui de l'angoisse et de la terreur. Tout au long du jeu, on va parcourir des endroits souvent vides et inquiétants, dont on ne connaît rien, et où tout peut arriver. On stresse, on a peur, pour sa vie, parce que l'on ne sait pas ce qui va arriver, et parce que l'idée de voir mourir l'un des personnages est traumatisante. Si la direction artistique, irréprochable, malgré des teints assez ternes et désaturés, n'est plus à prouver, amenant une ambiance réellement oppressante, c'est aussi et surtout l'aspect sonore qui est magistrale de terreur. D'abord, il faut souligner le travail des doubleurs américains, tous excellents (la VF n'est pas très convaincante, à l'exception de rares protagonistes). Ensuite, il faut applaudir les compositions musicales du jeu écrites par Gustavo Santaolalla. Entre émotions pures et stress intense, il s'agit là d'un travail d'une qualité rare, quelque soit le domaine. Une pure merveille de bande originale ! Et bien entendu, le son est surtout important grâce aux multiples effets, terrifiants. Entre des silences insoutenables et des cris atroces, il y a de quoi avoir froid dans le dos. Cependant, ce sont les claqueurs qui remportent le prix du bruit le plus terrifiant de l'histoire. Ces infectés en stade final émettent des bruits indescriptibles, mais qui donnent immédiatement froid dans le dos. Entendre cette sorte de cri dans le jeu, et c'est la peur assurée, à n'en plus dormir la nuit. The Last of Us fait peur, vraiment. Y jouer seul dans le noir au casque doit être une des expériences les plus terrifiantes qui soit.

La direction artistique est admirable

Malgré tout, le titre n'est pas exempt de défauts dans sa réalisation. Alors que l'on pouvait s'attendre à une claque graphique, le jeu est finalement à un stade équivalent d'Uncharted 2 ou 3. Alors oui, qu'on se le dise, le jeu est très beau, c'est même l'un des plus beaux sur console de salon, mais on aurait aimé plus peut-être. Il ne faut pas y voir une déception ou une promesse non tenue, juste le fait que le jeu pousse la console dans ses derniers retranchements, et qu'il n'a pas à en avoir honte pour autant. Les cinématiques offrent d'ailleurs à ce jour les meilleures interprétations et réalisations de visages et de physiques des personnages, et c'est vraiment impressionnant. Malheureusement, ce joli tableau est terni par des bugs qui n'auraient pas eu lieu d'être. Venant du studio qui est à l'origine d'Uncharted 2, le jeu à la meilleure finition au monde, il y a de quoi être surpris. Il faut croire qu'à force de repousser les limites, on ne peut plus empêcher certains désagréments, comme c'était déjà le cas dans Uncharted 3. En soit, rien de bien gênant, si ce n'est des bugs graphiques peu agréables à l’œil mais sans réel impact sur le gameplay. En revanche, de rares bugs peuvent perturber potentiellement des phases de jeu. C'est dommage, mais soyons honnêtes, tellement peu courant qu'on ne peut critiquer réellement le jeu sur ce point. Il fallait tout de même en parler.

 Les combats au corps à corps sont éprouvants

La peur et la survie, voici deux des thèmes principaux du jeu. Si seule l'atmosphère venait apporter sa touche d'angoisse, il n'y aurait que peu d'intérêt à jouer au titre. The Last of Us mise surtout sur un gameplay bien pensé qui n'aura de cesse de provoquer de belles sueurs froides. Joel et Elie sont des survivants, ils doivent donc... survivre, et cela n'est pas de tout repos. Dans un monde tel que celui dans lequel on évolue, les ennemis sont nombreux, et les armes et munitions sont rares. Il faut bien fouiller, histoire de trouver tout ce qui peut nous être utile, et tout est n'importe quoi peut s'avérer être d'une aide plus précieuse qu'on pourrait le croire. Des munitions évidemment, mais aussi des chiffons, des ciseaux, du ruban adhésif, ou encore de l'alcool, tout est bon à emporter, dans la limite transportable. Des objets utiles, puisqu'ils peuvent permettre la création de nouvelles armes, l'amélioration d'autres, ou encore la confection de trousse de soin. Ce dont il faut se rendre compte, c'est que la création d'objet est en tant réel, malgré l'apparition du menu. On peut donc se faire attaquer alors que l'on fabrique un surin, votre nouveau meilleur ami. De même, lorsque l'on se soigne, cela prend du temps, et c'est aussi en temps réel. Et si l'on se fait toucher avant le temps imparti pour se guérir, il faut recommencer. De quoi bien angoisser lors de certaines phases de combats. Parce qu'affrontements il y a, même si tous ne sont pas obligatoires. On peut très bien esquiver un combat lorsque cela est possible, afin d'économiser ses balles ou sa santé. Dans ce cas-là, mieux vaut savoir faire preuve de discrétion, puisqu'une fois repéré, c'est fini, tout le monde risque de vous tomber dessus. Heureusement, on peut attaquer discrètement, en arrivant par derrière en silence. Au choix, on peut poignarder sa victime, si on possède un surin, ou alors l'étrangler. Ce dernier cas démontre l'une des forces du jeu, puisque se débarrasser d'un ennemi de cette manière va être long et pénible. Pas difficile, mais traité de manière réaliste. L'ennemi se débat, plaque ses mains contre le visage de Joel, agonise, et pendant quelques secondes, on ressent presque un sentiment de malaise. Or, ces phases se reproduisent souvent. Et c'est là qu'on prend bien conscience que Joel n'est pas Nathan Drake, mais bien un type banal d'un certain âge qui a dû apprendre à se débrouiller. Les combats au corps à corps sont eux aussi longs et réalistes, voire même viscéraux. On frappe, on se prend des coups, et les ennemis résistent tant qu'ils le peuvent, surtout lorsqu'on se bat à mains nues. Même face à certaines armes de poings, il tiennent le coup un certains temps. C'est au final assez éprouvant, mais la sensation de cruauté et de malaise, parfois difficile à supporter tant la violence est crédible, est nécessaire pour une immersion maximale, et surtout pour faire un survival digne de ce nom. Il y a bien entendu des gunfights aussi, moins aisés que ceux d'un Uncharted, mais encore une fois, pour un réalisme plus poussé. Foncé dans le tas est d'ailleurs synonyme de mort le plus souvent, tant les ennemis n'ont aucune pitié. La difficulté du jeu est au-delà des standards actuels, et même si elle n'a rien d'insurmontable, elle s'avère assez corsée vers la fin du jeu. Au moins, on en a pour son argent.

Mais la peur ne vient pas que des combats. L'ambiance qui les précède, ou l'infiltration qui les remplace sont parfois plus angoissantes. Marcher le plus silencieusement possible dans une zone remplis de claqueurs, des infectés aveugles se repérant au son, est une des phases de jeu les plus stressantes qui soit. De même, entendre leur cri alors que l'on avance dans le jeu, est terrifiant, surtout lorsque l'on sait qu'une fois attrapé par l'un d'entre eux, on ne peut pas s'en sortir, c'est la mort assuré. Une amélioration déblocable peut nous aider dans cette situation, mais il faut avoir assez de point pour la récupérer, et même après cela, les claqueurs resteront votre pire cauchemar. Le jeu ne propose heureusement pas que ce genre de phases. Il faut avancer avant tout, et résoudre des « énigmes » pour trouver son chemin. Récupérer une planche, une échelle, déplacer une poubelle, il faut tout observer pour trouver le bon moyen d'accéder là où l'on veut se rendre. C'est là que la coopération est mise en avant. Avancer avec Elie n'est pas que d'ordre scénaristique, mais avant tout de gameplay. Bloqués par une porte verrouillée de l'autre côté ? Faire la courte échelle à la jeune fille permettra de la faire passer pour qu'elle débloque le tout. Une échelle est en hauteur ? On porte Elie afin qu'elle la rende accessible. Cependant, l'adolescente n'est pas uniquement un faire valoir pour ce genre de situation. Avec sa personnalité qui lui est propre, elle est indépendante, et peut s'avérer très utile, particulièrement en combats. Elle est apte à nous prévenir d'une attaque, ce qui est fort utile, mais mieux encore, elle participe directement à l'action. Elle peut par exemple balancer une brique sur un ennemi, ou encore le planter avec son couteau. C'est quand même assez chouette d'être accompagné. Et qu'on se le dise, même à deux protagonistes, le jeu demeure terrifiant.

Rarement un jeu n'aura su provoquer un tel sentiment de malaise et d'émerveillement. Privilégiant l'approche réaliste, The Last of Us est d'une rare violence et d'une cruauté assez poussée. On adore autant que l'on est dérangé, mais c'est finalement ce constat sur la nature humaine qui nous gêne, puisqu'extrêmement travaillé et tristement vraisemblable. Le jeu est aussi avant tout une expérience terrifiante, où l'angoisse est réelle, et le sentiment de peur constant, de par son ambiance magistrale et son gameplay au petits oignons, mais potentiellement déstabilisant au tout début de l'aventure. C'est aussi une histoire et des personnages. Bouleversant, émouvant, cynique aussi, on n'oublie pas ce que l'on a vécu. Parfois insoutenable, le titre offre aussi de réel moment de grâce et de poésie, nécessaires au jeu comme aux joueurs. Après une bonne quinzaine d'heure de jeu, on se retrouve face à un final aussi concluant que potentiellement frustrant, mais une chose est sure, on ne regrette pas son aventure. Sans surprise, The Last of Us est un grand jeu, qui frôle de peu le statut de chef-d’œuvre, mais qui obtient immédiatement son titre de jeu à finir absolument. Posséder une PS3 et passer à côté de l'histoire de Joel et Elie serait une honte, une insulte envers son statut de joueur. Vous voilà prévenus.

18/20

Les images du test proviennent de l'éditeur