samedi 17 août 2013

Pokémon The Origin

Un jour je serai le meilleur dresseur, je me battrai sans répit ! (Tin tin tin!) Je ferais tout pour être vainqueur, et gagner les défis ! (Tin nin nin!) Je parcourrai la terre entière, me battant avec espoir ! (Tin tin tin) Les Pokémons, et leurs mystères, le secret de leurs pouvoirs ! Pokémon ! Attrapez-les c'est notre histoire. Ensemble pour la victoire ! …

Bon, ça peut continuer longtemps. Surtout que je connais les deux couplets par cœur. Inutile de vous dire de quoi on va parler, vous vous en doutez sûrement. Alors qu'en ce 1er janvier 2000 débarque le dessin animé Pokémon, le jeu est lui sorti chez nous depuis le 8 octobre 1999. Et ce que l'on constate, c'est que l'animé est au final assez différent du jeu, même s'il en reprend les bases évidemment. Pourtant, on a tous (enfin, ma génération, celle née entre la fin des années 80 et le début des années 90) grandi avec ce dessin animé. Le 17 octobre, c'est une dix-septième saison qui va arriver au Japon, pour correspondre avec la sixième génération de jeu, X et Y. Et s'il y a bien une chose que l'on peut constater, c'est qu'au fur et à mesure du temps, les animés se sont de plus en plus éloignés de l'esprit du jeu, bien que de plus en plus didactiques. Une nouvelle vient de tomber, et elle devrait ravir les fans de la première heure !

Pokémon The Origin. Non, ce n'est pas un nouveau jeu, mais bel et bien un nouvel animé, qui reprend exactement le premier jeu et la toute première génération. Un dresseur, Red, choisit un Salamèche chez le professeur Chen, et il devra acquérir les huit badges et devenir maître, en concurrence avec son rival, Green, qui a choisi un Carapuce. Et bien entendu, la Team Rocket et ses plans machiavéliques seront de la partie. Pas de Sacha qui ne grandit jamais, ni de Pikachu en vedette donc, mais bel et bien le héros de la première génération. Il n'y aura que des Pokémons de la première génération, et franchement, ça a de quoi ravir les fans !

Reste une question en suspens pour le moment : quel va être le format de cet animé ? Un film ? Tout résumer en 1h40 risquerait d'être un peu court, non ? Même si cela reste possible. Une nouvelle série parallèle à celle de Sacha ? Eventuellement, mais montrer des images de l'affrontement final entre Red et Green dans le trailer n'aurait guère d'intérêt alors. Une série de simplement quelques épisodes, plus long qu'un film, mais avec juste assez d'épisodes pour ne pas s'éterniser ? C'est probable. C'est même l'hypothèse la plus réaliste avec celle d'un film. En attendant d'en savoir plus sur cet animé qui arrivera au Japon le 2 octobre, on peut regarder le trailer encore et encore. On ne s'en lasse pas !

 

Mise à jour (26 septembre) : Pokémon The Origin est un téléfilm en quatre parties. La première partie sera diffusée le 15 novembre sur la TV Pokémon. Les trois autres devraient être diffusées peu après.

mercredi 14 août 2013

Critique : Kick-Ass 2

Attention, cette critique contient des spoilers sur le premier film. Donc si vous ne l'avez pas vu, évitez de lire ce qui suit (en même temps, si vous lisez une critique de Kick-Ass 2, ça laisse supposer que vous avez vu le premier...).

En avril 2010, Kick-Ass est venu botter le cul du genre film de super-héros. Pas de pouvoir, pas de responsabilité, mais une petite claque quand même, malgré quelques défauts. On se souvient de cet adolescent dans son costume qui essaie de faire disparaître le crime. On se souvient aussi de cette gamine et de son père, aussi dérangé que touchant, interprété par un Nicolas cage en forme. Ils étaient trois « super-héros » à l'époque, avant la fameuse scène tragique de ce premier film. Dans Kick-Ass 2, ils se sont multipliés. Dorénavant, ils ont été pris sous l'aile de Jim Carrey. Plus de super-héros pour plus de fun ?

Kick-Ass a réussi le mélange entre comédie, film pour adolescents, action, et violence. On oscillait entre scènes graves et scènes plus légères à l'humour appuyé, la thématique du héros et du super-héros était bien traitée, et les scènes d'action étaient assez présentes et bien réalisées pour satisfaire le public. Le film était réussi, et bien meilleur que beaucoup de films de super-héros actuels. On pouvait donc avoir peur de cette suite. D'une, parce qu'une suite aussi bonne voire meilleure qu'un premier volet, c'est dur, et de deux, parce que Matthew Vaughn a quitté l'écriture et la réalisation. On retrouve donc Jeff Wadlow au poste de scénariste et de réalisateur. Un nom peu connu, il faut le dire, mais qui prouve que le changement peut avoir du bon. Beaucoup de bon.


Dans Kick-Ass 2, le héros au costume vert et jaune va s'allier avec une sorte de ligue de super-héros du quotidien, menée par Le Colonel, interprété par Jim Carrey. De simples malfrats, ils vont bientôt devoir affronter le vrai méchant du film, l'ancien Red Mist, devenu depuis The Motherfucker (qu'on ne traduira pas, parce que franchement, un méchant qui s'appelle l'Enculé, tout de même, c'est un peu grossier). Et la tâche va être rude ! Parce que sous ses airs d'adolescent ridicule, il cache bien son jeu le petiot ! Voilà, la base du film est posée. Ce qu'il faut savoir avec Kick-Ass 2, c'est qu'il reprend le concept du premier, mais avec comme mot d'ordre « Toujours plus loin ». Dès le début, le constat est là, on va avoir affaire à du lourd, du très lourd. Plus drôle, plus violent, plus sale, plus spectaculaire, mais aussi plus dramatique, Kick-Ass 2 est plus tout, et donc au final plus incroyable encore. Plus drôle, en effet. On oscille pourtant entre différents niveau de gags. Ceux plutôt subtils et parfois hyper pointus dans les références (LE T-Shirt!), et les autres, pas subtils pour un sou, mais qui avouons-le, font rire quand même. Parce que parfois, plus c'est con, plus c'est drôle, surtout quand c'est assumé. Alors oui, on se marre, et pas qu'un peu. Mais derrière cette façade, il y a avant tout une réalité dure et sordide.

Kick-Ass 2, comme son prédécesseur, n'oublie pas d'être sérieux. Bien plus sombre que le premier opus, cette suite est grave, presque trop parfois. On peut sans problème multiplier par deux ou trois la puissance émotionnelle de la mort de Big Daddy dans certaines scènes de cette suite. Et c'est dans cette gravité que l'on remarque un thème abordé par de nombreux films, effleuré souvent, mais absolument bien traité ici : la question de la place du super-héros dans la société. Sans jamais nous bassinner, toujours légitime, et constamment en accord avec les propos du film, ce questionnement permanent arrive à balayer d'un revers de la main tout ce qu'on a essayé de nous inculquer comme valeur dans les films de ce genre depuis bien longtemps. Pour tout dire, depuis Spider-Man 2, on n'a jamais mieux traité le sujet. Et ça fait plaisir de voir ça ! Pour une fois qu'un film ne prend pas les spectateurs pour des abrutis avec des pseudos réflexions prétentieuses (oui, je parle de toi Nolan, entre autres), on aime ça. Alors bien sûr, puisque le film est sombre, il est aussi plus violent. L'interdiction au moins de douze ans, qui aurait dû s'imposer dès le premier film, est ici légitime. Ça castagne, ça tue, ça saigne, et ça explose. Oui, ça explose. Parce que Kick-Ass 2 est aussi plus spectaculaire que son prédécesseur. Pas d'effets pyrotechniques inutiles pour autant, juste du spectacle utile quand il le faut. C'est devenu bien trop rare de nos jours.


Malgré tout, Kick-Ass 2 a des défauts. Les scènes d'action par exemple. Il faut avouer qu'elles sont un poil moins lisibles que dans le premier film. Elle ne sont pas mal réalisées, mais moins lisibles. Pas de montage sous ecstasy à base du cuts à tout bout de champ, ni même de mouvements de caméra donnant la nausée, mais dans l'ensemble, ça reste moins lisible, voire légèrement moins compréhensible que dans Kick-Ass premier du nom. Pas de quoi gâcher son plaisir, mais c'est dommage. De même, on pourra regretter l'absence de certaines scènes mémorables instantanément, comme le premier combat de Kick-Ass ou l'arrivée de Hit-Girl dans le premier film. Ces scènes ont su rester dans les mémoires grâce à leur impact iconographique, mais aussi grâce à leurs musiques. On se souvient en effet des musiques de The Prodigy, ou de cette chanson de The Dickies, en parfait désaccord volontaire avec l'action. Attention toutefois, il ne faut pas croire que le film s'oublie vite, au contraire, il risque de vous marquer. D'ailleurs, ce final, totalement épique et touchant, a de quoi en impressionner plus d'un, et restera sûrement gravé dans les mémoires pendant longtemps !

Kick-Ass s'amusait à prendre les codes d'un genre pour les détourner et se les approprier. Le résultat était un vrai/faux film de super-héros réussi, et meilleur que beaucoup de grosses productions du genre. Avec Kick-Ass 2, on garde un registre similaire, mais on monte en grade. Cette fois-ci, on est réellement face à un film de super-héros, avec ses thématiques, ses scènes d'action, et une réelle réflexion sur le genre. Kick-Ass 2 est un mélange réussi de genres et d'influences, bourré de références, qui sait rester léger tout en étant sérieux, et qui surtout ne prend jamais le spectateur pour un abruti. Si les films de Marvel et de DC s'inspiraient de ce film, alors nous n'aurions plus de gros navets ridicules comme on nous en sert régulièrement. Kick-Ass 2 donne une bonne leçon au genre, et botte clairement le cul à la concurrence. Devant un tel film, il n'y a qu'une chose à faire, courir aller le voir, et savourer son plaisir. C'est assez rare qu'on nous serve une aussi belle production de nos jours. Ah, et oui, n'oubliez pas de rester après le générique de fin.

mercredi 7 août 2013

Critique : Oggy et les Cafards Le Film

Bon, ok, directement avant de commencer, je sais, ce film n'a en soi rien à voire avec la culture geek, alors que c'est un peu le thème de ce blog. Mais j'ai décidé de me faire plaisir, et comme ça fait longtemps que je n'ai pas écrit d'articles, j'en profite. Petit rappel pour les plus jeunes, qui ne connaîtraient éventuellement pas Oggy et les Cafards. Avant d'être un film, il s'agit d'un dessin animé français créé en 1999 (ça ne nous rajeunit pas ma bonne dame...), diffusé entre 1999 et 2003 sur France 3, avant que de nouveaux épisodes voient le jour en 2008, puis en 2013 (270 en tout!). Le principe est simple, un chat, Oggy, doit sans cesse déjouer les pièges de trois cafards qui veulent lui faire la misère, pour le dire grossièrement. Jouant sur l'humour absurde, et principalement sur le slapstick, de type Tom et Jerry, Looney Toons ou Tex Avery, le dessin animé est entièrement muet privilégiant les gags visuels. Les situations à base de piano qui écrase un personnage, ou de dynamite qui explose sont donc légions, renforcées par un humour parfois bizarre, limite dérangeant, mais toujours accessible à tous. Personnellement, je regardais quand j'étais gosse, alors que je n'aimais pas plus que ça. Je devais aimer l'absurde, mais je ne le savais pas encore ! Il reste cependant une question qu'il est légitime de se poser : un dessin animé de 7 minutes par épisode est-il adaptable au format cinéma ?

Il est honnête de répondre assez rapidement : oui. Pour la simple et bonne raison que le film n'est pas une succession de gags durant 1h25 (enfin, un peu quand même). Le choix a été de transposer Oggy, ses compères, et ses ennemis dans quatre époques et univers différents. De la préhistoire, au futur type science-fiction à la Star Wars, en passant par le Moyen-Age ou l'Angleterre de 1900, il y a de quoi varier les plaisirs. Cela empêche l'ensemble d'être redondant, comme aurait pu l'être un film d'1h30 dans la maison d'Oggy que l'on connaît tous. Les situations varient aussi, et on prend donc du plaisir à être entraîné dans le film parmi tous ces lieux et toutes ces quêtes. Parce qu'avant d'être une simple succession de gags absurdes, Oggy et les Cafards le Film est bien un film d'aventures. On vous explique.


A chaque époque, notre chat, accompagné de son cousin Jack (mais si, le gros matou costaud tout vert!), va vivre une aventure remplie de périples. À la préhistoire, il devra récupérer LE feu, au Moyen-Age, il va secourir une damoiselle en détresse, et en 1900, il sera confronté à une énigme à la Sherlock Holmes. Et c'est finalement là que le film gagne en intérêt. Certes, c'est drôle mais c'est avant tout dans son côté aventures que le film est réellement plaisant. Particulièrement au Moyen-Age, ou dans cette enquête qui reprend clairement les personnages de Sherlock Holmes, Watson, et Moriarty. On gagne en profondeur scénaristique et dramatique, et l'on entre plus facilement dans le film et son histoire. Cela facilite la digestion de gags omniprésents, mais qui ont parfois tendance à se répéter (l'inconvénient du genre slapstick...). Sans oublier les amourettes qui viennent ponctuer chacune des époques, entre Oggy et une jolie petite chatte. Un mélange muet entre aventures, romance, et comédie, le tout en animation, c'est possible, la preuve avec Oggy et les Cafards.


La réalisation tient parfaitement la route, et le rythme est soutenu, afin de rester sans cesse happé par ce que l'on voit à l'écran. Malheureusement, si tout le côté aventures/romance tient parfaitement la route, pour ce qui est de l'humour, on peut parfois regretter un manque d'ambition. Bien sûr que c'est drôle, mais l'humour se répète souvent, et on remarque une sorte de manque d'audace dans les gags, comme si la fraîcheur de la série avait été volontairement délaissée pour laisser place au reste, à l'aventure avant tout. Là ou le film Bob L'Eponge arrivait à concilier les deux, en poussant certains gags assez loin, ici, on a tendance à stagner un peu. On reste éventuellement sur sa faim pour ce qui est de l'humour, et encore, on s'amuse quand même pas mal, mais pour le reste, aucun problème.

Peut-être pas aussi rafraîchissant que la série télévisée, Oggy et les Cafards Le Film arrive clairement à satisfaire. Pas aussi drôle qu'on aurait pu l'espérer, le film se rattrape dans ses parties aventures et romance, bien ficelées et surtout bien rythmées et réalisées. On prend du plaisir à voir ce film, qui sous ses allures de quatre mini courts-métrages au premier abord, nous prouve qu'il est bel et bien un ensemble. Avec son final, assez surprenant, que n'aurait pas renié Futurama, on ne peut que s'avouer conquis. Certes, on était en droit de s'attendre à plus rigolo, mais face à ce genre de production, on ne peut pas se plaindre. Alors on y va, on regarde, et on savoure, tout simplement.