Derrière ce titre singeant la fameuse réplique du Chifoumi,
se cache un article traitant de jeu de rôle. Et de Mario aussi. En fait, de jeu
de rôle avec Mario. Mais avant d’en venir au sujet principal qui nous intéresse
(enfin, qui m’intéresse moi, je sais pas pour vous), je vais faire un petit
récapitulatif des jeux de rôle ayant pour héros notre ami plombier. Allez hop,
sortez la DeLorean, il est temps de faire un petit saut dans le passé.
Nous sommes en 1996, la Super Nintendo est en grande fin de
vie, la Nintendo 64 débarquant très bientôt, pourtant des rares jeux continuent
de sortir. A cette époque, Nintendo travaille encore en collaboration avec
Square, puisque tous les Final Fantasy sont sortis sur Nes ou Super Nes, et que
le prochain est censé sortir sur Nintendo 64. Pour le partenariat, on connaît la
suite, cependant, il y eut encore un jeu qui fut le travail ce cette
collaboration, un jeu de rôle mettant en scène le plombier moustachu, il s’agit
de Super Mario RPG : Legend of the Seven Stars. Au cas où le titre ne
serait pas assez évocateur, il s’agit… d’un RPG. Un jeu de rôle avec Mario, une
grande première. Pourtant le pari fut relevé, et le projet s’avère être une
franche réussite. Malheureusement, chez nous le titre ne sortit pas ; j’ai
failli le citer dans mon article précédent d’ailleurs ; et il a fallu
attendre qu’il apparaisse dans le catalogue WiiWare pour pouvoir enfin en
profiter. Le jeu mélange subtilement RPG et plate-forme, Mario oblige. Les
combats se font au tour par tour, mais en appuyant sur les bonnes touches au
bon moment, il est possible d’accentuer son attaque, ou d’atténuer des dégâts.
Le titre reste assez simple et facile d’accès, ce qui ne l’empêche pas d’être
très bon et d’avoir la faveur des joueurs. L’univers est à la fois familier et
se démarque complètement des autres types de productions, ce qui lui donne un
cachet particulier, mais hautement savoureux. On y trouve aussi une forme
d’humour assez spécial, pas très exploitée, mais qui préfigure aux suites de ce
genre. En gros, une entrée dans la matière fort réussie qui prouve que le
plombier de Nintendo n’excelle pas uniquement dans la plate-forme et les
courses de kart.
Le premier jeu de rôle ayant pour héros Mario
Fin 2003,
sur Game Boy Advance, sort Mario and Luigi : Superstar Saga. Un vrai
grand jeu de rôle ayant pour personnages principaux les deux frères, et pas uniquement
le plus gros âgé des deux. Se basant sur un principe
similaire à Super Mario RPG, mélange de plate-forme et de jeu de rôle, le titre
offre un jeu d’une grandeur et d’une richesse absolue. Le gameplay est aux
petits oignons, le jeu est magnifiquement beau, la difficulté très bien dosée
(assez corsée même parfois), et l’on regrette juste une durée de vie fort
correcte, mais que l’on aurait aimé encore plus longue tant le soft est
génialissime. Mais ce n’est pas uniquement toutes ces qualités qui en font un
jeu d’exception que l’on va retenir, c’est aussi tout l’univers créé dans le
jeu pour le jeu, et surtout pour le plaisir du joueur. Aucun jeu Mario n’avait
été à ce jour aussi décalé, aussi fou, aussi absurde, aussi drôle. Si le
scénario offre d’énormes rebondissements, c’est surtout son humour inattendu
que l’on garde en mémoire. Honnêtement, je me suis rarement autant marrer
devant un jeu. Imaginez, dès le début, Toad surprend Mario nu sous sa douche en
train de chanter. Sérieusement, je ne fais pas une blague de mauvais goût.
C’est du grand délire, mais c’est juste savoureux. Et parmi toutes ces
absurdités, on trouve aussi un créateur de mode homosexuel, Luigi travesti en
Peach, un crabe géant qui se prend pour un sapin de Noël et confond l’ami
plombier vêtu de rouge avec le papa Noël, et un nombre incalculable de gags
totalement iconoclastes dans un jeu Nintendo. Sans oublier les bruitages exquis
volontairement débiles. Et puis, pour finir, un cinéma qui a pour affiche un
film sur Wario, un film sur Kirby, et un film Mario and Luigi. Parfaitement
réussi en tant que jeu mêlant plate-forme, aventure et RPG, et cassant tous les
codes d’humour de chez Nintendo, Mario and Luigi : Superstar Saga est tout
simplement une merveille, un jeu exceptionnel, une perle qui doit figurer dans
la ludothèque de tous. Il fait partie de mes cinq jeux préférés de tous les
temps, et je l’ai fini un nombre de fois assez conséquent, avec toujours autant
de plaisir. Pour faire simple, la meilleure incursion de Mario dans le domaine
du jeu de rôle à ce jour.
Un exemple de l'humour absurde du jeu
Evidemment, ce grand jeu donna naissance à deux suites, non
plus sur Game Boy Advance, mais sur Nintendo DS. Mario and Luigi : Les
Frères du Temps, et Mario and Luigi : Voyage au centre de Bowser. Le
second opus, pour ne pas sentir le réchauffé, met en scènes les deux plombiers,
c’est évident, à l’âge adulte, mais aussi en tant que bébé, comme dans Yoshi’s
Island. Il faut donc contrôler les quatre en même temps, ou un couple séparément,
en combat comme en phase d’exploration. Le système de combat change en partie d’ailleurs,
faisant apparaître la notion d’objet de combat, plus dynamique peut-être, plus
pratique avec quatre personnages, mais à mes yeux un peu moins bon (tout est
relatif, il reste excellent) que celui du premier volet. L’humour est encore
une fois au rendez-vous, avec ses protagonistes complètement délurés, son
scénario totalement absurde, et ses gags en masse. Un très bon jeu et un très
bon RPG qui plus est. Voyage au centre de Bowser innove encore plus, et change
assez radicalement, tout en conservant la recette qui fait mouche. Dans ce
troisième épisode, on contrôle souvent Bowser dans les phases d’exploration du
monde et en combat, alors que les deux frères plombiers, coincés dans le bide
du roi Koopa, avancent en 2D de profil dans des phases d’exploration de plate-forme,
avec des combats aussi. Sans oublier les combats de Bowser géant, assez démentiels.
Encore une fois, le jeu est très bon et l’humour ne se fait pas rare. Il est
peut-être regrettable, de mon point de vue, qu’aucune de ces suites n’arrivent
à la hauteur du premier opus, chef-d’œuvre absolu du genre. Je vous recommande
toutefois d’y jouer, aux trois, vous ne
serez pas déçus je pense.
Les quatre frères plombiers
Alors oui, je pense que beaucoup d’entre vous ont remarqué
que j’avais omis des jeux parmi les RPG Mario. Et c’est le cas en effet, mais
tout cela est volontaire. Parce que comme le titre de cet article l’indique, la
saga qui m’intéresse ici, c’est Paper Mario, dont l’épisode prévu sur 3DS
refait enfin parler de lui. Je vais donc m’attarder un peu, mais pas trop quand
même, sur cette série.
Fin 2001, alors que la bonne vieille Nintendo 64 est en fin
de vie, sort en France Paper Mario. Deuxième jeu de rôle avec en vedette le
moustachu italien, c’est surtout son esthétique particulière qui séduit. Paper
Mario, ou comme l’évidence de ce nom semble l’annoncer, un Mario en papier. Oui,
Mario en papier. Aussi plat qu’une feuille de papier, comme le reste de l’univers
et des personnages, mais se déplaçant tout de même dans un univers en 3D, le
soft mélange encore une fois plate-forme et jeu de rôle. Ici, Mario est
accompagné non pas de Luigi, mais de différents compagnons qu’il rencontre au
fil du jeu (c’était déjà le cas dans Super Mario RPG), qui ont la particularité
d’aider à la progression lors des phases d’exploration, chacun ayant des
capacités particulières. Le jeu n’est peut-être pas très long pour le genre, il
n’en reste pas moins très plaisant à jouer. La véritable difficulté, vient
surtout du fait que l’on peut transporter au maximum dix objets dans son sac,
il faut donc faire attention à ne pas trop prendre de coups et à remplir
intelligemment sa besace. Et puis, comme dans tout RPG qui se respecte, il y a
le boss très dur à battre, plus que le boss de fin. Ici, je n’ai jamais réussi
à le battre, je n’ai jamais compris comment. C’est pourtant qu’une vieille
tortue binoclarde, mais il frappe fort, et ne prend aucun dégât. Après, je suis
peut-être aussi juste très mauvais, mais quand même… Paper Mario est finalement
un jeu rare en Europe. Je ne l’ai pas acheté à sa sortie, je ne l’ai acheté qu’en
2002 ou plutôt 2003. J’ai eu beaucoup de mal à le trouver, et surtout à un prix
raisonnable. A cette période, alors qu’il n’était plus trouvable dans le
commerce classique, je l’avais vu je me rappelle au prix de 90 euros neuf, et
dans une autre boutique à 70 euros d’occasion. Je ne l’ai pas acheté donc. Jusqu’à
ce que je le trouve à 46 euros en occasion, par hasard, et que je profite… de l’occasion.
J’avais déjà la Gamecube à l’époque, mais j’ai réussi à la laisser le temps de
me faire le jeu, qui est un petit régal quand même. Depuis 2007, le titre est
disponible sur le WiiWare, remercions Internet, et je ne peux que vous
conseiller d’y jouer.
Paper Mario, premier du nom
Fin 2004, fort du succès de son prédécesseur, c’est une
suite qui débarque sur Gamecube. Plus beau, plus long, plus poussé que le
précédent, Paper Mario : La Porte Millénaire est une petite merveille. L’univers
papier est avancé son paroxysme, offrant
des prouesses visuelles, et des phases de gameplay « transformation »
de papier, tel qu’un avion en papier. Les compagnons sont plus nombreux et
encore plus attachants (mention spécial à Ptit Yoshi), et c’est un véritable
plaisir de parcourir tous les univers différents proposés. Les combats se
déroulent désormais sur une scène de théâtre, et le public peut interagir, soit
pour vous encourager, vous offrir des objets, soit pour vous déstabiliser ou
même vous attaquer. Le travail effectué pour le jeu est tout simplement
monumental, et l’on ne peut que féliciter le studio de développement. L’humour,
déjà présent dans le premier opus (et présent dans tous les RPG Mario), va ici
encore plus loin. Mise en abîme du principe du héros de jeu vidéo, références
tout plein, Toadette amoureuse de Mario, dialogues truculents, et gags en voici
en voilà, le jeu laisse toujours un sourire aux lèvres (sans atteindre le
niveau de la série Mario and Luigi). On incarne aussi dans certaines phases
Bowser, qui parodie le premier Super Mario Bros, et la Princesse Peach (déjà
dans le premier opus), qui va aider Mario de loin à travers ses phases et au travers
de nos choix de joueurs. On incarne même la Princesse lors d’une phase dans laquelle
elle est complètement nue. Oui, c’est vrai. Je ne peux que vous inciter à y
jouer, pour découvrir ce passage, bande de petits coquinous. Mais même sans
cette scène, je ne peux que vous encourager à l’essayer, et à le finir, il en vaut
largement le coup, croyez-moi donc.
Une mise en scène théâtrale pour Paper Mario : La Porte Millénaire
En 2007, sort sur Wii Super Paper Mario, qui mélange vu de
2D et vu en 3D. Je n’ai pas le jeu, je n’y ai jamais joué, puisqu’il est encore
à part dans la série. Il s’agit bien plus de plate-forme que de RPG. Je l’ai vu
à la Fnac tout à l’heure, mais 49 euros, franchement… Si je le trouve à 25, je
le prendrai, mais pour le moment, j’ai pas trop les moyens. Donc, je cite le
jeu, mais je ne peux pas véritablement en parler (oui, honte sur moi).
Super Paper mario sur Wii
Mais voilà, alors que l’on pourrait penser que la série est
finie, n’ayant plus donnée de nouvelles depuis 2007, peu avant la sortie de la
3DS, il y a un peu plus d’un an, des images d’un nouvel épisode tombent, pour
un jeu sobrement intitulé Paper Mario 3D. Le jeu ne bénéficie pas de date de
sortie, mais l’on s’attend tous à une sortie prochaine, suivant de peu celle de
la 3DS. Cependant, on est en mars 2012, et aucune date n’est annoncée, seul un
vague 2012 plane au-dessus du jeu. Je ne sais donc pas quand le titre arrivera
chez nous, mais une chose est sûre, je m’en réjouis depuis plus d’un an. Surtout
qu’il s’agit bel et bien d’un épisode inédit, et non pas d’un remake. Pour ceux
qui auraient des doutes, les images et les vidéos dévoilées le prouvent assez.
Je vous laisse d’ailleurs en compagnie du trailer du jeu. Non, ne bavez pas sur
vos ordinateurs, c’est pas propre. Faites comme moi, mettez donc un bavoir, c’est
plus correcte.
Voilà, nous n’avons pas joué à Pierre Papier Ciseau, mais
bien à Pierre Papier Mario, et finalement, ceux qui excellent dans ce domaine,
c’est bien Nintendo et Intelligent Systems. Si chaque essai s’est avéré
gagnant, nous pouvons parier sur une nouvelle réussite pour le prochain jeu à
venir. Je n’ai pas de boule de cristal, non, mais simplement une confiance en
Nintendo qui ne nous a jamais déçus avec ses RPG à la sauce Mario. Quand ils
font un jeu, il est pas en carton, non, il est en papier.
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