Aujourd’hui, c’est la journée de la femme. Oui, vous savez
cette journée consacrée exclusivement à la femme, parce que les autres jours,
on n’est censé s’en foutre. Exactement, ce principe scandaleux et ridicule, mis
en place par des hommes qui se croyaient supérieurs. C’est pas parce qu’on
l’est qu’il faut le rappeler… Euh, oui, non, je m’égare. Bref, du fait de cette
journée, je me suis dit, tiens, je vais faire un article sur les personnages
féminins de jeu vidéo, histoire de monter qu’il ne s’agit pas uniquement de
bimbos affriolantes ayant pour but d’attirer les mâles.
Bon, ok, Lollipop Chainsaw n’est pas forcément un bon
exemple. L’héroïne semble bien avoir du caractère, ce n’est pas et atout là
qu’on retiendra chez elle. Comme je le disais donc, les personnages féminins
dans l’univers des jeux vidéo ne sont pas simplement des pixels aux proportions
avantageuses, mais aussi des protagonistes à part entière. Je vais donc faire
un petit tour d’horizon des personnalités féminines qui m’ont marqué moi, dans
les jeux.
Il faut vraiment que j’arrête avec cette héroïne. Je vais
commencer par la première de ces jeunes femmes que j’ai connu dans un jeu
vidéo, puis je terminerai avec ma préférée, que je place au-dessus de toutes.
C’est donc en 1989 qu’apparaît cette jeune femme dans le jeu vidéo Super Mario
Land sur la toute récente Game Boy. Non, il ne s’agit pas de Peach qui s’est
fait kidnappée, ni même de Bowser le méchant, mais de Daisy, une petite
nouvelle que Mario doit délivrer. Quelle tombeur ce Mario. Avant Peach, il y a
eu Pauline, enlevée par Donkey Kong (en fait, chaque méchant à sa fille à
enlever attitrée quand on y pense), et dorénavant, voici Daisy. Finalement, si
cette princesse (encore une) ne s’est pas faite oublier, c’est parce qu’elle
est revenue dans des jeux tels que Mario Kart en personnage jouable, et parce
que soi-disant elle ferait des choses pas très catholiques avec Luigi…
Quoiqu’il en soit, Super Mario Land est mon premier Mario, et l’un de mes premiers
jeux vidéo, le premier en tous cas avec un personnage féminin bien visible.
Continuons dans la lancée de Mario, avec l’évidente Peach.
Enlevée autant de fois que Bowser a oublié de prendre son Prozac, elle incarne
la princesse par excellence. Un peu cruche, toujours en rose, elle ferait
passer une princesse Disney pour un camionneur, et Barbie pour une pu… re
défenseuse du bon goût et du féminisme. Elle est toutefois jouable comme
personnage principal dès Super Mario Bros 2. On peut aussi l’incarner dans
Super Princess Peach, dans laquelle elle doit porter secours à Mario et Luigi,
ou en tant que bébé dans Yoshi’s Island 2 (même si on dirige Yoshi et non pas elle
directement). On a aussi la possibilité de la contrôler dans la série Mario
Kart, ou bien Smash Bros. Au final, elle reste quand même la princesse quiche,
mais au fond de nous, on l’aime bien.
Je continue directement avec celle que tout le monde attend,
la très célèbre Agelina Jolie. Ah, non, Lara Croft on me dit. Bon, vous m’avez
compris, mademoiselle paire de seins et paire de flingues. Tout le monde a bien
dû jouer une fois à un épisode de la série Tomb Raider, donc tout le monde la
connaît. J’hésite même en parler vraiment. Que dire sur elle, tout le monde
sait déjà tout. Son ennemi principal, c’est Brigitte Bardot (elle ne fait que
tuer des loups, panthères, ou autres animaux dans le genre). Elle aime les
armes à feu. Elle est difficile d’accès avec les doigts (j’entends par-là
qu’elle est peu maniable, qu’allez-vous vous imaginez encore ?!). Et puis
elle en a deux grands beaux, des yeux. Voilà, je vais pas m’éterniser et
répéter tout ce que tout le monde sait. Et puis, une photo est bien plus…
intéressante de toute façon.
Voici une jeune femme qui a du caractère, et pas uniquement.
Quand elle vous touche un membre, ça gicle à chaque fois, mais ne vous
réjouissez pas trop vite jeunes hommes, je parle de litre de sang. Oui, dans
Mortal Kombat, ils ne font pas dans la dentelle, le dernier de la franchise,
excellent, en est une nouvelle fois la preuve, mais bon, cela n’empêche pas d’avoir
la ravissante Sonya Blade. Je dois avouer que j’adore la prendre en tant que
combattante, et pas uniquement pour son physique. Si certains ont déjà joué à
un épisode de Mortal Kombat, même occasionnellement, sans n’avoir jamais pris
au moins une fois Sonya Blade, ils ne méritent même plus qu’on leur adresse la
parole. J’exagère un peu, mais quand même. Un des protagonistes féminins de jeu vidéo qui m’a le plus marqué.
On parlait de princesse cruche, qui tant elles vont à l’eau,
nous les brisent, maintenant on parle de princesse clash, qui se fait parfois
enlevée, mais n’hésite pas à combattre. Zelda, telle est son nom gravé dans la
légende. Contrairement aux autres, il ne s’agit pas du même personnage au fil
des épisodes, malgré le même prénom. Princesse à sauver dans l’un, amie
d’enfance un peu cruche dans l’autre, pirate, combattante travesti, ou
dernièrement, jeune allumeuse au cœur tendre, on ne peut pas dire que les
princesses du même nom se ressemblent, pourtant chacune est une légende à elle
seule. Quelle que soit l’aventure, ce personnage féminin vous marquera autant à
chaque fois que Link, son pendant masculin. Zelda, gravée à jamais dans la
légende aussi bien que gravée pour toujours dans les mémoires.
Qui a joué à Final Fantasy VII connaît forcément Tifa
Lockheart. Ah, Tifa. Et ses fameux… poings, admirés de tous. Avant de
continuer, au risque de choquer, je vais préciser que je ne parlerai pas
d’Aerith. Tout simplement parce que, bien que le personnage m’ait forcément
marqué c’est évident, je ne l’ai jamais véritablement appréciée. Trop niaise à
mon goût, pas assez puissante en combats, enfin, je ne l’ai jamais considéré
comme au-dessus du reste. Alors oui, vous pouvez me lyncher, je le mérite
sûrement, mais bon, il en est ainsi. Tifa en revanche, c’est un peu l’amie que
l’on aimerait tous avoir. Elle est cool, elle est sexy, elle est marrante. Et
au moins, elle nous fait pas pleurer à chaudes larmes à la fin du CD 1. Voilà,
je l’aime donc, cette fille. Désolé Aerith ta place n’est pas ici, je m’en
excuse. Mais même les créateurs du jeu ne t’ont finalement pas tant que ça
laissé de place de toute façon.
Parmi les combattantes dans les jeux de baston, il y en a
une autre qui m’a marqué. Une gamine zoophile qui aime un vieux. Ah non, on me
signale qu’il s’agit de Ling Xiaoyu, une simple adolescente, avec son grand-père, et un panda comme animal
domestique. Oui, c’est logique… En même temps, c’est plus évident d’avoir un
panda quand on est chinois, non ? C’est ce qu’ont dû se dire les créateurs
du jeu. Cela ne m’empêche pas de considérer cette adolescente comme un de mes
personnages préférés de la saga Tekken (bien qu’apparu dans le troisième opus).
Rapides, maniables, avec des coups comme je les aime, il ne m’en faut pas plus
pour apprécier une combattante dans un jeu. Mortal Kombat a Sonya Blade, Tekken
a Ling Xiaoyu.
On a pu le constater, Nintendo offre le plus souvent des
personnages féminins assez peu sexués, malgré certaines déclinaisons de la
princesse Zelda. Pourtant, une héroïne de la firme est déjà plus attirante,
pour peu qu’elle ne porte pas son armure, qui nous cache bien des choses. Samus
Aran, de la saga Métroïd, est quasiment toujours vêtue de son armure orange,
mais lorsqu’elle l’enlève, c’est un joli brin de femme qui se cache derrière.
Elle n’en reste pas moins une combattante assez puissante, qui possède des
attaques assez dévastatrices et explosives. Attention cependant à ne pas
l’énerver, elle a tendance à facilement se mettre en boule.
Il est temps de passer à ma seconde héroïne de jeu préférée.
Il s’agit d’un personnage de Final Fantasy. Les habitués de ce blog se doutent
déjà de qui il s’agit. Provenant tout droit de Final Fantasy VI, je nomme,
Célès. Non je déconne, c’est Terra Brandford évidemment. Jamais les cheveux
verts n’ont été aussi classes et magnifiques (tiens, prend ça dans ta face le
Joker). Terra, c’est un peu la jeune fille de JRPG ultime. Amnésique, troublée,
troublante, avec un passé que l’on apprend à découvrir, et qui se révèle
complètement fou et surprenant, autant qu’il est intéressant. C’est évidemment
la magie, la puissance, la classe absolue, l’innocente et la dramaturgie. Je
pourrais en parler des heures, refaire encore et encore le jeu rien que pour
elle. Il faut dire ce qui est, à grands jeux, grands héros. Terra, cette
perfection même, prouve aussi qu’à grand héros, grand jeu. Rarement un
personnage féminin n’aura été aussi charismatique et emblématique dans un jeu.
Et voici le résultat final. Celle que vous attendez tous.
Celle qui a bouleversé ma vie. Celle dont je suis amoureux. Celle qui m’a ému.
Celle qui m’a fait pleurer. Encore une fois, le vert est de mise (c’est une
obsession chez moi ou quoi ?), le passé est trouble et les révélations
surprenantes. C’est avec émotion et bonheur que j’introduis ici Jade, l’héroïne
parfaite du chef-d’œuvre absolu Beyond Good and Evil. Aussi ravissante
qu’énergique, aussi séduisante qu’agile, aussi émouvante qu’obstinée, on tient
ici à la fois la femme parfaite et l’héroïne de jeu vidéo ultime. Et je ne dis
pas ça parce qu’elle est française, non, mais simplement parce que je le pense.
Une photographe courageuse, aimante, prête à défendre les opprimés et à
dévoiler un complot assez sinistre, qui en plus de cela s’avère être… Bon, je
vais éviter le spoil pour cette chose-là. Bref, une héroïne qui en plus de cela
est humaine dans sa façon d’agir, de réagir, de penser, et auquel on peut tous
s’identifier. Voilà, pour moi, l’héroïne de jeu vidéo par excellence, la
meilleure, ma préférée, la fille parfaite, mon amour virtuel.
Voilà, cet article, parfois assez cynique, a été conçu dans
le cadre de la journée de la femme. D’une, pour présenter mes personnages
féminins de jeu vidéo préférées, de deux, pour montrer que toutes ne sont pas
que des blondasses cruches à gros nichons, et de trois, pour utiliser dans
certains cas un ton volontairement très masculin, afin de mettre en évidence
une réalité parfois trop présente sur la façon dont certains perçoivent les
femmes. Puisque je le rappelle, toutes, dans le jeu vidéo comme ailleurs ne
sont pas des objets sexuels.
Ah ben oui, cette photo ne va pas m’aider… Je voulais aussi
conclure en précisant qu’il n’avait pas été toujours évident de trouver des
images pour cet article. La raison étant que sur Google, en tapant le nom de
ces jeunes filles, on tombe assez rapidement sur des images de Fan Arts tout de
suite pensés sexe (même pour Peach ça peut aller loin) ou de cosplay souvent assez
racoleurs. En gros, je comprends très bien que l’on veuille voir des filles
sexy, mais parfois on se dit qu’avec tout ce qu’on voit, la condition de la
femme a encore du chemin à faire pour véritablement évoluer dans la mentalité
humaine. C’est pour ça que c’est bien que le jeu vidéo ne se contente pas
uniquement de montrer des filles cruches, mais aussi des combattantes et des
femmes bien décidés à agir. Il y a toujours les jeux prévus pour le
« plaisir » des yeux, comme Rumble Roses, ou ceux qui considèrent qu’un
protagoniste féminin doit être une blonde inutile (hein NeverDead !), mais
par chance, il semble que dans le milieu du jeu vidéo, le statut de la femme soit un peu plus évolué.
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