samedi 29 septembre 2012

Resident Evil 6, mes impressions

J’ai joué à Resident Evil 6. Pas au jeu complet, non, mais à la démo disponible sur le PSN. Il était temps. Temps que je réalise à quel point ce sixième volet est un viol pur et simple de la saga. Cette phrase résume tout, mais afin que vous compreniez mon ressenti, je vais vous expliquer pourquoi je pense ça de ce jeu.

Resident Evil c’est censé faire peur. C’est un mélange de stress, d’angoisse, et de sursaut. Une caméra fixe qui ne montre pas tout, des munitions limités, une jauge de santé à laquelle il faut bien faire gaffe sous peine de mort, des sauvegardes via des machines à écrire et uniquement si on possède un ruban (ce qui inclut un stress supplémentaire et une peur de mourir plus grande), bref, des sensations de jeu uniques. Ceux qui ont joué aux premiers opus savent très bien de quoi je parle. Avec le quatrième épisode, le principe a changé en partie. On peut se balader librement dans les zones, plus de caméras fixes, et l’action est plus présente, donnant naissance à des phases de shoot un poil plus classiques, mais qui n’empêchent en rien le titre d’être efficace. En plus de cela, des tensions sont bien là, provoquant des phrases de stress chez le joueur, et la peur de mourir est parfois réellement présente. La caméra ajoute d’ailleurs une pression supplémentaire, vu qu’elle reste collée derrière l’épaule de Leon Kennedy, ne permettant pas de voir ce qui se passe derrière. Et puis son atmosphère sombre et parfois glauque lui confère une ambiance digne de la série. Certes, certaines phases de QTE sont présentes, mais elles s’incrustent bien dans le jeu, donc pas de problème. Tout le monde l’a reconnu à sa sortie, Resident Evil 4 est tout simplement une réussite totale. Le cinquième volet conserve ce parti-pris action, et introduit la notion de coopération. Je ne peux pas en dire plus, vu que je n’y ai jamais touché. Quant à ce sixième opus…

 Sérieusement, ça vous fait penser à Resident Evil?

Resident Evil, c’est censé faire peur. On est d’accord. Je vais vous poser deux questions : est-ce que Gears of War ça fait peur ? Est-ce qu’Uncharted c’est effrayant ? Bon, je pense que la plupart répondront que non. Hormis toi là-bas peut-être, qui a peur de Kirby, alors en effet, je conçois que ces jeux  te terrifient. Mais sinon, on est d’accord, ces jeux n’ont rien d’effrayant. Alors imaginez la même chose pour Resident Evil 6. Alors évidemment, je n’ai joué qu’à la démo, mais vu qu’un des passages est supposé être angoissant, et qu’il ne m’a rien fait, il y a de quoi s’inquiéter pour la suite. Et pourtant, je suis du genre gros trouillard avec ce genre de jeux. Silent Hill 2, je ne peux pas y joué si je suis seul. Avec Dead Space, je salis mon pantalon. Et les premiers Resident Evil étaient aussi pas mal dans le genre. Mais là… Et il y a diverses raisons qui sont à l’origine de cette débâcle.

L’action, c’est bien. Trop d’action, c’est mal. Je pourrais résumer ainsi. En gros, avec Resident Evil 6, la saga s’est transformée en TPS tout juste correcte. Je m’explique. Le jeu propose trois scénarios, trois campagnes, et donc trois personnages jouables. Et trois types de jeu différents, pour ce à quoi j’ai joué. Chris Redfield par exemple. Ici, c’est un soldat qui doit affronter un nouveau type de « zombies », capable d’utiliser des armes et de se transformer. En gros, on a des armes de bourrin et on tire partout afin de buter le plus de ces saletés. La plupart du temps, la disparition des corps laisse place à des munitions ou dose de soin, et au cas où ce ne serait pas suffisant, on peut en ramasser en détruisant des caisses. Donc niveau stress pour les munitions, il n’y a aucun problème. De toute façon, on peut toujours tabasser du zombie au corps à corps. Oui, action avant tout. Le problème, c’est qu’on n’est plus dans une logique de survival horror, mais dans un principe d’action casse partout. On tire, on se couvre, on canarde à nouveau, on ramasse des munitions, etc… C’est pas ça que j’attends de Resident Evil ! En plus, ces « zombies » ont une véritable forme humaine, pas une forme humaine en décomposition, ce qui renforce l’effet TPS  avec antagonistes humains. Et pas question de placer la caméra d’une manière à ce que cela produise un effet angoissant, ici on est dans une logique de TPS classique. On rajoute aussi des mouvements tels que des roulades, des glissades, et autres effets spectaculaires mais pas nécessairement utiles, et on obtient un gameplay pas original pour un sou. Alors oui, les déplacements ne sont plus lents et rigides, mais ils ne ressemblent finalement plus à rien, plus à rien de véritablement enthousiasmant en tout cas…

 Non, mais sérieusement?

Bon, ben c’est peut-être pas si grave que ça, il doit bien y avoir une certaine angoisse conservée tout de même, dans la peur de mourir par exemple, non ? J’ai presque envie de pleurer en y repensant. La peur de mourir est inexistante. Je reviens au passage Chris Redfield. Il est soldat, il doit éliminer des zombies, mais il n’est pas seul. C’est toute une troupe qui l’accompagne. Avec des armes et des véhicules. Voilà, un TPS sans originalité donc. Et sans rien d’effrayant surtout. Ah oui, et ce n’est pas tout, le jeu se fait entièrement en coopération. Ce qui inclut que l’on n’est jamais seul. Donc niveau peur, c’est sûr que c’est pas ça. Mais le gros problème de cette coopération, c’est que si vous mourrez, pour une raison ou une autre, votre pote vient vous réanimer. Bonjour la peur de mourir ! Au final, on n’hésite pas à se lancer directement dans des attaques frontales, puisque si l’on crève, ben c’est pas si grave, puisqu’on va nous sauver avant le game over. De toute façon, il y a des checkpoints très régulièrement, donc même s’il vous arrivait de mourir définitivement, ce ne serait pas si grave. Chouette alors…

Je parle de Chris Redfield, mais c’est en partie identique pour le nouveau venu Jake Muller. Certes, on est que deux contre tous, mais la logique est la même. Seul Leon Kennedy se démarque des autres et se rapproche un poil plus de la logique des précédents volets. Dans un campus en proie aux zombies, sans survivant, les deux protagonistes doivent réussir à s’échapper. Couloir étroits et sombres, ambiance lugubre, et surtout de « vraies » zombies, comme on les aime. On retrouve aussi la logique d’aller d’un endroit à un autre afin de récupérer un objet (ici, une carte magnétique) qui permettra d’accéder à la zone suivante. Et puis, la peur et l’angoisse peut éventuellement se faire ressentir. Lorsqu’une dizaine de zombies se jette sur nous et que l’on doit survivre, même si mourir, grâce au système de réanimation, est rare, on ressent une certaine tension. Il y a bien des phases un peu trop shoot, mais on reste plus proche d’une logique Resident Evil 4 que Gears of War. C’est presque dommage que l’ensemble du jeu ne soit pas ainsi.

 Seul Leon Kennedy s'en sort à peu près

Au final, ce que j’ai pu essayer de ce Resident Evil 6 est assez décevant. On oublie ce qui a fait le charme et la réputation de la licence afin d’en faire un bête TPS sans âme véritable. A croire que Capcom ait décidé de sacrifié son bébé sur l’autel du grand public et de l’espoir des ventes multiples, plutôt que de le faire renaître et revenir à ce qu’il a été pendant presque une dizaine d’année, un survival horror flippant et intelligent. Dommage, surtout quand on voit que l’épisode 3DS (Revelations, pas The Mercenaries) avait parfaitement réussi l’alchimie entre action et horreur. Allez, on croise les doigts pour le septième volet. Ou on retourne jouer aux premiers épisodes. Ouais, c’est encore ce qu’il y a de mieux à faire.

6 commentaires:

  1. Mec, premièrement, va à l'essentiel le plus vite possible, les premiers paragraphes sont chiants... Et tes arguments ne sont pas fondés. Tu parle de stress qui est perdu? joue à Resident Evil 5 où tu n'as presque aucune scène de nuit. Resident Evil 4 est non critiquable parce qu'il est le premier à être en TPS, en terme de jouabilité je veux dire. Le 5 quand à lui est inexcusable, les developpeurs se sont pris une grosse fessé à cause de ça. Là, il te propose une jouabilté digne de ce nom!! la question n'est pas de faire original mais crédible! Tu te fais poursuivre par des zombies, c'est normal que tu puisse faire des roulades, des plongeons et surtout te déplacer en tirant!! Les jeux vidéos doivent être aussi spectaculaire, tout genre de jeu que ce soit! si dans les anciens tu étais stressé, c'est parce que c'était mou!! Et en plus tu te bases sur une démo qui plus est. le niveau de difficulté est loin d'être au max! Après mais un point de logique dans ta préview, meme si t'es déçu, donne les points positifs, et tes points négatifs ne sont pas du tout fondés. Si tu dois faire une critique de Resident Evil va voir le film de Paul Anderson!! tu as vraiment de quoi critiquer là dessus!!

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    1. Bonjour, lecteur anonyme.
      Pour Resident Evil 5, je le dis au début, je n'y ai pas touché, donc je ne peux pas dire ce qu'il en est.
      Ensuite, pour la maniabilité, en effet la série a dû évoluer, et heureusement que la lenteur des premiers volets n'est plus. Après, je conçois le côté crédible du jeu dans les actions, mais c'est dans leurs façons d'être que ça ne passe pas. Que l'on n'incarne pas monsieur tout le monde, ok, mais un mélange de Nathan Drake et Marcus Fenix, c'est dommage. Il n'y a plus de véritable logique de survie, juste de destruction des adversaires je trouve. Bien sûr, ces nouveaux mouvements sont utiles et certains tout à fait nécessaires, mais ils auraient pu être traités de façon moins action hero pur et dur, avec un côté plus humain fragile (sans dénaturer le côté action).
      Pour la démo, je le dis dès le départ que je me base dessus.
      Ensuite, les points positifs, je n'en ai trouvé qu'un, et je le cite, c'est la mission de Leon Kennedy, qui arrive en partie à retrouver l'esprit du 4. Sinon, je trouve que le reste n'est qu'un TPS tout juste correcte, qui plaira sûrement au nouveau venu, mais qui risque de déplaire fortement au fans des premiers.
      Après, ceci n'était que mon humble avis, on a tous le droit de penser autrement.
      Je te remercie d'avoir émis cette critique, tous commentaires sont bon à lire. En espérant que tu reviendras.

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  2. salut bas moi je suis moyennement d'accord avec toi certes l'esprit le plus fidèle au ancien RE et bien la campagne de léon mes je pense aussi que faut s'adapter il ne faut pas oublier que chris fait partit du BSAA qui en quelque sorte l'armé et que c'est normal que sa campagne se déroule comme sa après chris comme dans la démo n'aura pas tout le temps l'armé sur le dos certain vont mourir d'autre seront coincé a un endroit et qu'il se retrouvera seul avec piers ensuite il reste la campagne de jake sa fait une sorte de mix entre chris et léon moi j'ai le jeux sa fait 2 jours et j'en suis réellement satisfait pour moi il et déjà largement mieux que le 5 et puis après pour le 4 il faut que je le finisse pour donné mon avis en tout cas merci a toi de faire des petit avis sa fait plaisir allez a la prochaine tchao ;)

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    1. Encore une fois, le 5, je n'y ai pas touché. Je sais qu'il a fait beaucoup de déçus, mais je ne peux pas avoir de comparaison. Ensuite, je n'ai fait que la démo, donc je suppose que ça va évoluer et que les phases avec Chris ne seront pas toutes ainsi, mais était-il nécessaire de faire avec les premières une sorte de Gears of War, bourrin à souhait? Et puis même s'il n'a plus l'armée sur le dos, il n'est jamais seul. Le principe de coopération nuit en partie au genre je trouve (et cela pour les trois campagnes du jeu).

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  3. Tjrs de la critique !!! le jeu je l'ai et franchement il dépasse de loin les 6 autres !!! certes les décors sont pas fantastiques, mais rare les jeux avec autants d'interactions et avec un scénario de fou. ceux qui critique connaissent que fifa et call of

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    1. Je critique en tant que connaisseur de la série depuis ses débuts, il y a 16 ans déjà. Je précise aussi que je ne joue ni à Fifa ni à Call of Duty. Après, tout est une question de goûts, mais je considère l'ambiance des jeux précédents (excepté le 5) comme bien meilleure et surtout plus appropriée au genre.

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