Dans le premier Borderlands, l’Arche était l’objet de toutes
les convoitises. Le joueur était à sa recherche durant toute l'aventure. Finalement,
une fois trouvée et une fois ouverte, on se rendait compte que c’était plus le malheur
et la dévastation qui nous attendait. En même temps, on a tous vu Les
Aventuriers de l’Arche perdue, et on sait bien que c’est dangereux d’ouvrir une
arche. C’est donc ainsi que débute Borderlands 2. Quelques années après l’ouverture
de l’Arche, le mystère plane toujours autant autour de cet objet énigmatique. Jack LeBeau, directeur de Hypérion (une
fabrique d’armes puissantes) a aussi pris le pouvoir, devenant ainsi le
dictateur de Pandora (la planète sur laquelle le jeu se déroule, pas celle d’Avatar).
Votre mission, découvrir la vérité, faire tomber ce fameux Jack LeBeau, et
survivre. Et pour bien commencer, vous vous réveillez parmi une multitude de
cadavres en plein milieu d’un décor entièrement enneigé. Avec comme seul
compagnie un Claptrap aussi bavard qu’insolent et peureux, vous voilà prêt à
débuter une nouvelle aventure.
Le premier Borderlands avait réussi à sortir son épingle du
jeu grâce à différents aspects travaillés et originaux. Particulièrement son ambiance, qui
tranche radicalement avec les titres du genre qui tendent à tous se ressembler.
En effet, pas de réalisme absolu dans un monde crédible, mais un style cartoon
en cel-shading totalement maîtrisé qui sert un univers futuriste du meilleur
goût. Cette formule magique et magnifique est naturellement reprise pour le
deuxième opus. On évolue donc à nouveau dans ce monde à l’ambiance
science-fiction si atypique qui possède une véritable âme, chose de plus en
plus rare de nos jours, et c’est un véritable plaisir. Encore une fois, le
cel-shading est efficace et le parti pris artistique du plus bel effet. On regrette
que cet emballage savoureux dissimule une réalisation parfois un poil datée,
particulièrement au niveau des textures. En effet, dès le début du jeu, on se
rend compte de ces petits défauts visuels. Comme ce corps qui baignent dans une
mare de sang, ou plutôt une sorte de bouilli de pixels rouges carrés. Ou encore,
ce digicode flou à la texture non détaillée à peine digne d’une Playstation,
qui prend enfin un aspect convenable lorsque l’on s’approche et que l’on attend
pas loin d’une seconde le chargement des textures. Dans l’ensemble, ces petits
égarements techniques ne ternissent en rien l’expérience de jeu et ne nuisent
pas à l’approche visuelle du titre, ils titillent cependant le joueur et
peuvent occasionnellement le faire sortir quelques instants de l’univers
vidéoludique dans lequel il évolue, notamment pour l’alliasing parfois
légèrement trop présent sur certaines surfaces. Restons francs tout de même, on
prend du plaisir à parcourir les différents lieux de Bordrelands 2 tant l’ambiance
est travaillée, et les quelques défauts techniques ne lasseront jamais de ces
graphismes cartoon totalement maîtrisés qui feront l’unanimité. Une fois
encore, on se prend une claque. Moins forte cette fois-ci, mais toujours là
pourtant.
De l'action, il y en a dans Borderlands 2
Borderlands 2, ce n’est pas que de la science-fiction à la
sauce comics cel-shadding, c’est surtout une ambiance décalée voire
complètement déjantée. L’humour est fortement présent, souvent absurde, cruel,
noir et caustique, et sied parfaitement à ce type de jeu, qui ne délaisse en
rien l’aspect sérieux du scénario. On n’est pas dans un FPS à la Serious Sam
non plus. De même, le bestiaire ennemi fait toujours le choix de l’originalité
et reprend habilement ce qui avait été créé dans le premier opus. Pas de simples
soldats ou des bestioles immondes sans intérêt, mais la plupart du temps des
grands maniaques imbus d’eux-mêmes, ou bien des sadiques. Oui, des sadiques, c’est
leur nom. Vous savez, ces types immondes et louches avec leurs masques dérangeants. Exact, comme sur la
pochette du premier jeu. Eh bien on les retrouve évidemment. C’est un peu
la marque de fabrique du jeu en même temps. Quant aux boss, je l’ai précisé
juste avant, ce sont pour la plupart de grands malades complètement cinglés. Comme
ces deux frères adeptes des explosifs par exemple, Boum et Boum. On est donc
bien loin des stéréotypes de ce genre de jeu, n’affrontant pas de soldats
ennemis terroristes ou bien de simples monstres mutants pas beaux. Et ça fait du
bien de sortir du lot.
Côté gameplay, Borderlands 2 aussi sait se montrer original.
A la fois FPS et RPG, il pousse un peu plus loin le concept du premier épisode.
D’ailleurs, bien qu’il s’agisse d’une suite directe, les quatre héros de
Borderlands ne remettent pas le couvert. C’est donc avec quatre nouveaux
personnages jouables, et par la même occasion quatre nouvelles classes, que vous
allez vous lancez dans l’aventure. Et qui dit classes différentes, dit
plusieurs manières de jouer. On peut choisir le gros bourrin, le plus agile en
défense, celle qui peut contrôler ses adversaires, ou bien l’assassin plus
discret et plus agile au corps à corps. Des styles de jeu hétéroclites qui
vont convenir à tous types de joueurs, de quoi largement les satisfaire. Le gameplay
reste pour la plupart similaire à celui du premier Borderlands. On avance et on
tire. C’est certes bien résumé, mais ce serait très réducteur de limiter la
maniabilité à ces simples aspects. Bien sûr, le titre reprend des idées aux jeux
de tir plus old-school, ce qui pourrait déplaire à certains joueurs habitués à
Call of et consorts, mais il ne s’agit en rien d’un défaut, bien au contraire. Effectivement,
on ne peut pas se planquer derrière un mur ou autres via une commande par
exemple, il faut savoir être tactique et bien assurer ses arrières. Mais même
si l’intelligence artificielle est assez belliqueuse et ne vous laissera que
peu de répit, il y a toujours une solution pour s’en sortir. Quelque soit votre
classe, on peut se sortir des diverses situations de différentes manières. On peut
donc buter sur certains passages, mais au final, on y arrivera à chaque fois
avec un peu de persévérance, et en repensant sa stratégie. D’ailleurs, si le
côté FPS du jeu fait honneur aux anciennes productions moins axées guerre à
tous prix et plus fun à tout va, il reprend aussi en partie le concept des hack
and slash. On tire, on tue, et on ramasse des objets. Sur les corps de vos
ennemis, ou dans les multiples coffres que vous trouverez, parfois évidents,
parfois plus cachés. Votre inventaire sera vite rempli, et les choix de vos
armes à garder ou jeter seront parfois difficiles. Il ne faut pas oublier que
Borderlands 2 n’est pas qu’un simple FPS, c’est aussi un RPG.
Il faut choisir ses compétences selon votre style de jeu
Justement, ce côté RPG est très prononcé et surtout très
bien intégré. On n’est pas ici dans un simple jeu de tir. Un headshot ne tuera
pas votre ennemi, il sera uniquement un coup critique qui vous donnera plus d’expérience. En effet, chaque ennemi à une jauge de vie qu’il faut entièrement vider afin de
les tuer et alors gagner de l’expérience. Et comme précisé juste avant, les
coups critiques vous donnent plus d’XP. On est clairement dans une logique de
jeu de rôle. On tue évidemment pour avancer et pour survivre, mais aussi pour
gagner de l’expérience. Expérience qui s’acquiert aussi en accomplissant des
quêtes ou en explorant de nouveaux lieux. Bien évidemment, ces points durement
acquis serviront à manier certaines armes, à débloquer de nouvelles quêtes ou
encore à ouvrir un menu de compétences qu’il faudra sélectionner afin de les
choisir selon vos envies et votre manière de jouer. Au final, on a de quoi
construire son personnage à sa guise, surtout que des personnalisations
physiques sont désormais de la partie, ce qui n’était pas le cas dans le
premier épisode.
Grâce à son univers science-fiction futuriste décalé et déjanté,
un aspect graphique en cel-shading de toute beauté, et un gameplay
terriblement efficace et addictif, Borderlands 2 réussit parfaitement à
succéder à son prédécesseur. Plus abouti que le premier épisode, cette suite
offre aux joueurs un jeu de tir old-school nerveux et tactique à la fois doté d’un
côté RPG prononcé qui n’enlève rien à la fluidité de l’action. Au final, l’ensemble
s’apparente plus à Doom qu’à Fallout, mais conviendra à plusieurs types de
joueurs, des plus bourrins aux plus techniques. Les fans du premier épisode
seront ravis de cette suite, les néophytes trouveront un jeu à l’univers
original tout à fait appréciable et au gameplay particulièrement séduisant. A la
frontière de deux genres, Borderlands 2 est incontestablement une réussite, un
de ces jeux qu’il serait dommage de louper.
17/20
Très bon test , bien écris même si certain mots en langage soutenu aurait pu être remplacer par des mots plus simple ensuite je trouve dans l'ensemble que ton test n'est ni trop court ni trop long .Tu arrive a parler du jeu de façon générale sans entrer trop dans les détails avec une pointe de nostalgie et d'humour
RépondreSupprimerEncore félicitation et bravo
Merci beaucoup, ça fait plaisir de lire ce type de commentaire.
RépondreSupprimerSalut Lamèche !
RépondreSupprimerTrès bon test, je suis d'accord !
Ayant vraiment aimé Borderlands 1, ca donne envie de se faire le 2 !
Keep going buddy !
Très bon test et bien écrit, premier article de toi que je lis (grâce à ton commentaire sur mon blog d'ailleurs) je suis content de trouver un bloggueur qui fait du bon travail !
RépondreSupprimerMerci, c'est vraiment plaisant de lire ce genre de commentaires. C'est toujours satisfaisant de voir que ces articles, que je rédige avec sincérité, sont appréciés par certaines personnes.
RépondreSupprimerDe rien, faut bien se soutenir entre bloggueurs ;)
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