Un écran titre mythique
J’aurais pu commencer avec Super Mario Land premier du nom.
Ça aurait été logique dans un sens. Mais je pense que pas mal de gens
connaissent le jeu, qui s’est vendu à plus de 18 millions d’exemplaires dans le
monde. Enfin bon, je vais tout de même faire un petit récapitulatif assez bref.
Super Mario Land, sorti en 1989 sur Game Boy, pour accompagner la sortie de la
console portable de Nintendo, n’a pas été réalisé par Shigeru Miyamoto. C’est
la première fois qu’un jeu Mario n’est pas directement supervisé par le
créateur. Cela n’empêche en rien le jeu d’être bon, mais cela permet une plus
grande liberté, et donc des changements assez radicaux. Le plombier moustachu
ne doit pas sauver Peach des griffes de Bowser au Royaume Champignon, il doit
sauver Daisy des mains de l’extraterrestre Tatanga à Sarasaland. Les niveaux à
parcourir sont donc plus variés, passant de l’Egypte à l’île de Pâques, sans
oublier la Chine, et les ennemis sont pour la plupart inédits, bien qu’on
retrouve les célèbres Goombas et certains Koopas. Le gameplay reste toutefois
assez classique et l’ensemble du jeu demeure assez proche de Super Mario Bros.,
bien que l’on remarque deux phases de jeu sous forme de shoot’em up fort
originale et bien fichues. On note que la fin de chaque stage ne se présente
pas sous forme de drapeau et de château, mais de portes. Celle d’en bas, qui
fait passer au niveau suivant, et celle du haut, pas toujours évidente à
atteindre, qui fait participer à un jeu bonus permettant de gagner des vies ou
des fleurs de feu. Bien qu’assez court, le jeu est très plaisant à jouer et je
vous invite à l’essayer. En plus, les musiques sont vraiment réussies et
restent en tête après avoir éteint la console. Je ne sais pas ce qu’il vous
faut de plus.
Super Mario Land, premier du nom
Super Mario Land 2 : 6 Golden Coins, que j’abrégerais
en Super Mario Land 2, est une suite directe de Super Mario Land. Cependant, le
concept n’est plus du tout le même. Mario, après avoir secouru Daisy, décide de
rentrer tranquillou dans son château (oui, il a un château, il est comme ça. A force de
ramasser des pièces en même temps…). Sauf que voilà, pendant son absence, alors
qu’il était à Sarasaland pour délivrer l’autre grognasse qu’on ne reverra même
plus sauf dans les Mario Kart et consorts la Princesse Daisy, le vil Wario en a
profité pour lui voler son château, le saligaud ! Et en plus il a
verrouillé la porte, ben oui, parce que sinon, ça serait trop simple. Notre
cher ami moustachu doit donc parcourir la carte de son île et botter
l’arrière-train de six boss qui possèdent chacun une médaille, indispensable
pour ouvrir la porte. L’aventure commence donc et signe la première
confrontation entre les deux protagonistes à la pilosité faciale développée
mais esthétique.
On peut voler dans une bulle
Alors que Super Mario Land premier du nom reprend le concept
de Super Mario Bros., jusqu’à en reprendre le sprite en noir et blanc, Super
Mario Land 2 s’inspire de Super Mario World. En effet, pas de niveaux à parcourir
à la suite, dans un ordre précis, afin de délivrer une princesse. On part d’une
carte du monde, et au choix, on fait les niveaux que l’on souhaite. Alors c’est
vrai, Super Mario World impose plus ou moins son ordre de niveaux, mais le principe
de la carte du monde est repris. Tout comme celui de la sauvegarde. Parce que
oui, on peut sauvegarder dans Super Mario Land 2. Et contrairement à Super
Mario World, dans lequel on ne pouvait sauvegarder qu’après certains niveaux,
ici la sauvegarde est automatique. Ce qui facilite énormément la tâche.
L'espace! Et sa musique mythique.
En effet, Super Mario Land 2 est à Super Mario World ce que
Super Mario Land est à Super Mario Bros. Plus court et plus facile donc. Ok, on
est sur Game Boy aussi, il ne faut pas l’oublier, les capacités ne sont pas les
même non plus. Et puis, Super Mario Land 2 reste très honnête avec une durée de
vie correcte, pour peu que l’on s’y attarde ou qu’on ne soit pas hyper méga
fort en jeu de plate-forme. En effet, on peut faire le jeu en ligne droite et
le finir à la va-vite comme un porc, juste histoire de foutre une raclée à
Wario afin de reprendre possession de son château (Mario a beau être rouge, il
n’est pas en adéquation avec l’idée de partage des biens), ou alors on peut
prendre son temps, explorer tous les lieux, et trouver tous les niveaux bonus
cachés. Ne vous attendez pas non plus à une durée de vie de fou, à vingt-quatre sorties
secrètes et autant de niveaux cachés, et à rester pantois durant des heures
devant les possibilités multiples du titre. Le jeu se compose uniquement de six
mondes, composés de deux à quatre niveaux, en plus de certains cachés. Au final, c’est
assez peu. On apprécie cependant le geste d’avoir ajouté des niveaux bonus
cachés, surtout que lorsqu’on n’est pas au courant, on peut ne pas savoir qu’il
y en a.
Un des mondes est un Mario robot géant
Super Mario Land 2, c’est aussi un univers unique dans les
jeux estampillés Mario. Pas de Royaume Champignon, ni même un retour à
Sarasaland. Ici, on parcourt son île, voyageant de monde sous-marin (dans le
bide d’une tortue géante) à un Mario robot géant, et en passant même par l’espace.
Tout un programme ! C’est d’ailleurs probablement le jeu Mario le plus « original »
on va dire, dans le sens où les lieux comme la plupart des ennemis sont uniques
à ce titre. Evidemment, les ennemis ne sont pas tous inédits. On retrouve les
classiques Goombas et Koopas, et bien que Wario fasse sa première apparition,
il est devenu une figure récurrente de l’univers du plombier. On note aussi la
présence de Tatanga, le boss de fin de Super Mario Land, en tant que boss de l’espace.
On retrouve donc des têtes connues. Mais à côté de ça, il y a aussi des choses
plus surprenantes. Qu’on croise des fourmis dans le niveau de l’arbre ou dans
celui lorsque l’on est rétréci, ça va encore. Des soucoupes volantes dans l’espace,
ok. Mais des cyclopes karatékas, des queues d’anguilles volantes, des parasols
à un œil, des fantômes Goombas, ou encore les trois petits cochons (en tant que
boss), c’est du jamais vu. On se retrouve donc dans un univers finalement très
japonisé (hormis les trois petits cochons), ce qui est très rare dans l’univers
Nintendo qui se veut accessible à tous, et donc s’occidentalisant le plus
souvent. Et quoiqu’on puisse en dire, ça a son charme. Ce Mario ne prend pas
énormément de risque, étant assez classique, mais il réserve tout de même
quelques surprises du fait de son univers atypique et surprenant.
Ok, donc ce genre d'ennemis, c'est normal
Du point de vue gameplay, en tous cas, c’est du classique,
encore une fois repris principalement sur Super Mario World. On avance, on
saute (logique pour un Mario), le saut torpille est d’ailleurs présent, on tire
des boules de feu avec la fleur, on vole avec les carottes… Hein ?! Ah
non, c’est nouveau ça. Eh oui, il y a tout de même des nouveautés. En effet, en
mangeant une carotte, le plombier a la bonne surprise de se voir pousser des
oreilles de lapins, grâce auxquelles il peut planer. Pratique, cet objet se révélera
fort utile au court du jeu, principalement pour atteindre des zones non accessibles
autrement. Parmi les variantes de gameplay, on trouve aussi une bulle, qui nous
permet de voler indéfiniment tant qu’elle ne crève pas. Les niveaux dans l’espace
sont aussi pensés différemment, avec le premier qui prend en compte l’apesanteur,
et le second qui nous permet presque de voler mais en maîtrisant bien ses sauts,
et vu la « difficulté » du niveau, il faut bien gérer le truc. On note
aussi la présence de cloches qui servent de check point, et qu’il est nécessaire
de faire sonner pour les activer. Une autre cloche est présente en fin de niveau,
en hauteur, et si l’on arrive à la faire carillonner, on a le droit à un
mini-jeu avant de passer au niveau suivant. Le principe est repris de Super
Mario Land. A noter que dans cet opus, les pièces ne servent pas à gagner des
vies une fois que l’on en a amassées cent. On peut aller jusqu’à 999, et ces
pièces servent à participer à un jeu de chance dans une grotte. Plus on mise
(30, 50, 200 ou 999), plus les chances de gagner gros (avec toujours une
probabilité malheureuse de tout perdre) sont hautes. On peut gagner jusqu’à 99
vies dans la plus grande mise. Et j’ai déjà réussi. C’est tout bête, mais sur
le coup on en est presque fier, j’avoue.
Un petit mini-jeu de fin de stage
D’un point de vue réalisation, Super Mario Land 2 n’a pas à
rougir. Beau graphiquement et tranchant radicalement avec son prédécesseur, le
titre s’offre aussi une superbe bande son. Un point spécial à la musique du
second niveau de l’espace, qui est simplement la meilleure du jeu, et l’une des
plus cultes de l’ère Game Boy. On retrouve aussi le thème souterrain (The
Underground Theme) de Super Mario Land
légèrement remanié dans un niveau, et ce clin d’œil sympathique est bienvenu.
Que du bon de ce point de vue, qui fait que même vingt ans après, on continue à
prendre du plaisir en jouant à ce jeu.
Oh mon Dieu, c'est Tatanga!
Super Mario Land 2 est un classique du jeu de plate-forme
sur Game Boy. Le plombier est en grande forme dans ce jeu qui nous narre sa
rencontre avec son antagoniste maléfique. Beau, jouable, novateur sur certains
points bien que classique dans son ensemble, le titre est tout simplement un
incontournable. S’il n’est pas nécessaire d’avoir joué à Super Mario Land pour
faire sa suite, il serait dommage de se priver aussi de cette première aventure
portable. Les deux sont disponibles sur l’eShop de la 3DS. Si vous n’avez
jamais eu l’occasion d’y jouer et que vous possédez une 3DS, vous savez ce qu’il
vous reste à faire.
Excellent commentaire ! Ce jeu va être en fait une source d'inspiration pour les autres Mario à venir : la torpille qui fait avoir les bonus par le haut sera remanié en coup de fesse plus tard dans les NSMB 1-2 Wii et WiiU et l'espace donnera Mario Galaxy.
RépondreSupprimerQuel dommage qu'un remake de ce jeu sur 3ds avec un monde plus conséquent ne voit pas le jour car si NSMB DS et NSMB Wii sont géniaux, quelle déception ce NSMB 2 3DS, quel manque d'audace et de fraîcheur !
As-tu testé Super Mario Land 3 ?
Super Mario Land 3, c'est Wario Land. J'y ai joué, dans ma jeunesse, mais j'ai peu de souvenirs. Il m'a bien moins marqué que les deux Super Mario Land, malgré ses multiples qualités.
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