Rayman Legends, c’est finalement un concept quasi identique
à Rayman Origins. Un jeu de plate-forme 2D dans lequel on contrôle Rayman, qui
doit briser des cages. Et un concept identique au premier Rayman donc. A la
différence que Legends reprend bien plus d’Origins que de Rayman premier du
nom. Mais au final, un jeu Mario, c’est un concept identique. Super Mario
Bros., Super Mario Bros. 3, Super Mario World, et j’en passe, même combat. On doit
sauver la princesse en parcourant des niveaux en scrolling horizontal. Mais entre
Super Mario Bros. et Super Mario Bros. 3, les différences sont clairement
perceptibles. Et entre Super Mario Bros. 3 et Super Mario World aussi. Alors
finalement, comparer Legends à Origins, c’est logique mais finalement assez
idiot et réducteur. Pourtant, Legends reprend les bases de son prédécesseur,
les mêmes coups, la plupart des personnages de départ, et un concept de niveaux
et de secrets à découvrir pour délivrer tous les ptizêtres, et non plus des
cages d’electoons au nombre de trois seulement. Alors pourquoi considérer ce
jeu, s’il n’est finalement qu’un Rayman Origins bis ?
A plusieurs, c'est encore meilleur
D’une part, il ne s’agit pas d’un simple Rayman Origins bis.
Et de deux, même si ça avait été le cas, ça n’aurait pas été un mal vu la
qualité du titre. Il n’y a certes pas la révolution qui séparait Rayman et
Rayman 2 : The Great escape, mais cela n’en fait pas qu’une simple suite
insipide. Après avoir joué sur différents niveaux, on retrouve cette sensation
de bonheur et de bien-être que l’on a devant Origins. Et c’est bien là le
principal ! Ce que l’on constate immédiatement dans le jeu, avant même sa
maniabilité, c’est sa patte graphique. Si l’on conserve en partie la charte
graphique d’Origins, on remarque aussi que l’ensemble est amélioré, donc plus
beau, plus travaillé encore, mais aussi que l’ambiance générale a changée. Fini
les jungles verdoyantes et les niveaux alimentaires, on passe ici dans un
univers plus « sombre », inspiré de légendes. Châteaux moyenâgeux,
marais de haricots magique, ou encore temples grecs sont de la parties. Cela donne
un cachet différents qui n’est pas négligeable, mais qui surtout est
appréciable. Une bonne idée qui permet d’éviter le côté 2.0 du jeu.
Côté maniabilité, on retrouve ses marques immédiatement, et
les néophytes n’auront aucun mal à prendre le tout en main. On saute, on
frappe, c’est du classique. L’originalité du soft repose sur son mode
multijoueur. Pas le mode quatre joueurs déjà présent dans Origins, qui fait son
retour avec son efficacité à toute épreuve, mais le multijoueur qu’implique la
maniabilité asymétrique de la Wii U avec son Gamepad. Tandis qu’un joueur ou
plus agissent sur l’écran de la télévision, manettes en mains, un autre, sur le
Gamepad, incarne Murphy, la petite grenouille ailée, qui grâce à l’écran
tactile leur vient en aide. Couper une corde pour libérer un passage, appuyer
sur des interrupteurs, indiquer le bon chemin qui n’apparaît que sur le Gamepad,
activer des mécanismes à rotation grâce à la fonction gyroscopique, ou encore
chatouiller des ennemis (ce qui est très drôle du fait de leur rire), les
possibilités sont multiples et toutes astucieuses. Sauf que de cela émerge un
point qu’il est nécessaire de préciser. Ce type de jeu est clairement adapté au
multijoueur, et non réellement pour les joueurs solos. Et l’on constate qu’en
mode solo justement, cela se ressent. Certains passages, prévus pour que Murphy
aide les autres joueurs, ont été conservés intacts. On ne contrôle plus le
personnage sur l’écran de télévision, mais alors Murphy sur le Gamepad, aidant
un personnage contrôlé par ordinateur. C’est un peu frustrant sans être
dérangeant, mais cela donne l’impression de ne plus vraiment être le héros
principal, même si on garde toujours en soit la situation en main. A privilégier
le mode multi, on arrive à ce genre de cas… Le mieux, c’est encore d’avoir un
pote constamment à ses côtés. Sinon, jouer seul reste tout de même très
plaisant.
Un niveau jouissif
En marge des niveaux « classiques », qui
consistent à avancer jusqu’à la fin en explorant afin de tout découvrir, il y a les niveaux
musicaux. Sur une musique le plus souvent bien rock’n’roll, on doit avancer le
plus rapidement sans mourir, en évitant tous les pièges et ennemis. En plus d’une
bande son endiablée qui se base sur le rythme, on note dans ses niveaux une
difficulté un poil plus élevée que dans les autres, rappelant gentiment la
Lande aux Esprits Frappés d’Origins ou de Jungle Run. On se souvient tous d’ailleurs
d’un niveau musical se déroulant dans ce fameux monde, présenté à l’E3, et qui
s’avère tout à fait jubilatoire à jouer. Si l’on ne sait combien il y aura de
niveaux de ce type, une chose est certaine, ils feront rapidement parti des
meilleurs du jeu, à n’en point douter.
De Rayman Legends, on peut retenir pour l’instant une maniabilité
au top, des graphismes magnifiques qui subliment les nouveaux environnements présents,
un nouveau personnage, Barbara, la guerrière aux allures de viking, une
utilisation intelligente du Gamepad, mais surtout un level design
particulièrement soigné qui promet de belles heures de jeu. Suivant les traces
de Rayman Origins sans en prendre le chemin, Rayman Legends s’annonce
sérieusement comme l’un des meilleurs jeux de cette année. Original et
classique à la fois, on reconnaît bien ici la marque de fabrique du héros et de
son créateur. S’il faut encore attendre le 28 février pour se faire un avis
définitif, il est toujours possible de télécharger la démo, et ça, c’est déjà
une bonne nouvelle.
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