mardi 7 août 2012

Theatrhythm Final Fantasy

Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler de TFF. Non, ce n’est pas une nouvelle chaîne de télévision nommée Télévision Française de Football. Et non, c’est encore moins les initiales de The Fist Fucking ou de The Final Fuck comme on a osé me le dire. TFF désigne tout simplement le jeu Theatrhythm Final Fantasy. Mais comme c’est le titre de jeu le plus casse-couilles à écrire, à lire, et à prononcer, je l’abrège et désormais, il faudra faire avec TFF. Ce jeu, vous ne pouvez pas le nier, j’en ai déjà parlé ici, et pas qu’un peu. Après avoir eu peur de ne pas le voir sortir en France, j’ai donné mes impressions sur la démo, et maintenant, place au jeu dans son intégralité (enfin, sans les DLCs, il ne faut pas abuser non plus). Je ne vais pas faire un test, un mois après la sortie du titre, cela n’aurait qu’un intérêt relatif, je vais simplement partager mon avis sur le titre, et probablement vous donner envie d’y jouer.

Certains s’en souviennent peut-être, je m’étais montré fort enthousiaste en jouant à la démo de TFF. Dorénavant, alors que je possède le jeu, je ne suis plus enthousiaste, je suis complètement sous le charme. C’est quasiment une addiction, il me faut ma dose quotidienne. Rarement un jeu ne m’a procuré une telle sensation. Seul certains RPG ou des épisodes de The Legend of Zelda m’avaient auparavant autant envoûté. Dès que j’ai du temps libre, je dois y jouer. C’est presque douloureux pour moi d’écrire cet article, alors que je pourrais m’adonner à ce plaisir vidéoludique et musical ultime à la place. Alors un peu de reconnaissance hein ! Eh oui, je suis un peu accro. Il faut dire que le titre de Square Enix n’est pas qu’un simple coup de marketing pour les vingt-cinq ans de la saga mythique. Un peu certes, mais derrière se cache un véritable jeu, plus profond qu’il n’y paraît. Ceux qui s’imaginent que l’on doit juste taper sur l’écran tactile lorsque des notes apparaissent se trompent. Et pourtant, ils n’ont pas tort. Oui, bien sûr, c’est le concept même du jeu, mais par chance, le contenu et le gameplay offrent autre chose, ce qui permet au titre de ne pas devenir redondant. Se basant sur un scénario existant mais sans aucun intérêt, et ne proposant aucune trame à suivre, le titre est pourtant un jeu de rythme musical aux inspirations RPG. Assez surprenant il faut dire, on s’y fait finalement très rapidement, puisque la base jeu de rôle n’est ici pas intéressante en tant que trame scénaristique, mais plutôt en tant que gameplay. Je vais revenir sur tout ça, mais avant, petit rappel de ce qu’est le jeu, pour ceux qui n’auraient pas suivi l’actualité depuis plusieurs mois.

Les cinématiques, particulièrement des jeux récents, sont magnifiques

TFF est un jeu de rythme musical basé sur l’univers de Final Fantasy. On y découvre les treize jeux (oui, pas de X-2 par exemple, ni de XIV) sortis depuis 1987, avec chacun trois musiques, 39 donc. Au fur et à mesure, des nouveaux modes viennent s’ajouter, heureusement, ainsi que des nouveaux morceaux, on ne reste donc pas sur sa faim. Le principe, tout simple, repose sur une succession de notes qui apparaissent à l’écran, et qu’il faut toucher au bon moment. Les notes rouges nécessitent juste que l’on appuie sur l’écran, pour les notes vertes il faut rester appuyer pendant la durée de la note, et les notes jaunes présentent une direction qu’il faut suivre afin de la valider. Tout simple. Trois types de chansons sont proposés. Les FMS pour Field Music Stage. Il suffit de suivre un tracé en appuyant sur les notes au bon moment. Les BMS pour Battle Music Stage, consiste à suivre quatre lignes, une par combattant, et encore une fois de toucher les notes qui apparaissent au bon moment. Et enfin, les EMS pour Event Music Stage, dans lesquels il faut suivre un tracé aléatoire, au rythme aléatoire lui aussi, toujours en tapotant l’écran tactile lorsque les notes s’affichent. En voilà un beau programme. Maintenant que les présentations sont faites, allons étudier ça en profondeur.

 Les invocations sont de la partie...

L’aspect jeu de rythme pour commencer. Si le concept des notes et du tapotage d’écran est très simple, une fois le stylet en main, c’est autre chose. Si le jeu n’est pas non plus doté d’une difficulté ardue au point d’en être déstabilisante, il faut avouer qu’en mode Ultimate, la difficulté maximum, on sent passer le défi. A tel point que les BMS en deviennent pour certains quasiment impossibles tellement la rapidité et les réflexes sont mis à contribution. Et quand on sait que le jeu est parfait pour les amateurs de scoring, il peut y en avoir pour des heures et des heures devant sa console. Finir un morceau, c’est quelque chose, finir un morceau avec le rang SSS, c’est déjà autre chose. Tout dépend des points gagnés lors d’un morceau. Au-delà de 7 000 000 c’est le rang S. Si l’atteindre est en soit peu difficile (sauf en mode Ultimate), il faut quand même bien gérer sa manière de jouer. En EMS par exemple, j’ai déjà fait des « Perfect Chain » avec un rang A, tout ça parce que je n’avais pas fait assez de Critical durant ma partie, et donc pas assez de points. Frustrant. Il faut donc bien faire attention à tout. Et les rangs SS et SSS, c’est quoi alors ? SS c’est entre 8 000 000 et 9 999 998 de points. Et SSS, c’est le score ultime, 9 999 999. Unique chance d’atteindre plus de 7 999 999, enlever tout équipement à ses personnages, ce qui donne un bonus de 2 000 000 de points. Et pour les 9 999 999, le fameux rang SSS, il faut en plus de cela faire des Critical à chaque note. Qu’on se le dise, il faut être un robot pour réussir cet exploit. Ou un japonais. En gros, je pense ne jamais atteindre ce rang un jour. Oui, la vie est injuste. Si seulement j’étais né avec les yeux bridés. Non, j’arrête les blagues sur les japonais. Surtout que les chinois et les coréens sont très forts aussi. Je vais arrêter sur les asiatiques. Je vais revenir à TFF. Chaque morceau terminé rapporte de l’expérience (je reviendrai dessus plus tard) et des points Rythmia. Ces points permettent de débloquer des bonus tous les paliers de 500 points. Ça peut être un nouveau mode de jeu, de nouveaux morceaux, des cristaux, des cinématiques, mais aussi des trucs moins intéressants comme de nouvelles possibilités pour améliorer sa carte profil Streetpass. Une chose est sure, il en faut pour débloquer des bonus, et parfois énormément. Il semblerait que le dernier morceau soit déblocable à 45 000 points. Et on n’en gagne pas toujours énormément. Par chance, il existe des techniques et des bonus pour en amasser plus. Par exemple, en mode série uniquement, les préludes et épilogues (opening et ending), uniquement jouables en ce mode, en rapportent pas mal si on se débrouille bien (et c’est facile). Pour FF IX par exemple, on peut sans problème atteindre 280 points juste avec ces deux phases de jeu, ce qui est énorme. Après, chacun sa manière de jouer, plus tranquillement, ou en voulant avoir le plus tout de suite. Personnellement, si je peux avoir les deux, je suis preneur.

 ...tout comme les chocobos

Ça c’est pour la partie purement jeu de rythme, avec scoring et bonus à la clé. Mais qui dit Final Fantasy, dit RPG. C’est donc évidemment la même chose pour TFF. Chaque morceau rapporte des points d’expérience, mais cet XP dépend énormément de votre équipe et de votre performance. Pour les EMS, qui en délivrent peu, je pense que seul le score a un impact. Pour les FMS, la distance parcourue est aussi un facteur à prendre en compte. Quant aux BMS, c’est le nombre d’ennemis qui joue, ainsi que leur puissance. Dit comme ça, c’est tout simple, mais dans le jeu, il faut savoir bien gérer son équipe et ses équipements. Surtout qu’il existe le mode Chaos Shrine, qui propose des Dark Notes. Il s’agit simplement d’une épreuve composée d’un FMS et d’un BMS, à la suite. La difficulté varie selon un niveau (qui dépend lui-même du niveau de votre équipe lorsqu’elle a réussi la précédente Dark Note), et le but est de vaincre un boss lors de la phase de BMS. Et avec de la chance, vous obtiendrez un cristal. Youpi ! Mais, à quoi ça sert un cristal ? Et pourquoi absolument battre un boss ? C’est bien là que toute l’essence RPG du jeu prend son ampleur. Les cristaux permettent de débloquer les personnages cachés. Il faut huit cristaux d’une même couleur pour obtenir le personnage, et en tout, il y en a seize cachés. Faites le calcul, mais 16x8, ça fait 128. Beau programme en perspective. Surtout qu’il ne suffit pas de terminer une Dark Note pour récupérer ce cristal tant désiré, que nenni. Il faut battre le boss 3 la plupart du temps. En gros, pour faire simple, lors du morceau FMS, si l’on réussit à parcourir une certaine distance, on passe un panneau « Boss N°2 or N°3 », et alors, en phase de BMS, si l’on se débrouille bien lors des premiers ennemis, on pourra affronter le boss 3. Sinon, ce sera le boss 2. Pas si simple de les gagner ces cristaux ! Il faut donc bien se préparer. Pour passer le fameux panneau en FMS, il faut avoir le niveau d’agilité de ses personnages le meilleur possible (donc haut niveau) ou bien obtenir un bon chocobo après avoir réussi le passage adéquat. Pour l’agilité, il faut avoir un bon niveau ou bien avoir les bonnes capacités équipées à ses personnages. Pour les chocobos, pour s’assurer d’obtenir le meilleur, on peut donner un légume à un de ses personnages, qui sera alors utilisé en cours de partie afin que la meilleure des bestioles viennent parcourir un bout de chemin avec nous (je vous dis pas, le stress qu’on a de ne pas bien réussir et de gâcher un objet pour rien). Eh ouais, c’est technique comme jeu. Et pour ce qui est du BMS, ça va encore plus loin. Il faut étudier minutieusement les capacités de ses personnages pour les équiper correctement. Faire plus de dégâts, se soigner, réduire l’attaque ennemi, etc… Oui, l’aspect RPG est plus travaillé qu’on ne pourrait le penser, pour peu que l’on s’y intéresse vraiment.

 L'aspect RPG est bien présent

Et comme ce n’est pas tout, il faut préciser que le jeu est long. Je le possède depuis moins d’une semaine, et déjà c‘est le jeu auquel j’ai le plus joué sur 3DS, dépassant déjà la durée de jeu de Kid Icarus Uprising. Entre le scoring en mode challenge et sur chaque morceau en mode série, les personnages à débloquer via les cristaux, et tous les autres bonus (morceaux y compris) avec les points Rythmia, il y a de quoi faire en même temps, et ce n’est pas pour me déplaire. Et comme le jeu est encore une fois doté d’une difficulté corsée, on a vraiment un défi a relever. Par exemple, comble du sadisme, pour la plupart des Dark Notes ayant un niveau supérieur ou égal à 90, les flèches ne possèdent plus une direction, mais elles tournent sur elles-mêmes, ce qui fait qu’on ne peut plus se préparer à l’avance, mais juste agir sur le moment même. Vicieux. On se retrouve au final avec un jeu dont la durée de vie est assez longue, encore plus pour les fans de scoring, et qui s’avère plus tactique qu’on ne pourrait le croire, et pas uniquement basé sur les réflexes, le rythme, et la précision (même si ces facteurs jouent beaucoup évidemment).

 On retrouve des boss connus

Il est temps de conclure. Je rappelle une chose, je ne suis pas fan absolu de la saga Final Fantasy, et pourtant j’aime énormément ce jeu. Il marie très bien le genre jeu de rythme et jeu de rôle. Evidemment les musiques sont superbes et quasiment toutes signées Nobuo Uematsu, ce qui aide à apprécier le titre. Jouer à TFF, c’est aussi vouloir jouer ou rejouer aux épisodes de la saga existants et dont les morceaux sont présents dans la cartouche. Pour dire, cela m’a presque donné envie de jouer à FF XI, qui est un MMORPG. Oui, moi, jouer à un MMORPG ! Alors que tous ceux qui regardent France 2 savent que les Meuporg rendent violent et nazi. Bon, j’ai pas dit que j’allais y jouer, mais ça m’a presque donné l’envie de m’y mettre. C’est un peu le problème du jeu. Il est accessible à tous, mais c’est aussi un jeu pour les fans. Et cela implique un gros problème de marketing (donnez-moi vos sous, je suis Square Enix, mes résultats financiers pour le premier trimestre indique une perte de 2 milliards de yens), puisque l’éditeur a cru bon (pour son porte-monnaie, pas pour les joueurs) de rajouter plein de morceaux supplémentaires. En DLC. A un euro pièce. Ça fait mal hein ? Surtout que dans le lot il y a par exemple Cosmo Canyon de FF VII ou le Battle Theme de FFVI. Sale chiens de capitalistes ! Pendant que j’y suis sur les points faibles du titre, j’ajouterais un design mignon des personnages qui ne leur sied guère. Ce n’est pas moche, mais honnêtement, c’est pas jojo…  Un style semi-réaliste aurait été plus appréciable. Mais bon, tout est une affaire de goût. A noter, aussi, que le jeu n’est pas traduit en français. Pas d’inquiétude, ce n’est pas en japonais non plus, mais en anglais. On peut regretter ce geste, peu excusable, surtout qu’il y a finalement peu de textes. Evidemment, mieux vaut une sortie en France en anglais que pas de sortie du tout. Et puis pour être franc, c’est facilement compréhensible. Et pour ceux qui, comme moi, ont déjà joué sur des versions de FF non sortie en France, via des traductions mi françaises mi anglaises, ça devrait aller, surtout pour les objets. Bref, qu’on se le dise, Theatrhythm Final Fantasy est une réussite qui plaira aux amateurs de jeu de rythme accessible et exigeants, ayant ou non un intérêt pour la saga, et que chaque fan de Final Fantasy se doit de posséder. Je suis conquis, entièrement, et pour les possesseurs de 3DS, je ne peux que vous conseiller de télécharger la démo gratuite. Sur ce, je vous laisse, j’ai des cristaux à récupérer.

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