dimanche 1 septembre 2013

Test Rayman Legends

Il y a bientôt deux ans, Rayman était venu nous présenter ses origines sur consoles de salon, renouant avec la plate-forme 2D qui l'avait rendu célèbre. Le jeu était tout simplement sublime, et venait nous rappeler que le héros à la mèche n'avait rien perdu de sa superbe, bien au contraire. Après divers reports et une putain de trahison une sortie multi console, voici Rayman Legends, un nouvel opus de notre héros nationale. On s'attendait à du lourd, et en effet, la pesée est bonne !

Rayman Legends n'est pas une simple suite d'Origins. On le remarque au premier coup d’œil. Le design est similaire, mais le moteur graphique a changé, pour un rendu meilleur et encore plus beau. Du coup, chaque environnement est un pur émerveillement pour les mirettes, proposant une 2D magnifique, avec des éléments 3D de temps à autre du plus bel effet. Mais avant même la réalisation, c'est surtout la direction artistique qui vient flatter nos pupilles. D'inspirations diverses, on n'est sans cesse ébloui par ce que l'on nous présente. D'un univers médiéval, à une revisite de la fête des morts mexicaine, en passant par la mythologie grecque ou encore un univers parodiant les films de James Bond, tous les niveaux ont une identité propre et plus marquée que dans Origins, car encore plus originale. Le tout est accompagné par des thèmes musicaux composés une nouvelle fois par Christophe Héral. Absolument parfaites, ces compositions resteront longtemps dans les mémoires. En totale adéquation avec les différents univers, et à la fois totalement surprenantes, on ne peut que saluer le travail du monsieur. A cela s'ajoute plus de cinématiques que dans le précédent opus, et des références cinématographiques encore plus prononcées. On regrette seulement que les princesses, personnages jouables à délivrer, se ressemblent un peu trop. Pour le reste, c'est quasiment un sans-faute.

 On contrôle Murphy au Gamepad,
pour balancer des rochers sur les dragons

Des univers géniaux visuellement, qui servent forcément un level design au poil. Inutile de jouer la carte de la surprise, une nouvelle fois la construction des niveaux est pensée pour un plaisir immédiat, mais aussi pour ne pas forcément ménager le joueur qui essaiera de récupérer toutes les cages pour délivrer tous les ptizètres. Entre la plate-forme « classique », et les aspects plus originaux, comme ces « gâteaux » mexicains par exemple, on baigne constamment dans des idées simples, mais lumineuses, et surtout totalement agréables. On joue par exemple certains stages transformé en canard ! Oui, en canard ! Avec des coin-coins et tout ce que cela implique ! C'est juste énorme, et assez absurde pour être parfaitement génial. Et des petites idées comme celles-ci, il y en a assez pour satisfaire les joueurs. Sans oublier les stages musicaux, savoureux, qui reprennent de manières aussi surprenantes que délirantes des grands classiques, pour les introduire dans des niveaux où tout se joue au rythme de la musique justement. Une idée plus que fabuleuse, revisitée plus tard dans le jeu, pour une expérience encore plus délirante. Si l'on rajoute les boss, le plus souvent en 3D, dans un univers 2D, on a de quoi prendre son pied. De la plate-forme comme on aimerait en voir plus souvent. Rayman sait comment faire plaisir aux joueurs.

Le contrôle des personnages ne change quasiment pas par rapport à Origins, et c'est tant mieux, tant il est aisé. On note tout de même qu'il est préférable de jouer sur Wii U, tant le gameplay asymétrique de la console sert à merveille le titre, seul ou à plusieurs. On contrôle le plus souvent le héros choisi, comme avec une manette classique, mais on peut aussi contrôler Murphy via le Gamepad, aidant un héros incarné par l'ordinateur à avancer. Une bonne idée, qui fonctionne à merveille, si l'on excepte de rares occasions où l'intelligence artificielle aurait pu être mieux pensée. Mais hormis de très rares cas, tout se contrôle parfaitement pour une expérience de jeu sans cesse euphorisante. Et bien entendu, on peut jouer à plusieurs joueurs pour parcourir l'aventure, mais aussi pour jouer au Kung Foot, discipline pensée pour le jeu, qui risque de faire le bonheur de nombreux joueurs durant de longues heures, alors qu'il ne s'agit que d'un unique mini jeu au concept tout simple. Et pourtant, il y a de quoi bien se marrer à plusieurs ! C'est bien là la force des grands jeux !

 Les boss sont bien souvent gigantesques

On pourrait regretter une durée de vie un peu courte, pour peu que l'on cherche uniquement à boucler l'aventure principale. Mais Rayman Legends offre un contenu monumental pour peu que l'on s'y attarde. Il y a tout d'abord la Teuf des Morts-Vivants, l'équivalent de La Lande aux Esprits Frappés, qu'il faut ouvrir avec un certain nombre de ptizètres (qui remplacent à nouveau les electoons). Rien de bien compliqué en soit, puisqu'il en faut 400... Sur les 700 au total. Il y a aussi Back to Origins, qui propose une bonne partie des niveaux de Rayman Origins à rejouer, revus pour l'occasion. L'expérience sera donc aussi jouissive que l'on ai fait Origins ou non. Si l'on rajoute à cela les créatures à collectionner et à réunir en intégralité, le million de Lums à amasser pour obtenir le dernier héros, ainsi que les 700 ptizètres, il y a déjà de quoi s'occuper. Mais à cela, Ubisoft à rajouter les défis, quotidiens, et hebdomadaires, qui vont tenir en haleine les joueurs les plus motivés. On attendait du contenu, mais autant, on ne pouvait pas prévoir !

Sans surprise, Rayman legends est le petit bijou que l'on espérait tous. Une nouvelle fois, Michel Ancel et ses équipes ont prouvé qu'il savait y faire en matière de jeu vidéo, et qu'ils n'avaient de leçon à recevoir de personne. Mieux encore, ils pourraient clairement en donner. Il y a des idées à foison dans ce nouvel épisode, qui rappelle que la plate-forme en 2D a encore de beaux jours devant elle, pour peu que l'on sache la maîtriser. On regrettera peut-être une simplicité malvenue pour ce qui est de finir l'aventure en ligne droite, sans les à côtés, mais comme ce qui nous intéresse, c'est le jeu, on prendra le temps de tout terminer. Et du temps, il vous en faudra ! S'il avait des genoux, Rayman s'agenouillerait devant son propre jeu, mais comme il n'en a pas, il n'en sera rien. En revanche, nous, on peut le faire sans problème, même si jouer à genoux, c'est peu confortable quand même. Peu importe, debout, assis, ou allongé, ce qu'il faut retenir, c'est qu'à ce Rayman Legends, il faut y jouer !

18/20

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