Au fil des années et des
épisodes, la saga Saints Row aurait pu se contenter d'être un bon
petit clone de GTA. La série a toutefois su imposer ses marques,
principalement avec le troisième épisode, pour devenir l'une des
icônes phares des jeux what the fuck. Toujours plus vulgaire, et
toujours plus débile, ce plaisir coupable est totalement assumé.
Saints Row IV compte bien continuer dans la même lancée. La
démesure n'aura jamais été aussi folle !
Le chef des Saints, celui de The Third, est devenu président des Etats-Unis. Après une première
mission d'un mauvais goût totalement assumé, on crée son
personnage, et on commence le jeu. Et tout commence mal, puisque la
terre se fait attaquer par une bande d'aliens belliqueux. Le
président, c'est à dire nous, se fait enfermer dans une
reconstitution virtuelle du monde, dans la matrice. L'occasion
d'apporter des nouveautés, et pas des moindres : des supers
pouvoirs ! Après tout, dans un monde virtuel, tout est
possible, non ?
Flash! Oh oh!
Au fil du temps, le
personnage apprend de nouveaux pouvoirs, et peut les améliorer. On
commence par courir vite et sauter haut, avant de contrôler des
éléments, acquérir des pouvoirs de télékinésie, et d'autres encore. Le principe est génial, et permet de ne pas répéter
exactement le même système que dans The Third. Malheureusement, on
se rend vite compte que l'ensemble n'est pas forcément très aisé à
prendre en main, et nécessite un temps d'adaptation. Déstabilisante,
cette nouvelle maniabilité a besoin que l'on apprenne à la gérer.
Dommage, on aurait aimé que le tout soit plus intuitif. Pour le
reste, les missions classiques du genre alternent avec des missions
plus variés, mais pas nécessairement plus plaisantes. On aime les
quêtes et ce qu'elles proposent, mais dès que l'on s'éloigne un
peu trop du gameplay de base, on se retrouve souvent face à un
problème de jouabilité. L'ensemble n'est pas forcément bien pensé,
et peine à convaincre manette en mains. Dommage, puisque c'est
drôle, et que conduire un vaisseau spatial sur « What is
Love » de Haddaway aurait pu être réellement grisant si cela avait été jouable correctement.
Die alien motherfucker!
Une chose est sure, ce qui
n'est pas critiquable, c'est bien l'univers et l'ambiance du jeu.
Déjanté, loufoque, barré, de mauvais goût, le titre assume son
héritage pour proposer des situations toujours plus absurdes et
inattendues. Bourré de références à la pop culture, Metal Gear
Solid, Starfox, ou bien Matrix pour n'en citer que quelques-unes,
Saints Row IV envoie du lourd dans l'humour. Parfois assez crade même
(un robot qui fait une fellation...), on ne peut rester indifférent,
et on aimera ou non. Mais devant un tel titre, autant assumer ses besoins d'humour débile qui font plaisir, c'est un peu le principe. Malheureusement,
on peut reprocher au titre d'utiliser la même carte que dans The
Third, suite direct oblige, et postulat de DLC à l'origine (le
fameux Enter the Dominatrix). C'est encore plus dommage, puisque
l'aspect graphique, désuet, n'a que très peu évolué. Rien de
vraiment choquant, mais un effort aurait été appréciable de ce
côté-là.
Saints Row IV nous offre
tout ce que l'on attend, et en même temps, on peut être un peut
frustré. On aurait aimé plus, ou mieux peut-être. A défaut d'être
un jeu exceptionnel, Saints Row IV est un bon titre complètement
what the fuck, à l'humour toujours aussi ravageur pour peu que l'on
y adhère. Et finalement, dans un monde où la rigueur et le sérieux
devient peu à peu une norme, ce genre de vilain petit canard, ça
fait du bien. Pas autant que l'on aurait pu le souhaiter, mais assez
pour plaire, et c'est déjà bien !
13/20
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