Rapture, la cité
sous-marine, Ken Levine, les petites sœurs et les Big Daddys (ou
Protecteurs pour ceux qui préfèrent), sont tant de souvenirs
marquants qui ont contribué au succès mérité de Bioshock. Sans
révolutionner un genre, le jeu arrivait aisément à devenir un
digne successeur de Thief mélangé avec plus de gunfights, insistant
sur l'action, l'exploration, et incluant aussi des choix moraux.
C'est surtout grâce à son univers et son atmosphère que le titre a
réussi à se démarquer de tant d'autres productions. Baignant dans
une ambiance d'après guerre (la seconde), la cité de Rapture
offrait à voir un spectacle et des lieux impressionnants, et surtout
d'une totale cohérence. Pour ce troisième volet, changement de lieu
et changement d'époque. Place à Columbia, la ville flottante dans
les airs. Préparez-vous à une nouvelle aventure qui va vous emmener
vers l'Infinte et au-delà.
Booker DeWitt, voici son
nom. On n'en sait finalement pas plus, à part qu'il doit retrouver une
jeune fille afin d'éponger une dette dont on ne connaît pas la cause. On
se retrouve ainsi, à contrôler ce personnage étrange au passé
sombre, et à peine a-t-on le temps d'essayer de comprendre ce qu'il
se passe, que l'on embarque, non pas pour la Lune, mais vers un lieu
mystérieux. Un lieu de culte, des gens qui prient, un prophète, et
un baptême pour droit d'entrer, bienvenue à Columbia. Inutile d'en
dévoiler plus, vous avez pour mission de retrouver une jeune fille,
et la seule chose qu'il y a à dire, c'est que le scénario devient
de plus en plus complexe et intéressant au fil du jeu, au point
qu'on tient absolument à en connaître le dénouement.
Accrochez-vous, vous en êtes qu'au début, et le jeu réserve son
lot de surprise. Bref, reprenons où nous étions. Vous venez
d'arriver à Columbia. Qu'on se le dise immédiatement, le jeu ne
brille pas forcément par ses capacités graphiques techniques. On a
beau être sur les consoles de cette génération, certaines textures
sont réellement hideuses, et certaines modélisations de rares
éléments du décors seraient tout juste digne d'une Nintendo 64. le
jeu n'est pas moche, pas du tout, mais il ne faut pas oublier ces
points, qui bien que peu dérangeants, sont bien présents. Mais
finalement, peu importe ! Oui, peu importe. Certes, la technique
n'est pas forcément à la hauteur, pourtant le jeu est un
ravissement pour les yeux. S'il y a bien une chose admirable dans
Bioshock Infinite, c'est sa direction artistique irréprochable. En
plus d'être d'une cohérence absolue durant toute l'aventure,
l'ensemble offre au joueur un véritable régal visuel. Les premiers
pas dans Columbia sont saisissants, et l'on passe clairement son
temps à admirer les alentours plutôt qu'à essayer d'avancer. Les
premières minutes sur cette cité dans les airs font d'ailleurs
regretter que The Legend of Zelda : Skyward Sword ne soit pas en
HD tellement l'effet de liberté et la beauté du tout est
impressionnante. Une nouvelle fois, ce Bioshock jouit d'une ambiance
tout à fait fascinante, tant du point de vue de son atmosphère, de
ses personnages, que de son scénario. Rarement un jeu vidéo n'aura
saisi aussi violemment le joueur aux tripes, le plongeant dans une aventure dans
laquelle se confronte le vrai, le faux, la folie, le mystère,
l'amour, tant de sentiments humains et de ressentis que beaucoup de
titres essayent de faire passer en vain, qui sont ici retranscrits et
transmis avec une facilité déconcertante, principalement grâce à
un univers riche et convaincant de toute parts.
Les premiers pas à Columbia offrent un spectacle visuel fabuleux
Des émotions, des
personnages forts, et une direction artistique sans faille, ça a de
quoi faire un bon jeu, encore-faut-il que la maniabilité suive.
Inutile de faire durer le suspense plus longtemps, puisque la réponse
semble évidente : le gameplay est à la hauteur. Et
pourtant, il n'y a que peu de véritables améliorations ou
nouveautés. Ce n'est finalement pas bien gênant, tant l'ensemble
tient la route, et tant le peu d'ajout est intéressant. Comme dans
le premier épisode, le jeu est un FPS qui mise à la fois sur
l'exploration comme sur l'action. On peut bien entendu avancer et
courir pour finir le jeu d'une traite, mais cela réduirait
grandement le plaisir du titre, et ce serait passer à côté de tout
l'univers construit. Après, chacun est libre de sa progression dans
l'aventure, mais précipiter le dénouement serait véritablement
dommage. Parce qu'il y en a des choses à voir et à trouver. Les
voxophones par exemple, ces sortes de journaux audio qui permettent
de prendre connaissance de divers témoignages, et qui nous en font
apprendre plus sur l'univers. Pas nécessairement utiles, sauf pour
les adeptes du 100%, cela permet de mieux entrer dans le jeu et de
s'imprégner de son atmosphère. Toutefois, le principe de fouiller
partout joue beaucoup sur le gameplay. Comme dans beaucoup de jeux de
ce genre, le loot peut s'avérer primordial sans jamais être
pénalisant pour ceux qui passeraient outre. Munitions, vie, cristaux,
argent, ou encore améliorations, il y a de quoi en trouver des
objets bien utiles. Bien sûr, on peut régulièrement acheter ce
dont on a besoin, mais certaines améliorations ou costumes (avec des
pouvoirs spéciaux, pas pour faire jolis) ne peuvent se trouver qu'en
fouillant. C'est aussi le cas de certains pouvoirs, utiles uniquement
en combats, pas dans l'avancée du jeu, et ce serait dommage de
passer à côté. Il faut savoir que pas mal de lieux nécessitent
qu'on les déverrouillent pour y accéder, et si l'on ne possèdent
pas le nombre d'épingles suffisant, tant pis. D'ailleurs, on ne peut
pas déverrouiller ces portes soi-même, il faut demander à
Elizabeth. Elizabeth ? La jeune fille que l'on doit trouver et
qui va nous accompagner tout au long de l'aventure.
Fusillades nerveuses et pouvoirs utiles, que demander de plus?
Rassurez-vous, la jeune
fille n'a rien d'un boulet comme c'est le cas de beaucoup
d'accompagnants dans les jeux vidéo. Au contraire, elle se montre
très utile même. Bon, elle ne participe pas aux gunfights
activement, dans le sens où elle ne tire pas, mais régulièrement
elle vient vous proposer de la vie, des cristaux, ou des munitions si
nécessaires. Et c'est très souvent bien utile. Certes, le titre
n'est pas vraiment dur, et l'intelligence artificielle est plus
agressive que réellement intelligente. Il y a tout de même du
challenge, mais rien de bien difficile en mode de difficulté
moyenne. Certes, les Handyman (Handymen?), les équivalents des Big
Daddys, peuvent donner du fil à retordre, mais rien n'est
insurmontable. Ce que l'on constate cependant, c'est que les
fusillades, et les phases d'action en général, sont devenues plus
nerveuses, et ce n'est pas plus mal. Pour se défendre, on possède
des armes, mais à la différence du premier Bioshock, on ne peut
désormais qu'en tenir deux à la fois. Cela oblige à faire
régulièrement le plein de munitions, ou alors à changer
régulièrement d'armes. C'est bien là que le loot est
indispensable. Notre héros possède aussi différents pouvoirs. Fini
les Plasmids du premier épisode que l'on s'injectait dans les
veines, place aux Toniques, qu'il suffit de boire. Ces pouvoirs qui
nous sont donnés ne sont pas bien originaux, mais s'avèrent
nécessaires et assez tactiques en combats, dans le sens où on peut
aisément élaborer des stratégies et faire des choix selon ses
pouvoirs et ses armes, afin de s'en sortir au mieux. De même, les
costumes donnent chacun des caractéristiques, que l'on peut
combiner, afin de personnifier au mieux son personnage selon sa
manière de jouer. Parmi les nouveautés offertes par le titre, le
constat le plus flagrant vient des déplacements aériens. Grâce à
une sorte de crochet magnétique, Booker peut se déplacer via des
rails, ou de crochets en crochets, afin d'accéder à différentes
zones. Rapidement, on se prend au jeu, et on aime à s'y accrocher
pour voyager. Ces rails sont aussi utiles lors de certains combats,
puisqu'en visant un ennemi on peut lui sauter directement dessus pour
le tuer en un seul coup. Aussi grisant qu'efficace.
Véritable théâtre de
sentiment humains dont la représentation emplie d'émotions ne cesse
de croître au fil de l'avancée, Bioshock Infinite tient du génie
tant par son univers fascinant que par son écriture intrigante, que
les deux mènent au même final bouleversant. On ne ressort pas
indemne de ce titre qui ne révolutionne pas un genre, ne le
transcende pas, mais lui donne simplement une de ses plus belles
prestations. On pourrait reprocher à Bioshock Infinite un manque
d'originalité dans son gameplay, ou encore des capacités techniques
parfois dépassées, mais le ressenti est tellement fort et puissant
durant le jeu que l'on ne peut pas blâmer ces défauts, mais
simplement applaudir le résultat d'un tel travail. S'il n'est
peut-être pas un chef-d’œuvre, le jeu n'en demeure pas moins
l'une des plus grosses réussites de ce début d'année, et même de
ces dernières années. Tout est dit, à vous de jouer.
18/20
Salut,
RépondreSupprimerchouette article, je pensais l'offrir a mon mari pour son anniversaire qui arrive bientôt, cet article me conforte dans ce choix !
Mias je pose quelques questions pour être certaine de ne pas me louper... peut être pourras tu éclairer ma lanterne ?
Sur quel support est il le mieux? car il a la ps et la xbox ainsi qu'un bon pc, alors je ne sais pas quelle version choisir !
également les éditions spéciale valent elles vraiment le coup?
merci de ton aide :)
Pour les éditions spéciales, je ne peux pas vraiment dire, puisque j'ai joué sur une version presse, donc le jeu seul. Cela dépend des goûts pour les versions collectors et les objets en rapport avec le jeu, mais les très rares ajouts dans le jeu (trois "pouvoirs"), ne sont pas forcément nécessaires.
SupprimerPour les versions du jeu, je peux dire que la version PS3 est très bonne, il y a juste de très rares ralentissements lors de certains points de sauvegarde. La version Xbox 360 est quasiment identique. Pour ce qui est du PC, s'il est vraiment bon, alors le jeu tournera de manière supérieure aux versions consoles. Si c'est un modèle juste bon, le jeu tournera bien, et sera juste légèrement supérieur. Donc ça dépend des configurations. Ensuite, tout dépend aussi des préférences de jeu. Bioshock Infinite étant un FPS, certaines personnes préféreront y jouer avec une souris (quoique la sensibilité de la souris serait parfois peu pratique selon certains dire de joueurs).
Je ne suis pas sûr d'avoir été très utile, mais j'ai essayé. Une chose est certaine, Bioshock Infinite est un excellent jeu et un excellent choix.