En 2010 sortait
Castlevania : Lords of Shadow sur console de salon. Le jeu se
prêtait forcément à une suite, prévue pour cette année. Sauf
qu'en attendant cette séquelle, les développeurs ont eu l'idée
d'un jeu qui ferait le lien entre ces deux épisodes. Cette fois-ci,
c'est sur 3DS que ça se passe, dans un épisode qui tient clairement
à renouer avec les premiers opus, en 2D vu de profil. Alors, retour
aux sources gagnants, ou gnangnan ? Début de réponse dans cet
aperçu.
En 1986, Castlevania
naissait, et proposait un jeu de plate-forme/action/exploration très
intéressant vu de profil en 2D, chose finalement presque commune à
l'époque, mais qui a réussi à s'imposer, de par son gameplay et
son scénario, ou plutôt son background. Il faut attendre 1999 et
Castlevania 64 pour que la série passe à la 3D en vue de dos, et
même si ce fut un peu douloureux pour l'époque, le résultat
n'était pas pour autant déplaisant. Bien entendu, les années
passant, les jeux en vue de dos 3D se sont fait meilleurs, et ce
n'est pas le dernier en date, Lords of Shadow, qui va venir
contredire cette affirmation. Pourtant, pour ce prochain épisode, il est question de vue de profil 2D, agrémentée de 3D, cela
va de soit. Et si cela peut inquiéter, il faut se dire que sur une
console comme la 3DS, c'était le choix le plus judicieux, même si
la console a clairement montré qu'elle était capable d'afficher
d'immenses environnements 3D sans problème. Et puis, un petit retour
aux sources, ça ne peut pas faire de mal. Surtout qu'il faut
admettre que cela donne un cachet non négligeable au titre, qui
bénéficie d'une réalisation véritablement réussie. La 3D est
très propre, les personnages sont bien modélisés, les décors
aussi, et c'est avec plaisir que l'on explore le titre. D'autant que
des cinématiques interviennent parfois, permettant des gros plans
plutôt que les vues d'ensembles constantes. Certes, ce n'est pas
transcendant, sans oublier que l'on est sur 3DS, pas sur une console
de salon HD, mais pour la machine, c'est très soigné et très
plaisant à l’œil. Tant mieux, on n'en attendait pas moins d'une
telle licence. Même si l'une des caractéristiques de la saga
demeure son gameplay, à la fois riche et accessible.
Viens tâter de mon fouet, coquine!
Parlons-en justement du
gameplay. Les fans de fouet, et il y en a beaucoup qui lisent les
articles de ce blog, ne vous cachez pas on le sait tous, seront aux
anges. En effet, Castlevania oblige, on se bat au fouet. Une
maniabilité qui ne montre pas forcément de nouveautés flagrantes,
mais qui a le mérite de proposer une prise en main immédiate et
qui est clairement adaptée au support et à ce type de jeu de profil.
Pour ce qui est des combats, il y a deux types de frappe, une parade et
une esquive. On peut bien évidemment enchaîner les combos, mais ils
se débloquent au fur et à mesure que l'on acquiert de l'expérience,
il faut donc attendre et débloquer ce qui semble le plus
intéressant. Cette expérience s'acquiert logiquement en éliminant
des ennemis, mais aussi en trouvant des parchemins sur des cadavres
de chevaliers. Il est donc nécessaire de tout explorer pour trouver
le plus de secrets, le plus d'objets, et le plus d'expérience
possible. C'est aussi l'un des points forts de Castlevania, l'exploration.
Dans ce titre, on parcours des endroits parfois linéaires, mais qui
se révèlent plus labyrinthiques que prévus, nécessitant même des
allers-retours, peu contraignants toutefois. Les phases de
plate-formes sont aussi de la partie. On saute, on escalade, et on
utilise son fouet comme outil pratique. Rien de bien original en
soit, mais c'est toujours aussi efficace, et après tout, c'est ce
que l'on demande.
Bien sûr, le jeu ne se base
pas que sur ces principes. On de bat, cela a déjà été dit, et
cela implique de bien gérer ses coups. On peut bien évidemment
utiliser d'autres armes que le fouet, des armes secondaires qu'il est
possile de récupérer à certains endroits du jeu. Les boomerangs
par exemple. Utiles pour attaquer de loin, ils sont limités en
nombres, mais peuvent revenir à l'envoyeur, sauf dans quelques cas,
principalement contre certains ennemis. Heureusement, on peut en
trouver en cassant des tonneaux qui traînent. Grands et costauds,
les boss sont aussi intéressants à battre et requièrent de
l'observation pour appréhender les coups et les attaques, et finir
sans trop se faire mal. On pourrait regretter quelques QTE, mais
c'est un passage obligé il faut croire désormais, alors bon tant
pis. Au final, on retient de ce Castlevania un gameplay classique,
mais qui tient ses promesses, tant dans les phases de combats que
celles de plate-formes, sans oublier une réalisation très correcte
qui fait honneur à la licence et à la 3DS. On espère peut-être un plus d'originalité pour le jeu dans son ensemble, même si ce retour
aux sources est très plaisant et n'a pas à rougir par rapport à
ces ancêtres. Il n'y a plus qu'a attendre la sortie du jeu, très
proche, pour avoir une réponse et émettre un verdict définitif.
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