Olivier, jeune garçon de treize ans, est responsable de la
mort de sa mère. Alors qu’il la pleure, une fée vient le voir, et lui apprend
l’existence d’un autre monde, nommé Ni no Kuni. Dans cette sorte de monde
parallèle, sa mère est toujours en vie. Il va donc tout faire pour essayer de
la sauver, avant qu’il ne soit trop tard. De ce pitch de base émane bien
évidemment une touche de fantaisie sombre propice à offrir un émerveillement de
toutes sortes. On pense forcément à la magie merveilleuse et faussement naïve
de Mon Voisin Totoro, comme aux créatures et lieux plus inquiétants et étranges
de Princesse Mononoké ou bien Le Voyage de Chihiro. Et ce n’est qu’un gage de
qualité, vu l’excellence de ces productions. D’ailleurs, puisque l’on en parle,
il faut dire clairement ce qui est pour le titre, la direction artistique est
somptueuse. Bénéficiant d’un rendu en cell-shading d’une rare beauté,
probablement le plus beau à ce jour, qui a de quoi rendre vert de jalousie la
série Tales Of, le jeu est presque une sorte de dessin animé 3D tellement il
est resplendissant. A cela s’ajoutent des capacités techniques qui permettent
une réalisation graphique de toute beauté, et l’on obtient alors un coup double
pour une nouvelle référence en la matière de prouesses visuelles. Et ce n’est
pas tout. Les compositions de Joe Hisaishi sont magistrales, et collent
parfaitement aux différentes ambiances. On reconnaît bien le talent du
compositeur des films de Hayao Miyazaki. En gros, c’est du très très haut
niveau d’un point de vue réalisation, avec doublage japonais disponible ce qui
est toujours agréable. Reste à savoir ce que vaut le titre dans son gameplay.
C'est quand même vraiment beau
Ni no Kuni est un J-RPG finalement assez classique, dans les
grandes lignes. On visite différents lieux, et on se balade sur une carte du
monde pour y accéder. Les combats ne sont cependant pas aléatoires, puisque l’on
voit les ennemis apparaître, et que l’on peut les éviter, si l’on y arrive. Ce n’est
pas novateur, c’est même devenu presque courant depuis un certain temps, mais
ce n’est pas déplaisant pour autant. Certains préfèrent même, et cela peut se
comprendre. Pour ce qui est des combats en tant que tel, il ne faut pas espérer
de tour par tour, tout se déroule en temps réel. Il y a bien évidemment des
menus afin de choisir ses positions (attaque ou défense), ses objets, ou bien
ses sorts, ce qui est logique, mais même pendant ce temps-là, le combat
continue de tourner. On remarque tout de même une durée à respecter, empêchant
d’agir, lorsque l’on interrompt un processus. Par exemple, lorsque l’on se met
en défense, si l’on s’arrête avant la fin du temps prévu, il faut attendre quelques
secondes avant de pouvoir effectuer une nouvelle action. Dit comme ça, cela
peut paraître handicapant, voire même assez ennuyeux, mais pas du tout, bien au
contraire, cela renforce l’aspect tactique des combats. Parce que s’ils sont
dynamiques, les combats sont aussi très tactiques, et nécessitent du bon sens,
un bon timing, et de la réflexion pour en venir à bout. Face aux boss
évidemment, pas contre les ennemis de base que l’on rencontre un peu partout. Sans
être difficiles, ils s’avèrent tout de même un peu ardus, et finalement, ce n’est
pas plus mal, vu que cela donne un certains challenge à un jeu que l’on aurait
pu croire trop simple ou accessible. A noter qu’en combat, on peut incarner
Olivier, ou bien une des créatures qui l’accompagnent, avec chacune des
capacités différentes. Le système de combat ressemble finalement assez à celui de Final
Fantasy XIII-2, peut-être en un peu meilleur ici.
Il faut bien gérer les ordres que l'on donne lors des combats
Cependant, un jeu de rôle ne se résume pas uniquement à ses
combats, bien heureusement. C’est aussi de l’exploration et diverses quêtes qui
font avancer un scénario et autres activités annexes. Dans Ni no Kuni, c’est à
travers un grimoire et différentes formules magiques que l’on peut faire
avancer les choses. Au fur et à mesure, on trouve de nouvelles pages, et de
nouvelles formules. Elles sont utiles pour avancer dans le jeu. Comme pour
récupérer une capacité chez quelqu’un et la redonner à une autre, afin de faire
progresser l’histoire, de libérer un passage, etc... Une bonne idée qui, espérons-le,
sera bien utilisée tout au long de l’aventure.
Que reprocher à Ni no Kuni pour le moment ? Peu de
choses. S’il reste bien évidemment beaucoup de points à découvrir, tout s’annonce
sous les meilleurs hospices. On pourrait critiquer la vue de la carte du monde,
qui n’est pas si gênante, et qui reprend ce qui se fait ailleurs, mais qui
aurait pu proposer une meilleure lisibilité. Le reste est du tout bon. Si le
scénario et la durée de vie suivent, il faudra s'y faire et considérer Ni no Kuni, non pas
comme une nouvelle référence forcément, mais au moins comme un nouveau grand nom du
J-RPG. Beau à en pleurer, avec des compositions musicales monumentales, la
réalisation est tout simplement somptueuse. Le gameplay, efficace, dynamique et
tactique n’est pas en reste et offre des combats qui tiennent le joueur en
haleine et en défi. Avec son univers sombre et enchanteur, Ni no Kuni s’annonce
réellement comme un titre à acquérir. Verdict le 25 janvier.
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