Test réalisé à partir d'une version PS3, donc censurée.
Je prends la route de South
Park histoire de prendre un peu l'air. Que des visages amicaux, et un
nouveau jeu vidéo. Je prends la route de South Park et j'oublie
toutes mes galères. Le Bâton de la vérité, sur PS360 et sur PC.
Je taille la route pour South Park histoire de me calmer les nerfs.
MmMhh Mmh Mmmh Mffh MffmHhh Mmfhhmm Mmffmh. Alors jouez donc à South
Park et vous verrez ça dépote !
Repoussé, racheté,
repoussé encore, on en a eu des frayeurs à propos de ce fameux
South Park : Le Bâton de la Vérité, qui s'annonçait déjà
comme le messie des adaptations de licence en jeu vidéo. Il faut
dire que les trailers en ont envoyé du lourd. Beaucoup de lourd !
Et qu'un épisode de la saison 17, parodiant Game of Thrones,
reprenait le visuel du jeu. Alors oui, on a bavé sur les images du
jeu. Mais le temps nous a appris à nous méfier de ce qui semblait
génial sur un trailer, parce que ce n'était pas forcément
représentatif d'un jeu. Alors, ce Bâton de la Vérité, réussite,
ou déception ? Laissons Timmy nous en parler.
Timmy ! Timmy, Timmy,
Timmy ! Timmy Timmy ! Timmy !
Ok... Commençons par ce qui
saute aux yeux immédiatement. L'univers de la série est
parfaitement retranscrit dans le jeu. Déjà, visuellement, c'est
exactement comme le dessin animé. Alors ok, c'est pas forcément
très dur, vu que ça reste simpliste, mais aucun élément ne fait
tâche avec le reste, et les animations sont parfaites et totalement
dans l'esprit South Park. Et puis, bien évidemment, le jeu est
bourré de références à n'en plus finir, toutes saisons
confondues, même les plus récentes. Que ce soit une image en
arrière plan, une ligne de dialogue, une quête annexe, un objet
qu'on récupère dans un tiroir, ou bien la trame principale, tout
est rempli de références, qui raviront les fans. Les gnomes voleurs
de slips, l'homoursporc, ou encore les Chinpokomons, on a le droit à
tout, des détails les plus anodins, aux grosses références
baveuses. Et ça, c'est un des plus gros points forts du jeu, comme
on s'en doute. Alors oui, il n'y a pas de VF, mais la VO est très
réussie. Tant mieux. Surtout que l'humour est bien entendu au
rendez-vous. Un humour plutôt dévastateur, trash, délirant, et
partiellement censuré.
Une séquence qui restera dans les anales...
Le jeu commence à South
Park, où vous, le nouveau, venez d'emménager. Votre première quête
va être de sortir pour vous faire des amis. Et ça va être assez
simple, puisque le gentil mais un peu simplet Butters va vous
proposer de rejoindre le groupe du grand magicien Cartman. Peu
importe le nom que vous choisirez, vous serez durant tout le jeu
désigné par le terme de... connard. Douchebag en version originale.
C'est absurde, et totalement représentatif de l'état d'esprit du
titre. La scénario va vous emmener visiter South Park, ainsi que...
On ne vous spoilera pas. Bref, visiter ces lieux dans la quête
ultime de préserver un vieux bout de bois dégueulasse, que les
enfants considèrent comme le bâton de la vérité. Un bâton qui rend
son possesseur maître de l'univers. Oui, rien que ça. Sauf que tout
ne se passe pas comme prévu... C'est donc un gros bordel qui va être
généré, à base d'aliens, de zombies nazis, et on en passe.
Pourtant, rien ne vous éloignera de votre quête, préservez la paix
en protégeant le bâton de la vérité.
En'hulés de mongols!
Et pour cela, pour mener
cette quête Ô combien épique, rien ne vaut une adaptation de la
série en jeu de rôle aventure. Et il faut avouer que si cela peut
paraître plutôt couillu de prime abord, c'est surtout une
excellente idée ! Cela permet d'explorer librement la ville la
plupart du temps, et cela implique aussi diverses quêtes annexes,
toutes plus délirantes les unes que les autres le plus souvent. Et
attention, il faut bien se rendre compte que le jeu est un RPG comme
on l'entend, avec des aspects parfois plus orientés actions. En
gros, les combats, non aléatoires, se déroulent au tour par tour
(parce que c'est old school, dixit Cartman), mais les attaques
nécessitent d'effectuer des commandes précises. De même, il est
possible de bloquer les attaques adverses, et même de
contre-attaquer si l'on se débrouille bien. Cela rend les
affrontements dynamiques, partiellement techniques, mais surtout
accessibles aux non initiés du genre, qui aimeraient juste jouer à
un jeu South Park, sans pour autant être dénué d'intérêt aux
amateurs de jeux de rôle. Parce qu'en effet, l'ensemble n'en reste
pas pour autant assez complet, et même stratégique dans certaines
situations. D'une part, il y a quand même un nombre conséquent
d'équipement et d'armes disponibles, qu'il sera souvent nécessaire
de trouver (dans des quêtes annexes, ou en lootant des ennemis. Oui,
on ne récupère pas les objets directement à la fin d'un combat),
et qui sont customisables pour apporter de nouveaux effets. Ensuite,
certains ennemis ont évidemment des faiblesses, ou des protections,
etc... Et c'est là qu'on se dit qu'il y a quand même pas mal à
faire, entre ses armes, son équipement, ses améliorations, etc... A
cela s'ajoute des points d'expérience, dont le nombre gagné varie
selon le niveau, qui permettent d'améliorer ses aptitudes (des
attaques spéciales qui nécessitent des points de puissance), et
aussi des talents, qui offrent la possibilité de donner des
caractéristiques de combat spécifiques à notre personnage. Et là,
ça devient intéressant, et plutôt bien pensé. On obtient ces
talents au fur et à mesure, selon le nombre d'amis Facebook que
l'on s'est fait dans le jeu. Cela encourage à faire des quêtes
annexes, et à parler au plus de personnes possibles. Et en plus, ces derniers
laissent régulièrement des messages ridicules et souvent drôles !
On a donc un jeu où des
gamins qui ne peuvent se déplacer que sur le trottoir (ben oui,
traverser hors des passages piétons, c'est dangereux!) se prennent
pour des personnages de fantasy, sauf la nuit, parce qu'il faut
dormir, en combattant comme dans des RPG à l'ancienne. Oui. Et pour
accentuer le tout, le titre se donne des proportions épiques, qui
tranchent avec l'univers urbain, mais collent pourtant bien avec le
jeu. Les musiques donnent dans le médiéval épique, et n'auraient
pas été reniées par Le Seigneur des Anneaux ou The Elder Scrolls
V : Skyrim par exemple. De même, certaines aptitudes offrent
quelques imageries bien épiques aussi, comme cette attaques
d'archers orchestrée par Kyle. On sent donc la volonté du titre
d'être un vrai RPG épique, qui est sérieux dans son gameplay, mais
pas dans son univers. Et son gameplay est bien rôdé. On a déjà
parlé des combats, mais il est intéressant de préciser que les
jauges de vie et de puissance se remplissent après chacun d'entre eux. Combats qui n'ont parfois pas lieu d'être, puisque l'on peut se
servir d'éléments du décor pour assommer les ennemis sans combattre
(et en gagnant quand même de l'expérience). Et cela va nous
permettre de parler des compétence que le jeu propose. Au fur et à
mesure du jeu, votre héros va apprendre de nouvelles capacités qui
lui seront utiles hors combat. Tirer sur un objet à distance, du
classique, mais aussi se téléporter via une sonde anale, ou réduire
sa taille. Et dans cette même optique, toujours dans l'épique, ce
qui sera très utile, c'est l'épée magique ! Euh non... Les
pets magiques... Oui, c'est ça. Avec quatre types de prouts
différents, on peut se battre, mais on peut surtout progresser, en
faisant péter (euh...) des objets, ou en enflammant d'autres. Et
oui, parfois le manque de subtilité a ses avantages.
Les aliens sont nos amis! Ils nous pénètrent eux aussi!
C'est donc accompagné par
l'un des ses six compagnons que l'on progresse et combat dans une
ville en proie à un délire à l'envergure aussi grande que ridicule.
Et si l'aventure est quand même plutôt géniale et très drôle,
elle laisse aussi un goût un peu amère... Eh oui, tout semblait réuni pour
faire de South Park : Bâton de la Vérité le jeu parfait, mais
malheureusement, la vie est une grosse tepu ! Et ça, ça nous
broie un peu les couilles. Le jeu n'a pas énormément de défauts,
mais ils sont assez importants pour en parler. Déjà, la ville de
South Park n'est pas extrêmement grande, et bien qu'il y ait de
l'exploration, on est vite assez restreint dans les lieux à visiter.
On pourrait aussi reprocher le trop peu d'invocations présentes dans
le jeu. Ces dernières permettent d'invoquer Monsier Hankey, Jésus,
ou d'autres, afin d'abattre les ennemis, à l'exception des boss.
Bref, c'est plutôt utile, et souvent très drôle, mais il y en a
pas assez malheureusement. Mais ce n'est rien face au véritable gros
problème du jeu : sa durée de vie. Ok, on se doutait que ce ne
serait pas forcément un jeu de rôle hyper long, mais terminer
l'histoire principale et les quêtes annexes en à peine plus de
quinze heures, c'est quand même peu. Le pire, ce n'est pas que ce
soit trop court, c'est surtout que c'est lorsque le scénario prend
son envol le plus épique, dans une démesure absurde comme South Park
est capable de le faire, que soudainement, pouf, c'est la fin...
Alors Ok, c'est South Park, on est habitué aux fins précipitées,
aux résolutions de problèmes absurdes, mais là, dans un jeu, c'est
assez frustrant. Ça ne gâche pas l'expérience, mais c'est un poil
décevant...
Malgré ses défauts, il
faut quand même l'avouer, South Park : Le Bâton de la Vérité
est un bon jeu, que tous les fans doivent se procurer. En terme
d'adaptation de série, on a là l'un des meilleurs exemples. Les
références pleuvent, l'humour crade et irrévérencieux est au
rendez-vous, et la réalisation est au top. Mélange absolu entre
volonté épique, et décalage des situations, le titre réussit le
pari d'être un RPG décalé. Un jeu de rôle dans lequel on doit
éviter une paire de couilles géante en plein combat, ou dans lequel on peut voir un type sodomiser un cheval, ce n'est pas
courant. Alors oui, on regrette une carte trop petite et une durée
de vie bien trop courte, avec une histoire qui se termine là où
elle aurait réellement dû commencer, mais on prend un plaisir véritable
à jouer au jeu, particulièrement si on est fan. Alors faites donc
honneur à la Princesse Kenny, et allez y jouer. Parce que
franchement, ça troue le cul !
16/20
Il avait l'air intéressant comme ça mais quelque chose puait la m*rde à plein nez. Va savoir, un truc m'a freiné à la précommande.
RépondreSupprimerS'il n'est pas long est-ce qu'il propose au moins une certaine rejouabilité ?
Tu sais si selon sa classe le jeu se voit modifier ? J'en doute, il à l'air straightforward mais on à le droit d'imaginer des scénarios multiple...ou d'y croire.
Pour la rejouabilité, je n'ai pas refait le jeu quatre fois avec chacune d'entre elles, mais il y a de légers changements, c'est tout. Pas de bouleversement scénaristique.
SupprimerEn revanche, il y a deux gros choix dans le jeu (ou plutôt un qui selon la décision va en entraîner un autre). Ça ne va pas changer l'histoire principale dans son fondement, mais juste une légère partie du scénario (le temps de quelques quêtes).